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LDC M: Nikola Portner "Ce qu'on a réalisé est un exploit !"

Champion's League

dimanche 1 avril 2018 - © Yves Michel

 5 min 12 de lecture

Le mano a mano qu’il a livré avec Gonzalo Perez de Vargas a été intense. Au nombre des arrêts, le Barcelonais a pris le dessus mais dans les cages, Nikola Portner a été l’élément sécurisant du Montpellier Handball. Les Héraultais ont donc réussi un véritable exploit, celui d’éliminer un grand d’Europe et se qualifier pour les quarts de finale de la Ligue des Champions. 

par Yves MICHEL 

A l’image de toute l’équipe, Nikola Portner a accompli sa part de boulot pour venir à bout du FC Barcelone. Certes les Héraultais ont perdu le match retour (30-28) mais ils avaient assuré l’essentiel une semaine auparavant à la maison (28-25). Entré à la 19ème minute alors que la tendance s’inversait nettement en faveur des Catalans, le portier suisse du MHB a sorti quelques arrêts déterminants qui dans un 1er temps ont été mal exploités mais qui ensuite ont pris toute leur importance. Dans l’histoire du club, c’est la 1ère fois que Montpellier écarte Barcelone en phase éliminatoire de la Ligue des Champions. Pour la 1ère fois également en dix ans, les Blaugrana ne disputeront pas les quarts de finale d’une compétition qu’ils ont remportée à deux reprises dans ce laps de temps. La faute à Montpellier et de l’autre côté des Pyrénées, tout le monde ou presque s’en réjouit. 

Nikola, quel sentiment prédomine quelques heures après cette qualification ?
C’est difficile d’extraire quoi que ce soit de ce qui s’est passé. La seule chose que je retiens c’est le mental, l’esprit dont on a fait preuve. Voilà un an et ½ qu’un nouveau projet a été mis en place, avec pas mal de changement au sein de l’effectif, avec des hauts et des bas et ce match d’aujourd’hui est aussi le résultat du travail accompli depuis tout ce temps. 

Le mot "exploit" n’a jamais été autant d’actualité…
Quand je regarde la physionomie du match, ce qu’on a réalisé est un exploit. On prend l’orage et cela ne sentait vraiment pas bon.

Surtout quand vous prenez ce 5-0 et vous vous retrouvez à 24-18 à la 44ème.
Je pense qu’on n’a même pas eu le temps d’y penser. On était dans un tel état d’esprit. On est vraiment venu ici en mission. Pour charger la qualif’ et pas autre chose. C’est allé tellement vite. Mais on n’a rien lâché et chaque joueur a contribué à sa manière à cet exploit. 

Qu’est-ce qui a fait la différence ? 
On a tout simplement tenu mentalement. Et ça, cela les a perturbés. 

Pourtant, la défaite face à Aix mercredi vous avait laissés au fond du trou…
Oui mais on n’a pas le temps de s’apitoyer sur notre cas. On est engagé dans trois compétitions et Patrice (Canayer) ne ménage aucun joueur et le fait de responsabiliser tout le banc est une source de motivation pour chacun. On est une bande de potes en dehors du terrain, cela facilite le jeu mais aussi la gestion de la frustration. Quand on est mal, on n’hésite pas à se dire les choses sans que cela crée des tensions. J’ai retenu les mots que le coach avait prononcés la saison dernière : si tu veux devenir un bon joueur, le plus important ce n’est pas combien de temps tu joues mais comment tu joues. 



Ce samedi, est-ce le match où tu as connu le plus de sensations ? 
Je pense, oui. On était au Palau, on sait l’ambiance qui y règne, on est en face d’un monument. Jouer ici, pour moi, c’est chargé en souvenirs et émotions. Je n’étais pas né c’est vrai mais à moments donnés, je me suis dit que mon papa (Zlatko Portner) a remporté la 1ère Ligue des Champions de l’histoire du Barça dans cette salle (c’était la coupe des clubs champions européens en 1991). Presque trente ans plus tard, le gamin se retrouve au même endroit et parvient avec Montpellier à réaliser une performance de taille. 

On remarque que Montpellier et les Danois de Skjern issus des poules basses se qualifient pour les quarts...
On peut commencer à se poser des questions. On ne donne pas cher du sort de ceux qui jouent les poules basses et tu joues ta vie sur deux matches car tu prends un adversaire sensé être bien plus fort que toi. L’an passé, on élimine Kielce, le tenant du trophée, cette fois, Barcelone, ce n’est pas à moi de commenter le système de l’épreuve, cela prouve qu’il ne faut sous-estimer aucune équipe. 

Prochain adversaire, Flensburg avec, et c’est intéressant, le retour à la maison…
La saison dernière, on s’est retrouvé dans le même cas face à Veszprém, on a joué le retour à Bougnol et malgré 3 buts à remonter, on s’est fait éliminer (le MHB s’était incliné 25-30). Donc il faut relativiser l’avantage d’avoir le 2ème match chez nous. Ce que je sais, c’est que ça va être très excitant de disputer ces deux matches.  

Trois clubs français devraient se retrouver en quarts de finale de la LDC*, c’est totalement inédit.
Il faut considérer cela comme une fierté et je suis convaincu que le championnat français va un jour proche, dépasser l’Allemagne.  On est en train de prouver au Monde entier, qu’on a des qualités, que les clubs sont bons, de qualité et que tout n’est pas uniquement à Veszprém, Barcelone ou Kiel. Le message, c’est aussi que si tu viens jouer en France, ce n’est pas pour être en vacances.

* comme chacun le sait, le PSG est directement qualifié pour les 1/4, Nantes est en ballotage très favorable pour s'y retrouver après son succès en 8ème aller face aux Biélorusses de Brest de huit buts et avant le retour qui se déroule ce dimanche à 17h à la Trocardière.

LDC M: Nikola Portner "Ce qu'on a réalisé est un exploit !" 

Champion's League

dimanche 1 avril 2018 - © Yves Michel

 5 min 12 de lecture

Le mano a mano qu’il a livré avec Gonzalo Perez de Vargas a été intense. Au nombre des arrêts, le Barcelonais a pris le dessus mais dans les cages, Nikola Portner a été l’élément sécurisant du Montpellier Handball. Les Héraultais ont donc réussi un véritable exploit, celui d’éliminer un grand d’Europe et se qualifier pour les quarts de finale de la Ligue des Champions. 

par Yves MICHEL 

A l’image de toute l’équipe, Nikola Portner a accompli sa part de boulot pour venir à bout du FC Barcelone. Certes les Héraultais ont perdu le match retour (30-28) mais ils avaient assuré l’essentiel une semaine auparavant à la maison (28-25). Entré à la 19ème minute alors que la tendance s’inversait nettement en faveur des Catalans, le portier suisse du MHB a sorti quelques arrêts déterminants qui dans un 1er temps ont été mal exploités mais qui ensuite ont pris toute leur importance. Dans l’histoire du club, c’est la 1ère fois que Montpellier écarte Barcelone en phase éliminatoire de la Ligue des Champions. Pour la 1ère fois également en dix ans, les Blaugrana ne disputeront pas les quarts de finale d’une compétition qu’ils ont remportée à deux reprises dans ce laps de temps. La faute à Montpellier et de l’autre côté des Pyrénées, tout le monde ou presque s’en réjouit. 

Nikola, quel sentiment prédomine quelques heures après cette qualification ?
C’est difficile d’extraire quoi que ce soit de ce qui s’est passé. La seule chose que je retiens c’est le mental, l’esprit dont on a fait preuve. Voilà un an et ½ qu’un nouveau projet a été mis en place, avec pas mal de changement au sein de l’effectif, avec des hauts et des bas et ce match d’aujourd’hui est aussi le résultat du travail accompli depuis tout ce temps. 

Le mot "exploit" n’a jamais été autant d’actualité…
Quand je regarde la physionomie du match, ce qu’on a réalisé est un exploit. On prend l’orage et cela ne sentait vraiment pas bon.

Surtout quand vous prenez ce 5-0 et vous vous retrouvez à 24-18 à la 44ème.
Je pense qu’on n’a même pas eu le temps d’y penser. On était dans un tel état d’esprit. On est vraiment venu ici en mission. Pour charger la qualif’ et pas autre chose. C’est allé tellement vite. Mais on n’a rien lâché et chaque joueur a contribué à sa manière à cet exploit. 

Qu’est-ce qui a fait la différence ? 
On a tout simplement tenu mentalement. Et ça, cela les a perturbés. 

Pourtant, la défaite face à Aix mercredi vous avait laissés au fond du trou…
Oui mais on n’a pas le temps de s’apitoyer sur notre cas. On est engagé dans trois compétitions et Patrice (Canayer) ne ménage aucun joueur et le fait de responsabiliser tout le banc est une source de motivation pour chacun. On est une bande de potes en dehors du terrain, cela facilite le jeu mais aussi la gestion de la frustration. Quand on est mal, on n’hésite pas à se dire les choses sans que cela crée des tensions. J’ai retenu les mots que le coach avait prononcés la saison dernière : si tu veux devenir un bon joueur, le plus important ce n’est pas combien de temps tu joues mais comment tu joues. 



Ce samedi, est-ce le match où tu as connu le plus de sensations ? 
Je pense, oui. On était au Palau, on sait l’ambiance qui y règne, on est en face d’un monument. Jouer ici, pour moi, c’est chargé en souvenirs et émotions. Je n’étais pas né c’est vrai mais à moments donnés, je me suis dit que mon papa (Zlatko Portner) a remporté la 1ère Ligue des Champions de l’histoire du Barça dans cette salle (c’était la coupe des clubs champions européens en 1991). Presque trente ans plus tard, le gamin se retrouve au même endroit et parvient avec Montpellier à réaliser une performance de taille. 

On remarque que Montpellier et les Danois de Skjern issus des poules basses se qualifient pour les quarts...
On peut commencer à se poser des questions. On ne donne pas cher du sort de ceux qui jouent les poules basses et tu joues ta vie sur deux matches car tu prends un adversaire sensé être bien plus fort que toi. L’an passé, on élimine Kielce, le tenant du trophée, cette fois, Barcelone, ce n’est pas à moi de commenter le système de l’épreuve, cela prouve qu’il ne faut sous-estimer aucune équipe. 

Prochain adversaire, Flensburg avec, et c’est intéressant, le retour à la maison…
La saison dernière, on s’est retrouvé dans le même cas face à Veszprém, on a joué le retour à Bougnol et malgré 3 buts à remonter, on s’est fait éliminer (le MHB s’était incliné 25-30). Donc il faut relativiser l’avantage d’avoir le 2ème match chez nous. Ce que je sais, c’est que ça va être très excitant de disputer ces deux matches.  

Trois clubs français devraient se retrouver en quarts de finale de la LDC*, c’est totalement inédit.
Il faut considérer cela comme une fierté et je suis convaincu que le championnat français va un jour proche, dépasser l’Allemagne.  On est en train de prouver au Monde entier, qu’on a des qualités, que les clubs sont bons, de qualité et que tout n’est pas uniquement à Veszprém, Barcelone ou Kiel. Le message, c’est aussi que si tu viens jouer en France, ce n’est pas pour être en vacances.

* comme chacun le sait, le PSG est directement qualifié pour les 1/4, Nantes est en ballotage très favorable pour s'y retrouver après son succès en 8ème aller face aux Biélorusses de Brest de huit buts et avant le retour qui se déroule ce dimanche à 17h à la Trocardière.

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