La surprise est venue de la salle Maurice-Hugot de Saint-Amand-les-Eaux où les joueuses de la Porte-du-Hainaut se sont inclinées en fin de rencontre après n'avoir pas su redescendre de leur petit nuage suite à leur victoire contre Celles-sur-Belle. Finalement, deux points séparent Aunis de Saint-Amand-les-Eaux : 25-27 (12-10).
Tout avait pourtant bien démarré pour Le Hainaut qui prenait sa marge sécuritaire durant la première période grâce à Surmely (18e : 9-4) et à une formidable Daniela Pereira (9 arrêts en première mi-temps). Mais toute bonne chose a une fin et les Amandinoises ne réussissaient pas à descendre de leur petit nuage, suite à leur victoire normalement acquise la semaine précédente face à Celles-sur-Belle, ni à profiter de larges maladresses arbitrales. Petit à petit, ce sont les Aunisiennes qui revenaient tranquillement à la marque pour ne rejoindre les vestiaires qu'avec deux petits buts de retard avant de remporter le match à l'issue de l'heure de jeu.
Laurent Grammont, l'entraîneur d'Aunis, en est bien conscient reconnaissant que son équipe n'avait fait qu'appliquer ses recommandations sans à-coups. Pour lui, la victoire des Rochelaises est loin d'être inattendue : "Non, ce n’est pas la surprise. À l'aller, Saint-Amand-les-Eaux se déplace à Celles-sur-Belle, un long déplacement et tout de suite après, elles refont un long déplacement pour jouer chez nous. Après Celles-sur-Belle, elles étaient un peu euphoriques et là c'était un peu la même chose. Elles ont gagné un match super important pour elles la semaine dernière (NDLR : le duel des VAP), il leur était difficile de se remotiver à bloc. On en a un peu profité car elles étaient toujours devant et, mine de rien, elles étaient un peu sûres de leur coup. Mais bon ... C'est pas uniquement Aunis qui a gagné contre Saint-Amand, c'est surtout leur victoire contre Celles-sur-Belle, la semaine précédente, qui fait la différence."
Quand la seconde mi-temps démarre, c'est Mallaury Paillard, dans les buts d'Aunis, qui prend la suite des événements tracés par Pereira (9 arrêts) alors que du côté de la Porte-du-Hainaut, Laetitia Saïbou (4 arrêts) ne pouvait compter que sur elle-même, ses coéquipières ne faisant même plus l'effort de se replier lors de contre-attaques ce que n'ont jamais manqué de faire les Charentaises. Et pourtant, Florence Sauval les avait prévenues durant toute la semaine de préparation. L'entraîneur amandinoise n'en décolérait d'ailleurs pas : "Certaines doivent avoir cette défaite au travers de la gorge mais ce n'est pas faute de ne pas les avoir prévenues." Lopez, Deville et Delorme crucifiaient des Amandinoises sans réactions à quelques minutes du terme (57e; 25-25) avant que Segura et, à nouveau, Delorme viennent clôturer un score venu d'ailleurs permettant à Aunis de s'imposer avec deux buts d'écart au coup de buzzer final : 25 à 27.
Quoi qu'il en soit, Florence Sauval estime que la défaite doit se partager entre entraîneur et joueuses : "Je pense donc que je ne les ai pas assez alertées mais pourtant, je leur ai dit, après la victoire contre Celles, que rien n'était acquis, qu'on était loin d'être en LFH et qu'il fallait jouer tous les matches à fond. On ne peut pas se permettre d'être dans la suffisance comme ce soir, notamment en fin de match quand on est à +3. On les laisse revenir en prenant une exclusion non excusable à ce niveau-là. On fait n'importe quoi. Ont-elles laissé filer ? On est tout de même l'équipe qui a battu Noisy après une invincibilité de deux ans. On a réussi à battre Plan-de-Cuques chez elles après huit victoires. Je leur avais dit : attention car ce soir, ça peut très bien être nous qui perdions !"