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LDC M: Les clubs français vont-ils annexer Cologne ?

Champion's League

vendredi 27 avril 2018 - © Yves Michel

 15 min 23 de lecture

Trois clubs du championnat français en quarts de finale de la Ligue des Champions, du jamais vu depuis la création de l’épreuve. Combien parviendront à se qualifier pour le Final Four à Cologne ? L’affaire semble bien engagée pour le PSG, Nantes devra rester vigilant malgré son avance de six buts, Montpellier a tout à démontrer après le nul arraché à Flensburg.

Par Yves MICHEL


« Paris est la meilleure équipe du monde, mais pour moi, mes joueurs sont les meilleurs. » Talant Dujshebaev n’a pas d’autre choix que se montrer confiant avant le match retour à Paris. Même si son équipe a pour mission de remonter six buts. Cette semaine, le sorcier de Kielce s’est plu à rappeler le scénario de la finale de Ligue des Champions 2016. A moins de 15 minutes  du terme face à Veszprém, les Polonais avaient la tête sous l’eau et neuf longueurs à remonter. Dans ce dernier quart d’heure, ils y sont parvenus, décrochant par la même occasion la prolongation puis la séance de tirs à 7 mètres où ils se sont imposés. Il y a une semaine, Kielce a beaucoup raté en 1ère période (22-10 à la pause) avant de se ressaisir par la suite. Quoi qu’il en soit, avec son avance, le PSG dont le dernier revers à domicile (face à Nantes) remonte à juin 2017, part favori pour valider son billet pour le Final Four. Seule ombre au tableau, l’absence de Luka Karabatic. Le pivot souffre d'une fracture du 2ème métacarpien de la main droite sans déplacement, ce qui ne nécessite pas d'intervention chirurgicale. Sans préjuger de la suite, c’est une course contre la montre qui est engagée pour le revoir sur les terrains avant la fin de la saison, si possible et tout le monde l’espère, à Cologne, fin mai. En attendant, Jesper Nielsen que le club va laisser filer à Rhein Neckar en fin de saison, assurera sa part de responsabilité.

Paris en ballotage favorable, Nantes pourrait partager le même optimisme puisqu’à l’aller, le "H" s’est imposé face aux Danois de Skjern par le même écart de six buts (33-27). A la différence que le score a été acquis à la maison face à des supporters chauffés à blanc. Les hommes de Thierry Anti sont parvenus à largement distancer leur adversaire (28-18 à la 47ème) avant d’encaisser un 6-1 qui a réduit l’écart et permis aux Nordiques d’espérer pour le match retour. «  Sur cette fin de match, fait remarquer David Balaguer (photo de tête) sur le site du club, on n’a pas été assez solide en défense. Ils ont attaqué 10 fois, marqué 9 buts, nous seulement 5. Ils nous ont fatigués et ils nous fatigueront encore car on sait qu’ils jouent très vite et que chez eux ils vont essayer d’aller encore plus vite. Ça va être difficile. Mentalement, il va falloir être très fort. Si on gagne, on est à Cologne, alors si on se dit ça, ça sera surement plus facile pour la tête. Personnellement, je suis prêt à prendre mes responsabilités. Je suis là depuis 3 ans et je connais mon rôle dans l’équipe. Après voilà, il ne faut pas qu’un seul joueur soit bon, tout le monde doit l’être mais je suis confiant, on est tous prêts.».Du côté de Skjern, la semaine a été marquée par une lourde défaite face à Holstebro (-9) en play-offs de la ligue danoise. Simple accroc ou fléchissement rédhibitoire ? La confrontation avec Nantes dans une Arena pleine à craquer aura un tout autre enjeu. C’est la raison pour laquelle l’équipe française devra se méfier.



Canayer: "La seule envie, c’est essayer de gagner la compétition"

Même si ramener le nul de Flensburg peut être considéré comme une bonne performance, la tâche qui incombe à Montpellier est la plus difficile des trois clubs français engagés en quarts de finale de la Ligue des Champions. En s’imposant jeudi à Stuttgart (28-35) pour le compte de la 30ème journée de Bundesliga, Flensburg s’est totalement rassuré avant de se déplacer dimanche dans l’Hérault. Le MHB a mis à profit toute la semaine pour préparer ce rendez-vous capital en vue de Cologne. La péripétie de la mise à pied d’Aymen Toumi à titre conservatoire pour suspicion de pari n’a pas perturbé outre mesure le quotidien des Héraultais.

Jamais depuis sa création, Montpellier n’a atteint le Final Four. Pour Patrice Canayer, ce ne serait que du bonus. Mais du côté de Bougnol, personne, du staff au moins capé des joueurs ne se voit encore en Allemagne, les 26 et 27 mai prochains.

Comment devez-vous aborder ce match retour ?
Ce qui est intéressant est d’avoir fait jeu égal avec eux et d’avoir été tout le temps dans le match, on n’a jamais pris la foudre. Après, que tu finisses à +1, -1 ou égalité, l’impact est minime. Les deux équipes restent proches l’une de l’autre et ça risque d’être très serré. A ce niveau-là de la compétition et on l’a vu sur les derniers résultats, n’importe quelle équipe est capable d’aller faire des résultats à l’extérieur. L’avantage du terrain n’est pas aussi déterminant comme cela l’était il y a quelques années.

Sortir des poules basses et arriver à ce niveau, doit-il être considéré comme un exploit ?
La réalité, surtout, c’est que ce système de poules hautes et poules basses est complètement stupide. La Ligue des Champions aujourd’hui, ça devrait être une seule compétition avec des équipes au même niveau. Je reconnais néanmoins que le système actuel  ne nous a pas désavantagé dans la mesure où en début de saison, on a eu un parcours un peu plus simple, sans trop puiser dans nos ressources pour se qualifier.

Montpellier est-il en progrès en Ligue des Champions ?
Je ne dis pas qu’on est meilleurs que les autres et qu’on va éliminer chaque fois des Barcelone, Flensburg ou Kielce mais par contre, je pense qu’on n’est pas moins bien qu’eux et qu’on est capable de rivaliser avec ces équipes. Pour nous, c’est un progrès, si on reprend notre trajectoire depuis 3-4 ans  et pour cette équipe, il y a une vraie compétence qui est en train de s’affirmer au niveau européen.

Le Final Four... ce serait franchir un palier supplémentaire ?
Refaire deux années de suite des quarts après être sorti des poules basses et en éliminant à chaque fois un très gros, je considère que le parcours européen de Montpellier est déjà bien rempli. Après, tout ce qui peut nous arriver est de l’ordre du bonus qui ne peut que nous permettre d’avancer. Aujourd’hui, la question d’aller ou pas à Cologne, n’est pas fondamentale. La seule envie qu’on doit avoir, c’est essayer de gagner la compétition. Je ne vois pas pourquoi il y aurait des freins à cette ambition.

Le risque de tout perdre, championnat compris, est-il réel ?
Oui mais je suis actuellement dans le plaisir de chercher à tout gagner. Quand tu te retrouves à un mois de la fin à jouer des matches déterminants, cela ne peut être que du bonheur. Si on nous avait dit qu’à 5 journées de la fin, on aurait 2 points d’avance sur Paris et 7 sur Nantes, j’aurais signé des deux mains. Je ne vis pas de rêves. Il y a de l’excitation à jouer tout ce qui nous est proposé.

Trois clubs français peuvent se retrouver au FFour. Impressions ?  
Il y a une certaine fierté car depuis quelques années avec quelques entraîneurs, on a contribué à faire grandir le handball français. On a souvent et légitimement mis l’équipe nationale au 1er rang mais je crois qu’on n’a pas assez mis en avant le travail qui avait été fait dans les clubs. Quand on voit aujourd’hui le parcours en Ligue des Champions mais aussi en coupe EHF avec St Raphaël et Chambéry, quand tu vois que Nîmes est capable de battre toutes ces équipes, cela démontre le niveau. Quand dimanche, on a affronté Nîmes à l’Arena, j’avais l’impression d’être en Ligue des Champions.

Le hand français peut annexer Cologne fin mai…
Je crois que le plus important c’est qu’un club français inscrive son nom au palmarès de la Ligue des Champions et de la coupe EHF. Il y a un changement de mentalité car aujourd’hui, les clubs français se positionnent pour gagner des titres européens et pas uniquement pour se qualifier pour les phases finales. C’est un vrai changement, je crois qu’on s’est décomplexé par rapport à ça.



                             Quarts de finale retour de la Ligue des Champions

aller

Samedi 28 avril

17h30

PSG (Fra) - Kielce (Pol)

34-28

Dimanche 29 avril

16h50

Skjern (Dan) - Nantes (Fra)

27-33

17h00

Vardar Skopje (Mac) - Kiel (All)

29-28

19h00

Montpellier (Fra) - Flensburg (All)

28-28

Le 4ème quart de finale opposera le Vardar Skopje à Kiel avec un avantage pour les Macédoniens qui à l’aller ont réussi à s’imposer en Allemagne (28-29). Tenants du trophée (après leur succès en finale l’an dernier face au PSG), les hommes du futur entraîneur parisien Raul Gonzalez n’ont pas perdu à domicile depuis novembre 2016.

LDC M: Les clubs français vont-ils annexer Cologne ?  

Champion's League

vendredi 27 avril 2018 - © Yves Michel

 15 min 23 de lecture

Trois clubs du championnat français en quarts de finale de la Ligue des Champions, du jamais vu depuis la création de l’épreuve. Combien parviendront à se qualifier pour le Final Four à Cologne ? L’affaire semble bien engagée pour le PSG, Nantes devra rester vigilant malgré son avance de six buts, Montpellier a tout à démontrer après le nul arraché à Flensburg.

Par Yves MICHEL


« Paris est la meilleure équipe du monde, mais pour moi, mes joueurs sont les meilleurs. » Talant Dujshebaev n’a pas d’autre choix que se montrer confiant avant le match retour à Paris. Même si son équipe a pour mission de remonter six buts. Cette semaine, le sorcier de Kielce s’est plu à rappeler le scénario de la finale de Ligue des Champions 2016. A moins de 15 minutes  du terme face à Veszprém, les Polonais avaient la tête sous l’eau et neuf longueurs à remonter. Dans ce dernier quart d’heure, ils y sont parvenus, décrochant par la même occasion la prolongation puis la séance de tirs à 7 mètres où ils se sont imposés. Il y a une semaine, Kielce a beaucoup raté en 1ère période (22-10 à la pause) avant de se ressaisir par la suite. Quoi qu’il en soit, avec son avance, le PSG dont le dernier revers à domicile (face à Nantes) remonte à juin 2017, part favori pour valider son billet pour le Final Four. Seule ombre au tableau, l’absence de Luka Karabatic. Le pivot souffre d'une fracture du 2ème métacarpien de la main droite sans déplacement, ce qui ne nécessite pas d'intervention chirurgicale. Sans préjuger de la suite, c’est une course contre la montre qui est engagée pour le revoir sur les terrains avant la fin de la saison, si possible et tout le monde l’espère, à Cologne, fin mai. En attendant, Jesper Nielsen que le club va laisser filer à Rhein Neckar en fin de saison, assurera sa part de responsabilité.

Paris en ballotage favorable, Nantes pourrait partager le même optimisme puisqu’à l’aller, le "H" s’est imposé face aux Danois de Skjern par le même écart de six buts (33-27). A la différence que le score a été acquis à la maison face à des supporters chauffés à blanc. Les hommes de Thierry Anti sont parvenus à largement distancer leur adversaire (28-18 à la 47ème) avant d’encaisser un 6-1 qui a réduit l’écart et permis aux Nordiques d’espérer pour le match retour. «  Sur cette fin de match, fait remarquer David Balaguer (photo de tête) sur le site du club, on n’a pas été assez solide en défense. Ils ont attaqué 10 fois, marqué 9 buts, nous seulement 5. Ils nous ont fatigués et ils nous fatigueront encore car on sait qu’ils jouent très vite et que chez eux ils vont essayer d’aller encore plus vite. Ça va être difficile. Mentalement, il va falloir être très fort. Si on gagne, on est à Cologne, alors si on se dit ça, ça sera surement plus facile pour la tête. Personnellement, je suis prêt à prendre mes responsabilités. Je suis là depuis 3 ans et je connais mon rôle dans l’équipe. Après voilà, il ne faut pas qu’un seul joueur soit bon, tout le monde doit l’être mais je suis confiant, on est tous prêts.».Du côté de Skjern, la semaine a été marquée par une lourde défaite face à Holstebro (-9) en play-offs de la ligue danoise. Simple accroc ou fléchissement rédhibitoire ? La confrontation avec Nantes dans une Arena pleine à craquer aura un tout autre enjeu. C’est la raison pour laquelle l’équipe française devra se méfier.



Canayer: "La seule envie, c’est essayer de gagner la compétition"

Même si ramener le nul de Flensburg peut être considéré comme une bonne performance, la tâche qui incombe à Montpellier est la plus difficile des trois clubs français engagés en quarts de finale de la Ligue des Champions. En s’imposant jeudi à Stuttgart (28-35) pour le compte de la 30ème journée de Bundesliga, Flensburg s’est totalement rassuré avant de se déplacer dimanche dans l’Hérault. Le MHB a mis à profit toute la semaine pour préparer ce rendez-vous capital en vue de Cologne. La péripétie de la mise à pied d’Aymen Toumi à titre conservatoire pour suspicion de pari n’a pas perturbé outre mesure le quotidien des Héraultais.

Jamais depuis sa création, Montpellier n’a atteint le Final Four. Pour Patrice Canayer, ce ne serait que du bonus. Mais du côté de Bougnol, personne, du staff au moins capé des joueurs ne se voit encore en Allemagne, les 26 et 27 mai prochains.

Comment devez-vous aborder ce match retour ?
Ce qui est intéressant est d’avoir fait jeu égal avec eux et d’avoir été tout le temps dans le match, on n’a jamais pris la foudre. Après, que tu finisses à +1, -1 ou égalité, l’impact est minime. Les deux équipes restent proches l’une de l’autre et ça risque d’être très serré. A ce niveau-là de la compétition et on l’a vu sur les derniers résultats, n’importe quelle équipe est capable d’aller faire des résultats à l’extérieur. L’avantage du terrain n’est pas aussi déterminant comme cela l’était il y a quelques années.

Sortir des poules basses et arriver à ce niveau, doit-il être considéré comme un exploit ?
La réalité, surtout, c’est que ce système de poules hautes et poules basses est complètement stupide. La Ligue des Champions aujourd’hui, ça devrait être une seule compétition avec des équipes au même niveau. Je reconnais néanmoins que le système actuel  ne nous a pas désavantagé dans la mesure où en début de saison, on a eu un parcours un peu plus simple, sans trop puiser dans nos ressources pour se qualifier.

Montpellier est-il en progrès en Ligue des Champions ?
Je ne dis pas qu’on est meilleurs que les autres et qu’on va éliminer chaque fois des Barcelone, Flensburg ou Kielce mais par contre, je pense qu’on n’est pas moins bien qu’eux et qu’on est capable de rivaliser avec ces équipes. Pour nous, c’est un progrès, si on reprend notre trajectoire depuis 3-4 ans  et pour cette équipe, il y a une vraie compétence qui est en train de s’affirmer au niveau européen.

Le Final Four... ce serait franchir un palier supplémentaire ?
Refaire deux années de suite des quarts après être sorti des poules basses et en éliminant à chaque fois un très gros, je considère que le parcours européen de Montpellier est déjà bien rempli. Après, tout ce qui peut nous arriver est de l’ordre du bonus qui ne peut que nous permettre d’avancer. Aujourd’hui, la question d’aller ou pas à Cologne, n’est pas fondamentale. La seule envie qu’on doit avoir, c’est essayer de gagner la compétition. Je ne vois pas pourquoi il y aurait des freins à cette ambition.

Le risque de tout perdre, championnat compris, est-il réel ?
Oui mais je suis actuellement dans le plaisir de chercher à tout gagner. Quand tu te retrouves à un mois de la fin à jouer des matches déterminants, cela ne peut être que du bonheur. Si on nous avait dit qu’à 5 journées de la fin, on aurait 2 points d’avance sur Paris et 7 sur Nantes, j’aurais signé des deux mains. Je ne vis pas de rêves. Il y a de l’excitation à jouer tout ce qui nous est proposé.

Trois clubs français peuvent se retrouver au FFour. Impressions ?  
Il y a une certaine fierté car depuis quelques années avec quelques entraîneurs, on a contribué à faire grandir le handball français. On a souvent et légitimement mis l’équipe nationale au 1er rang mais je crois qu’on n’a pas assez mis en avant le travail qui avait été fait dans les clubs. Quand on voit aujourd’hui le parcours en Ligue des Champions mais aussi en coupe EHF avec St Raphaël et Chambéry, quand tu vois que Nîmes est capable de battre toutes ces équipes, cela démontre le niveau. Quand dimanche, on a affronté Nîmes à l’Arena, j’avais l’impression d’être en Ligue des Champions.

Le hand français peut annexer Cologne fin mai…
Je crois que le plus important c’est qu’un club français inscrive son nom au palmarès de la Ligue des Champions et de la coupe EHF. Il y a un changement de mentalité car aujourd’hui, les clubs français se positionnent pour gagner des titres européens et pas uniquement pour se qualifier pour les phases finales. C’est un vrai changement, je crois qu’on s’est décomplexé par rapport à ça.



                             Quarts de finale retour de la Ligue des Champions

aller

Samedi 28 avril

17h30

PSG (Fra) - Kielce (Pol)

34-28

Dimanche 29 avril

16h50

Skjern (Dan) - Nantes (Fra)

27-33

17h00

Vardar Skopje (Mac) - Kiel (All)

29-28

19h00

Montpellier (Fra) - Flensburg (All)

28-28

Le 4ème quart de finale opposera le Vardar Skopje à Kiel avec un avantage pour les Macédoniens qui à l’aller ont réussi à s’imposer en Allemagne (28-29). Tenants du trophée (après leur succès en finale l’an dernier face au PSG), les hommes du futur entraîneur parisien Raul Gonzalez n’ont pas perdu à domicile depuis novembre 2016.

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