La 22ème journée de D1 masculine a été conforme aux attentes. Si le mano a mano pour le titre continue entre Montpellier et le PSG, qui ont enchaîné leur week-end européen sur un nouveau succès, Nantes concède le partage des points face à une équipe de Nîmes qui s'est idéalement préparée pour la finale de la coupe de France samedi. Pays d'Aix a profité du money-time pour s'imposer à Chambéry. En bas de classement, Massy s'enfonce un peu plus alors que c'est le statu quo entre Saran et Tremblay.
par Yves MICHEL
Des trois clubs français qui à la fin du mois disputeront le Final Four de la Ligue des Champions, seul Nantes a laissé un point en route lors de la 22ème journée de championnat. Montpellier, après une 1ère période compliquée face à Cesson, s’est largement imposé face aux Bretons (33-27) et Paris a fait rapidement l’écart avant de gérer ensuite son avance et battre Toulouse (38-30).
A Nîmes, Nantes (ou plutôt Dominik Klein) a eu le ballon de la victoire à 4 secondes de la fin mais l’ailier allemand a buté sur Rémi Desbonnet. Le gardien de l’USAM avait fait son retour sur le parquet après une belle série (10 arrêts) de son binôme Paul Téodor. Coaching gagnant de la part de Franck Maurice qui a pu notamment compter en 1ère période sur l’efficacité de Luc Tobie et Mohammad Sanad (6 et 5 buts) et après la pause, sur le rayonnement d’Elohim Prandi (7 réalisations). Visiblement usé par son périple danois, le "H" a montré quelques faiblesses notamment dans le repli défensif mais à chaque fois, a réussi à se remettre dans le sens de la marche. Notamment grâce aux parades d’Arnaud Siffert dans les 30 1ères minutes. Les hommes de Thierry Anti vont attaquer le second acte dans de meilleures dispositions et prendre de l'avance (17-20 à la 39ème). Mais Nîmes ne va jamais rien lâcher, exploiter les bonnes relances de son gardien slovaque et grâce donc, à un époustouflant Elohim Prandi, prendre à son tour les commandes (27-24 à la 51ème). Quelques pertes de balle, l’entrée de Cyril Dumoulin seront préjudiciables aux Nîmois qui malgré une infériorité numérique, préserveront le match nul (29-29). « C’est un bon point de pris, se satisfait Franck Maurice au micro de beIN Sports, il faut reconnaître le niveau de Nantes, ils ont eu peut-être un peu moins de gaz que d’habitude mais il y a une telle expérience, une telle maturité dans cette équipe qu’on est content de prendre un point. Je regrette qu’on ait galvaudé les occasions qu’on a quand on est devant, mais je suis satisfait car ça nous donne de l’énergie et on peut désormais penser à samedi. On a l’enthousiasme et le handball pour aller affronter Paris dans cette finale de coupe. » Après ce résultat, Nantes reste bien accroché à la 3ème place sur le podium. En cas de succès à Dunkerque, ce jeudi, St Raphaël a la possibilité de revenir à deux longueurs mais du côté du "H", personne ne cède à la panique, loin de là. « C’est vrai qu’on est dans une grosse série de matches, avoue le capitaine Rock Feliho. Après la qualif (pour le Final Four) on savait qu’on allait vite redescendre sur terre avec ce déplacement à Nîmes, cela a été le cas. Le plus important était de ne pas lâcher. C’est un peu frustrant car j’ai eu l’impression qu’on a eu le match en main mais on a eu deux moments d’absence et face à Nîmes, quand tu perds des ballons ou tu rates des tirs faciles, tu le paies cash. On avait à cœur de faire un bon match et surtout ne pas perdre. Maintenant, on va avoir quelques jours pour récupérer, pour se remettre tranquillement la tête à l’endroit. »
Si Nantes a éprouvé quelques difficultés face aux Nîmois, à quelques kilomètres du Parnase, Montpellier n’a pas été à la fête au cours de la 1ère période face à Cesson. Derrière au score jusqu’à la pause malgré un excellent Melvyn Richardson, le MHB n’a repris des couleurs qu’au retour des vestiaires, exploitant deux pertes de balle bretonnes et deux contre-attaques parfaitement conclues par Valentin Porte (20-18 à la 34ème). Les hommes de Patrice Canayer sont restés sous la menace de Cesson (21-20 à la 38ème) avant que Michaël Guigou ne donne l’impulsion (27-21 à la 45ème). Théophile Caussé va par la suite, prendre le relais. « C’est dur d’enchaîner, reconnait le coach montpelliérain et ce match a été… pénible. Défensivement par moments, c’était catastrophique, en 2ème mi-temps, c’était mieux et les attaques étaient propres. Tout le monde s’est retroussé les manches. »
Le leader du championnat conserve son trône et a eu raison d’assurer ce 19ème succès en LSL car de son côté, Paris s’est baladé face à Toulouse.
Sept buts de retard après un quart d’heure et à la pause, quatre à la 36ème et huit au final, le Fénix n’a pas existé ou si peu. Si Solé Sala et le gardien Idrissi ont été le plus en vue côté toulousain, Rémili et Sagosen ont assuré la majorité du capital parisien. Comme Nîmes, le PSG a désormais tout le temps de préparer la finale de la Coupe de France, samedi.
Le diaporama du match PSG-Toulouse par Lorie Couvillers
Le bon coup (et presque le hold-up) de la soirée est à mettre sur le compte de Pays d’Aix qui s’est imposé au Phare de Chambéry dans l’ultime minute (29-30). Jusque-là et notamment en 1ère période, tout plaidait en faveur des Savoyards qui grâce à la réussite de Quentin Minel (7/8 en 1ère période) s’étaient construits une confortable avance (16-12). C’est à l’entame du dernier quart d’heure que tout a basculé. Même en supériorité numérique, Chambéry n’a pas su éviter l’égalisation adverse et deux arrêts de Baznik devant les cages aixoises suivis d’un but de Iosu Goni Leoz ont permis au PAUC de passer devant. Le mano a mano a duré cinq minutes, on connait l’épilogue favorable aux hommes de Jérôme Fernandez, plus que jamais au contact des places européennes.
En bas de classement, contraste total entre les deux clubs qui recevaient. Saran qui s’est rapidement mis à l’abri et avait la maîtrise de son match face à Massy (17-11 à la 35ème) a trouvé le moyen de douter et se faire peur (23-23 à la 51ème) avant d’assurer et terminer sur le même tempo que la 1ère période (32-27). Ivry en revanche, s’est fait surprendre par Tremblay. Les 12 buts de Mike Brasseleur cachent la faiblesse d’une équipe val-de-marnaise qui n’a tenu la comparaison que l’espace des dix premières minutes. Plus concentrés, mieux préparés, les joueurs de Benjamin Braux ont ensuite fait la différence et maintenu une avance qui n’a jamais été contrariée, bien au contraire (19-27 à la 54ème). Tremblay conserve toujours trois points d’avance et +10 au GAP sur Saran. Le maintien se précise.
Ce jeudi, le 4ème Français européen, qualifié pour le Final Four de la coupe EHF, se déplace à Dunkerque. Au vu des résultats de la soirée, Saint Raphaël se doit de s’imposer pour augmenter son avance sur Nîmes et surtout dépasser à nouveau, Pays d’Aix. Les hommes de Joël Da Silva ont encore une fin de calendrier difficile à négocier à laquelle il faudra ajouter le week end européen avec une 1ère demi-finale face à Magdebourg. Ils retrouvent dans le Nord, un adversaire en proie à quelques remous internes. Les faits sont relatés ce mercredi dans les colonnes de "la Voix du Nord". On y apprend qu’un malaise est né du non renouvellement de contrat de Mike Grocaut, figure historique du club et du refus de reconversion comme kiné pour William Annotel (notre photo). Le capitaine a d’ailleurs manifesté son mécontentement en décidant de ne plus porter le brassard jusqu’à la fin de la saison. Il quittera l’USDK en juin et s’est engagé pour deux ans avec Limoges (Proligue). Selon le quotidien régional, le club va terminer avec un déficit estimé selon Jean Pierre Vandaele son président à 100 000 euros.
USAM NIMES - HBC NANTES 29-29 (MT: 15-15)
Statistiques du match
CHAMBERY SMBHB - PAYS D'AIX UC 29-30 (MT: 16-12)
Statistiques du match
US IVRY - TREMBLAY EN F. 24-29 (MT: 13-16)
Statistiques du match
MONTPELLIER HANDBALL - CESSON RENNES 33-27 (MT: 16-17)
Statistiques du match
PSG HAND - FENIX TOULOUSE 38-30 (MT: 19-12)
Statistiques du match
SARAN LOIRET - MASSY EHB 32-27 (MT: 15-10)
Statistiques du match