Au bout du suspens dans une finale qui encore une fois se sera jouée en prolongation, ce sont les joueuses du Györ ETO qui se sont imposées 27-26 sur le Vardar. Mais si les joueuses du Vardar vont maintenant s’éparpiller dans les clubs européens de gros standing, Györ sait pourquoi, s’il y en avait encore besoin, il a engagé Amandine Leynaud à partir de la saison prochaine. A elle seule, la gardienne tricolore a failli donner le titre au Vardar, flirtant avec les 60% d’arrêts pendant toute la seconde période.
Et si Györ peut s’enorgueillir d’être la première équipe à conserver son trophée depuis l’avènement du Final Four, il le doit à une Eduarda Amorim qui s’est totalement retrouvée dans les 10 dernières minutes du match, elle qui avait dû être économisée par Ambros Martin, pénalisée par ses deux exclusions rapides. La grande Brésilienne a tout fait dans cette fin de match haletante. D’abord elle a pris le pas sur une Amandine Leynaud qui avait mis toutes les autres joueuses de Györ dans sa poche. Puis elle a défendu sans se soucier de cette épée de Damoclès qui était au-dessus de sa tête pour au final permettre à ses couleurs de lever de nouveau ce trophée dans une salle acquise à la cause du club hongrois. Pourtant dans l’entame de match, on se disait que tout allait trop vite pour le Vardar… La défense n’y arrivait pas, Amandine Leynaud voyait les 5 premiers ballons cadrés finir tous au fond des filets sans pouvoir esquisser la moindre réaction et pour finir ce sombre tableau, en attaque, les Lekic, Penezic et autre Cvijic ne trouvaient aucune solution viable pour mettre à mal Kari Grimsbo. Heureusement pour le spectacle, le Vardar allait sortir de sa torpeur assez rapidement et allai t engager une course poursuite pour recoller avant la pause qui allait être gagnante.
On entrait de plein pied dans un match de très, très haut niveau. Il y avait tout ! De la vitesse, des prises de risques individuelles, mais aussi du collectif bien huilé, du défi physique parfaitement maîtrisé par une paire arbitrale bien connue chez nous… Les sœurs Bonaventura auront été impeccables pendant 70 minutes, claires et nettes dans leurs décisions, laissant jouer tout ce qui pouvait l’être. Sanctionnant quand il le fallait, mais surtout en se mettant totalement au service d’un match magnifique. Bref, une vraie propagande pour le handball féminin avec tout ce qu’il peut comporter. Et le pire, ou plutôt le mieux, c’est que tout cela va continuer… Non pas pendant 30 minutes supplémentaires, mais pendant 40 ! Car les deux blocs vont se rendre coups pour coups au score sans que jamais l’un ne lâche. Bien sur le Vardar va prendre parfois ses aises. Györ va arriver à revenir et lui aussi prendre une petite avance. Mais cela volait tellement haut en niveau de jeu qu’il était impossible de tenir en respect tout le monde à quelque endroit que ce soit. Une seule a failli y arriver pendant 60 minutes, c’est Amandine Leynaud élue MVP du Final Four malgré la défaite, c’est dire si elle a marqué les esprits. A la 50° elle était à presque 60% d’arrêts et on ne voyait pas qui allait pouvoir lui mettre un but. Mais Nicke Groot par deux fois, puis Edu Amorim allait transpercer la forteresse et Györ sauver tout ce qui pouvait l’être dans le dernières minutes du temps réglementaire. Ces prolongations, ce sont les Hongroises qui vont les survoler, enfin pendant 7 minutes… +1, +2, +3, tout le monde voyait les Vertes voguer tranquillement vers la victoire. Mais le Vardar allait encore avoir les ressources pour presque recoller. Et sans un arrêt en face à face d’Eva Kiss à 10 seconde de la fin sur Andrea Canadija, on aurait sans doute eu droit à une séance de 7 mètres pour départager tout ce beau monde.
Le diaporama du match par Marta Kallaï
A Budapest, Papp László Sportaréna
Le dimanche 13 mai à 15h15
Finale de la Ligue des Champions Féminine
Györ ETO KC - HC Vardar Skopje : 27 - 26 (Mi-temps : 9-9 - FTR : 20-20)
12 000 Spectateurs
Arbitres : MMES Julie Bonaventura et Charlotte Bonaventura (France)
Evolution du score : 3-1 5°, 4-3 10°, 6-4 15°, 7-5 20°, 7-8 25°, 9-9 MT - 9-11 35°, 11-13 40°, 14-14 45°, 15-16 50°, 17-17 55°, 20-20 FTR - 24-23 65°, 27-26 FPR.
Bucarest reste au même niveauCamille Ayglon Saurina et Gnonsiane Niombla reviendront en France avec un petit accessit, Siraba Dembele et Fred Bougeant non… La 3° place de la Ligue des Champions, comme la saison précédente est tombée dans l’escarcelle de Bucarest. Ce sera la grande lessive dans le club de la capitale roumaine à l’intersaison, l’explosion du Vardar change énormément la donne et cette équipe vivait ses derniers instants à très haut niveau. Face à des Russes empruntées en début de match, les Roumaines vont donner l’impression de survoler la partie, larguant les Russes à 5 puis 6 encablures avant qu’enfin le jeu de Rostov n’arrive à se mettre en place. Petit à petit, malgré les coups de patte très efficaces de Jorgensen, Rostov va grapiller, rogner, grignoter au score pour finalement revenir à 25 partout à la 47° minute. Sur cette dynamique, on pensait que Rostov allait croquer tout cru un CSM dont les joueuses semblaient un peu sur les rotules… Au contraire, c’est Bucarest qui va trouver un second souffle, pour de nouveau s’envoler avec un 5-2 qui va tuer définitivement tout suspens dans cette rencontre. Le rapproché avec l’énergie du désespoir de Rostov ne fera qu’aviver leurs regrets, mais globalement le CSM Bucarest avait fait ce qu’il fallait pour finir victorieusement ce week-end à Budapest.
Le diaporama du match par Marta Kallaï
A Budapest, Papp László Sportaréna
Le dimanche 13 mai à 15h15
Finale pour la 3° place de la Ligue des Champions Féminine
CSM Bucarest - Rostov Don : 31 - 30 (Mi-temps : 19-14)
12 000 Spectateurs
Arbitres : MMES Jelena Mitrovic et Andjelina Kazanegra (Macédoine)
Evolution du score : 4-1 5°, 8-4 10°, 10-5 15°, 14-7 20°, 16-11 25°, 19-14 MT - 22-17 35°, 24-20 40°, 25-23 45°, 28-27 50°, 31-28 55°, 31-30 FT.