Brest emmené par une Sladjana Pop Lazic infernale dans tous les coins du terrain a fait exploser Besançon dans le match retour. Impériales en défense devant une Cléopâtre Darleux plus showoman que jamais, les Bretonnes ont en plus été d’une efficacité sans faille en attaque pour au final l’emporter de 12 buts. Comme la saison dernière la finale du championnat de France de LFH opposera Brest à Metz, les Messines ayant déroulé sans aucun souci face à Nantes.
Brest est là où il voulait être
Besançon n’aura pas réussi à rééditer son exploit isséen. Victorieuses de 4 buts dans le Doubs, les Bisontines n’ont pas réussi cette fois à se mettre dans le rythme, prises à la gorge par des Brestoises revanchardes, elles ont fini par exploser sur la fin de match malgré toutes les options tactiques prises par Raphaëlle Tervel. AU moins une chose est sure, elles n’ont pas grand-chose à regretter. Face à ce Brest souverain aussi bien en défense qu’en attaque et surarmé au niveau effectif, difficile de tenir la cadence quand tout le monde joue la même partition. Symbole de cette réussite collective, le show de Sladjana Pop Lazic en pivot. Or pour qu’un pivot brille autant en attaque que la Serbe ne l’a fait, il faut que les ballons arrivent proprement. Comme de l’autre côte la défense était à haut régime et que Cléopâtre Darleux enflammait l’Arena de quelques parades et d’un but venu d’ailleurs. La gardienne tricolore proposant le surnombre sur une défense haute et transperçant le bloc bisontin en drible pour battre Catherine Gabriel en face à face… Certes elle va encaisser un but direct sur l’engagement mais l’Arena aura véritablement explosé sur cette action et à cet instant du match les choses étaient déjà pliées pour tout le monde.
Besançon devra se rabattre sur la lutte pour la 3° place face à Nantes. Quant à Brest, elles sont là où elles voulaient être en début de saison. Face à Metz, l’ogre du handball féminin français et avec la ferme intention de ne pas plier l’échine une deuxième fois sans qu’il n’y ait de combat.
Metz en mode rouleau compresseurAutant les Messines ont eu du mal à apprivoiser les play-offs (élimination en demies en 2010 et 2012), autant leur domestication est une réussite indéniable. A Brest le 23 mai, dans leurs Arènes trois jours plus tard, elles disputeront une cinquième finale de LFH en six ans. La troisième d'affilée, avec l'ambition d'ajouter un vingt-deuxième championnat au plus volumineux palmarès féminin de France.
« Plus les matches durent, plus l'expérience à un rôle à jouer, pense
Emmanuel Mayonnade.
Après, j'ai entendu Diego Simeone (entraîneur des footballeurs de l'Atletico Madrid) dire que ça ne faisait pas tout. Je suis assez d'accord. Il faudra faire deux matches pleins. »
Peu contrariée par Nantes, où l'arrière droit Karichma Ekoh a été la seule à surnager (5/7), la sulfateuse messine a terminé sans états d'âme le travail entamé en Loire-Atlantique (victoires 25-32 le 28 avril, 37-23 ce mercredi). Malgré l'absence de Béatrice Edwige (la pivot championne du monde est touchée au mollet), la distribution est habituelle. Grace Zaadi à la distribution (8 passes décisives), Ana Gros (8/9) pour mitrailler de loin, Laurisa Landre (4/4) de près,
Xenia Smits pour défendre avec gourmandise. «
Ca faisait longtemps qu'on n'avait pas joué. On en avait trop envie, confie l'internationale allemande.
On a mis le rythme, bien attaqué, trouvé des solutions. On a joué plusieurs fois le même enclenchement, et à chaque fois, on a trouvé une autre solution. Ca fait plaisir. Il nous reste deux matches, les plus importants. »
Laurent Hoppe, à Metz