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LSL: Calvaire terminé pour Saran, suspense pour l'EHF

LMSL

mercredi 23 mai 2018 - © Yves Michel

 7 min 40 de lecture

Les Saranais n'y croyaient plus trop mais il y avait encore un espoir. Le miracle n'a pas eu lieu et en s'inclinant à Toulouse (37-35), les Loiretains ont scellé leur descente en Proligue. Le suspense reste entier pour les billets en coupe EHF. St Raphaël, Dunkerque et Aix sont dans un mouchoir de poche pour prétendre à l'Europe. 

par Yves MICHEL

C’est terminé pour Saran. Les Loiretains n’auront pas à attendre la dernière soirée de l’élite pour savoir dans quelle division ils évolueront la saison prochaine. L’an passé, c’est à Créteil lors de la 26ème journée que pour quelques buts, ils avaient sauvé leur maintien dans un ménage à trois où figurait déjà Cesson.

Ce mercredi soir, avant le coup d’envoi de son match face à Toulouse, la situation de Saran n’était pas très confortable. En tout cas, les joueurs de Fabien Courtial  n’étaient pas maîtres de leur destin car Cesson comptait trois points d’avance. Bien obligé de garder une sérénité de façade, l'entraîneur saranais ne se faisait guère d’illusions notamment depuis le match nul concédé à domicile face aux rivaux bretons et même si 3 points avaient été pris sur la 21ème et 22ème journée. En conférence de presse lundi, il avait avoué que les chances de rester en Division 1 étaient infimes et qu’il ne fallait pas se voiler la face. La soirée lui a donné raison.

Pourtant, l'échéance a été retardée pendant plus d'une mi-temps (18-20 à la 35ème). Jusque-là, le Fénix s'en était remis à l'assurance de son gardien Yassine Idrissi (13 arrêts au total) qui a vite volé la vedette à ses deux vis-à-vis, incroyablement peu productifs. De part et d'autre, les maladresses se sont succédaient mais encore une fois dans les rangs hauts-garonnais, un homme a survolé les débats. Le champion d'Europe espagnol Ferran Sole Sala a été magistral. Presque à lui seul, il va terrasser la défense adverse (13/14 dont 6/7 à 7m). Toulouse a basculé en tête à la 37ème et ne l'a jamais quittée. Dans les 2 dernières minutes, Saran a cru pouvoir arracher le nul qui l'aurait tenu encore en vie mais Chelle a tué tout suspens (37-35). 

Saran accompagnera Massy la saison prochaine en Proligue. Combien va durer le séjour au purgatoire ? Pontault et Sélestat qui ne sont plus qu’à un match pour décrocher le 2ème billet vers le paradis auront mis, si la pièce bascule du bon côté, 10 et 2 ans pour parvenir à leurs fins. Tremblay n’a fait qu’un aller-retour la saison dernière, tout comme Ivry entre 2014 et 2015. Dijon attend une opportunité depuis 2014, Chartres malgré le plus gros budget de D2 (plus de 2,2 millions d’euros et un effectif sans cesse renouvelé) depuis 2016, Istres qui vient de monter directement a du patienter pendant trois ans.

A Saran, le recrutement l’été dernier de l’icône espagnole "Chema" Rodriguez  avait été présenté comme une aubaine. Fabien Courtial parlait même de « tête de gondole pour crédibiliser le projet […] un vrai demi-centre qui anime le jeu et qui permet aux autres joueurs d’être mis en valeur. […] On a besoin d’un joueur qui nous apporte une plus-value à très court terme. » L’investissement sur le plus gros salaire de l'équipe a-t-il été rentable ? L'épilogue de la saison n'abonde pas dans ce sens. Sans totalement pointer du doigt, le double vainqueur de la Ligue des Champions 2008 et 2009 et champion du Monde 2005, les manques du SLHB sont ailleurs. Avec près de 32 buts encaissés en moyenne par match, la défense est loin d’avoir été sans reproche. La statistique qui la place bonne dernière au classement efface presque la 6ème position de son attaque. Le gardien Miroslav Kocic qui s’est déjà engagé avec les Roumains de Timisoara en prévision de l’arrivée jusque-là non démentie de José Manuel Sierra, ne laissera pas un souvenir impérissable. Dans cette même interview qu’il nous avait accordée en février 2017, Fabien Courtial voulait mettre à profit les deux années à venir pour « pérenniser le club dans la 1ère moitié du classement avec un objectif de qualification européenne. » Un an et trois mois plus tard, le constat est cruel : c’est raté ! A moins qu'il y ait un repêchage lors de l’étude de la viabilité des dossiers pour l’accession à l’élite. Si Istres semble assuré d'avoir le budget (il faudra toutefois l'augmenter de 200 000 euros), tout dépend quelle équipe accompagnera les Provençaux à l'étage supérieur. Sélestat (3ème budget de Proligue avec plus d'1,9 million) passera l'examen, en revanche, si c'est Pontault, les Seine-et-Marnais devront a minima trouver 700 000 euros. 


                               Allan Villeminot meilleur buteur de Cesson avec... 4 réalisations

La relégation de Saran est synonyme de maintien pour Cesson qui se déplaçait à Nîmes. Après avoir été à peine au niveau de la ligne de flottaison en 1ère période et avoir buté sur un (encore) magistral Rémi Desbonnet (12+10 arrêts), les Bretons ont souvent frôlé le ridicule dans le second acte (défaite: 29-18 après avoir été menés de 12 buts à la 52ème). Ils n'ont jamais existé et pour eux, il est grand temps que la saison se termine. Une mention particulière toutefois à Kevin Bonnefoi (12 arrêts) qui est le seul à pouvoir sortir la tête haute du Parnasse. Quant aux Nîmois, ce nouveau succès leur fera encore un peu plus regretter cette fin de saison où après leur finale de coupe de France, ils ont complètement dilapider le capital qui aurait pu leur permettre de devenir européen. Le président Tebib qui n'a pas du tout apprécié cet épilogue en queue de poisson n'a pas l'intention de laisser filer. D'où les rumeurs du retrait imminent de Franck Maurice et de l'arrivée probable de Joël Da Silva. Les deux pourront s'échanger les clés de leur maison puisqu'il leur reste un année à terminer respectivement dans le Gard et dans le Var.


          Théo Derot revient à point nommé pour ce qui pourrait être l'apothéose pour Pays d'Aix

L'Europe, Nîmes n'y goutera pas, ce qui n'est pas le cas pour... En fait, c'est le seul vrai suspense qui subsiste avant l'ultime journée, jeudi prochain. Il pourrait y en avoir un autre si Paris est tenu en échec par Chambéry et que Dunkerque subisse la colère de Montpellier. Justement Dunkerque. Les Nordistes ont du piocher ce mercredi soir pour venir à bout d'une équipe d'Ivry qui jouait sans le stress, totalement décontractée. Avec dans les cages, Chapon qui a tenu tête au local, le Russe Grams, les deux formations étaient à égalité à la pause (11-11). Puis Dunkerque a accéléré le rythme, s'est montré plus précis et a très rapidement pu surfer sur une avance de trois buts, jusqu'au terme de la rencontre (25-22). Pour parachever ce précieux succès, le club a fêté ceux qui ne porteront plus le maillot la saison prochaine, l'emblématique "Mike" Grocaut (depuis 2002 à l'USDK qui à 38 ans arrête sa carrière) puis William Annotel, Alexandre Pozzer et Nicolas Nieto qui migrent sous d'autres cieux.

Quasiment au même moment, à Massy, Pays d'Aix poursuivait le même objectif. Engranger un nouveau succès pour rester dans la course européenne. Le scénario a été presque semblable. Une 1ère période accrochée pendant vingt minutes que les hommes de Jérôme Fernandez ont su parfaitement conclure (14-18) Ils ont ensuite géré cet avantage et l'ont même creusé (30-36) même en tombant sur un excellent Samir Bellahcène qui restera une des belles surprises de la saison (encore 14 arrêts ce mercredi) et une attaque massicoise en réussite pour son baroud d'honneur avec 11 buts pour Réault et 8 pour Conta.

Tout se décidera donc lors de l'ultime journée. On ne sait pas encore combien de tickets seront accordés par l'EHF pour la coupe du même nom. A minima deux et il y a trois candidats pour se les disputer. St Raphaël qui mardi a battu Montpellier compte une longueur d'avance sur ses deux poursuivants, Dunkerque et Pays d'Aix et quand on sait que pour cette 26ème levée, les Varois iront rendre visite aux Provençaux et que les Nordistes se déplaceront à Bougnol, cela promet de chauds débats. Laissons passer Cologne et le Final Four de la Ligue des Champions et on se penchera avec attention sur ce dernier duel à trois de la saison.

Le diaporama de la rencontre Massy - Aix par Lorie Couvillers



MASSY EHB - PAYS D'AIX UC            30-36  (MT: 14-18)
Statistiques du match 

DUNKERQUE HGL
- US IVRY              25-22  (MT: 11-11)
Statistiques du match 

USAM NIMES
- CESSON RENNES        29-18  (MT: 10-6)
Statistiques du match 

FENIX TOULOUSE - SARAN LOIRET     37-35  (MT: 15-17)
Statistiques du match 

LSL: Calvaire terminé pour Saran, suspense pour l'EHF 

LMSL

mercredi 23 mai 2018 - © Yves Michel

 7 min 40 de lecture

Les Saranais n'y croyaient plus trop mais il y avait encore un espoir. Le miracle n'a pas eu lieu et en s'inclinant à Toulouse (37-35), les Loiretains ont scellé leur descente en Proligue. Le suspense reste entier pour les billets en coupe EHF. St Raphaël, Dunkerque et Aix sont dans un mouchoir de poche pour prétendre à l'Europe. 

par Yves MICHEL

C’est terminé pour Saran. Les Loiretains n’auront pas à attendre la dernière soirée de l’élite pour savoir dans quelle division ils évolueront la saison prochaine. L’an passé, c’est à Créteil lors de la 26ème journée que pour quelques buts, ils avaient sauvé leur maintien dans un ménage à trois où figurait déjà Cesson.

Ce mercredi soir, avant le coup d’envoi de son match face à Toulouse, la situation de Saran n’était pas très confortable. En tout cas, les joueurs de Fabien Courtial  n’étaient pas maîtres de leur destin car Cesson comptait trois points d’avance. Bien obligé de garder une sérénité de façade, l'entraîneur saranais ne se faisait guère d’illusions notamment depuis le match nul concédé à domicile face aux rivaux bretons et même si 3 points avaient été pris sur la 21ème et 22ème journée. En conférence de presse lundi, il avait avoué que les chances de rester en Division 1 étaient infimes et qu’il ne fallait pas se voiler la face. La soirée lui a donné raison.

Pourtant, l'échéance a été retardée pendant plus d'une mi-temps (18-20 à la 35ème). Jusque-là, le Fénix s'en était remis à l'assurance de son gardien Yassine Idrissi (13 arrêts au total) qui a vite volé la vedette à ses deux vis-à-vis, incroyablement peu productifs. De part et d'autre, les maladresses se sont succédaient mais encore une fois dans les rangs hauts-garonnais, un homme a survolé les débats. Le champion d'Europe espagnol Ferran Sole Sala a été magistral. Presque à lui seul, il va terrasser la défense adverse (13/14 dont 6/7 à 7m). Toulouse a basculé en tête à la 37ème et ne l'a jamais quittée. Dans les 2 dernières minutes, Saran a cru pouvoir arracher le nul qui l'aurait tenu encore en vie mais Chelle a tué tout suspens (37-35). 

Saran accompagnera Massy la saison prochaine en Proligue. Combien va durer le séjour au purgatoire ? Pontault et Sélestat qui ne sont plus qu’à un match pour décrocher le 2ème billet vers le paradis auront mis, si la pièce bascule du bon côté, 10 et 2 ans pour parvenir à leurs fins. Tremblay n’a fait qu’un aller-retour la saison dernière, tout comme Ivry entre 2014 et 2015. Dijon attend une opportunité depuis 2014, Chartres malgré le plus gros budget de D2 (plus de 2,2 millions d’euros et un effectif sans cesse renouvelé) depuis 2016, Istres qui vient de monter directement a du patienter pendant trois ans.

A Saran, le recrutement l’été dernier de l’icône espagnole "Chema" Rodriguez  avait été présenté comme une aubaine. Fabien Courtial parlait même de « tête de gondole pour crédibiliser le projet […] un vrai demi-centre qui anime le jeu et qui permet aux autres joueurs d’être mis en valeur. […] On a besoin d’un joueur qui nous apporte une plus-value à très court terme. » L’investissement sur le plus gros salaire de l'équipe a-t-il été rentable ? L'épilogue de la saison n'abonde pas dans ce sens. Sans totalement pointer du doigt, le double vainqueur de la Ligue des Champions 2008 et 2009 et champion du Monde 2005, les manques du SLHB sont ailleurs. Avec près de 32 buts encaissés en moyenne par match, la défense est loin d’avoir été sans reproche. La statistique qui la place bonne dernière au classement efface presque la 6ème position de son attaque. Le gardien Miroslav Kocic qui s’est déjà engagé avec les Roumains de Timisoara en prévision de l’arrivée jusque-là non démentie de José Manuel Sierra, ne laissera pas un souvenir impérissable. Dans cette même interview qu’il nous avait accordée en février 2017, Fabien Courtial voulait mettre à profit les deux années à venir pour « pérenniser le club dans la 1ère moitié du classement avec un objectif de qualification européenne. » Un an et trois mois plus tard, le constat est cruel : c’est raté ! A moins qu'il y ait un repêchage lors de l’étude de la viabilité des dossiers pour l’accession à l’élite. Si Istres semble assuré d'avoir le budget (il faudra toutefois l'augmenter de 200 000 euros), tout dépend quelle équipe accompagnera les Provençaux à l'étage supérieur. Sélestat (3ème budget de Proligue avec plus d'1,9 million) passera l'examen, en revanche, si c'est Pontault, les Seine-et-Marnais devront a minima trouver 700 000 euros. 


                               Allan Villeminot meilleur buteur de Cesson avec... 4 réalisations

La relégation de Saran est synonyme de maintien pour Cesson qui se déplaçait à Nîmes. Après avoir été à peine au niveau de la ligne de flottaison en 1ère période et avoir buté sur un (encore) magistral Rémi Desbonnet (12+10 arrêts), les Bretons ont souvent frôlé le ridicule dans le second acte (défaite: 29-18 après avoir été menés de 12 buts à la 52ème). Ils n'ont jamais existé et pour eux, il est grand temps que la saison se termine. Une mention particulière toutefois à Kevin Bonnefoi (12 arrêts) qui est le seul à pouvoir sortir la tête haute du Parnasse. Quant aux Nîmois, ce nouveau succès leur fera encore un peu plus regretter cette fin de saison où après leur finale de coupe de France, ils ont complètement dilapider le capital qui aurait pu leur permettre de devenir européen. Le président Tebib qui n'a pas du tout apprécié cet épilogue en queue de poisson n'a pas l'intention de laisser filer. D'où les rumeurs du retrait imminent de Franck Maurice et de l'arrivée probable de Joël Da Silva. Les deux pourront s'échanger les clés de leur maison puisqu'il leur reste un année à terminer respectivement dans le Gard et dans le Var.


          Théo Derot revient à point nommé pour ce qui pourrait être l'apothéose pour Pays d'Aix

L'Europe, Nîmes n'y goutera pas, ce qui n'est pas le cas pour... En fait, c'est le seul vrai suspense qui subsiste avant l'ultime journée, jeudi prochain. Il pourrait y en avoir un autre si Paris est tenu en échec par Chambéry et que Dunkerque subisse la colère de Montpellier. Justement Dunkerque. Les Nordistes ont du piocher ce mercredi soir pour venir à bout d'une équipe d'Ivry qui jouait sans le stress, totalement décontractée. Avec dans les cages, Chapon qui a tenu tête au local, le Russe Grams, les deux formations étaient à égalité à la pause (11-11). Puis Dunkerque a accéléré le rythme, s'est montré plus précis et a très rapidement pu surfer sur une avance de trois buts, jusqu'au terme de la rencontre (25-22). Pour parachever ce précieux succès, le club a fêté ceux qui ne porteront plus le maillot la saison prochaine, l'emblématique "Mike" Grocaut (depuis 2002 à l'USDK qui à 38 ans arrête sa carrière) puis William Annotel, Alexandre Pozzer et Nicolas Nieto qui migrent sous d'autres cieux.

Quasiment au même moment, à Massy, Pays d'Aix poursuivait le même objectif. Engranger un nouveau succès pour rester dans la course européenne. Le scénario a été presque semblable. Une 1ère période accrochée pendant vingt minutes que les hommes de Jérôme Fernandez ont su parfaitement conclure (14-18) Ils ont ensuite géré cet avantage et l'ont même creusé (30-36) même en tombant sur un excellent Samir Bellahcène qui restera une des belles surprises de la saison (encore 14 arrêts ce mercredi) et une attaque massicoise en réussite pour son baroud d'honneur avec 11 buts pour Réault et 8 pour Conta.

Tout se décidera donc lors de l'ultime journée. On ne sait pas encore combien de tickets seront accordés par l'EHF pour la coupe du même nom. A minima deux et il y a trois candidats pour se les disputer. St Raphaël qui mardi a battu Montpellier compte une longueur d'avance sur ses deux poursuivants, Dunkerque et Pays d'Aix et quand on sait que pour cette 26ème levée, les Varois iront rendre visite aux Provençaux et que les Nordistes se déplaceront à Bougnol, cela promet de chauds débats. Laissons passer Cologne et le Final Four de la Ligue des Champions et on se penchera avec attention sur ce dernier duel à trois de la saison.

Le diaporama de la rencontre Massy - Aix par Lorie Couvillers



MASSY EHB - PAYS D'AIX UC            30-36  (MT: 14-18)
Statistiques du match 

DUNKERQUE HGL
- US IVRY              25-22  (MT: 11-11)
Statistiques du match 

USAM NIMES
- CESSON RENNES        29-18  (MT: 10-6)
Statistiques du match 

FENIX TOULOUSE - SARAN LOIRET     37-35  (MT: 15-17)
Statistiques du match 

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