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LSL: Christian Gaudin "L'ambition, c'est ce qui m'a toujours nourri"

LMSL

mardi 19 juin 2018 - © Yves Michel

 5 min 2 de lecture

Le voilà de retour dans le championnat français ! Après une courte expérience en Roumanie, Christian Gaudin va découvrir la Bretagne et l'ambitieux projet de Cesson-Rennes boosté par l'arrivée d'une salle prévue au début de l'année prochaine.

par Yves MICHEL


C’est une nouvelle page que tourne Christian Gaudin dans sa carrière d’entraîneur. Il s’est engagé pour trois saisons avec Cesson-Rennes et succède ainsi à Yérime Sylla qui a été remercié avant le terme de son contrat. Voilà sept mois que l’ancien gardien double champion du monde avec les Bleus était disponible suite à sa courte aventure à Constanta en Roumanie. Il revient en France après avoir entraîné Sélestat (de février 2015 à juin 2017) et surtout St Raphaël (de 2005 à 2014).

Cet intermède depuis la fin du contrat avec Sélestat a-t-il été salutaire ?
Depuis que je suis rentré de Roumanie à la fin de l’année dernière, je me suis posé, j’ai eu le temps d’analyser ce qui s’était passé durant ces quatre dernières années aussi bien lors de mon passage en Allemagne qu’en Alsace, en essayant de tirer le meilleur de ces expériences pour pouvoir rebondir.

Avec aussi la nécessité de prendre un peu de recul ?
Complètement car tout va très vite, tu as la tête dans le guidon, tu ne prends pas forcément le temps car il faut répondre immédiatement à des exigences, c’est surtout le niveau qui est exigeant. Le sportif a évolué mais aussi tout ce qui gravite autour. L’arrivée d’internet, etc… toutes ces choses qu’on ne connaissait pas lorsqu’on a commencé.

Et qui t’ont parfois joué des tours ?
Je ne vais pas me poser en victime. Disons que je n’ai pas su apprécier tout ce qui pouvait en découler. Aujourd’hui, on est dans un monde d’images et c’est vrai, qu’à certains moments, j’y ai prêté moins d’attention. Ce qui m’a toujours animé, c’est tirer la quintessence des hommes et des moyens qui sont à ma disposition et je n’ai pas toujours employé les bonnes méthodes.

On t’a parfois reproché un certain manque de diplomatie dans le relationnel…
Peut-être mais je le répète, mon objectif a toujours été d’optimiser ce que j’avais. Il n’y a jamais eu d’autre calcul. Ceux qui me connaissent savent que je ne triche pas. Après, bien évidemment, on dit que je suis dur… je ne pense pas l’être plus qu’un autre. Je dois peut-être améliorer ma communication, la façon de dire les choses même si je ne suis pas du style à aller boire des bières avec les joueurs. On ne peut pas performer en étant copain avec les joueurs.

Et donc tu rebondis à Cesson… avec un engagement sur trois saisons…
Déjà, c’est une fierté qu’un club de D1 française songe à toi comme entraîneur. Je ne pensais pas avoir une chance de rebondir si vite à ce niveau. J’arrive avec une équipe un peu renouvelée et qui a envie de sortir de ces places qu’elle fréquente depuis deux ans. Même si Yérime (Sylla) et Oskarsson ont eu du mérite et ont réussi à garder cette équipe parmi l'élite. Il faut souligner leur travail.      

Cesson reste parmi les budgets limités et ne peut envisager autre chose que le maintien…
Sauf que… il y a un beau projet avec la livraison d’une nouvelle salle en janvier 2019 et dans laquelle on va pouvoir faire en principe la 2ème partie de la saison. Passer de 1800 à 4500 spectateurs, c’est un énorme booster, cela va nourrir d’autres ambitions et faire venir d’autres personnes pour aider le club. Aujourd’hui, même si on est tenu par un budget, il ne faut rien s’interdire. Surtout au niveau de l’ambition. Cesson et toute la périphérie de Rennes vont avoir tous les ingrédients dans le futur pour viser les 1ers rôles dans ce championnat de France et pourquoi pas décrocher une qualification européenne.

Des coups ont été tentés en matière de recrutement… avec plus ou moins de réussite. Que faut-il faire désormais ?
Je ne donnerai pas mon avis sur le recrutement qui a été fait par le passé. Ce qui est sûr lorsque tu engages de nouveaux joueurs, c’est qu’il faut du temps. Le meilleur exemple, c’est St Raphaël où dès la 2ème division, j’ai pu mettre en place une stratégie de construction d’équipe pour accéder au niveau supérieur et surtout y rester. A Cesson, ce qui va conditionner la suite, c’est aussi le développement du budget. Mais à mon niveau, je vais tout donner pour que cela fonctionne.

A Cesson, David Christmann est revenu dans l’entourage du club. Comment envisages-tu la collaboration ?
Je vois ça d’un très bon œil. Il a créé son entreprise et fait quelque chose à côté, il veut donner un coup de main dans la relation notamment avec les dirigeants. Il connait le hand, la structure, cela ne peut être qu’un plus. Par contre, les décisions sur le plan sportif me reviendront, la façon de jouer sera de ma responsabilité.

Dans quel secteur de jeu dois-tu renforcer l’équipe ?
Sur le poste de pivot et d’arrière droit. Nous sommes sur plusieurs pistes.

Aurais-tu aimé garder un jeune comme Delecroix ?
Bien-sûr, à 100%, j’ai même appelé Thierry Anti (puisque le joueur appartient à Nantes) dans ce sens, surtout qu’il a déjà deux gauchers sur le poste. Après, comme il veut jouer sur tous les tableaux la saison prochaine, je peux comprendre qu’il veuille récupérer Florian.

A quand est fixée la reprise ?
Le lundi 23 juillet comme beaucoup de clubs. On a l’avantage de participer à deux tournois français, celui de Poitiers et le Caraty, on pourra se jauger par rapport à ce qu’on va retrouver dans le championnat, on aura quelques matches amicaux, pour arriver le mieux possible le 7 septembre à l’occasion du 1er tour de la coupe de la Ligue à Dijon.

Quel mot résumerait ce qui t’anime dans cette nouvelle aventure ?
… L’ambition, c’est ce qui m’a toujours nourri.

LSL: Christian Gaudin "L'ambition, c'est ce qui m'a toujours nourri" 

LMSL

mardi 19 juin 2018 - © Yves Michel

 5 min 2 de lecture

Le voilà de retour dans le championnat français ! Après une courte expérience en Roumanie, Christian Gaudin va découvrir la Bretagne et l'ambitieux projet de Cesson-Rennes boosté par l'arrivée d'une salle prévue au début de l'année prochaine.

par Yves MICHEL


C’est une nouvelle page que tourne Christian Gaudin dans sa carrière d’entraîneur. Il s’est engagé pour trois saisons avec Cesson-Rennes et succède ainsi à Yérime Sylla qui a été remercié avant le terme de son contrat. Voilà sept mois que l’ancien gardien double champion du monde avec les Bleus était disponible suite à sa courte aventure à Constanta en Roumanie. Il revient en France après avoir entraîné Sélestat (de février 2015 à juin 2017) et surtout St Raphaël (de 2005 à 2014).

Cet intermède depuis la fin du contrat avec Sélestat a-t-il été salutaire ?
Depuis que je suis rentré de Roumanie à la fin de l’année dernière, je me suis posé, j’ai eu le temps d’analyser ce qui s’était passé durant ces quatre dernières années aussi bien lors de mon passage en Allemagne qu’en Alsace, en essayant de tirer le meilleur de ces expériences pour pouvoir rebondir.

Avec aussi la nécessité de prendre un peu de recul ?
Complètement car tout va très vite, tu as la tête dans le guidon, tu ne prends pas forcément le temps car il faut répondre immédiatement à des exigences, c’est surtout le niveau qui est exigeant. Le sportif a évolué mais aussi tout ce qui gravite autour. L’arrivée d’internet, etc… toutes ces choses qu’on ne connaissait pas lorsqu’on a commencé.

Et qui t’ont parfois joué des tours ?
Je ne vais pas me poser en victime. Disons que je n’ai pas su apprécier tout ce qui pouvait en découler. Aujourd’hui, on est dans un monde d’images et c’est vrai, qu’à certains moments, j’y ai prêté moins d’attention. Ce qui m’a toujours animé, c’est tirer la quintessence des hommes et des moyens qui sont à ma disposition et je n’ai pas toujours employé les bonnes méthodes.

On t’a parfois reproché un certain manque de diplomatie dans le relationnel…
Peut-être mais je le répète, mon objectif a toujours été d’optimiser ce que j’avais. Il n’y a jamais eu d’autre calcul. Ceux qui me connaissent savent que je ne triche pas. Après, bien évidemment, on dit que je suis dur… je ne pense pas l’être plus qu’un autre. Je dois peut-être améliorer ma communication, la façon de dire les choses même si je ne suis pas du style à aller boire des bières avec les joueurs. On ne peut pas performer en étant copain avec les joueurs.

Et donc tu rebondis à Cesson… avec un engagement sur trois saisons…
Déjà, c’est une fierté qu’un club de D1 française songe à toi comme entraîneur. Je ne pensais pas avoir une chance de rebondir si vite à ce niveau. J’arrive avec une équipe un peu renouvelée et qui a envie de sortir de ces places qu’elle fréquente depuis deux ans. Même si Yérime (Sylla) et Oskarsson ont eu du mérite et ont réussi à garder cette équipe parmi l'élite. Il faut souligner leur travail.      

Cesson reste parmi les budgets limités et ne peut envisager autre chose que le maintien…
Sauf que… il y a un beau projet avec la livraison d’une nouvelle salle en janvier 2019 et dans laquelle on va pouvoir faire en principe la 2ème partie de la saison. Passer de 1800 à 4500 spectateurs, c’est un énorme booster, cela va nourrir d’autres ambitions et faire venir d’autres personnes pour aider le club. Aujourd’hui, même si on est tenu par un budget, il ne faut rien s’interdire. Surtout au niveau de l’ambition. Cesson et toute la périphérie de Rennes vont avoir tous les ingrédients dans le futur pour viser les 1ers rôles dans ce championnat de France et pourquoi pas décrocher une qualification européenne.

Des coups ont été tentés en matière de recrutement… avec plus ou moins de réussite. Que faut-il faire désormais ?
Je ne donnerai pas mon avis sur le recrutement qui a été fait par le passé. Ce qui est sûr lorsque tu engages de nouveaux joueurs, c’est qu’il faut du temps. Le meilleur exemple, c’est St Raphaël où dès la 2ème division, j’ai pu mettre en place une stratégie de construction d’équipe pour accéder au niveau supérieur et surtout y rester. A Cesson, ce qui va conditionner la suite, c’est aussi le développement du budget. Mais à mon niveau, je vais tout donner pour que cela fonctionne.

A Cesson, David Christmann est revenu dans l’entourage du club. Comment envisages-tu la collaboration ?
Je vois ça d’un très bon œil. Il a créé son entreprise et fait quelque chose à côté, il veut donner un coup de main dans la relation notamment avec les dirigeants. Il connait le hand, la structure, cela ne peut être qu’un plus. Par contre, les décisions sur le plan sportif me reviendront, la façon de jouer sera de ma responsabilité.

Dans quel secteur de jeu dois-tu renforcer l’équipe ?
Sur le poste de pivot et d’arrière droit. Nous sommes sur plusieurs pistes.

Aurais-tu aimé garder un jeune comme Delecroix ?
Bien-sûr, à 100%, j’ai même appelé Thierry Anti (puisque le joueur appartient à Nantes) dans ce sens, surtout qu’il a déjà deux gauchers sur le poste. Après, comme il veut jouer sur tous les tableaux la saison prochaine, je peux comprendre qu’il veuille récupérer Florian.

A quand est fixée la reprise ?
Le lundi 23 juillet comme beaucoup de clubs. On a l’avantage de participer à deux tournois français, celui de Poitiers et le Caraty, on pourra se jauger par rapport à ce qu’on va retrouver dans le championnat, on aura quelques matches amicaux, pour arriver le mieux possible le 7 septembre à l’occasion du 1er tour de la coupe de la Ligue à Dijon.

Quel mot résumerait ce qui t’anime dans cette nouvelle aventure ?
… L’ambition, c’est ce qui m’a toujours nourri.

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