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Euro U20M: Des résultats surprenants, d'autres logiques

International

vendredi 20 juillet 2018 - © Yves Michel

 4 min 58 de lecture

Si l'Espagne, la Croatie et la Slovénie ont nettement confirmé leurs ambitions, la prestation de la France face au Portugal qui se place dès lors dans le lot des favoris, celle de l'Islande face à la Roumanie et du Danemark face à une étonnante Hongrie (Roumanie et Hongrie n'ont obtenu leur billet pour l'Euro qu'à l'issue d'un tournoi de qualification) font partie des surprises de ce round inaugural.

par Yves MICHEL, à Celje (Slovénie)


Les apparences sont parfois trompeuses et ce groupe D réservent bien des surprises. La journée inaugurale a donc été fatale à la France, championne d'Europe et du Monde avec la génération 98-99 (lire ici). En suivant, le pronostic était largement favorable aux Danois pour qui sur le papier, l'affrontement face à la Hongrie ne devait être qu'une formalité. Sans doute un peu trop suffisants, les Nordiques ont abordé cette rencontre à l'envers, sans agressivité et surtout ont laissé à leur adversaire, la conduite des opérations. Mal leur en a pris, totalement dépassé par la vitesse d'exécution adverse, ses impacts et son bloc défensif, ils ont cédé du terrain. La traduction au tableau d'affichage a été immédiate (3-7), obligeant l'entraîneur danois à poser son 1er temps mort après seulement 12 minutes de jeu. Portée par un Dominik Mathe (voir plus bas) des grands jours, la Hongrie a persisté sur ce tempo durant toute la 1ère période avant d'atteindre la pause avec un matelas substantiel (10-14). Les Nordiques ne pouvaient pas en rester là. Il leur fallait réagir. C'est ce qu'ils vont faire dans le second acte sans se débarrasser du sparadrap hongrois et en revenant à hauteur que dans le dernier quart d'heure. C'est sur la fraîcheur que la décision va s'opérer. Le banc magyar montrait ses limites mais l'ensemble continuait sa résistance. Alors qu'un match nul était semble-t-il l'épilogue à ce scénario plutôt inattendu, à 15 secondes de la fin, l'arrière gauche danois Frederik Tilsted crucifiait le portier hongrois (23-22).

Et dire que la Hongrie génération 98-99 ne s'était même pas qualifiée lors des deux saisons écoulées à l'Euro Jeunes en Croatie et un an plus tard, au Mondial en Géorgie. Pour valider cette fois son billet pour la Slovénie, elle a du passer par un tournoi de qualification. Depuis avril, sa courbe de résultats est largement défavorable avec de lourdes défaites contre des nations majeures comme la Slovénie et la Croatie ou plus récemment contre la Russie et des succès d'estime face à des adversaires de niveau égal ou inférieur. En pleine phase d'apprentissage, la Hongrie a donc progressé à vitesse grand V dans le sillage de celui qui est catalogué comme une pépite, Dominik Mathé (notre photo de tête).

L'arrière droit qui évolue à Balatonfured est le pourvoyeur de cette formation. Il l'a encore prouvé ce jeudi face au Danemark en inscrivant 10 buts dont trois à la suite lorsque son équipe a pris un avantage conséquent (+4). Sa puissance de frappe n'est plus à valider, d'ailleurs quelques clubs huppés ont d'ores et déjà commencé à s'intéresser à son cas. Quand on sait que son idole n'est autre qu'un autre gaucher, un certain Laszlo Nagy, on peut penser que si l'intéressé s'inspire de l'ancien Barcelonais, actuellement à Veszprém, son avenir est tout tracé.

Ce vendredi, dans ce même groupe D, l'opposition entre le Portugal et le Danemark peut avoir une grande importance quant à l'avenir de l'équipe de France. Avec un impératif pour les Bleus, battre la Hongrie, et tiens, si possible en faisant gonfler l'écart. Car on risque d'avoir besoin du boulier lors de l'addition finale.



Dans le groupe C (qui croise avec le D), la situation est largement plus claire. Du moins en apparence. Si la Croatie a emprunté des montagnes… russes pour venir à bout de son adversaire du même nom (26-22), l'Espagne elle, a connu deux périodes bien distinctes. Un 1er acte en mode diesel avec de nombreuses pertes de balle face à des Polonais plus agressifs (+ 3 pour eux à la 16ème). Ian Tarrafeta (notre photo) et ses "compañeros"   ne vont retrouver leurs esprits qu'à cinq minutes de la pause (15-12). Le second acte sera d'une tout autre dimension, le banc polonais montrant largement ses limites. +10 au meilleur de l'écart, les protégés du très remuant technicien Isidoro Martinez s'affichent d'ores et déjà en prétendants au titre (score final: 32-23).


De l'autre côté du tableau, dans le groupe A, si l'Allemagne et la Suède, les deux cadors, se sont neutralisées (22-22) avec pour la Mannschaft, une démonstration du demi-centre de Wetzlar, Hendrik Schreiber (8 buts), la fessée infligée par la Roumanie à l'Islande dirigée par l'ex-Cristolien et Raphaélois Bjarni Fritzson est plutôt inattendue. C'est simple, les jeunes nordiques ont été inexistants (défaite 19-29) face à des Roumains qui rappelons-le, sont issus d'un tour de qualif avant d'arriver en Slovénie. Ils ont fait la différence en 1ère période avec le même écart, les Islandais n'ayant inscrit que… cinq buts !

Dans le match au sommet entre Allemands et Suédois, le money-time a été très tendu. Si la Mannschaft tenait le résultat, elle l'a laissé filer, Mattis Michel se loupant sur un jet à 7 m et la Suède égalisant sur l'attaque suivante.



Dans le groupe B, la Slovénie a réussi face à la Norvège, son examen d'entrée (27-19) en ayant connu cependant quelques difficultés en 1ère période (11-9). En 10 minutes après la pause, l'équipe du pays hôte grâce à son trio Ocvirk - Kosi (photo ci-dessus) - Makuc a augmenté son avance pour tenir à distance un adversaire qui a souvent buté sur le gardien de la réserve de Celje, Gasper Dobaj. Dans l'autre match du même groupe, la Serbie n'a fait aucun détail (35-18) face à Israël (3ème équipe à être passée par un barrage).  L'écart au score a pris des allures de correction (+10), Alek Maksic se faisant réellement plaisir devant le but (9 réalisations).

Euro U20M: Des résultats surprenants, d'autres logiques  

International

vendredi 20 juillet 2018 - © Yves Michel

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Si l'Espagne, la Croatie et la Slovénie ont nettement confirmé leurs ambitions, la prestation de la France face au Portugal qui se place dès lors dans le lot des favoris, celle de l'Islande face à la Roumanie et du Danemark face à une étonnante Hongrie (Roumanie et Hongrie n'ont obtenu leur billet pour l'Euro qu'à l'issue d'un tournoi de qualification) font partie des surprises de ce round inaugural.

par Yves MICHEL, à Celje (Slovénie)


Les apparences sont parfois trompeuses et ce groupe D réservent bien des surprises. La journée inaugurale a donc été fatale à la France, championne d'Europe et du Monde avec la génération 98-99 (lire ici). En suivant, le pronostic était largement favorable aux Danois pour qui sur le papier, l'affrontement face à la Hongrie ne devait être qu'une formalité. Sans doute un peu trop suffisants, les Nordiques ont abordé cette rencontre à l'envers, sans agressivité et surtout ont laissé à leur adversaire, la conduite des opérations. Mal leur en a pris, totalement dépassé par la vitesse d'exécution adverse, ses impacts et son bloc défensif, ils ont cédé du terrain. La traduction au tableau d'affichage a été immédiate (3-7), obligeant l'entraîneur danois à poser son 1er temps mort après seulement 12 minutes de jeu. Portée par un Dominik Mathe (voir plus bas) des grands jours, la Hongrie a persisté sur ce tempo durant toute la 1ère période avant d'atteindre la pause avec un matelas substantiel (10-14). Les Nordiques ne pouvaient pas en rester là. Il leur fallait réagir. C'est ce qu'ils vont faire dans le second acte sans se débarrasser du sparadrap hongrois et en revenant à hauteur que dans le dernier quart d'heure. C'est sur la fraîcheur que la décision va s'opérer. Le banc magyar montrait ses limites mais l'ensemble continuait sa résistance. Alors qu'un match nul était semble-t-il l'épilogue à ce scénario plutôt inattendu, à 15 secondes de la fin, l'arrière gauche danois Frederik Tilsted crucifiait le portier hongrois (23-22).

Et dire que la Hongrie génération 98-99 ne s'était même pas qualifiée lors des deux saisons écoulées à l'Euro Jeunes en Croatie et un an plus tard, au Mondial en Géorgie. Pour valider cette fois son billet pour la Slovénie, elle a du passer par un tournoi de qualification. Depuis avril, sa courbe de résultats est largement défavorable avec de lourdes défaites contre des nations majeures comme la Slovénie et la Croatie ou plus récemment contre la Russie et des succès d'estime face à des adversaires de niveau égal ou inférieur. En pleine phase d'apprentissage, la Hongrie a donc progressé à vitesse grand V dans le sillage de celui qui est catalogué comme une pépite, Dominik Mathé (notre photo de tête).

L'arrière droit qui évolue à Balatonfured est le pourvoyeur de cette formation. Il l'a encore prouvé ce jeudi face au Danemark en inscrivant 10 buts dont trois à la suite lorsque son équipe a pris un avantage conséquent (+4). Sa puissance de frappe n'est plus à valider, d'ailleurs quelques clubs huppés ont d'ores et déjà commencé à s'intéresser à son cas. Quand on sait que son idole n'est autre qu'un autre gaucher, un certain Laszlo Nagy, on peut penser que si l'intéressé s'inspire de l'ancien Barcelonais, actuellement à Veszprém, son avenir est tout tracé.

Ce vendredi, dans ce même groupe D, l'opposition entre le Portugal et le Danemark peut avoir une grande importance quant à l'avenir de l'équipe de France. Avec un impératif pour les Bleus, battre la Hongrie, et tiens, si possible en faisant gonfler l'écart. Car on risque d'avoir besoin du boulier lors de l'addition finale.



Dans le groupe C (qui croise avec le D), la situation est largement plus claire. Du moins en apparence. Si la Croatie a emprunté des montagnes… russes pour venir à bout de son adversaire du même nom (26-22), l'Espagne elle, a connu deux périodes bien distinctes. Un 1er acte en mode diesel avec de nombreuses pertes de balle face à des Polonais plus agressifs (+ 3 pour eux à la 16ème). Ian Tarrafeta (notre photo) et ses "compañeros"   ne vont retrouver leurs esprits qu'à cinq minutes de la pause (15-12). Le second acte sera d'une tout autre dimension, le banc polonais montrant largement ses limites. +10 au meilleur de l'écart, les protégés du très remuant technicien Isidoro Martinez s'affichent d'ores et déjà en prétendants au titre (score final: 32-23).


De l'autre côté du tableau, dans le groupe A, si l'Allemagne et la Suède, les deux cadors, se sont neutralisées (22-22) avec pour la Mannschaft, une démonstration du demi-centre de Wetzlar, Hendrik Schreiber (8 buts), la fessée infligée par la Roumanie à l'Islande dirigée par l'ex-Cristolien et Raphaélois Bjarni Fritzson est plutôt inattendue. C'est simple, les jeunes nordiques ont été inexistants (défaite 19-29) face à des Roumains qui rappelons-le, sont issus d'un tour de qualif avant d'arriver en Slovénie. Ils ont fait la différence en 1ère période avec le même écart, les Islandais n'ayant inscrit que… cinq buts !

Dans le match au sommet entre Allemands et Suédois, le money-time a été très tendu. Si la Mannschaft tenait le résultat, elle l'a laissé filer, Mattis Michel se loupant sur un jet à 7 m et la Suède égalisant sur l'attaque suivante.



Dans le groupe B, la Slovénie a réussi face à la Norvège, son examen d'entrée (27-19) en ayant connu cependant quelques difficultés en 1ère période (11-9). En 10 minutes après la pause, l'équipe du pays hôte grâce à son trio Ocvirk - Kosi (photo ci-dessus) - Makuc a augmenté son avance pour tenir à distance un adversaire qui a souvent buté sur le gardien de la réserve de Celje, Gasper Dobaj. Dans l'autre match du même groupe, la Serbie n'a fait aucun détail (35-18) face à Israël (3ème équipe à être passée par un barrage).  L'écart au score a pris des allures de correction (+10), Alek Maksic se faisant réellement plaisir devant le but (9 réalisations).

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