Face à l’adversaire le plus faible du groupe D, les Françaises ont décroché sans difficulté leur deuxième victoire consécutive en Pologne (27-12). Avec des individualités en jambes, telles Audrey Dembélé et la gardienne Laura Portes, et une défense tentaculaire, la Tunisie n'a pas existé.
Entre cette équipe de France jeunes et son alter ego tunisien, il y avait bien plus que la Méditerranée. Déjà en grande difficulté face aux Sud-Coréennes, la veille (27-45), les vice-championnes d’Afrique ont été bâillonnées par la quatrième nation européenne. Si la défense a un peu mieux tenu le coup, leur jeu d’attaque ankylosé a touché ses limites de très bonne heure. La quasi-totalité des attaques placées se sont échouées sur une (Laura) Portes blindée. De loin, de près, sur les ailes et on en pense, la gardienne des Bleuettes et du centre de formation de Metz (photo ci-dessous) avait un aimant sous sa tenue vert pomme (17 arrêts à 65 %).
Réduite à la portion congrue, voire rachitique, la Tunisie a marqué autant de penaltys que de buts dans le jeu. Une demi-douzaine, donc. A l’instar du match d’ouverture, Ilona Di Rocco, Audrey Dembélé (photo de tête) et Pauletta Foppa ont été des remparts défensifs fiables. Ainsi, la dernière nommée n’a pas hésité à arracher - dans les règles - le ballon des mains de ses vis-à-vis pour initier des montées de balle. Ca a fonctionné la première fois, pour lancer Louis et porter l’écart à +12 (18-6, 35ème). Un peu moins en y allant toute seule, quatre minutes plus tard…
Pour cette fois, c’est pardonné. En ayant trouvé des solutions partout, dès le départ (six réalisatrices différentes pour les sept premiers buts), l’escouade de Laurent Puigségur s’était déjà dirigée vers sa deuxième victoire en deux jours. Consolidée par Portes, par le bras gauche toujours incisif d’Eva Jarrige (3/4), des rotations au diapason (Lasm, Mairot).
Vous l’avez compris, l’équipe de France a très certainement disputé son match le plus facile de sa décade à Kielce. Une opposition parmi les plus déséquilibrées du tournoi, dont l’intérêt majeur aura été d’impliquer un maximum de joueuses. De donner plus de temps de jeu à celles qui en avaient manqué face au Monténégro. Après-demain, c’est certain, l’Espagne sera beaucoup moins malléable. A ce titre, il sera recommandé de ne pas s’engager, comme entre la 14ème et la 21ème minute de ce France - Tunisie, dans un tunnel de sept minutes sans marquer…
TUNISIE - FRANCE : 12-27 (6-14)
Le 8 août 2018 à Kielce (Pologne).
Arbitres : Mmes M. et S. Bennani (Suède).
TUNISIE : Aouij 9/18 (6/6 penaltys) ; Azri 0/5 ; Masri 0/3 ; Mhadhbi 1/5 ; Yaacoub 0/2 ; Zalfani 0/7 ; puis Bouchalghouma ; Chabbi ; Chandarli 1/4 ; Eloui 0/1 ; Maaref. Gardiennes : Mkadem (11/37 arrêts en 59’, dont 0/2 penaltys) et Reguigui (0/1 penalty en 1’). 2 minutes : Aouij (32’ et 46’). Sélectionneur : M. Ben Amor.
FRANCE : Au. Dembélé 3/7 ; Di Rocco 3/5 ; E. Jacques 1/3 ; Leblévec 2/2 ; Louis 3/5 ; Ouattara 2/3 ; puis Foppa 0/1 ; Jarrige 3/4 ; Lasm 2/4 ; Mairot 2/2 ; Peillon 4/4 (3/3 penaltys) ; Pora 0/1 ; Wajoka 2/2. Gardiennes : L. Portes (17/26 arrêts en 58’, dont 0/3 penaltys) puis André (0/3 penaltys en 2’). 2 minutes : Louis (17’), Pora (22’). Sélectionneur : L. Puigségur.
Evolution du score : 1-3 (5’) ; 2-6 (11’) ; 3-6 (15’) ; 4-8 (20’); 5-11 (25’) ; 6-18 (35’) ; 8-18 (40’) ; 9-21 (45’) ; 9-24 (50’) ; 11-25 (55’).
Déjà joué : France - Monténégro, 20-16 (
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A venir : France - Espagne (vendredi 10 août, 12 h) ; France - Kazakhstan (samedi 11, 16 h) ; Corée du Sud - France (lundi 13, 14 h).