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Istres ou la difficulté de prendre le bon ascenseur

LMSL

jeudi 30 août 2018 - © Yves Michel

 8 min 7 de lecture

Après trois ans de purgatoire, Istres retrouve sa place à la table des grands. Modestement, avec les moyens du bord mais avec toujours à sa tête, l’indémodable Gilles Derot. Pour rester parmi l’élite, l’équipe provençale a fait confiance à l’ossature des joueurs de la saison passée et attiré sur les bords de l’étang de Berre, un Chilien au profil atypique. Erwin Feuchtmann, le benjamin d’une famille de handballeurs va découvrir le championnat français.

par Yves MICHEL

De l’effectif d’Istres relégué à l’étage inférieur en 2015, il ne reste plus que l’ailier gauche Lucas Ruiz, le pivot Thomas Tricaud et bien-sûr Gilles Derot. Trois années ont passé et le club s’est refait une sorte de virginité. La saison dernière a été la plus aboutie au point de griller la politesse aux trois plus gros budgets de la Proligue, Chartres, Créteil et Sélestat. Trois ans de purgatoire pour bien apprendre la leçon. Sur les bords de l’étang de Berre, on s’est même surpris à tutoyer les sommets lorsqu’en coupe de la Ligue, Nîmes, Chambéry et Pays d’Aix sont successivement tombés. Dans une région à forte densité handballistique (avec Montpellier et Nîmes à l’ouest, Aix à 60 km plus à l’est), le vainqueur de la seule coupe de la Ligue organisée à Miami en 2009 est à la recherche d’une certaine stabilité. 

L’intersaison n’a pas été très agitée, l’équipe n’a pas beaucoup bougé, quatre recrues sont venues la renforcer. Gilles Derot (photo de tête) présent au club depuis 18 ans a dû composer avec les moyens qui lui ont été alloués.

Dans moins d’une semaine, vous serez au pied du mur. Dans quel état d’esprit ?
Serein. On a bien travaillé sur les matches amicaux et petit à petit, on a cerné notre groupe. On a su par exemple prendre la mesure d’un succès avec 10 buts d’écart face à Nîmes et une semaine plus tard, un nul face à Grenoble (promu en Proligue). Changer de niveau n’est pas anodin.

Justement, tu as tenu à garder le noyau de joueurs cadres de la saison écoulée…
C’est ce que je voulais. Non pas pour les récompenser mais parce que ce groupe est assez homogène. Quand on s’est mis à éliminer les trois clubs de D1 en coupe de la Ligue, on a été encore plus conforté sur le niveau de nos joueurs. En plus, la saison dernière, on a évolué à 9-10 éléments avec des jeunes qui ont eu quelques responsabilités.

Il y a un certain dosage au niveau du recrutement…
On a essayé de faire de bonnes pioches. Avec Erwin (Feuchtmann) car on voulait qu’il nous apporte sa grinta sud-américaine, le type de joueur qui ne lâche rien mais qui est aussi avide de reconnaissance car en Allemagne, il n’a pas été beaucoup utilisé. Sur le poste d’arrière gauche, il peut être complémentaire avec Boschi. Sur le côté opposé, on voulait quelqu’un d’expérimenté et avec Stojanovic qui avec Schaffhausen, a disputé la Ligue des Champions, le profil est très intéressant. Ensuite on a fait venir deux jeunes, Théo Laguillaumie (25 ans) un gaucher qui peut jouer sur les deux postes et Andrea Guillaume (20 ans) qui doit confirmer nos attentes.

Quelles sont les perspectives ? Le maintien bien-sûr...
Dans l’histoire du handball ces dernières années, on est condamnables. Sauf qu’on ne va pas se présenter comme des condamnés. On a déjà connu la relégation mais on a beaucoup appris entre temps, notamment dans la mise en place des structures. On a encore du boulot.

Dunkerque, Paris, Montpellier pour débuter. La saison commencera donc fin septembre contre Cesson ?
Non, certainement pas ! Elle démarre mercredi prochain, à Dunkerque. On doit se mettre dans la peau de l’équipe capable de réaliser des performances là où on ne l’attend peut-être pas.

En 2015, lorsque vous avez quitté l’élite, Aix a frôlé la relégation. En trois ans, le contexte a changé…
C’est le moins qu’on puisse dire et très sincèrement, de les voir au niveau où ils sont désormais, je trouve que c’est bien pour le hand régional et aussi pour nous car c’est un exemple à suivre. Je ne les considère pas comme nous faisant de l’ombre.

Avec une particularité, Théo, ton fils fait partie de l’effectif aixois.
Oui, le fiston et… le neveu. Il ne faut pas oublier Noah (Gaudin). D’ailleurs, certains matches seront une affaire de famille (rires) puisque Christian Gaudin, le beau-frère est à la tête de Cesson. Ces matches ne seront pas compliqués mais le jour J, chacun sera dans son rôle.

La grande victoire, c’est de voir Théo sur un terrain, quelle que soit la couleur du maillot… (*)
De savoir qu’il est prêt à repartir vers de belles aventures, en pleine santé, cela me suffit. La notion de rivalité n’existe pas. Mais quelques jours avant le match, on va quand même essayer de le déstabiliser (sourires).

Tu es à Istres depuis 18 ans. Tu aurais pu à plusieurs reprises aller voir ailleurs…
Oui mais à chaque fois, j’ai privilégié le choix familial. Cette année, j’aurais pu tenter un super challenge mais la période n’était pas simple et avec les soucis de Théo... Mais je garde ma liberté et si une opportunité vient à se représenter, je pourrai la saisir.

(*) il y a un an, Théo annonçait qu'il était atteint du lymphome, un cancer qui s'attaque au système lymphatique. Après un lourd traitement, il s'est totalement rétabli et est revenu à la compétition en avril dernier.



Erwin Feuchtmann, benjamin d'une saga familiale

Résumer le handball chilien au seul nom de Feuchtmann peut paraître réducteur, mais quand même ! Dans un pays où comme partout en Amérique du Sud, le football est le sport-roi, les trois frères et la sœur ont contribué à la notoriété du jeu à 7. Ils sont même à la base d'un projet, "F Connection" qui permet aux jeunes Chiliens de viser une carrière pro.

Dans cette famille où le père et la mère ont été profs de sports, le handball est avant tout une passion, il y a d’abord eu Emil, le frère aîné qui a sillonné les routes et fréquenté les salles du pays pour prêcher la bonne parole. Et comme cela ne lui suffisait pas, le gaucher a collectionné les tampons sur son passeport s’installant successivement au Brésil, en Espagne, Autriche, Allemagne, Suisse et depuis la saison dernière, en France à Nancy. Inga, la sœur née trois ans plus tard n’a pas tardé à lui emboiter le pas. La demi-centre est, elle aussi une pionnière. 1ère handballeuse chilienne à passer pro, elle a vite trouvé ses repères en Espagne puis en Allemagne. Elle est revenue outre Pyrénées l’an passé dans le club d’Alcobendas. Même destinée pour Harald, l’ailier gauche arrivé en Europe en 2007. 1er handballeur chilien à évoluer en Allemagne avant de goûter lui aussi à la Liga Asobal et depuis peu, à la Suède.

Erwin Feuchtmann (photo ci-dessus) ne pouvait échapper à son destin. « J’ai l’impression d’avoir toujours pratiqué le hand. En tout cas, j’ai disputé mes 1ers matches à l’âge de 7 ans. En 2007, avec Harald, on a participé au Mondial junior en Macédoine et on a décidé de rester en Europe. On s’est retrouvé en Espagne. Au début, ce n’était pas évident. J’étais obligé de travailler dans un café pour m’en sortir financièrement. » Le benjamin de la famille s’accroche à son étoile et signe enfin un 1er contrat pro en 2ème division. Avide d’espaces, curieux de tout, Erwin saisit toutes les opportunités. Même si elles ne sont pas toujours pertinentes. Peu importe. Après l’Espagne, il débarque en 3ème division allemande puis en Roumanie (Odorhei) et en Turquie (où avec le Besiktas il participera à la Ligue des Champions) avant de revenir outre-Rhin du côté de Lemgo. Il a la double nationalité et s’adapte aisément au pays. « L’Allemagne a été très importante pour mon épanouissement. C’est là-bas que j’ai vraiment appris et surtout compris les subtilités du jeu. La Bundesliga m’a tout apporté sur le plan tactique et physique. » Pourtant, au terme des deux saisons, le bail n’est pas prolongé. Nouveau déménagement, nouveau pays, l’Autriche et nouvelle aventure à Vienne, avant de faire le chemin inverse pour… Gummersbach.  Son temps de jeu n’est pas à la hauteur de ses espérances et même si l’entraîneur Bahtijarević veut le conserver, il casse son contrat et dès le début de l’été, Istres est une nouvelle terre d'accueil. « La France, c’est le seul pays de handball où je n’avais pas joué, excepté le Mondial en 2017 avec le Chili. Mon frère Emil m’avait devancé, c'est lui qui m'a convaincu de venir et j’ai vite pris ma décision. » Dans la corbeille, l’assurance d’évoluer au plus haut niveau, de se mesurer à des joueurs contre lesquels Erwin a joué avec la sélection nationale et pour certains, qu’il continue à admirer. « La France et surtout Istres, c’est ce qu’il me fallait. Je retrouve une culture du sud. Le handball pratiqué, la formation sont très proches de ce que j’ai connu lorsque j’étais en Espagne. Mes objectifs sportifs sont très simples. Rester en 1ère division. Peu importe comment, enfin… il faudra quand même gagner des matches (sourires) mais ce sera la quête de la saison. Et j’ai bon espoir d’y arriver. » Erwin Feuchtmann qui n’a lui aussi, plus trop de place sur son passeport, s’est engagé à Istres jusqu’à l’été prochain avec une saison en option. Globetrotter depuis l’adolescence, il pense peut-être qu’à 28 ans, il est enfin temps de se poser.


                            Emil, Erwin, Harald Feuchtman (de g. à d.) au Mondial 2017 en France

Istres ou la difficulté de prendre le bon ascenseur  

LMSL

jeudi 30 août 2018 - © Yves Michel

 8 min 7 de lecture

Après trois ans de purgatoire, Istres retrouve sa place à la table des grands. Modestement, avec les moyens du bord mais avec toujours à sa tête, l’indémodable Gilles Derot. Pour rester parmi l’élite, l’équipe provençale a fait confiance à l’ossature des joueurs de la saison passée et attiré sur les bords de l’étang de Berre, un Chilien au profil atypique. Erwin Feuchtmann, le benjamin d’une famille de handballeurs va découvrir le championnat français.

par Yves MICHEL

De l’effectif d’Istres relégué à l’étage inférieur en 2015, il ne reste plus que l’ailier gauche Lucas Ruiz, le pivot Thomas Tricaud et bien-sûr Gilles Derot. Trois années ont passé et le club s’est refait une sorte de virginité. La saison dernière a été la plus aboutie au point de griller la politesse aux trois plus gros budgets de la Proligue, Chartres, Créteil et Sélestat. Trois ans de purgatoire pour bien apprendre la leçon. Sur les bords de l’étang de Berre, on s’est même surpris à tutoyer les sommets lorsqu’en coupe de la Ligue, Nîmes, Chambéry et Pays d’Aix sont successivement tombés. Dans une région à forte densité handballistique (avec Montpellier et Nîmes à l’ouest, Aix à 60 km plus à l’est), le vainqueur de la seule coupe de la Ligue organisée à Miami en 2009 est à la recherche d’une certaine stabilité. 

L’intersaison n’a pas été très agitée, l’équipe n’a pas beaucoup bougé, quatre recrues sont venues la renforcer. Gilles Derot (photo de tête) présent au club depuis 18 ans a dû composer avec les moyens qui lui ont été alloués.

Dans moins d’une semaine, vous serez au pied du mur. Dans quel état d’esprit ?
Serein. On a bien travaillé sur les matches amicaux et petit à petit, on a cerné notre groupe. On a su par exemple prendre la mesure d’un succès avec 10 buts d’écart face à Nîmes et une semaine plus tard, un nul face à Grenoble (promu en Proligue). Changer de niveau n’est pas anodin.

Justement, tu as tenu à garder le noyau de joueurs cadres de la saison écoulée…
C’est ce que je voulais. Non pas pour les récompenser mais parce que ce groupe est assez homogène. Quand on s’est mis à éliminer les trois clubs de D1 en coupe de la Ligue, on a été encore plus conforté sur le niveau de nos joueurs. En plus, la saison dernière, on a évolué à 9-10 éléments avec des jeunes qui ont eu quelques responsabilités.

Il y a un certain dosage au niveau du recrutement…
On a essayé de faire de bonnes pioches. Avec Erwin (Feuchtmann) car on voulait qu’il nous apporte sa grinta sud-américaine, le type de joueur qui ne lâche rien mais qui est aussi avide de reconnaissance car en Allemagne, il n’a pas été beaucoup utilisé. Sur le poste d’arrière gauche, il peut être complémentaire avec Boschi. Sur le côté opposé, on voulait quelqu’un d’expérimenté et avec Stojanovic qui avec Schaffhausen, a disputé la Ligue des Champions, le profil est très intéressant. Ensuite on a fait venir deux jeunes, Théo Laguillaumie (25 ans) un gaucher qui peut jouer sur les deux postes et Andrea Guillaume (20 ans) qui doit confirmer nos attentes.

Quelles sont les perspectives ? Le maintien bien-sûr...
Dans l’histoire du handball ces dernières années, on est condamnables. Sauf qu’on ne va pas se présenter comme des condamnés. On a déjà connu la relégation mais on a beaucoup appris entre temps, notamment dans la mise en place des structures. On a encore du boulot.

Dunkerque, Paris, Montpellier pour débuter. La saison commencera donc fin septembre contre Cesson ?
Non, certainement pas ! Elle démarre mercredi prochain, à Dunkerque. On doit se mettre dans la peau de l’équipe capable de réaliser des performances là où on ne l’attend peut-être pas.

En 2015, lorsque vous avez quitté l’élite, Aix a frôlé la relégation. En trois ans, le contexte a changé…
C’est le moins qu’on puisse dire et très sincèrement, de les voir au niveau où ils sont désormais, je trouve que c’est bien pour le hand régional et aussi pour nous car c’est un exemple à suivre. Je ne les considère pas comme nous faisant de l’ombre.

Avec une particularité, Théo, ton fils fait partie de l’effectif aixois.
Oui, le fiston et… le neveu. Il ne faut pas oublier Noah (Gaudin). D’ailleurs, certains matches seront une affaire de famille (rires) puisque Christian Gaudin, le beau-frère est à la tête de Cesson. Ces matches ne seront pas compliqués mais le jour J, chacun sera dans son rôle.

La grande victoire, c’est de voir Théo sur un terrain, quelle que soit la couleur du maillot… (*)
De savoir qu’il est prêt à repartir vers de belles aventures, en pleine santé, cela me suffit. La notion de rivalité n’existe pas. Mais quelques jours avant le match, on va quand même essayer de le déstabiliser (sourires).

Tu es à Istres depuis 18 ans. Tu aurais pu à plusieurs reprises aller voir ailleurs…
Oui mais à chaque fois, j’ai privilégié le choix familial. Cette année, j’aurais pu tenter un super challenge mais la période n’était pas simple et avec les soucis de Théo... Mais je garde ma liberté et si une opportunité vient à se représenter, je pourrai la saisir.

(*) il y a un an, Théo annonçait qu'il était atteint du lymphome, un cancer qui s'attaque au système lymphatique. Après un lourd traitement, il s'est totalement rétabli et est revenu à la compétition en avril dernier.



Erwin Feuchtmann, benjamin d'une saga familiale

Résumer le handball chilien au seul nom de Feuchtmann peut paraître réducteur, mais quand même ! Dans un pays où comme partout en Amérique du Sud, le football est le sport-roi, les trois frères et la sœur ont contribué à la notoriété du jeu à 7. Ils sont même à la base d'un projet, "F Connection" qui permet aux jeunes Chiliens de viser une carrière pro.

Dans cette famille où le père et la mère ont été profs de sports, le handball est avant tout une passion, il y a d’abord eu Emil, le frère aîné qui a sillonné les routes et fréquenté les salles du pays pour prêcher la bonne parole. Et comme cela ne lui suffisait pas, le gaucher a collectionné les tampons sur son passeport s’installant successivement au Brésil, en Espagne, Autriche, Allemagne, Suisse et depuis la saison dernière, en France à Nancy. Inga, la sœur née trois ans plus tard n’a pas tardé à lui emboiter le pas. La demi-centre est, elle aussi une pionnière. 1ère handballeuse chilienne à passer pro, elle a vite trouvé ses repères en Espagne puis en Allemagne. Elle est revenue outre Pyrénées l’an passé dans le club d’Alcobendas. Même destinée pour Harald, l’ailier gauche arrivé en Europe en 2007. 1er handballeur chilien à évoluer en Allemagne avant de goûter lui aussi à la Liga Asobal et depuis peu, à la Suède.

Erwin Feuchtmann (photo ci-dessus) ne pouvait échapper à son destin. « J’ai l’impression d’avoir toujours pratiqué le hand. En tout cas, j’ai disputé mes 1ers matches à l’âge de 7 ans. En 2007, avec Harald, on a participé au Mondial junior en Macédoine et on a décidé de rester en Europe. On s’est retrouvé en Espagne. Au début, ce n’était pas évident. J’étais obligé de travailler dans un café pour m’en sortir financièrement. » Le benjamin de la famille s’accroche à son étoile et signe enfin un 1er contrat pro en 2ème division. Avide d’espaces, curieux de tout, Erwin saisit toutes les opportunités. Même si elles ne sont pas toujours pertinentes. Peu importe. Après l’Espagne, il débarque en 3ème division allemande puis en Roumanie (Odorhei) et en Turquie (où avec le Besiktas il participera à la Ligue des Champions) avant de revenir outre-Rhin du côté de Lemgo. Il a la double nationalité et s’adapte aisément au pays. « L’Allemagne a été très importante pour mon épanouissement. C’est là-bas que j’ai vraiment appris et surtout compris les subtilités du jeu. La Bundesliga m’a tout apporté sur le plan tactique et physique. » Pourtant, au terme des deux saisons, le bail n’est pas prolongé. Nouveau déménagement, nouveau pays, l’Autriche et nouvelle aventure à Vienne, avant de faire le chemin inverse pour… Gummersbach.  Son temps de jeu n’est pas à la hauteur de ses espérances et même si l’entraîneur Bahtijarević veut le conserver, il casse son contrat et dès le début de l’été, Istres est une nouvelle terre d'accueil. « La France, c’est le seul pays de handball où je n’avais pas joué, excepté le Mondial en 2017 avec le Chili. Mon frère Emil m’avait devancé, c'est lui qui m'a convaincu de venir et j’ai vite pris ma décision. » Dans la corbeille, l’assurance d’évoluer au plus haut niveau, de se mesurer à des joueurs contre lesquels Erwin a joué avec la sélection nationale et pour certains, qu’il continue à admirer. « La France et surtout Istres, c’est ce qu’il me fallait. Je retrouve une culture du sud. Le handball pratiqué, la formation sont très proches de ce que j’ai connu lorsque j’étais en Espagne. Mes objectifs sportifs sont très simples. Rester en 1ère division. Peu importe comment, enfin… il faudra quand même gagner des matches (sourires) mais ce sera la quête de la saison. Et j’ai bon espoir d’y arriver. » Erwin Feuchtmann qui n’a lui aussi, plus trop de place sur son passeport, s’est engagé à Istres jusqu’à l’été prochain avec une saison en option. Globetrotter depuis l’adolescence, il pense peut-être qu’à 28 ans, il est enfin temps de se poser.


                            Emil, Erwin, Harald Feuchtman (de g. à d.) au Mondial 2017 en France

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