Tout le monde voulait faire une prestation irréprochable mais Chambray-lès-Tours, habitué à ce niveau de compétition, s'est extrait du piège que lui tendait Saint-Amand-les-Eaux - Porte-du-Hainaut en s'imposant à l'issue d'une heure d'un véritable combat : 22-24 (8-9).
Si les Amandinoises se lançaient (presque) cœur vaillant dans l'aventure, la victoire était impérative pour Guillaume Marquès, l'entraîneur visiteur, qui craignait visiblement la réaction d'un promu sur la plus haute marche du handball féminin. On aurait pu le croire car la rencontre démarrait par des échanges quasi virils permettant aux Amandinoises de jauger leurs adversaires sans qu'un but soit marqué dans les cinq premières minutes de jeu, Malina répondant à Bellakhdar. Mais les civilités n'ont qu'un temps et cinq minutes plus tard, l'accélération du jeu était de mise, Surmely et Ngo Leyi y allant de leur but, François et Nicollet remettant les choses en place pour atteindre un score paritaire : 3-3 ; 10e. Mais les Chambraisiennes ne voulaient pas en rester là et Chebbah doublait la mise avant que Valente n'agrandisse l'écart que Vautier, par deux fois, ramènera à une juste proportion (5-6 ; 17e). C'est alors que Hadja Cissé sortait du bois avec une triplette (dont deux jets à 7m) face à un essai de Nicollet (8-7 ; 21e) tandis que Daniela Pereira continuait ses sorties magiques pour calmer la fébrilité de ses coéquipières. En effet, jusqu'au repos, les Amandinoises voulaient trop bien faire ce qui se traduisait par une mise en valeur non nécessaire de Linda Pradel, la gardienne adverse, qui pouvait relancer ses équipières en toute sécurité vers le but amandinois permettant à Louise Thomé (8-9 ; 25e) de marquer ce but faisant la différence avant la pause.
Le jeu reprenait avec une nouvelle réussite aux 7m de Hadja Cissé, véritable poumon amandinois de ce match avec Pereira qui, fort heureusement, multipliait les arrêts pour pallier la plupart des erreurs de ses partenaires. Les erreurs presqu'excusables en D2 ne passent plus à ce niveau. Car lorsque le HBCSA-PH donnait le rythme, la mesure se heurtait inévitablement sur une grossière erreur de passe ratée, de tir trop vite enclenché ou, simplement, de manque de visibilité de jeu ce à quoi Chambray répondait immédiatement par un but inévitable. Mais après un nouveau but de Cissé (10-10 ; 32e), Dias et Malina lui emboitaient le pas. Cissé à nouveau (14-13 ; 38e) continuait son show mais Chambray revenait, petit à petit, et le but de Ngo Leyi (15-15 ; 42e) ne pouvait pas arrêter la vague chambraisienne avant que Kanté ne sorte de sa boîte pour infliger deux buts de suite (17-19 ; 51e et 18-19 ; 52e) à ses adversaires, les buts de Malina, de Cissé (2) et de Dias ne permettront pas à Saint-Amand de relever la tête face à la volonté de Chambray de garder la main sur ce premier match en s'imposant, finalement, 22 à 24.
Du côté de Chambray, le coup de buzzer final était le signal d'une folie partagée par l'ensemble de la délégation, Guillaume Marquès en tête : " L'objectif est atteint car la priorité était de venir gagner ici car on savait que cela aurait été compliqué. Le résultat nous satisfait même si sur la manière on était crispé en attaque. On a manqué de beaucoup de liant en attaque mais défensivement, il y a de grandes satisfactions qu'il faut garder. On a été un peu fébrile sur l'attaque placée. On a manqué de rythme. Après, c'était un premier match, on a tous eu envie de bien faire. Maintenant, on se rend compte qu'il y a encore beaucoup de travail. "
Dans le camp de Saint-Amand, l'heure était plus grave pour l'entraîneur, Florence Sauval : " On apprend. Il faut, sur ce genre de match, trouver les bonnes stratégies surtout face à une équipe très agressive. Effectivement, il y avait la place. C'est dommage. Ça se joue à peu de choses et tous les matches vont se jouer à peu de choses à ce niveau-là. On va s'aguerrir. On va apprendre de nos erreurs pour être encore plus fortes pour la suite. Néanmoins, il y a des points positifs à souligner. Défensivement, c'est solide. Il manque peu de choses. Il faut être capable de bien défendre et d'être récompensé derrière par du jeu rapide. Peut-être n'en a-t-on pas suffisamment utilisé ? Ce sont des secteurs à encore améliorer. On va travailler. Je crois que le maitre mot est de travailler pour pouvoir se rapprocher encore plus de ces adversaires-là. "