Présentation de la 1° journée de Proligue.
Après un été sans problème, la Proligue ferme le bal du « haut niveau » ce vendredi. Et les 14 équipes sur la ligne de départ ne se présentent pas toutes avec les mêmes armes. Ni les mêmes ambitions.
Les ambitieux
Quatre ou cinq formations font figure de prétendantes pour la montée en Lidl Starligue. A commencer par Chartres, plus gros budget de la division et qui aimerait se séparer de son costume de favori qui finit par ne pas y arriver… Exit les Basic, Detrez, De la Salud ou Monnier et place au Tchitombi, Ben Ali, Petiot ou Onufriyenko sous la houlette d’un duo de coach, le fidèle Jérôme Delarue et un petit nouveau dans le métier, Sébastien Ostertag. Cette saison sera-t-elle la bonne ? Créteil qui comme Chartres n’est pas allé chercher loin le successeur de Christophe Mazel (à savoir Pierre Montorier, entraîneur de la N1) a toujours l’envie (même si l'objectif n'est pas clairement affiché) de (re) goûter au plus vite aux joutes de la D1. Mais l’envie suffira t’elle à éviter les pièges de l’incorrigible Proligue ? A ces deux cadors financiers (près de 6 millions d’euros de budget à eux deux), impossible de ne pas ajouter les deux relégués de LSL, Massy et Saran. Car si Massy a dégraissé en se séparant de la plupart des cadres de la saison passée, il reste l’expérience acquise en LSL et les fidèles serviteurs du club essonnien (Reault, Caron, Conta, Lamy, Cramoisy…). Même topo pour Saran. Deux recrues (Sierra et Courtois) pour neuf départs, un groupe resserré, et une ambition clairement affichée, prendre une des deux places pour la LSL.
La liste des prétendants à la montée et/ou aux play-offs ne s’arrête pas à ce quatuor là. Passé un peu à côté de sa saison l’an passée, Limoges peut et doit prétendre à beaucoup mieux. Du côté du « bloc de l’est » Sélestat espère faire mieux et Nancy rêve toujours d’une saison réussie… Enfin, même sans Jackson Richardson, Dijon abat clairement ses cartes : une place dans les six, sinon rien !
Et tous les autres
Pour les autres, l’objectif est clair : le maintien. Eviter les deux dernières places sera encore une fois très compliqué et promet une lutte acharnée. Qui est en danger ? Forcément les promus. Même si Strasbourg a goûté à la D2 il n’y a pas si longtemps, si Grenoble débarque avec la fraîcheur souvent salvatrice d’un promu, le déficit de notoriété et d’expérience est un vrai handicap dans la course au maintien. Les deux néo pensionnaires de Proligue auront une flopée de concurrents à leurs côtés. A commencer par le trio de normands. Caen et Pascal Mahé espèrent une saison moins compliquée. 7ème l’an passée, Vernon se verrait bien, au delà du maintien, gagner une place, la 6ème, qualificative pour les play-offs. Quant à Cherbourg, le chamboulement d’effectif de l’intersaison (13 départs et autant d’arrivées) ne risque t’il pas de retarder la prise de la mayonnaise ? Enfin, Nice achève la liste des équipes qui risquent de souffrir cette saison. Plus petit budget de Proligue (870.000 euros, 4 fois moins que Chartres) le Cavigal résistera t’il aux ogres de la division ?
Premier élément de réponse dès vendredi à Sélestat. L’exploit en coupe de la Ligue nécessitera d’avoir été assimilé pour affronter des alsaciens logiquement ambitieux. Sauf surprises, Massy à Cherbourg et Chartres à Caen devraient s'en sortir. En déplacement (Strasbourg à Vernon et Grenoble à Limoges), les deux promus vont tester leur capacité à se mettre dans la peau d’un pensionnaire de Proligue. Enfin, premier choc au sommet, un Saran – Dijon, remake du Pictav'hand (gagné par Dijon 28-34) qui lancera le bal des prétendants. Ou pas.