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LSL: St Raphaël s'enfonce, 5 équipes toujours en tête

LMSL

jeudi 20 septembre 2018 - © Yves Michel

 24 min 48 de lecture

Trois matches et toujours pas de point pour St Raphaël qui après une défaite à Paris, occupe la queue de classement en compagnie de Pontault. En tête, cinq équipes, Paris, Nantes, Montpellier, Nîmes et Chambéry se marchent sur les pieds grâce à un début de saison très réussi.

par Yves MICHEL


On serait tenté de parler de statu quo ou presque si Saint Raphaël ne traînait pas en queue de classement. Le finaliste de la dernière coupe EHF a du mal à mettre en route et cela se traduit par un zéro pointé après trois rendez-vous. Pour autant, dans le camp varois, on se veut rassurant et personne ne cède à la panique. « On savait que ça serait très compliqué de venir gagner à Paris, conçoit le gardien Alexandre Demaille. Ce n'est que le début de saison, il ne faut pas s'alarmer. L'an dernier, on avait fait pareil et derrière on a enchainé sur une longue série victorieuse. Il nous faut impérativement prendre des points et le déclic se fera.» Le propos peut paraître convenu mais en trois semaines, entre une demi-finale du Trophée des Champions (où St Raphaël s'était imposé d'un but) et ce jeudi à Coubertin, un fossé s'est creusé. « Paris a bien progressé, notamment sur le plan défensif, constate Joël Da Silva. En 1ère mi-temps, on a trop lâché de ballons, ils ont beaucoup couru, on a pris des buts faciles et ils nous ont mis sous pression tout le match.» Et les Raphaélois ne sont pas dupes. Ils savent que si dans le dernier quart d’heure, l’écart s'est réduit passant de -9 à -3, c’est que les Parisiens ont levé le pied, raté quelques immanquables, sollicité la profondeur de leur banc et terminé avec des jeunes comme Robin Dourte ou Andry Goujon, peu habitués à figurer sur une feuille d’un match de l’élite. Le PSG a laissé venir, tissé progressivement sa toile pour mieux maîtriser le sujet. En fin de 1ère période d'ailleurs, le match était bel et bien... plié. St Raph' n'a fait que subir et au fur et à mesure, ce qui pouvait ressembler à un projet de jeu s'est effrité. «Tout part de la défaite contre Nîmes, poursuit le coach varois. Car si on avait gagné ce 1er match à domicile, je pense qu'on est capable de prendre des points à Aix et on n'arrive pas dans le même état d'esprit, ici. On est en train de manger notre pain noir et désormais, l'objectif unique est identifié. C'est la prochaine réception de Pontault.» Si Raphaël Caucheteux est comme d'habitude un des rares à avoir brillé (9/9 dont 5/5 à 7m), la défense est un des chantiers qui demande encore de meilleures fondations. Le successeur de Wissem Hmam n'a pas encore été trouvé et dans cet axe central qui a été bien malmené, Jérémy Toto tarde à s'imposer. «C'est vrai qu'on a perdu beaucoup de duels dans ce secteur, notamment en 1ère mi-temps sur Sagosen, valide Xavier Barachet. Ensuite, cela a été dur pour rééquilibrer les choses. Si on met de côté ce match, je trouve qu'on est mieux défensivement que la saison dernière. Le championnat est encore long, il n'y a pas le feu mais il va falloir se remobiliser.» Côté parisien, la fin de match est vraiment anecdotique. Raul Gonzalez se montrait dans l'ensemble satisfait du rendement de ses joueurs. Il a su utiliser les cadres quand il le fallait, Titi Omeyer a tenu la baraque dès que nécessaire et dans la perspective de la suite (réception des Slovènes de Celje dimanche en LDC et déplacement à Nîmes, mercredi en championnat), l'entraîneur espagnol dispose de pratiquement tout son effectif. Le Suédois Ekdahl du Rietz (abdominaux) et l'Allemand Gensheimer (genou) manquaient à l'appel, ils devraient tenir leur place dès dimanche pour le rendez-vous européen.

Le diaporama du match Ivry - Nantes par Lorie Couvillers


A Ivry, la balle était fuyante. Et les 19 qui ont été perdues par les Val-de-Marnais pèsent lourdement dans la balance lorsqu'il s'agit de faire le bilan dans ce qui n'a pas fonctionné face à Nantes. Le "H" a commis des maladresses (9 pertes) mais moins que son hôte. Les deux formations ne se sont pas quitté des yeux pendant 33 minutes (13-14). Le passif des balles filantes était déjà conséquent (12) pour les Ivryens mais la traduction au niveau de l'écart au score n'était pas évidente. En 5 petites minutes, tout va changer puisque les locaux vont encaisser un 0-5 qu'ils ne rattraperont jamais. Ils ne vont jamais se débarrasser du boulet qui va continuer à les handicaper. Nantes a tout simplement fait le job (24-32) et a connu plus de réussite en attaque dans le sillage d'un impeccable Valero Rivera.  

Le diaporama de Chambéry-Nantes par Jean Pierre Riboli


Si ce jeudi, Paris et Nantes ont passé une soirée plutôt calme, Chambéry, en revanche, a du se remettre en question en début de seconde période. Face à Dunkerque, le 1er acte avait été très serré, les Savoyards menant au score d'une courte tête sans pouvoir se débarrasser d'un adversaire très collant. Le retour des vestiaires sera plus efficace et bien négocié par les hommes d'Erick Mathé (15-11 à la 33ème). Et puis... panne générale au Phare. Une soudaine apathie a plongé le public et surtout les Chambériens dans le désarroi le plus total. Des tirs à côté, des passes mal assurées, des contre-attaques intelligemment menées par le capitaine de l'USDK Baptiste Butto, l'addition était sans retenue... Sept buts à rien encaissés en... 7 minutes (15-18). Tout était à refaire et il faudra quelques arrêts de Yann Genty et le bras de Fahrudin Melic pour rétablir l'équilibre (18-18). Dunkerque ne va pourtant rien lâcher jusqu'au buzzer, sans être toutefois récompensé (25-23).


Istres le sait... Paris, Montpellier, … concourent dans une autre catégorie avec des objectifs différents mais partout où ils s’affichent, les promus ont une seule et même envie : montrer que leur place au sein de l’élite n’est pas usurpée en vendant chèrement leur peau.

Face aux Héraultais, les joueurs de Gilles Derot ont résisté durant 45 minutes (21-19) même si les locaux ont maîtrisé le match (33-27). Ce que reconnaissait Patrice Canayer avec quelques réserves. « Sur l’investissement, la motivation, il n'y a pas de soucis. Il n'y a pas de relâchement mais peut-être encore trop d’approximations, il y a eu quand même encore dix pertes de balles ce soir. Par moments, on manque de concentration. On a du mal à enchaîner les gros temps forts. Beaucoup d’équipes connaissent ce que nous vivons. Je ne suis pas inquiet mais frustré car on est capable de faire mieux. » Ce dont le technicien montpelliérain peut se satisfaire, c’est le taux de réussite de son canonnier Melvyn Richardson (12 buts à 92%) et la concentration de Nikola Portner. Au relais de Vincent Gérard, le portier helvète a assuré la totalité de la rencontre, il a arrêté trois pénaltys et a été surtout présent sur des face-à-face (13 arrêts à 33%). Istres gagnera des matches cette saison, c’est certain avec une équipe bien structurée où Branko Kankaras (8 buts) fait figure de vrai chef de file.

A Aix, le baromètre, c’est Aymeric Minne. Quand le demi-centre excelle, les Provençaux s’imposent (face à Saint Raphaël), c’est moins évident lorsqu’il est en retrait comme mercredi à Tremblay avec un 3/7 et 3 pertes de balle. Aix a démarré en trombe, avant de fléchir peu avant la pause (15-12) et de reprendre les commandes en seconde période (21-23 à la 43ème). Tremblay a mieux géré le money-time malgré l’expulsion définitive de Pedro Portela (30-29). « C’est le cœur que l’équipe a mis sur le terrain qui nous a permis d’obtenir ce résultat, souligne le capitaine Patrice Annonay. Malgré deux passages à vide, on a changé l’image qu’on avait donnée lors de notre dernière prestation à la maison (défaite contre Chambéry). » Côté aixois, si la situation n'a rien d'alarmante, les regrets d'avoir laissé échapper au moins un point, existent.

Pontault-Combault devra encore attendre un peu pour fêter son retour parmi l'élite par un 1er succès ou son 1er point. Comme contre Ivry une semaine auparavant, les hommes de Chérif Hamani n'ont pas tenu la distance. Ils n'ont jamais su exploiter les quelques cadeaux que leur a fait Nîmes par moments. Car au festival des balles gâchées, les deux côtés se sont surpassés. Le mois de septembre est propice aux vendanges mais quand même ! Les tireurs à longue portée ont du régler la mire avant de copieusement alimenter le tableau d'affichage. Et de Nîmes, les Brasseleur (notre photo), Nyateu, Dupuy et autre Prandi ont vite trouvé la variable d'ajustement. Si l’USAM a vite pris le large, un peu trop de suffisance et des approximations ont remis les Franciliens dans le match, Ludwig Apollinaire et Théo Avelange-Demouge étant les plus dangereux sur le front de l’attaque. Les Nîmois ont accéléré en seconde période et avec 10 buts d’écart, une large victoire était à prédire. Sauf que dans les dernières minutes, chacun y est allé de sa fantaisie, immanquable raté, perte de balle, manque de concentration défensive. Rémi Desbonnet qui a comme d'habitude, briller (17 arrêts) n’est pas avare d’arguments pour expliquer la trajectoire sinusoïdale de son équipe. « 15 joueurs sur 16 ont été utilisés dont Dylan (Garain) qui revient de blessure. C’est quelque chose qui n’existait pas forcément les années précédentes. Comme on veut faire une saison complète et accomplie, il faudra concevoir qu’il y ait des rotations et que les matches ne se gagneront pas avec 10 ou 15 buts d’écart. Aujourd’hui, je pense qu’on a le groupe le plus fort et le plus complet que l’USAM n’ait jamais eu. Au moins depuis la remontée en D1. Il faut être patient et compter sur tout le monde. » Nîmes réussit son début de saison mais personne ne s’enflamme. L’exemple des scénarios passés atténue les ardeurs. « On cherche surtout de la régularité dans le jeu après une préparation en dents de scie. Pour cela, je le répète, insiste le gardien, il faut qu’on s’appuie sur toute la profondeur du banc. » Avec la semaine prochaine, un rendez-vous que les Gardois ont coché sur leur agenda puisque c’est le PSG qui arrive au Parnasse avec l’esprit revanchard puisque la saison dernière, les Parisiens y avaient concédé deux points. « Il faut laisser les souvenirs derrière nous. C’est le 2ème mastodonte après Saint Raphaël qu’on va avoir à gérer. On a réussi à battre Paris l’an passé mais cette fois, ils vont un peu plus se méfier. Notre but c’est de continuer à progresser et si possible, mettre le feu au Parnasse. Ce sera le 1er soir à guichets fermés, le 1er gros rendez-vous à domicile donc forcément, on a envie de briller. » Pontault-Combault est un adversaire bien trop faible pour pouvoir s’évaluer. En Seine-et-Marne, à défaut d'un miracle, on se prépare à de longues soirées tristounettes.


                                Rémi Desbonnet est toujours le gardien du temple nîmois

Dans sa salle, Cesson a bien failli réaliser le hold-up de la soirée en s’imposant face à Toulouse. Sur un dernier ballon gratté par Acquevillo et relayé par Doré, Maxime Derbier n’a pu tromper Yassine Idrissi qui s’est détendu et a donc préservé le partage des points (29-29). Le Fenix qui avait dominé dès le coup d’envoi la rencontre (0-4 dès la 3ème) peut d’ailleurs nourrir quelques regrets. A dix minutes de la fin, les joueurs de Philippe Gardent comptaient quatre longueurs d’avance (23-27). Un ballon perdu par l'adversaire, un arrêt de Bucataru permettaient aux Bretons de ne pas enchainer sur une 3ème défaite d’affilée. L'état d'esprit manifesté tout au long de la rencontre et notamment dans les dernières minutes peut ramener la confiance au sein du groupe de Christian Gaudin. Même s'il y a encore beaucoup de déchet chez certains, dans le tir.

Le diaporama du match Cesson-Toulouse par Philippe Riou

LSL

3ème Journée

Score

Mi-Temps

Cesson-Rennes

Toulouse

29-29

14-16

Pontault-Combault

Nîmes

27-31

14-16

Tremblay en France

Pays d'Aix

30-29

15-12

Montpellier

Istres

33-27

17-14

Chambéry

Dunkerque

25-23

12-11

Ivry

Nantes

24-32

10-12

Paris SG

Saint Raphaël

32-29

19-13


LSL: St Raphaël s'enfonce, 5 équipes toujours en tête 

LMSL

jeudi 20 septembre 2018 - © Yves Michel

 24 min 48 de lecture

Trois matches et toujours pas de point pour St Raphaël qui après une défaite à Paris, occupe la queue de classement en compagnie de Pontault. En tête, cinq équipes, Paris, Nantes, Montpellier, Nîmes et Chambéry se marchent sur les pieds grâce à un début de saison très réussi.

par Yves MICHEL


On serait tenté de parler de statu quo ou presque si Saint Raphaël ne traînait pas en queue de classement. Le finaliste de la dernière coupe EHF a du mal à mettre en route et cela se traduit par un zéro pointé après trois rendez-vous. Pour autant, dans le camp varois, on se veut rassurant et personne ne cède à la panique. « On savait que ça serait très compliqué de venir gagner à Paris, conçoit le gardien Alexandre Demaille. Ce n'est que le début de saison, il ne faut pas s'alarmer. L'an dernier, on avait fait pareil et derrière on a enchainé sur une longue série victorieuse. Il nous faut impérativement prendre des points et le déclic se fera.» Le propos peut paraître convenu mais en trois semaines, entre une demi-finale du Trophée des Champions (où St Raphaël s'était imposé d'un but) et ce jeudi à Coubertin, un fossé s'est creusé. « Paris a bien progressé, notamment sur le plan défensif, constate Joël Da Silva. En 1ère mi-temps, on a trop lâché de ballons, ils ont beaucoup couru, on a pris des buts faciles et ils nous ont mis sous pression tout le match.» Et les Raphaélois ne sont pas dupes. Ils savent que si dans le dernier quart d’heure, l’écart s'est réduit passant de -9 à -3, c’est que les Parisiens ont levé le pied, raté quelques immanquables, sollicité la profondeur de leur banc et terminé avec des jeunes comme Robin Dourte ou Andry Goujon, peu habitués à figurer sur une feuille d’un match de l’élite. Le PSG a laissé venir, tissé progressivement sa toile pour mieux maîtriser le sujet. En fin de 1ère période d'ailleurs, le match était bel et bien... plié. St Raph' n'a fait que subir et au fur et à mesure, ce qui pouvait ressembler à un projet de jeu s'est effrité. «Tout part de la défaite contre Nîmes, poursuit le coach varois. Car si on avait gagné ce 1er match à domicile, je pense qu'on est capable de prendre des points à Aix et on n'arrive pas dans le même état d'esprit, ici. On est en train de manger notre pain noir et désormais, l'objectif unique est identifié. C'est la prochaine réception de Pontault.» Si Raphaël Caucheteux est comme d'habitude un des rares à avoir brillé (9/9 dont 5/5 à 7m), la défense est un des chantiers qui demande encore de meilleures fondations. Le successeur de Wissem Hmam n'a pas encore été trouvé et dans cet axe central qui a été bien malmené, Jérémy Toto tarde à s'imposer. «C'est vrai qu'on a perdu beaucoup de duels dans ce secteur, notamment en 1ère mi-temps sur Sagosen, valide Xavier Barachet. Ensuite, cela a été dur pour rééquilibrer les choses. Si on met de côté ce match, je trouve qu'on est mieux défensivement que la saison dernière. Le championnat est encore long, il n'y a pas le feu mais il va falloir se remobiliser.» Côté parisien, la fin de match est vraiment anecdotique. Raul Gonzalez se montrait dans l'ensemble satisfait du rendement de ses joueurs. Il a su utiliser les cadres quand il le fallait, Titi Omeyer a tenu la baraque dès que nécessaire et dans la perspective de la suite (réception des Slovènes de Celje dimanche en LDC et déplacement à Nîmes, mercredi en championnat), l'entraîneur espagnol dispose de pratiquement tout son effectif. Le Suédois Ekdahl du Rietz (abdominaux) et l'Allemand Gensheimer (genou) manquaient à l'appel, ils devraient tenir leur place dès dimanche pour le rendez-vous européen.

Le diaporama du match Ivry - Nantes par Lorie Couvillers


A Ivry, la balle était fuyante. Et les 19 qui ont été perdues par les Val-de-Marnais pèsent lourdement dans la balance lorsqu'il s'agit de faire le bilan dans ce qui n'a pas fonctionné face à Nantes. Le "H" a commis des maladresses (9 pertes) mais moins que son hôte. Les deux formations ne se sont pas quitté des yeux pendant 33 minutes (13-14). Le passif des balles filantes était déjà conséquent (12) pour les Ivryens mais la traduction au niveau de l'écart au score n'était pas évidente. En 5 petites minutes, tout va changer puisque les locaux vont encaisser un 0-5 qu'ils ne rattraperont jamais. Ils ne vont jamais se débarrasser du boulet qui va continuer à les handicaper. Nantes a tout simplement fait le job (24-32) et a connu plus de réussite en attaque dans le sillage d'un impeccable Valero Rivera.  

Le diaporama de Chambéry-Nantes par Jean Pierre Riboli


Si ce jeudi, Paris et Nantes ont passé une soirée plutôt calme, Chambéry, en revanche, a du se remettre en question en début de seconde période. Face à Dunkerque, le 1er acte avait été très serré, les Savoyards menant au score d'une courte tête sans pouvoir se débarrasser d'un adversaire très collant. Le retour des vestiaires sera plus efficace et bien négocié par les hommes d'Erick Mathé (15-11 à la 33ème). Et puis... panne générale au Phare. Une soudaine apathie a plongé le public et surtout les Chambériens dans le désarroi le plus total. Des tirs à côté, des passes mal assurées, des contre-attaques intelligemment menées par le capitaine de l'USDK Baptiste Butto, l'addition était sans retenue... Sept buts à rien encaissés en... 7 minutes (15-18). Tout était à refaire et il faudra quelques arrêts de Yann Genty et le bras de Fahrudin Melic pour rétablir l'équilibre (18-18). Dunkerque ne va pourtant rien lâcher jusqu'au buzzer, sans être toutefois récompensé (25-23).


Istres le sait... Paris, Montpellier, … concourent dans une autre catégorie avec des objectifs différents mais partout où ils s’affichent, les promus ont une seule et même envie : montrer que leur place au sein de l’élite n’est pas usurpée en vendant chèrement leur peau.

Face aux Héraultais, les joueurs de Gilles Derot ont résisté durant 45 minutes (21-19) même si les locaux ont maîtrisé le match (33-27). Ce que reconnaissait Patrice Canayer avec quelques réserves. « Sur l’investissement, la motivation, il n'y a pas de soucis. Il n'y a pas de relâchement mais peut-être encore trop d’approximations, il y a eu quand même encore dix pertes de balles ce soir. Par moments, on manque de concentration. On a du mal à enchaîner les gros temps forts. Beaucoup d’équipes connaissent ce que nous vivons. Je ne suis pas inquiet mais frustré car on est capable de faire mieux. » Ce dont le technicien montpelliérain peut se satisfaire, c’est le taux de réussite de son canonnier Melvyn Richardson (12 buts à 92%) et la concentration de Nikola Portner. Au relais de Vincent Gérard, le portier helvète a assuré la totalité de la rencontre, il a arrêté trois pénaltys et a été surtout présent sur des face-à-face (13 arrêts à 33%). Istres gagnera des matches cette saison, c’est certain avec une équipe bien structurée où Branko Kankaras (8 buts) fait figure de vrai chef de file.

A Aix, le baromètre, c’est Aymeric Minne. Quand le demi-centre excelle, les Provençaux s’imposent (face à Saint Raphaël), c’est moins évident lorsqu’il est en retrait comme mercredi à Tremblay avec un 3/7 et 3 pertes de balle. Aix a démarré en trombe, avant de fléchir peu avant la pause (15-12) et de reprendre les commandes en seconde période (21-23 à la 43ème). Tremblay a mieux géré le money-time malgré l’expulsion définitive de Pedro Portela (30-29). « C’est le cœur que l’équipe a mis sur le terrain qui nous a permis d’obtenir ce résultat, souligne le capitaine Patrice Annonay. Malgré deux passages à vide, on a changé l’image qu’on avait donnée lors de notre dernière prestation à la maison (défaite contre Chambéry). » Côté aixois, si la situation n'a rien d'alarmante, les regrets d'avoir laissé échapper au moins un point, existent.

Pontault-Combault devra encore attendre un peu pour fêter son retour parmi l'élite par un 1er succès ou son 1er point. Comme contre Ivry une semaine auparavant, les hommes de Chérif Hamani n'ont pas tenu la distance. Ils n'ont jamais su exploiter les quelques cadeaux que leur a fait Nîmes par moments. Car au festival des balles gâchées, les deux côtés se sont surpassés. Le mois de septembre est propice aux vendanges mais quand même ! Les tireurs à longue portée ont du régler la mire avant de copieusement alimenter le tableau d'affichage. Et de Nîmes, les Brasseleur (notre photo), Nyateu, Dupuy et autre Prandi ont vite trouvé la variable d'ajustement. Si l’USAM a vite pris le large, un peu trop de suffisance et des approximations ont remis les Franciliens dans le match, Ludwig Apollinaire et Théo Avelange-Demouge étant les plus dangereux sur le front de l’attaque. Les Nîmois ont accéléré en seconde période et avec 10 buts d’écart, une large victoire était à prédire. Sauf que dans les dernières minutes, chacun y est allé de sa fantaisie, immanquable raté, perte de balle, manque de concentration défensive. Rémi Desbonnet qui a comme d'habitude, briller (17 arrêts) n’est pas avare d’arguments pour expliquer la trajectoire sinusoïdale de son équipe. « 15 joueurs sur 16 ont été utilisés dont Dylan (Garain) qui revient de blessure. C’est quelque chose qui n’existait pas forcément les années précédentes. Comme on veut faire une saison complète et accomplie, il faudra concevoir qu’il y ait des rotations et que les matches ne se gagneront pas avec 10 ou 15 buts d’écart. Aujourd’hui, je pense qu’on a le groupe le plus fort et le plus complet que l’USAM n’ait jamais eu. Au moins depuis la remontée en D1. Il faut être patient et compter sur tout le monde. » Nîmes réussit son début de saison mais personne ne s’enflamme. L’exemple des scénarios passés atténue les ardeurs. « On cherche surtout de la régularité dans le jeu après une préparation en dents de scie. Pour cela, je le répète, insiste le gardien, il faut qu’on s’appuie sur toute la profondeur du banc. » Avec la semaine prochaine, un rendez-vous que les Gardois ont coché sur leur agenda puisque c’est le PSG qui arrive au Parnasse avec l’esprit revanchard puisque la saison dernière, les Parisiens y avaient concédé deux points. « Il faut laisser les souvenirs derrière nous. C’est le 2ème mastodonte après Saint Raphaël qu’on va avoir à gérer. On a réussi à battre Paris l’an passé mais cette fois, ils vont un peu plus se méfier. Notre but c’est de continuer à progresser et si possible, mettre le feu au Parnasse. Ce sera le 1er soir à guichets fermés, le 1er gros rendez-vous à domicile donc forcément, on a envie de briller. » Pontault-Combault est un adversaire bien trop faible pour pouvoir s’évaluer. En Seine-et-Marne, à défaut d'un miracle, on se prépare à de longues soirées tristounettes.


                                Rémi Desbonnet est toujours le gardien du temple nîmois

Dans sa salle, Cesson a bien failli réaliser le hold-up de la soirée en s’imposant face à Toulouse. Sur un dernier ballon gratté par Acquevillo et relayé par Doré, Maxime Derbier n’a pu tromper Yassine Idrissi qui s’est détendu et a donc préservé le partage des points (29-29). Le Fenix qui avait dominé dès le coup d’envoi la rencontre (0-4 dès la 3ème) peut d’ailleurs nourrir quelques regrets. A dix minutes de la fin, les joueurs de Philippe Gardent comptaient quatre longueurs d’avance (23-27). Un ballon perdu par l'adversaire, un arrêt de Bucataru permettaient aux Bretons de ne pas enchainer sur une 3ème défaite d’affilée. L'état d'esprit manifesté tout au long de la rencontre et notamment dans les dernières minutes peut ramener la confiance au sein du groupe de Christian Gaudin. Même s'il y a encore beaucoup de déchet chez certains, dans le tir.

Le diaporama du match Cesson-Toulouse par Philippe Riou

LSL

3ème Journée

Score

Mi-Temps

Cesson-Rennes

Toulouse

29-29

14-16

Pontault-Combault

Nîmes

27-31

14-16

Tremblay en France

Pays d'Aix

30-29

15-12

Montpellier

Istres

33-27

17-14

Chambéry

Dunkerque

25-23

12-11

Ivry

Nantes

24-32

10-12

Paris SG

Saint Raphaël

32-29

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