Ballotées, dominées, et même surpassées en première période, les Bleues ont trouvé de vraies ressources et des belles solutions aussi bien défensives qu’offensives pour décrocher un match nul encourageant face à la Norvège. Certes, le but du 22-22 au buzzer de Véronika Christiansen a fait un peu de mal aux têtes bleues, mais la façon de prendre à leur compte la fin de match contraste véritablement avec la fin de match face aux Danoises. Reste à voir quel sera le visage des tricolores lors du dernier match de cette manche de Golden League demain face à la Pologne.
En tout cas, Olivier Krumbholz aura de quoi faire les évaluations individuelles qu'il souhaitait faire dans cette manche danoise de la Golden League. Clairement certaines joueuses ont marqué des points, d’autres sont en ce moment soit trop tendres, soit un peu dans le dur au niveau de leur jeu individuel. Si on veut parler des belles satisfactions, le premier nom qui vient à l’esprit et celui de Laura Glauser. La messine a fait une vraie démonstration sur la deuxième période. 55% d’arrêts sur ces 30 minutes de jeu avec 10 arrêts pour 8 buts encaissés seulement, cela s’appelle une performance de top niveau. Avec un tel rempart, les Françaises ont pu varier leur défense. Passer de la 6-0 solides mais avec parfois quelques oublis à une 1-5 plus offensives mais qui ouvre mécaniquement plus d’espaces. Mais Estelle Nze Minko fait un tel chantier devant, mettant sans cesse la base arrière adverse sur le recul, que le travail des 5 autres joueuses en est vraiment facilité. L’autre vraie bonne surprise, quoi que, quand on voit son début de saison en LFH, cela n’en est pas vraiment une, c’est la performance de Tamara Horacek sur ce match. Meilleure marqueuse des bleues avec 7 buts et à l'aise dans la construction, elle a aussi parfaitement assuré sa tâche défensive aussi bien en 3 central qu’en poste 2 où elle a eu affaire à deux clientes qui s’appellent Veronika Christiansen et Stine Oftedal. De quoi valider clairement son potentiel défensif à très haut niveau. Si on y ajoute une Laura Flippes toujours percutante en diable quel que soit son poste, ailière droite, arrière droite et même demi-centre par moment, ce qui était la petite surprise du chef Olivier Krumbholz. Peut-être histoire de préparer l’arrivée d’Alexandra Lacrabère, elle aussi gauchère, sur ce poste quand elle sera guérie de sa fracture du doigt. On évidemment peu y ajouter une Orlane Kanor en difficulté au shoot en première période, mais qui va dévaster la défense norvégienne en fin de match et qui a failli gagner le match sur ses engagements externes ravageurs.
Mais toutes ces belles choses vues en seconde période ne peuvent pas totalement faire oublier une première période véritablement compliquée pour l’équipe de France. Cela avait très commencé avec la blessure de Mano Houette sur un tampon assez moche d’Emilie Arntzen qui faisait suite à une belle agression d’Astrid N’Gouan sur Stine Oftedal,le tout sous l’œil très passif de la paire arbitrale danoise dans les deux cas… Sauf que dans l’affaire, c’est l’ailière messine qui va y laisser son épaule et ne pourra pas revenir sur le terrain, laissant Constance Mauny et toute son inexpérience à ce niveau de jeu gérer seule le poste d’ailière gauche. Dans ces 30 premières minutes, les Bleues vont manquer de percussion sur la base arrière, de réalisme face à cette grande dame qu’est Katrine Lunde dans les buts et de concentration en défense face à la vitesse de balle de l’attaque nordique. Alors, la France va un peu prendre l’eau sur cette première période, au point de se voir repoussée à 5 unités à la pause malgré une Amandine Leynaud qui a fait tout ce qu’elle pouvait avec un bloc défensif qui se fissurait un peu de partout. Heureusement que la seconde période aura été quasiment le yin du yang de la première.
Il reste encore une heure de jeu pour confirmer ou infirmer les impressions des deux premiers matches. Face à une Pologne qui semble quand même un cran au-dessous de la Norvège et du Danemark. Mais on sait que les Bleues ont souvent tendance à se mettre au niveau de l’adversaire. Il sera certainement temps sur cette rencontre de montrer qui sont les championnes du Monde, même s’il manque pas mal de médaillées d’or dans ce groupe..
A Aarhus, Ceres Arena
Le samedi 29 septembre à 14h00
Golden League
France - Norvège : 22- 22 (Mi-temps : 9-14)
300 spectateurs
Arbitres : MMES Karina Christiansen et Line Hesseldal (Danemark)
Evolution du score : 1-4 5°, 4-7 10°, 6-11 15°, 7-11 20°, 8-12 25°, 9-14 MT - 11-15 35°, 13-15 40°, 16-18 45°, 19-18 50°, 20-21 55°, 22-22 FT.
FRANCE
Gardiennes : Leynaud 30', 6/18 arrêts dont 0/2, Glauser 30', 11/21 arrêts dont 1/3.
Joueuses : Mauny 2/6, Coatanea 1/2, Pineau 0/5 dont 0/1, N’Gouan 1/2, Houette 1/1, Kalidiatou Niakaté 1/3, Blonbou 3/5, Flippes 1/1, Kanor 2/5- Horacek 7/11 dont 3/3, Edwige, Kolczynski 2/4, Nze Minko 1/1.
Exclusions temporaires : Kolczynski 8e, Blonbou 13e, Leynaud 14e, N’Gouan 34e
NORVÈGE
Gardiennes : Lunde 30', 9/18 arrêts dont 1/3, Sil. Solberg 30', 7/19 arrêts dont 0/1.
Joueuses : Arntzen 0/5, Kristiansen 7/12 dont 2/2, Loke 0/2, Skogrand 0/2, Waade 1/3, Oftedal 4/5 dont 1/1, Ingstad 3/3, Fauske 0/3, Jacobsen 0/1, Kurtovic 2/4 dont 0/1, San. Solberg 1/1, Mork 4/6, Tomac.
Exclusions temporaires : Arntzen 30e et 42e, Waade 52e, Ingstad 59e