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EDF F : Une fin sans faim

International

dimanche 30 septembre 2018 - © François Dasriaux

 5 min 4 de lecture

La Pologne a surclassé pendant 60 minutes la France. Les belles espérances vues en seconde période face à la Norvège ont volé en éclat face aux grands gabarits polonais, mais les Bleues ont été surtout catastrophiques offensivement face à une défense qui ne les a pas épargnées. Et les Françaises en bloc sont tombées la tête la première dans tous les pièges tendus. Résultat: 16 buts marqués, 22 buts encaissés, 11 pertes de balles, 10 fautes techniques et un match d’une pauvreté absolue qui servira à se souvenir de ce qu’il ne faut pas faire…

On dit souvent que les absents ont tort ! Clairement, sur cette manche danoise de la Golden League, rien n’est moins sûr. Autre phrase toute faite, ce type de match est un match à oublier ! Il ne vaudrait mieux pas l’oublier, mais plutôt s’en servir pour corriger tout ce qui n’a pas été dans cette rencontre et dans les deux autres, et il y aura du travail pour la vidéo et des heures pour débriefer tout cela lors du prochain stage en octobre, stage dédié à 100% à la préparation. Car dans cette rencontre, on pourra chercher les vraies satisfactions… Les 10 dernière minutes de la première période, seul moment du match où les Bleues ont bousculé les Polonaises, monté les ballons et été efficaces au shoot. Et c’est ce qui va permettre à la France de tourner en tête à la pause. Sauf que la suite va être d’une pauvreté et d’une tristesse absolue. Déjà en début de match, on a vite senti que cela ne tournait pas trop rond au niveau de l’attaque et qu’en défense les Tricolores manquaient clairement d’impact et d’envie. Achruk, Zych, and Co se sont régalées de loin comme dans le jeu auprès et encore heureux que Cléopâtre Darleux en première période et Laura Glauser en seconde aient assuré le minimum syndical et que les Polonaises aient eu par moment tendance à tuer plus de pigeons que cadrer leurs tirs. Sans cela, les 22 buts de la Pologne auraient pu faire pas mal de petits et la défaite aurait pu se convertir en déroute.

Une défense un peu dans le dur, mais surtout une attaque totalement désorganisée… Voilà le triste constat à faire dans ce côté du jeu. Des pivots introuvables et qui, quand il leur arrive un ballon, le savonnent ou loupent leurs duels face aux gardiennes adverses. Des arrières qui jouent beaucoup trop près pour pouvoir avoir de la vitesse et quand une arrive à en prendre elle se retrouve face aux grands gabarits polonais dans le central. Des ailières qui n’arrivent pas à trouver la clef et surtout globalement une multitude de pertes de balles ou de fautes techniques qui vont totalement plomber le rendement offensif de la France, surtout en seconde période. Reste maintenant à voir ce que donner le niveau des Bleues avec celles qui n’ont pu participer à cette manche de Golden League et il y a des beaux noms dans cette liste… Clairement on est surtout inquiet pour le poste de pivot, La France semble orpheline de Laurisa Landre et ce n’est pas bon signe. Quand on cherche en LFH des noms susceptibles de venir renforcer le groupe tricolore, il n’y a pas vraiment de candidates déclarées par leur début de saison. En bref, les forces vives des Bleues, on les connait, et beaucoup étaient sur le terrain au Danemark, c’est dire si il y a du travail pour remettre les Bleues en mode championnes du Monde.

La réaction d'Olivier Krumbholz (Avec le concours du service de presse de la FFHB) : La première période n’était pas bonne, déjà. Nous avons commencé par perdre beaucoup de ballons et manqué de lucidité, du coup nous avons mis notre adversaire en confiance. Heureusement que la défense était correcte et que les gardiennes de but ont plutôt été à leur avantage. Mais l’attaque a complètement déraillé aujourd’hui. Et l’on s’est certainement une fois de plus réfugié dans des actions individuelles qui n’ont pas de sens. Nous avons fait preuve de beaucoup de maladresse, perdu 21 ballons, raté de nombreux tirs dont certains en position très favorable. Face à une équipe qui voulait battre les championnes du monde, elle n’allait pas manquer l’occasion de nous châtier. Chacun doit faire son autocritique. Ce qui est dommage c’est que l’on avait l’impression d’avoir franchi un palier contre la Norvège. Et là, on est retombé complètement dans nos travers. Et pire encore même. J’ai l’impression aussi que certaines renoncent parce que c’est dur. Mais pourtant c’est ce qu’il faut lorsque l’on a un objectif très élevé. Cela démontre aussi que les équipes, soi-disant de second rang, progressent énormément. Après les Slovènes au début du Mondial, on prend une belle raclée contre une Pologne que l’on doit retrouver au deuxième tour de l’Euro. Il faut réagir. Car il n’y a pas que les Russes et les Norvégiennes à battre pour faire une très grande compétition. Surtout, il faut que l’on retrouve de l’autorité et de la fierté. Aujourd’hui, on s’est clairement fait marcher dessus.

Skanderborg, Forum Horsens
Le dimanche 30 septembre à 14h45
Golden League
Pologne - France : 22 - 16 (Mi-temps : 9-10)

300 spectateurs
Arbitres : MMES Karina Christiansen et Line Hesseldal (Danemark)

Evolution du score : 1-1 5°, 2-2 10°, 5-3 15°, 5-5 20°, 8-6 25°, 9-10 MT - 11-11 35°, 14-11 40°, 16-12 45°, 18-13 50°, 20-15 55°, 22-16 FT.

FRANCE
Gardiennes :
Darleux 30', 5/14 arrêts, Glauser 30', 5/18 arrêts
Joueuses : Mauny 1/3, Coatanea,  Pineau 1/3 dont 1/1, N’Gouan 1/2, Niakaté 3/5, Blonbou 4/6, Flippes 3/3, Kanor, Horacek 2/6, Edwige 0/1, Kolczynski 0/1, Nze Minko 1/2, Niombla,
Exclusions temporaires : Blonbou 25e

POLOGNE
Gardiennes :
Kordowiecka 30', 5/11 arrêts, Placzek 30', 5/15 arrêts
Joueuses : Labuda 2/4, Kobylinska 2/6, Roszak 3/4, Grzyb 2/3, Matuszcyk, Janiszewska 2/2, Zych 0/4, Drabik 3/5, Rosiak 1/4, Lisewska 1/5, Achruk 3/7 dont 1/1, Sobiech 3/3

EDF F : Une fin sans faim 

International

dimanche 30 septembre 2018 - © François Dasriaux

 5 min 4 de lecture

La Pologne a surclassé pendant 60 minutes la France. Les belles espérances vues en seconde période face à la Norvège ont volé en éclat face aux grands gabarits polonais, mais les Bleues ont été surtout catastrophiques offensivement face à une défense qui ne les a pas épargnées. Et les Françaises en bloc sont tombées la tête la première dans tous les pièges tendus. Résultat: 16 buts marqués, 22 buts encaissés, 11 pertes de balles, 10 fautes techniques et un match d’une pauvreté absolue qui servira à se souvenir de ce qu’il ne faut pas faire…

On dit souvent que les absents ont tort ! Clairement, sur cette manche danoise de la Golden League, rien n’est moins sûr. Autre phrase toute faite, ce type de match est un match à oublier ! Il ne vaudrait mieux pas l’oublier, mais plutôt s’en servir pour corriger tout ce qui n’a pas été dans cette rencontre et dans les deux autres, et il y aura du travail pour la vidéo et des heures pour débriefer tout cela lors du prochain stage en octobre, stage dédié à 100% à la préparation. Car dans cette rencontre, on pourra chercher les vraies satisfactions… Les 10 dernière minutes de la première période, seul moment du match où les Bleues ont bousculé les Polonaises, monté les ballons et été efficaces au shoot. Et c’est ce qui va permettre à la France de tourner en tête à la pause. Sauf que la suite va être d’une pauvreté et d’une tristesse absolue. Déjà en début de match, on a vite senti que cela ne tournait pas trop rond au niveau de l’attaque et qu’en défense les Tricolores manquaient clairement d’impact et d’envie. Achruk, Zych, and Co se sont régalées de loin comme dans le jeu auprès et encore heureux que Cléopâtre Darleux en première période et Laura Glauser en seconde aient assuré le minimum syndical et que les Polonaises aient eu par moment tendance à tuer plus de pigeons que cadrer leurs tirs. Sans cela, les 22 buts de la Pologne auraient pu faire pas mal de petits et la défaite aurait pu se convertir en déroute.

Une défense un peu dans le dur, mais surtout une attaque totalement désorganisée… Voilà le triste constat à faire dans ce côté du jeu. Des pivots introuvables et qui, quand il leur arrive un ballon, le savonnent ou loupent leurs duels face aux gardiennes adverses. Des arrières qui jouent beaucoup trop près pour pouvoir avoir de la vitesse et quand une arrive à en prendre elle se retrouve face aux grands gabarits polonais dans le central. Des ailières qui n’arrivent pas à trouver la clef et surtout globalement une multitude de pertes de balles ou de fautes techniques qui vont totalement plomber le rendement offensif de la France, surtout en seconde période. Reste maintenant à voir ce que donner le niveau des Bleues avec celles qui n’ont pu participer à cette manche de Golden League et il y a des beaux noms dans cette liste… Clairement on est surtout inquiet pour le poste de pivot, La France semble orpheline de Laurisa Landre et ce n’est pas bon signe. Quand on cherche en LFH des noms susceptibles de venir renforcer le groupe tricolore, il n’y a pas vraiment de candidates déclarées par leur début de saison. En bref, les forces vives des Bleues, on les connait, et beaucoup étaient sur le terrain au Danemark, c’est dire si il y a du travail pour remettre les Bleues en mode championnes du Monde.

La réaction d'Olivier Krumbholz (Avec le concours du service de presse de la FFHB) : La première période n’était pas bonne, déjà. Nous avons commencé par perdre beaucoup de ballons et manqué de lucidité, du coup nous avons mis notre adversaire en confiance. Heureusement que la défense était correcte et que les gardiennes de but ont plutôt été à leur avantage. Mais l’attaque a complètement déraillé aujourd’hui. Et l’on s’est certainement une fois de plus réfugié dans des actions individuelles qui n’ont pas de sens. Nous avons fait preuve de beaucoup de maladresse, perdu 21 ballons, raté de nombreux tirs dont certains en position très favorable. Face à une équipe qui voulait battre les championnes du monde, elle n’allait pas manquer l’occasion de nous châtier. Chacun doit faire son autocritique. Ce qui est dommage c’est que l’on avait l’impression d’avoir franchi un palier contre la Norvège. Et là, on est retombé complètement dans nos travers. Et pire encore même. J’ai l’impression aussi que certaines renoncent parce que c’est dur. Mais pourtant c’est ce qu’il faut lorsque l’on a un objectif très élevé. Cela démontre aussi que les équipes, soi-disant de second rang, progressent énormément. Après les Slovènes au début du Mondial, on prend une belle raclée contre une Pologne que l’on doit retrouver au deuxième tour de l’Euro. Il faut réagir. Car il n’y a pas que les Russes et les Norvégiennes à battre pour faire une très grande compétition. Surtout, il faut que l’on retrouve de l’autorité et de la fierté. Aujourd’hui, on s’est clairement fait marcher dessus.

Skanderborg, Forum Horsens
Le dimanche 30 septembre à 14h45
Golden League
Pologne - France : 22 - 16 (Mi-temps : 9-10)

300 spectateurs
Arbitres : MMES Karina Christiansen et Line Hesseldal (Danemark)

Evolution du score : 1-1 5°, 2-2 10°, 5-3 15°, 5-5 20°, 8-6 25°, 9-10 MT - 11-11 35°, 14-11 40°, 16-12 45°, 18-13 50°, 20-15 55°, 22-16 FT.

FRANCE
Gardiennes :
Darleux 30', 5/14 arrêts, Glauser 30', 5/18 arrêts
Joueuses : Mauny 1/3, Coatanea,  Pineau 1/3 dont 1/1, N’Gouan 1/2, Niakaté 3/5, Blonbou 4/6, Flippes 3/3, Kanor, Horacek 2/6, Edwige 0/1, Kolczynski 0/1, Nze Minko 1/2, Niombla,
Exclusions temporaires : Blonbou 25e

POLOGNE
Gardiennes :
Kordowiecka 30', 5/11 arrêts, Placzek 30', 5/15 arrêts
Joueuses : Labuda 2/4, Kobylinska 2/6, Roszak 3/4, Grzyb 2/3, Matuszcyk, Janiszewska 2/2, Zych 0/4, Drabik 3/5, Rosiak 1/4, Lisewska 1/5, Achruk 3/7 dont 1/1, Sobiech 3/3

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