Fin des aventures dominicales danoises pour les clubs français. Paris a réussi à se sortir du guêpier tendu à Skjern. En butte avec un Emil Nielsen en fusion pendant 30 minutes, avec un jeu trop statique que l’on n’avait un peu oublié depuis le début de saison et un manque de réussite ou de lucidité à la finition, les Parisiens se sont largement compliqué la tâche face à une équipe de Skjern qui n’a jamais rien lâché. Entre son jeune gardien Emil Nielsen auteur de 19 parades et son mentor Thomas Mogensen qui a réussi un incroyable 10/13, le champion du Danemark avait les 2 armes capables de désarçonner le PSG de son piédestal de leader de la poule. Heureusement, Paris avait aussi ses armes, dont notamment un Hansen en train de redevenir l’homme par qui tout arrive à Paris.
Mais avant de voir Mikkel Hansen briller, Sanders Sagosen impulser des temps forts de mammouth, tout le monde a vu un autre joueur, un gardien plutôt. On connaît un peu Emil Nielsen depuis qu’il avait plus que largement contribué à sortir Veszprém en 8° de finale de la Ligue des Champions la saison dernière. Sur le début de match, il va être tout simplement à la limite de l’irrationnel. Tous les tireurs de Paris vont se planter sur lui et à 80% sur des duels. Victime expiatoire du jeune danois, Nedim Remili qui en perdait tout son handball tellement il était en échec malgré les variations de tirs qu’il tentait. Heureusement que défensivement, le PSG était dans le bon ton et que Rodrigo Corrales était vigilant sur les tentatives de Skjern. Résultat, le score avançait à vitesse très limitée, et pore encore… 1-2 au bout de 10 minutes. Heureusement, Uwe Gensheimer puis Mikkel Hansen se chargeaient d’alimenter un peu plus la marque côte Paris et enfin la machine semblait se lancer, sans grand excès de vitesse, mais quand même. Le hic, c’est qu’en face, un joueur prenait feu et réussissait quasiment tout ce qu’il tentait, l’ex roi de Flensburg, devenu le patron de Skjern, un certain Thomas Mogensen. Même à 36 ans, il lui reste encore de sacrés restes, en tout cas suffisamment pour mettre la défense du PSG aux fraises sur chaque accélération ou prise d’intervalle.
Alors Skjern tenait la dragée haute à Paris, même quand Paris semblait pouvoir prendre un peu ses aises, il y avait toujours ce diable de Nielsen pour faire un arrêt ou ce poison de Mogensen pour claquer un but ou une passe décisive à un Mikkelsen plus que compliqué à maîtriser en pivot. Paris souffrait, Paris ramait, et même Paris se retrouvait même derrière au score après un nième coup de chaud du gardien de Skjern. Mais à force de tirer sur les mêmes joueurs, ce qui devait arriver arriva pour Skjern. Un gros coup de moins bien… Le genre d’avalage de trompette qui vous flingue les plus belles prestations et en n’arrivant plus à tenir un Mikkel Hansen au bras redevenu vengeur, Skjern va baisser pavillon sur la fin de match. Mais diable que Paris s’est fait peur avec ce jeu de la base arrière par moment totalement arrêté que l’on pensait disparu dans les limbes de l’intersaison. Et ça ce n’est pas forcément la bonne nouvelle du jour. La victoire à Skjern, par contre, en est une belle, car on connaît la difficulté d’aller s’imposer sur les terres du champion du Danemark.
A Herning (DAN), Jyske Bank Boxen
Le dimanche 14 octobre à 16h50
Skjern HB- Paris SG HB : 24 - 26 (Mi-temps : 10-12)
10 000 Spectateurs
Arbitres : MM Duarte Santos et Ricardo Fonseca (Portugal)
Délégué : MM Svein Oie (Norvège)
Evolution du score : 0-1 5°, 1-2 10°, 4-5 15°, 7-8 20°, 10-10 25°, 10-12 MT - 12-14 35°, 16-15 40°, 17-16 45°, 18-19 50°, 21-23 55°, 24-26 FT.