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Nikola Karabatic opéré du pied et indisponible au moins 4 mois

France

vendredi 19 octobre 2018 - © Yves Michel

 5 min 19 de lecture

C'est un coup dur à la fois pour le Paris St Germain et pour l'équipe de France. Opéré cette fin de semaine d'une inflammation au pied gauche, Nikola Karabatic sera indisponible entre 4 et 6 mois. Le stratège tricolore est d'ores et déjà forfait pour le Mondial qui doit se dérouler en Allemagne et au Danemark en janvier 2019.

par Yves MICHEL
 
Le secret avait été bien gardé et l’info a été révélée ce vendredi matin, conjointement sur le site du Paris St Germain et sur twitter par l’intéressé lui-même. Nikola Karabatic a été opéré dans une clinique de Boulogne-Billancourt, d’une inflammation au pied gauche (hallux valgus) qu’il traînait depuis de longs mois. Déjà en juin 2017, il avait du déclarer forfait aux deux rendez-vous de l’équipe de France qualificatifs à l’Euro en Croatie. A l’époque, face à la Lituanie et la Belgique, son absence n’avait pas été préjudiciable d’autant que le billet pour les Balkans était quasiment assuré. Cette fois-ci, l’opération nécessite un repos forcé et surtout une indisponibilité évaluée entre 4 et 6 mois. De fait, le stratège tricolore doit déclarer forfait pour le prochain Mondial qui doit se dérouler en janvier 2019 en Allemagne et au Danemark.

Un hallux valgus est une inflammation provoquée par le décalage de l’articulation entre le gros orteil et la partie antérieure du pied. Suite à l’opération, Nikola Karabatic ne pourra pas reposer son pied au sol pendant une période d’un mois et passé ce délai, il devra entamer une consolidation osseuse d’environ six semaines. Commence ensuite la rééducation.

Très sollicité physiquement, Nikola Karabatic ne s’est jamais économisé sur un terrain. Au regard des  cadences infernales  imposées à des joueurs de son niveau, on peut même s’étonner qu’il n’ait pas été sujet plus tôt, à des pépins physiques plus importants. Il n’a jamais loupé une compétition majeure depuis ses débuts en sélection. Sur twitter, il a tenu à rassurer ses nombreux fans. « Tout s’est bien passé apparemment. Merci à toute l’équipe médicale. Triste d’être éloigné des parquets et de mes coéquipiers mais heureux d’avoir une solution à mes douleurs. » La gêne était telle que le simple fait de se chausser était devenu problématique. Sur le site du PSG, Niko n’a éludé aucune question et comme à son habitude, se montre très pragmatique. « On pourra vraiment dire que tout s’est bien déroulé, le jour où je reprendrai la course et le handball avec beaucoup moins, voire plus aucune douleur. » Et pour lui de faire partager la souffrance endurée durant les derniers mois, datant le début de la gène à décembre 2016 et sa volonté de continuer malgré la persistance du mal. Ce qui ne l’a pas empêché entre temps, de décrocher deux titres de champion de France et plusieurs coupes nationales avec le PSG, de participer à deux Final Four de la Ligue des Champions, d’être médaillé d’or au Mondial et de bronze à l’Euro avec les Bleus. C’est d’ailleurs au moment du Final Four en mai dernier confie-t-il que la douleur est réapparue. La décision de subir une intervention chirurgicale a été prise à l’issue des vacances d’été. Déjà, au sein de l’équipe, son utilisation par Raul Gonzalez était à la carte. Présent sur la feuille, il avait suivi les matches contre Pontault et Skjern depuis le banc. « Si j’avais continué à jouer, indique-t-il sur le site du club, j’aurais très bien pu aggraver ma blessure et peut-être dû mettre un terme à ma carrière. » Ces derniers mots sont forts et donnent la mesure du mal.

Nikola Karabatic absent, c’est au-delà du talent du sportif, une forte personnalité qui va faire défaut à la fois au PSG et à l’équipe de France. Le club n’a pas encore fait connaître sa position officielle quant aux suites à donner à cette indisponibilité. Un joker médical sera-t-il envisagé sur une base arrière où le Suédois Kim Ekdahl du Rietz ne donne pas toutes les meilleures garanties ? A cette période de la saison, il n’existe pas d’élément suffisamment costaud et surtout libre de tout engagement pour se substituer à l’international tricolore. A moins d’être très convaincant et d’ouvrir grand le porte-monnaie, ce qui n’est pas vraiment un obstacle pour l’actionnaire qatari.

Le plus grand préjudice est au niveau de l’équipe de France. Si les deux matches programmés la semaine prochaine contre la Lituanie et la Roumanie ne sont pas insurmontables, c’est pour la suite et notamment le Mondial 2019 que son absence va poser problème. « C’est un Mondial organisé en Allemagne et au Danemark, terres de handball qui offre une place qualificative pour les Jeux Olympiques, atteste Nikola Karabatic via internet. C’est difficile de devoir renoncer à tout ça. En même temps, je savais aussi qu’en poursuivant sur cette voie, je n’avais aucune chance de pouvoir disputer cette compétition.  Je suis très triste de rater tout ça, de ne pas pouvoir être aux côtés de mes amis et coéquipiers en janvier prochain. Mais je n’aurais pas été en état de jouer, j’aurais été un poids pour l’équipe. »  Aucun risque notamment avec le PSG pour un retour prématuré ne sera pris et les délais de convalescence seront respectés.

En attendant, Didier Dinart devra se creuser la tête pour trouver des solutions de remplacement. Pour l’immédiat (les deux matches contre la Lituanie et la Roumanie), le patron de France A doit aussi faire face au forfait de Romain Lagarde, encore un droitier évoluant sur la base arrière et qui avait rendu de bons services lors de l’Euro croate. Le Nantais souffre d’une petite lésion au niveau de l’adducteur gauche et doit s’arrêter pendant deux semaines a minima. Niko Karabatic et Romain Lagarde indisponibles, c’est Mathieu Grébille qui a été appelé. Le Montpelliérain sera utilisé en défense poste 2 mais sur le poste d’ailier gauche (comme Patrice Canayer l’a positionné depuis le début de la saison), Timothey N’Guessan, Kentin Mahé et Nicolas Claire se partageant les rôles sur la base arrière (demi-centre et arrière gauche).

Nikola Karabatic opéré du pied et indisponible au moins 4 mois 

France

vendredi 19 octobre 2018 - © Yves Michel

 5 min 19 de lecture

C'est un coup dur à la fois pour le Paris St Germain et pour l'équipe de France. Opéré cette fin de semaine d'une inflammation au pied gauche, Nikola Karabatic sera indisponible entre 4 et 6 mois. Le stratège tricolore est d'ores et déjà forfait pour le Mondial qui doit se dérouler en Allemagne et au Danemark en janvier 2019.

par Yves MICHEL
 
Le secret avait été bien gardé et l’info a été révélée ce vendredi matin, conjointement sur le site du Paris St Germain et sur twitter par l’intéressé lui-même. Nikola Karabatic a été opéré dans une clinique de Boulogne-Billancourt, d’une inflammation au pied gauche (hallux valgus) qu’il traînait depuis de longs mois. Déjà en juin 2017, il avait du déclarer forfait aux deux rendez-vous de l’équipe de France qualificatifs à l’Euro en Croatie. A l’époque, face à la Lituanie et la Belgique, son absence n’avait pas été préjudiciable d’autant que le billet pour les Balkans était quasiment assuré. Cette fois-ci, l’opération nécessite un repos forcé et surtout une indisponibilité évaluée entre 4 et 6 mois. De fait, le stratège tricolore doit déclarer forfait pour le prochain Mondial qui doit se dérouler en janvier 2019 en Allemagne et au Danemark.

Un hallux valgus est une inflammation provoquée par le décalage de l’articulation entre le gros orteil et la partie antérieure du pied. Suite à l’opération, Nikola Karabatic ne pourra pas reposer son pied au sol pendant une période d’un mois et passé ce délai, il devra entamer une consolidation osseuse d’environ six semaines. Commence ensuite la rééducation.

Très sollicité physiquement, Nikola Karabatic ne s’est jamais économisé sur un terrain. Au regard des  cadences infernales  imposées à des joueurs de son niveau, on peut même s’étonner qu’il n’ait pas été sujet plus tôt, à des pépins physiques plus importants. Il n’a jamais loupé une compétition majeure depuis ses débuts en sélection. Sur twitter, il a tenu à rassurer ses nombreux fans. « Tout s’est bien passé apparemment. Merci à toute l’équipe médicale. Triste d’être éloigné des parquets et de mes coéquipiers mais heureux d’avoir une solution à mes douleurs. » La gêne était telle que le simple fait de se chausser était devenu problématique. Sur le site du PSG, Niko n’a éludé aucune question et comme à son habitude, se montre très pragmatique. « On pourra vraiment dire que tout s’est bien déroulé, le jour où je reprendrai la course et le handball avec beaucoup moins, voire plus aucune douleur. » Et pour lui de faire partager la souffrance endurée durant les derniers mois, datant le début de la gène à décembre 2016 et sa volonté de continuer malgré la persistance du mal. Ce qui ne l’a pas empêché entre temps, de décrocher deux titres de champion de France et plusieurs coupes nationales avec le PSG, de participer à deux Final Four de la Ligue des Champions, d’être médaillé d’or au Mondial et de bronze à l’Euro avec les Bleus. C’est d’ailleurs au moment du Final Four en mai dernier confie-t-il que la douleur est réapparue. La décision de subir une intervention chirurgicale a été prise à l’issue des vacances d’été. Déjà, au sein de l’équipe, son utilisation par Raul Gonzalez était à la carte. Présent sur la feuille, il avait suivi les matches contre Pontault et Skjern depuis le banc. « Si j’avais continué à jouer, indique-t-il sur le site du club, j’aurais très bien pu aggraver ma blessure et peut-être dû mettre un terme à ma carrière. » Ces derniers mots sont forts et donnent la mesure du mal.

Nikola Karabatic absent, c’est au-delà du talent du sportif, une forte personnalité qui va faire défaut à la fois au PSG et à l’équipe de France. Le club n’a pas encore fait connaître sa position officielle quant aux suites à donner à cette indisponibilité. Un joker médical sera-t-il envisagé sur une base arrière où le Suédois Kim Ekdahl du Rietz ne donne pas toutes les meilleures garanties ? A cette période de la saison, il n’existe pas d’élément suffisamment costaud et surtout libre de tout engagement pour se substituer à l’international tricolore. A moins d’être très convaincant et d’ouvrir grand le porte-monnaie, ce qui n’est pas vraiment un obstacle pour l’actionnaire qatari.

Le plus grand préjudice est au niveau de l’équipe de France. Si les deux matches programmés la semaine prochaine contre la Lituanie et la Roumanie ne sont pas insurmontables, c’est pour la suite et notamment le Mondial 2019 que son absence va poser problème. « C’est un Mondial organisé en Allemagne et au Danemark, terres de handball qui offre une place qualificative pour les Jeux Olympiques, atteste Nikola Karabatic via internet. C’est difficile de devoir renoncer à tout ça. En même temps, je savais aussi qu’en poursuivant sur cette voie, je n’avais aucune chance de pouvoir disputer cette compétition.  Je suis très triste de rater tout ça, de ne pas pouvoir être aux côtés de mes amis et coéquipiers en janvier prochain. Mais je n’aurais pas été en état de jouer, j’aurais été un poids pour l’équipe. »  Aucun risque notamment avec le PSG pour un retour prématuré ne sera pris et les délais de convalescence seront respectés.

En attendant, Didier Dinart devra se creuser la tête pour trouver des solutions de remplacement. Pour l’immédiat (les deux matches contre la Lituanie et la Roumanie), le patron de France A doit aussi faire face au forfait de Romain Lagarde, encore un droitier évoluant sur la base arrière et qui avait rendu de bons services lors de l’Euro croate. Le Nantais souffre d’une petite lésion au niveau de l’adducteur gauche et doit s’arrêter pendant deux semaines a minima. Niko Karabatic et Romain Lagarde indisponibles, c’est Mathieu Grébille qui a été appelé. Le Montpelliérain sera utilisé en défense poste 2 mais sur le poste d’ailier gauche (comme Patrice Canayer l’a positionné depuis le début de la saison), Timothey N’Guessan, Kentin Mahé et Nicolas Claire se partageant les rôles sur la base arrière (demi-centre et arrière gauche).

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