Montpellier a limité les dégâts sur les terres de Ciudad Real (-6 buts). En dépit d’avoir opposé un jeu souvent égal aux coéquipiers de Talant Dujshebaev, les temps forts espagnols ont eu raison d’une équipe héraultaise qui pouvait espérer mieux. Mais qui aura eu le mérite de ne jamais s’avouer vaincu… dans une demi-finale de Ligue des Champions où il reste encore une manche… qui plus est à René Bougnol !
Ciudad Real (Esp) – Montpellier : 30 – 24
(mi-tps: 16-11)
Tout débute par une excellente entrée en matière des montpelliérains. Loin d’être impressionnés par les 5500 spectateurs, le score passe rapidement en faveur des visiteurs. Ceci grâce à une réussite maximale en attaque, et un Thierry Omeyer auteur d’un fabuleux début de match en stoppant plusieurs tirs, à bout portant, de Urios, Dzomba,… (1-3 à la 6e, puis 3-6 à la 10e)!
Mais à la faveur d’exclusions temporaires du MHB, les espagnols reviennent progressivement au score. Tout en faisant étalage du talent de cette équipe, à l’image d’une lucarne hallucinante de Stefansson ou de la réussite de Zaki, malgré le show de Omeyer. Montpellier est en difficulté en attaque (cf. Bosquet) et perd de nombreux ballons que Ciudad Real sait parfaitement exploiter (8-6, 15e).
L’arrivée de Golic, inspiré, en demi-centre apporte de nouvelles solutions et les montpelliérains affichent une certaine sérénité, justifiée par les nombreuses solutions trouvées, même si elles échouent parfois sur les montants d’Humbrados (9-8,… 11-10 à la 22e).
Le Talent Dujshebaev
Montpellier fait jeu égal avec le champion d’Espagne en titre (13-10) mais, comme toujours en coupe d’Europe, un écart peut se creuser en quelques minutes grâce à un temps fort de l’une des équipes… ou plus particulièrement celui d’un homme : Talant Dujshebaev, 37 ans et futur entraîneur de Ciudad Real, est un régal à voir sauf pour les montpelliérains qui subissent, juste avant la pause, un 3/0 (2 buts et un 7m provoqué) de ce fabuleux demi-centre aux appuis toujours aussi toniques !
A la mi-temps, Montpellier est distancé par le plus grand écart depuis le coup d’envoi, et ce malgré une bonne période : 16 – 11.
Le retour sur les parquets n’est pas évident pour les montpelliérains… les solutions offensives sont souvent assez difficiles et butent sur un très bon Hombrados. Tandis que les espagnols jouent à merveille, très rapidement, toute possibilité de contre-attaque (19-13, 35e).
Il faut tout le talent de Greg Anquetil pour arriver à débloquer la situation au poste d’arrière (!). Avant que Guigou, l’autre homme fort avec Karabatic, fasse état d’une part de son talent (20-15, 39e).
Toutefois les solutions trouvées par Patrice Canayer, avec la mise en place d’un collectif plus dynamique mais au physique moins dense (avec Guigou, Golic, Anquetil, Dole, Puigsegur et Karabatic), s’estompent. Surtout que Montpellier est souvent en infériorité numérique et semble souffrir d’un certain manque d’agressivité… Ciudad Real prend le large (26-19, 49e), malgré l’entrée remarquée de Karaboué dans les buts du MHB.
P. Canayer : « Il faudra ne jamais lâcher » (cf. point presse avant la rencontre)
La force de Montpellier est sans doute cette capacité à se battre jusqu’au bout. Chose que les allemands de Flensburg, lors du quart de finale aller à Bougnol, n’avaient pas fait… et qu’ils ont regretté au match retour !
Ainsi les montpelliérains arrivent progressivement à reprendre l’ascendant psychologique dans les ultimes minutes grâce à une activité défensive retrouvée, un Sémir Zuzo efficace et un Guigou plus actif que jamais (28-23, 57e).
Les espagnols poussent mais l’ambiance ne semble pas s’enflammer autant qu’elle le devrait pour les dernières minutes d’une demi-finale à domicile (!). La partie se concluant par un exploit de Karaboué, qui stoppe le lob, sur 7m, de Stefansson. Comme un signe pour le match retour ?
Ligue des champions, demi-finale aller :
Ciudad Real (Esp) bat Montpellier : 30 à 24 (mi-tps: 16-11)
Dimanche 3 avril 2005, 16h30, Quijote Arena (Ciudad Real - Espagne).
Arbitres : MM. B. et R. Methe (ALL)
Spectateurs : 5500 environ.
Evolution du score :
1-1 ; 1-3 (6e); 2-4 ; 3-6 (10e); 8-6 (15e); 9-8 ; 11-10 ; 13-10 (25e); 13-11 (27e); 16-11.
17-12 ; 19-13 (35e); 20-15 ; 21-17 ; 22-18 ; 26-19 (49e) ; 27-21 (53e); 28-23 (57e); 30-24.
CIUDAD REAL (Espagne):
Gardiens :
Hombrados : 1er à 60e
Fort (entré sur 1 jet de 7m)
Marqueurs :
Entrerrios 6 buts
Stefansson 6 (dont 2 sur 7m)
Dujshebaev 4
Urios 4
Dzomba 3
Kallman 3
Zaky 2
Jakobsen 2
MONTPELLIER :
Gardiens :
Omeyer : 1er à 40e.
Karaboué : 40e à 60e.
Joueurs :
Karabatic 6 buts (dont 1 sur 7m)
Guigou 6 (dont 3 sur 7m)
Anquetil 3
Golic 3
Bojinovic 1
Dole 1
Junillon 1
Juricek 1
Kabengélé 1
Zuzo 1
Puigsegur
Bosquet
Match retour : Dimanche 10 avril, 17h, au Palais des Sports René Bougnol.
Lire l'article : « Pour voir la demi-finale en direct, à Montpellier »
Dans l'autre demi-finale ?
Les tenants du titre, les slovènes de Celje, ont remporté samedi dernier, dans leur salle, une courte victoire (+3). Tous reste donc possible pour les coéquipiers de Jérôme Fernandez avant le match retour, samedi 9 avril 16h45, devant les 8000 spectateurs de la salle de Barcelone !
Celje (Slo) - FC Barcelone (Esp) : 34 - 31 (mi-tps: 16-15)