Les Bataves ont toujours le complexe
Cela commence à faire une sacrée série… Les Pays Bas n’arrivent toujours pas à prendre le meilleur sur la Norvège. Et le pire c’est que pour la plupart des oppositions, cela se termine par une volée de bois vert. Ce match de la poule II n’a pas dérogé à la tradition, les reines du Nord se sont baladées pendant 60 minutes face à des Oranjes trop handicapés par la quasi absence de Nicke Groot, son métronome, maitresse à jouer et buteur devant l’éternel. Non seulement les Norvégiennes ont été inspirées, tranchantes et efficaces en attaque, mais en plus elles ont réussi une prestation défensive de tout premier ordre. Il faut dire que quand Katrine Lunde décide de fermer la boutique, il n’y a plus grand-chose à faire pour les adversaires de la Norvège. Avec ratio de plus de 48% d’arrêts, on peut dire que la gardienne norvégienne a été la grande dame de ce match. Mais cela n’aurait pas suffit si les Oftedal, Aune, Jacobsen et compagnie n’avaient pas joué un handball par moment de rêve. La vitesse de jeu, cet acharnement à faire vivre la balle coute que coute, ne jamais baisser le tempo en attaque jusqu’à ce que la solution soit devenue évidente, voilà les grandes règles du jeu norvégien. De quoi donner le tournis, mais aussi de se régaler les pupilles. Quand en plus cette vitesse de jeu ne provoque pas une gabegie de ballons, et avec 12 pertes de balles, la Norvège a été plus qu’économe dans le domaine, mécaniquement l’adversaire peut se préparer à prendre une belle fessée. Et c’est bien ce qui est arrivé aux Néerlandaises qui vont tenter beaucoup et donc lâcher beaucoup de ballons… Alors des ballons perdus (18) des échecs au shoot (15 arrêts et 11 tirs dans les cintres), cela fait 44 occasions données à la Norvège pour creuser l’écart. Quand on voit ce chiffre on se dit que le -13 n’est presque pas cher payé.

A Nancy, Palais des Sports Jean Weille
Le mardi 11 décembre à 21h00
Pays-Bas - Norvège : 16 - 29 (Mi-temps : 7-15)
1 803 spectateurs
Arbitres : MM Aleksandar Pandzic et Ivan Mosorinski (Serbie)
Délégué : M Dragan Nachevski (Madédoine)

Evolution du score : 0-2 5°, 1-5 10°, 3-7 15°, 5-10 20°, 7-12 25°, 7-15 MT - 10-18 35°, 11-20 40°, 13-23 45°, 15-25 50°, 16-27 55°, 16-29 FT.

La Roumanie n’a plus qu’un petit effort à faire.
Si les spectateurs du soir se sont régalés avec le Pays-Bas – Norvège, ceux du début d’après-midi ont dû beaucoup moins apprécier le spectacle offert par l’Espagne et la Roumanie. Enfin surtout la Roumanie qui a souffert mille maux pour se défaire d’une équipe ibère pourtant déjà éliminée virtuellement de cet Euro. Un rythme de jeu qui ne vaut que par quelques accélérations de Nerea Pena ou Alicia Fernandez, la révélation espagnole de cet Euro. Une avalanche de pertes de balles, 23 pour l’Espagne, 20 pour la Roumanie, dont 12 cumulées par les deux équipes dans les 10 premières minutes de jeu. Si on y ajoute une Cristina Neagu qui a les pires difficultés à régler la mire au shoot, une équipe roumaine de moins en moins collective à chaque nouvelle erreur, il a fallu attendre un bon moment pour voir enfin les Roumaines prendre le match à leur compte. 50 minutes exactement, 50 minutes de domination espagnole et qui aurait pu virer à l’heure complète sans une Crinea Pintea qui va sonner la révolte roumaine dans le dernier quat d’heure de jeu, aussitôt suivie par Neagu, Buceschi et autre Ardean Elisei. +2 pour les Roumaines, c’est un résultat positif à défaut d’être flamboyant. On se dit que cela devrait passer face à la Hongrie… Encore que, vu l’énergie que mettent les Hongroises dans leur jeu, il y a peut-être la possibilité de trembler pour une équipe qui était souveraine avant d’arriver à Nancy.