On sait que Metz est assez durement touché par les blessures, Melvine Deba, Marie-Hélène Sajka, Manon Houette et depuis mercredi c’est Ivana Kapitanovic qui est out pour de long mois. Bref Metz comptait ses blessés avant de recevoir les Danoises D’Esbjerg . Mais côte Danois, c’est 50% de l’effectif qui n’était pas présent à Metz, 10 joueuses dont 2 gardiennes seulement sur la feuille de match ! Et Metz a réussi à se faire très peur en seconde période pour finalement s’imposer 31-29 un peu aux forceps.
Pourtant la première mi-temps n’avait pas laissé penser que la maigre troupe de Jesper Jensen pouvait vraiment poser des problèmes aux Messines dans leur antre des Arènes. Même si le début de match était assez équilibré et qu’Esbjerg arrivait à trouver des solutions par ses deux tours jumelles, Breistol – Tranborg, le coach danois était obligé de bricoler dans beaucoup de zones du terrain pour arriver à contrer la vitesse de jeu de Metz, tout du moins quand les Lorraines se décidaient à faire parler les jambes. A droite il avait soit la toute jeune ailière gauche Elma Halicevic, soit carrément Tranborg et ses 1.92m qui laissait Breistol se débrouiller pour porter le danger de loin. Cela suffisait dans un premier temps, mais dès que la mi-temps s’est allongée, on a vu que les langues danoises commençaient à se tirer. Résultat Metz prenait la main sur le match. Olga Perederiy (Photo titre) ne ratait rien en pivot après avoir donné son corps à la défense. Méline Nocandy suppléait parfaitement une Tjasa Stanko moins en verve qu’habituellement et les Arènes grondaient de plaisir quand ses protégées s’envolaient 18-14 sur la fin de première période.
La logique voulait que le retour des vestiaires soit un peu plus serré et que très vite Esbjerg plonge de nouveau physiquement pour laisser le champ libre à Metz. Et bien, c’est tout le contraire qui va avoir lieu. Les Messines vont totalement se planter dans leur reprise de jeu. Ratant des choses quasi invraisemblables, n’ayant plus aucune unité défensive, tout le monde jouait son coup perso sans se soucier trop de l’autre et les Danoises en profitaient pour refaire leur retard et même prendre plus que leurs aises sur ce premier quart d’heure de la deuxième période. Entre shoots totalement loupés, passes dans les tribunes et oublis défensifs récurrents, Metz laissait partir vers une victoire totalement improbable la bande d’éclopées nordiques. Même Hadatou Sako n’arrivait plus à faire d’arrêt comme contaminée par le virus commun. A 21-25 à la 42° et un 9-3 infligé, cela commençait sérieusement à baisser la tête aux Arènes. Heureusement le duo Nocandy – Burgaard va se charger de sonner la révolte, parfaitement assisté par une Ailly Luciano (Photo ci-dessous) qui revenait au jeu comme si de rien n’était, étant même totalement décisive sur le dernier quart d’heure en défense en étouffant les grands gabarits danois. Hadatou Sako repartait enfin, Camilla Micijevic lâchait son bras fabuleux, et Metz collait à son tour un 9-2 pour mener 30-27 à 3 minutes de la fin du match. Cela n’empêchera pas les Messines de se faire peur une dernière fois avec un retour à 30-29 d’Esbjerg, mais charge était donnée à Olga Perederiy de planter le dernier clou pour libérer des Arènes bien soulagées de voir le scénario de début de seconde période être contredit par cette charge finale et salvatrice.
Une victoire qui permet à Metz de recoller au peloton de tête. A voir qui va jouer et quand, car que ce soit chez les femmes ou chez les hommes, la Ligue des Champions repousse match après match en sachant pertinemment qu’il n’y a pas de dates de report possible. Comment aller droit dans le mur, tête baissée et le plus vite possible ! C’est un peu l’impression que donne l’EHF dans la gestion des calendriers européens.