A Cherbourg, Nancy dixit Benjamin Brault s'y rendait sans pression. Pourtant, après quelques minutes de jeu, les lorrains semblent jouer vent de face. Un vent venu tout droit de Norvège, Hakon Ekren et Jonas Burud "transfuges" d'Elverum enfonçant sans problème les remparts lorrains. Et si Obrad Ivezic ne se rappelle pas aux bons souvenirs de ses anciens collègues de jeu, Dan Tepper lui ne rate pas son entame de match. Bilan de ces dix premières minutes, un +4 pour les Mauves du Cotentin (6-2, 10°). L'entrée de Louis Prévost (photo de tête) va changer la donne. Pas tout de suite, Tepper (13 arrêts à 35%) et Ekren (7/11) confirmant la domination cherbourgeoise (9-6 / 10-7, 21°). Nancy et un Aurélien Tchitombi omniprésent ne s'affolent pas pour autant. Réglages et intervalles trouvés en attaque, arrêts de Prévost et ajustements en défense, le GNMHB rejoint le vestiaire sans le moindre retard (12-12).
Le pouvoir sans partage pour Nancy
Au retour des vestiaires, Nancy accentue la pression sur des cherbourgeois de plus en plus fébriles et imprécis. D'entrée, Yann Ducreux marque le sept mètres du +1, déficit que Cherbourg ne pourra jamais combler. Prévost enchaîne les arrêts (12 à 40%), Tchitombi alterne buts (7/10, photo ci-dessous) et caviars, chacun trouve les espaces dans une défense locale devenue ligne Maginot, tant et si bien qu'aux trois quarts du match, la cause est entendue (15-21, 44°). Le baroud d'honneur des hommes de Fred Bougeant ne change rien (22-24, 52°). Nancy contrôle et préserve son invincibilité.

Aurélien Tchitombi le maître à jouer (Photo Christophe Devoitine)
Pontault, Sélestat et Massy à l'affût
Contraint à ne pas jouer (Besançon n'ayant pas assez de joueurs valides), Sélestat (6 matches joués) est à deux points de Nancy (6 matches joués) et de Pontault (7 matches joués). Les pontellois n'ont fait qu'une bouchée de Sarrebourg. Le promu n'aura résisté qu'un quart d'heure (10-9, 15°) sur le terrain d'un favori pour la montée, Gustavo Rodrigues signant un 10/10 et Rémy Gervelas une stat impeccable (16 arrêts à 48%).
A part Cherbourg, tous les autres prétendants au top 6 ont gagné, accentuant l'écart avec la seconde moitié du tableau. Après un bon premier acte (9-14), Massy (Gauthier Ivah, 14 arrêts à 47%) a vu Valence s'accrocher et se rapprocher (15-16 / 17-18 / 19-20, 52°) pour finalement céder, la jeune garde massicoise (Thibault Chevalier 18 ans et Florent Suretet 20 ans) finissant le travail. Pas de problème pour Saran à Billère (Jérémy Vergely 6/6)). Un démarrage en trombe (3-8, 10°), une accélération progressive (8-16, 28°) et le reste sous contrôle malgré une belle réaction de béarnais (16-23 / 20-23, 46°) pénalisés par une prestation insuffisante de ses gardiens (3 arrêts à 9%), les orléanais (Quentin Eymann 6/9) ont effacé leur second faux pas (battus à domicile par Massy). Dernier larron (7°) de la Proligue d'en haut, Dijon a eu toutes les peines du monde pour venir à bout de Strasbourg. Au contact à l'orée du money time (24-24, 49°), encore tout près à cinq minutes du buzzer (28-27, 55°) les alsaciens ont dû céder. Quatre arrêts de Maxime Diot, le trio de buteurs en réussite (Carrière, Bois, Pasquet 6 buts chacun), le DMHB s'impose sur une ESSAHB (Joffrey Bonnemberger 7/14) mal récompensée de ses efforts.

Jérémi Pirani (10 buts) ici face à Cherbourg (Photo Jean Pierre Barge)
Dans le match au sommet... de la zone rouge, Nice (Jérémi Pirani 10/12, photo ci-dessus) s'est offert une belle respiration. Une première victoire de la saison aux dépens d'Angers (Valentin Tarrico 9/9) tombé en panne après une belle course poursuite (15-10 / 17-15 / 20-20, 44°). Un 5-0 achève les espoirs des angevins (25-20, 50°) qui "récupèrent" la lanterne rouge.