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Léa Ballureau, l'élite par la face Nord

LBE

vendredi 27 septembre 2024 - © Laurent Hoppe

 3 min 48 de lecture

Aux portes du groupe pro à Metz il y a quatre ans, la demi-centre a préféré ajouter une étape intermédiaire loin de chez elle pour atteindre le haut niveau. Elle s'est imposée comme l'une des figures de proue de Sambre Avesnois, qui n'a pas tardé à signer sa première victoire dans la ligue.

A force de décliner l'anglicisme à l'infini, de le juger adéquat pour des adversaires distants de 150 kilomètres ou plus, on en oublierait le sens premier du mot derby : rencontre sportive entre deux équipes proches géographiquement. En Ligue féminine, cette saison, impossible de faire mieux que le Sambre Avesnois – Saint-Amand-les-Eaux proposé samedi dernier. Unité départementale, continuité territoriale. Inédite au plus haut niveau, l'affiche 100 % nordiste a été perdue par les visiteuses de la Porte du Hainaut, enlevée par les locataires de la salle Coubertin de Maubeuge (24-19). « On était fières de nous, savoure a posteriori Léa Ballureau (à droite sur notre photo). On a été rigoureuses, on a respecté ce qu'on s'était dit avant le match. On a eu une gardienne extraordinaire (Justicia Toubissa, 19 arrêts), qui a fait le taf. C'est un peu le début de la quête du maintien en Première division. »

Ce premier « petit pas » en ce sens, réalisé dès la deuxième journée, peut laisser croire que le champion de D2 2024 se sent déjà comme chez lui à l'étage du dessus. « On n'a pas joué les plus grosses équipes, on n'est pas encore au bout de nos surprises sur ce championnat, amende la demi-centre créditée de cinq buts en deux rencontres. On fait face à des joueuses forcément plus expérimentées, les rythmes des matches ne sont pas les mêmes, et on n'a pas la même place que l'année dernière. » Statut VAP dans l'antichambre et promu en Top 14, ce n'est effectivement pas tout à fait la même chose...

Contrairement au SAHB, la numéro 28 possède une petite expérience de l'élite. Elle avait humé des bribes de parfum enivrant en 2019-2020, avec Metz. Le club de sa ville, de son enfance et de son adolescence. « J'ai gravi les échelons un par un, des moins de 10 ans au centre de formation. C'était déjà une consécration. » Prolongée, donc, par trois bouts de matches de championnat dans le collectif d'Emmanuel Mayonnade, dans un rôle de composition d'ailière droit. Et sa carrière professionnelle, son but avoué, a réellement démarré dans les Hauts-de-France. « J'ai construit mon chemin. J'en suis satisfaite. » A l'origine de l'heureuse bifurcation, « un appel de Clément Petit (l'entraîneur sambrien d'alors) pendant le Covid. Je ne jouais pas en N1 (avec la réserve messine) parce que le championnat était arrêté. C'était l'occasion de découvrir la D2. C'était normalement un prêt de six mois, j'avais l'intention de revenir à Metz et d'y continuer. Puis le choix s'est offert de rester à Sambre ou de revenir. J'ai pesé le pour et le contre. Mon objectif était quand même de jouer au meilleur niveau. Et la D2 est au-dessus de la N1... » Imparable.


Le CAPEPS, son autre enjeu de la saison


« J'ai préféré le niveau de jeu à mon club formateur », appuie la Mosellane qui a entamé – par la défaite inaugurale à Nice (25-20), le 11 septembre – son quatrième exercice complet au SAHB. A son poste naturel de dépositaire, où elle n'a cessé de prendre de l'assurance, de l'envergure (8ème meilleure buteuse de D2 la saison passée, 108 réalisations). C'est également la première rentrée sous les ordres de Julien Vasseur, successeur de Petit parti coacher en Roumanie (Buzau). Une évolution plus qu'une révolution. « Il s'est très bien intégré. Il a gardé une base solide, un projet de jeu similaire et adapté au potentiel de chaque joueuse, avec des arrivées qui font du bien. »

Dans l'effectif sambrien, seule l'arrière gauche tchèque Hana Kvasova (arrivée en 2020) possède désormais, et de peu, un bail plus ancien que Léa Ballureau. « Je suis une ancienne, alors que je ne suis pas du tout une ancienne ! », s'amuse la demoiselle de 23 ans. Etre une joueuse professionnelle sans sacrifier les études, c'est son autre signe distinctif. « Je suis en deuxième année de master pour devenir professeure d'EPS. En mars-avril, je passerai la première phase de mon concours. Si je suis prise, j'aurai des oraux à Vichy pour déterminer si j'ai mon CAPEPS. » On devine qu'ici, l'étudiante aimerait ne pas devoir emprunter un itinéraire bis...

Léa Ballureau, l'élite par la face Nord 

LBE

vendredi 27 septembre 2024 - © Laurent Hoppe

 3 min 48 de lecture

Aux portes du groupe pro à Metz il y a quatre ans, la demi-centre a préféré ajouter une étape intermédiaire loin de chez elle pour atteindre le haut niveau. Elle s'est imposée comme l'une des figures de proue de Sambre Avesnois, qui n'a pas tardé à signer sa première victoire dans la ligue.

A force de décliner l'anglicisme à l'infini, de le juger adéquat pour des adversaires distants de 150 kilomètres ou plus, on en oublierait le sens premier du mot derby : rencontre sportive entre deux équipes proches géographiquement. En Ligue féminine, cette saison, impossible de faire mieux que le Sambre Avesnois – Saint-Amand-les-Eaux proposé samedi dernier. Unité départementale, continuité territoriale. Inédite au plus haut niveau, l'affiche 100 % nordiste a été perdue par les visiteuses de la Porte du Hainaut, enlevée par les locataires de la salle Coubertin de Maubeuge (24-19). « On était fières de nous, savoure a posteriori Léa Ballureau (à droite sur notre photo). On a été rigoureuses, on a respecté ce qu'on s'était dit avant le match. On a eu une gardienne extraordinaire (Justicia Toubissa, 19 arrêts), qui a fait le taf. C'est un peu le début de la quête du maintien en Première division. »

Ce premier « petit pas » en ce sens, réalisé dès la deuxième journée, peut laisser croire que le champion de D2 2024 se sent déjà comme chez lui à l'étage du dessus. « On n'a pas joué les plus grosses équipes, on n'est pas encore au bout de nos surprises sur ce championnat, amende la demi-centre créditée de cinq buts en deux rencontres. On fait face à des joueuses forcément plus expérimentées, les rythmes des matches ne sont pas les mêmes, et on n'a pas la même place que l'année dernière. » Statut VAP dans l'antichambre et promu en Top 14, ce n'est effectivement pas tout à fait la même chose...

Contrairement au SAHB, la numéro 28 possède une petite expérience de l'élite. Elle avait humé des bribes de parfum enivrant en 2019-2020, avec Metz. Le club de sa ville, de son enfance et de son adolescence. « J'ai gravi les échelons un par un, des moins de 10 ans au centre de formation. C'était déjà une consécration. » Prolongée, donc, par trois bouts de matches de championnat dans le collectif d'Emmanuel Mayonnade, dans un rôle de composition d'ailière droit. Et sa carrière professionnelle, son but avoué, a réellement démarré dans les Hauts-de-France. « J'ai construit mon chemin. J'en suis satisfaite. » A l'origine de l'heureuse bifurcation, « un appel de Clément Petit (l'entraîneur sambrien d'alors) pendant le Covid. Je ne jouais pas en N1 (avec la réserve messine) parce que le championnat était arrêté. C'était l'occasion de découvrir la D2. C'était normalement un prêt de six mois, j'avais l'intention de revenir à Metz et d'y continuer. Puis le choix s'est offert de rester à Sambre ou de revenir. J'ai pesé le pour et le contre. Mon objectif était quand même de jouer au meilleur niveau. Et la D2 est au-dessus de la N1... » Imparable.


Le CAPEPS, son autre enjeu de la saison


« J'ai préféré le niveau de jeu à mon club formateur », appuie la Mosellane qui a entamé – par la défaite inaugurale à Nice (25-20), le 11 septembre – son quatrième exercice complet au SAHB. A son poste naturel de dépositaire, où elle n'a cessé de prendre de l'assurance, de l'envergure (8ème meilleure buteuse de D2 la saison passée, 108 réalisations). C'est également la première rentrée sous les ordres de Julien Vasseur, successeur de Petit parti coacher en Roumanie (Buzau). Une évolution plus qu'une révolution. « Il s'est très bien intégré. Il a gardé une base solide, un projet de jeu similaire et adapté au potentiel de chaque joueuse, avec des arrivées qui font du bien. »

Dans l'effectif sambrien, seule l'arrière gauche tchèque Hana Kvasova (arrivée en 2020) possède désormais, et de peu, un bail plus ancien que Léa Ballureau. « Je suis une ancienne, alors que je ne suis pas du tout une ancienne ! », s'amuse la demoiselle de 23 ans. Etre une joueuse professionnelle sans sacrifier les études, c'est son autre signe distinctif. « Je suis en deuxième année de master pour devenir professeure d'EPS. En mars-avril, je passerai la première phase de mon concours. Si je suis prise, j'aurai des oraux à Vichy pour déterminer si j'ai mon CAPEPS. » On devine qu'ici, l'étudiante aimerait ne pas devoir emprunter un itinéraire bis...

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Résultats de la dernière journée

Jour.  Equ Rec  Equ Vis  Score  Stats  Date 
#6 Metz Besançon 40 24 06/11/2024 18:00
#6 Toulon Mérignac 29 34 06/11/2024 19:30
#6 Brest Sambre-Avesnois 26 21 06/11/2024 20:00
#6 Plan de Cuques Paris 92 30 22 06/11/2024 20:00
#6 Nice St Maur 24 23 06/11/2024 20:30
#6 Chambray Dijon 34 28 06/11/2024 20:00
#6 St Amand les Eaux Strasbourg Achenheim 26 29 06/11/2024 19:30

Prochaine journée

Journée  Equ Rec  Equ Vis  Date 
#7 Besançon Brest 13/11/2024 20:00
#7 Mérignac Metz 13/11/2024 20:00
#7 Dijon Toulon 13/11/2024 20:00
#7 Paris 92 Nice 13/11/2024 20:00
#7 Strasbourg Achenheim Chambray 13/11/2024 20:00
#7 St Maur St Amand les Eaux 13/11/2024 20:30
#7 Sambre-Avesnois Plan de Cuques 13/11/2024 20:30

Classement

Place Journée  Equipe  MJ  Vic  Nul  Déf 
1 Metz 18 6 6 0 0
2 Brest 18 6 6 0 0
3 Dijon 16 6 5 0 1
4 Nice 14 6 4 0 2
5 Besançon 12 6 3 0 3
6 Strasbourg Achenheim 12 6 3 0 3
7 Paris 92 12 6 3 0 3
8 Sambre-Avesnois 12 6 3 0 3
9 Chambray 11 6 2 1 3
10 Plan de Cuques 10 6 2 0 4
11 St Maur 10 6 1 2 3
12 Toulon 9 6 1 1 4
13 Mérignac 8 6 1 0 5
14 St Amand les Eaux 6 6 0 0 6