bandeau handzone

Pas de match mais une belle médaille.

Euro

dimanche 27 janvier 2008 - © François Dasriaux

 5 min 55 de lecture

Dur de retrouver le moral quand on se fait sortir sur le gong d’une finale continentale. Et c’est avec ce lourd passif que les formations françaises et allemandes devaient se remettre sur le parquet du Hakons Hall pour y disputer une médaille qui donnait le droit d’accéder au podium et à la fête finale. Si les Allemands avaient pris un énorme coup de bambou derrière les oreilles après leur élimination sur le fil par le Danemark, les joueurs français n’étaient pas mieux, parlant de remobilisation et d’aller chercher « la breloque », mais sans avoir vraiment la flamme dans les yeux après la défaite face à la Croatie. Restait à savoir laquelle des deux équipes avait le mieux récupéré et le mieux digéré pour rebondir, les Français restant dans le domaine sur une expérience plus que mitigée avec le match pour la 3° place en Allemagne face au Danemark qui avait tourné rapidement à la démonstration des finalistes du jour pour une éclatante victoire danoise qui avait expulsé les Bleus du podium de la Koln Aréna.

Mais c’est l’inverse qui s’est produit, c’est la troupe d’Heiner Brand qui a été victime du match qui ne sert à rien. Totalement dominés d’entrée par les Bleus qui n’avaient qu’à se ramasser pour prendre les ballons échappés par les Allemands et courir les mettre au fond de buts ou Henning Fritz et Johannes Bitter se succédaient sans rivaliser de réussite, il faut dire à leur décharge que la défense teutonne prenait l’eau de toute part sous les coups de fusils de Nikola Karabatic, les jump de Daniel Narcisse et les arabesques de Luc Abalo.

Malgré la mise au repos de Bertrand Gille, la défense n’avait pas à souffrir des attaques menées par la Manschaft, a peu près tout ce qui pouvait être raté le fut dans la première période pour les Allemands. Du tir évident dans les bâches à la réception façon savonnette humide en passant par la passe aux spectateurs, il apparaissait de façon vraiment trop criarde que nos cousins d’outre Rhin se souciaient de ce match comme de leur premier short en poussin une fois que la France avait réussi un premier écart conséquent. Et si la France pouvait jouer gaillardement, s’en était presque triste pour cette formation au talent pourtant très réel et encore plus pour ce somptueux demi-centre qu’est Markus Baur qui terminait sa carrière avec une belle entorse, puisqu’il est prévu qu’il prenne les rênes de Lemgo après cet Euro, mettant ainsi fin à une plus que belle carrière si il ne décide dans un dernier sursaut de faire une dernière pige pour les JO de Pékin.

Le pire c’est que tout cela allait largement continuer en seconde période. La France n’avait même plus besoin de courir, le score étant acquis depuis bien longtemps, presque les 5 première minutes et les 2 ou 3 buts d’avance pris par les Bleus d’entrée. Claude Onesta en avait d’ailleurs profité pour inscrire enfin Geoffroy Krantz sur la liste et lui donner un temps de jeu que le joueur de Gummersbach va prendre avec brio réussissant quelques jolies actions, montrant que son exil dans les tribunes avait peut-être duré un peu trop longtemps.

Restait à finir le proprement possible ce match qui n’en avait jamais été un et à faire participer tout le monde à la « fête » finale, pour le fun et le plaisir, parce que pour ce qui est de la compétition, il fallait sans doute attendre la grande finale. Résultat un +10 qui fait toujours plaisir face à l’Allemagne, pas sur que la France ait déjà réussi ce genre d’écart par le passé. Ne boudons pas notre plaisir, mais si la médaille n’est que de Bronze, finir un championnat du calibre de l’Euro sur le podium n’est pas à proprement parler une infamie surtout quand le dernier jour accouche d’une performance plus que convaincante, mais dieu sait que cette équipe a tout dans les mains pour tout gagner, s’en est presque rageant de les voir finir en beauté mais pour une 3° place.

A Lillehammer, Hakons Hall
Le 27 janvier 2008 à 13h30
France – Allemagne: 36 – 26 (Mi-temps : 18-9)

6 000 spectateurs
Arbitres :
MM VAKULA Valentyn et LJUDOVIK Aleksandr (Ukraine)

Statistiques du match

Les réactions
Thierry Omeyer
On a vraiment de quoi être contents, c’est une belle médaille que l‘on a été chercher avec le cœur, elle valide notre bon tournoi, car au final nous pouvons être fiers de ce que l’on a fait sur les 10 jours de compétition. Beaucoup d’équipes et des bonnes, sont déjà rentrées chez elles, nous dans le même temps on bat l’Allemagne deux fois, l’Espagne et La Suède qui sont tout sauf de petites nations de Handball. Hier il ne faut pas dire que l’on est passés à travers, ce sont les Croates qui nous ont fait déjouer. Mais pour ce match, nous avions trop en mémoire le match de l’année dernière face au Danemark, nous avons montré beaucoup plus de détermination et dès que l’écart s’est un peu creusé les Allemands ont lâché dans leurs têtes. Après il nous suffisait de bien monter les ballons récupérer par une bonne défense pour que le score se fasse quasiment tout seul. En tout cas, il est évident que personnellement et pour ceux qui jouent en Allemagne, cela va faire du bien de revenir avec la médaille autour du cou.

Jérôme Fernandez
Nous avons senti d’entrée que les Allemands étaient bine entamés physiquement, comme en plus ils ont eu de vrais problèmes d’effectifs avec par exemple la blessure de Markus Baur, ce match est devenu un peu plus facile. Mais c’est nous qui avons montré le plus de détermination avec de bonnes récupérations de balles et des montées de balles performantes. C’est notre première médaille de bronze européenne et je vous assure que l’on sera très heureux de monter sur le podium tout à l’heure. Pour revenir sur hier, je pense qu’il nous a manqué un arrière gaucher pour bien attaquer leur 3-2-1, mais il faut aussi noter que ces matches se jouent sur des détails, depuis 2 ans, ces détails étaient en notre faveur, hier cela s’est inversé. Mais pour aujourd’hui, nous avons bien récupéré, bien dormi, nous nous sommes bien échauffés et nous bien rentrés dans le match, l’idéal pour réussir à avoir la médaille.

Pas de match mais une belle médaille. 

Euro

dimanche 27 janvier 2008 - © François Dasriaux

 5 min 55 de lecture

Dur de retrouver le moral quand on se fait sortir sur le gong d’une finale continentale. Et c’est avec ce lourd passif que les formations françaises et allemandes devaient se remettre sur le parquet du Hakons Hall pour y disputer une médaille qui donnait le droit d’accéder au podium et à la fête finale. Si les Allemands avaient pris un énorme coup de bambou derrière les oreilles après leur élimination sur le fil par le Danemark, les joueurs français n’étaient pas mieux, parlant de remobilisation et d’aller chercher « la breloque », mais sans avoir vraiment la flamme dans les yeux après la défaite face à la Croatie. Restait à savoir laquelle des deux équipes avait le mieux récupéré et le mieux digéré pour rebondir, les Français restant dans le domaine sur une expérience plus que mitigée avec le match pour la 3° place en Allemagne face au Danemark qui avait tourné rapidement à la démonstration des finalistes du jour pour une éclatante victoire danoise qui avait expulsé les Bleus du podium de la Koln Aréna.

Mais c’est l’inverse qui s’est produit, c’est la troupe d’Heiner Brand qui a été victime du match qui ne sert à rien. Totalement dominés d’entrée par les Bleus qui n’avaient qu’à se ramasser pour prendre les ballons échappés par les Allemands et courir les mettre au fond de buts ou Henning Fritz et Johannes Bitter se succédaient sans rivaliser de réussite, il faut dire à leur décharge que la défense teutonne prenait l’eau de toute part sous les coups de fusils de Nikola Karabatic, les jump de Daniel Narcisse et les arabesques de Luc Abalo.

Malgré la mise au repos de Bertrand Gille, la défense n’avait pas à souffrir des attaques menées par la Manschaft, a peu près tout ce qui pouvait être raté le fut dans la première période pour les Allemands. Du tir évident dans les bâches à la réception façon savonnette humide en passant par la passe aux spectateurs, il apparaissait de façon vraiment trop criarde que nos cousins d’outre Rhin se souciaient de ce match comme de leur premier short en poussin une fois que la France avait réussi un premier écart conséquent. Et si la France pouvait jouer gaillardement, s’en était presque triste pour cette formation au talent pourtant très réel et encore plus pour ce somptueux demi-centre qu’est Markus Baur qui terminait sa carrière avec une belle entorse, puisqu’il est prévu qu’il prenne les rênes de Lemgo après cet Euro, mettant ainsi fin à une plus que belle carrière si il ne décide dans un dernier sursaut de faire une dernière pige pour les JO de Pékin.

Le pire c’est que tout cela allait largement continuer en seconde période. La France n’avait même plus besoin de courir, le score étant acquis depuis bien longtemps, presque les 5 première minutes et les 2 ou 3 buts d’avance pris par les Bleus d’entrée. Claude Onesta en avait d’ailleurs profité pour inscrire enfin Geoffroy Krantz sur la liste et lui donner un temps de jeu que le joueur de Gummersbach va prendre avec brio réussissant quelques jolies actions, montrant que son exil dans les tribunes avait peut-être duré un peu trop longtemps.

Restait à finir le proprement possible ce match qui n’en avait jamais été un et à faire participer tout le monde à la « fête » finale, pour le fun et le plaisir, parce que pour ce qui est de la compétition, il fallait sans doute attendre la grande finale. Résultat un +10 qui fait toujours plaisir face à l’Allemagne, pas sur que la France ait déjà réussi ce genre d’écart par le passé. Ne boudons pas notre plaisir, mais si la médaille n’est que de Bronze, finir un championnat du calibre de l’Euro sur le podium n’est pas à proprement parler une infamie surtout quand le dernier jour accouche d’une performance plus que convaincante, mais dieu sait que cette équipe a tout dans les mains pour tout gagner, s’en est presque rageant de les voir finir en beauté mais pour une 3° place.

A Lillehammer, Hakons Hall
Le 27 janvier 2008 à 13h30
France – Allemagne: 36 – 26 (Mi-temps : 18-9)

6 000 spectateurs
Arbitres :
MM VAKULA Valentyn et LJUDOVIK Aleksandr (Ukraine)

Statistiques du match

Les réactions
Thierry Omeyer
On a vraiment de quoi être contents, c’est une belle médaille que l‘on a été chercher avec le cœur, elle valide notre bon tournoi, car au final nous pouvons être fiers de ce que l’on a fait sur les 10 jours de compétition. Beaucoup d’équipes et des bonnes, sont déjà rentrées chez elles, nous dans le même temps on bat l’Allemagne deux fois, l’Espagne et La Suède qui sont tout sauf de petites nations de Handball. Hier il ne faut pas dire que l’on est passés à travers, ce sont les Croates qui nous ont fait déjouer. Mais pour ce match, nous avions trop en mémoire le match de l’année dernière face au Danemark, nous avons montré beaucoup plus de détermination et dès que l’écart s’est un peu creusé les Allemands ont lâché dans leurs têtes. Après il nous suffisait de bien monter les ballons récupérer par une bonne défense pour que le score se fasse quasiment tout seul. En tout cas, il est évident que personnellement et pour ceux qui jouent en Allemagne, cela va faire du bien de revenir avec la médaille autour du cou.

Jérôme Fernandez
Nous avons senti d’entrée que les Allemands étaient bine entamés physiquement, comme en plus ils ont eu de vrais problèmes d’effectifs avec par exemple la blessure de Markus Baur, ce match est devenu un peu plus facile. Mais c’est nous qui avons montré le plus de détermination avec de bonnes récupérations de balles et des montées de balles performantes. C’est notre première médaille de bronze européenne et je vous assure que l’on sera très heureux de monter sur le podium tout à l’heure. Pour revenir sur hier, je pense qu’il nous a manqué un arrière gaucher pour bien attaquer leur 3-2-1, mais il faut aussi noter que ces matches se jouent sur des détails, depuis 2 ans, ces détails étaient en notre faveur, hier cela s’est inversé. Mais pour aujourd’hui, nous avons bien récupéré, bien dormi, nous nous sommes bien échauffés et nous bien rentrés dans le match, l’idéal pour réussir à avoir la médaille.

Dans la même rubrique