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La peau de l’Ours accroché à Bougnol

Champion's League

dimanche 8 novembre 2009 - © François Dasriaux

 4 min 0 de lecture

Face aux Ours de Tchekhov, Montpellier accueillait sans doute son principal rival dans la poule A de la Champion’s League. Autant dire que pour envisager une sortie en tête de cette poule il fallait que le MAHB domine les Russes et même fasse un écart pour le moins substantiel en attendant que Moscou perde encore le petit point de retard concédé sur les 3 premiers matches. A l’évidence c’était le grand rendez-vous pour Montpellier de ce début d’année. Pour ne pas le rater, la recette était très simple à annoncer. Ne pas laisser les Russes prendre leur rythme de croisière, ne jamais les laisser donner le tempo au match et les étouffer en jouant avec le plus de vitesse possible.

Et pour parfaitement appliquer cette recette, il était clair que tout passerait d’abord par la défense et dans le domaine, les légères inquiétudes de Dijon aurait pu rester dans les têtes héraultaises. Mais avec Daouda Karaboué, parfait dans le début de rencontre et un bloc toujours aussi mobile et articulé autour de « l’essentiellissime » David Juricek, tout le monde était dans le rythme demandé par un match de ce niveau. Comme offensivement, Nikola Karabatic, Wissem Hmam et Jan Sobol en contre attaque cela roulait pas mal du tout. Un vrai souci de faire vivre le ballon, cherchant la passe supplémentaire plutôt que de prendre une demi solution, restait juste à régler le problème Grams, le gardien russe retardant le plus possible l’échéance. Mais cela n’empêchait pas Montpellier de passer avec un joli +5 (10-5) le premier quart d’heure de jeu.

Il ne fallait trop rêver non plus, Moscou n’allait pas accepter d’en prendre 5 sur chaque quart d’heure, et presque logiquement le score n’enflait plus de façon aussi positive pour les hommes de Patrice Canayer. La rentrée de Filipov en demi-centre dynamisait vraiment l’attaque russe, elle retrouvait ses relations parfois magiques avec Michael Tchipourine en pivot et en plus le MAHB avait un peu tendance à gâcher quelques belles occasions de prendre encore plus d’aise au score. De ce nouvel équilibre résultait un + 5 à la mi-temps qui reflétait assez bien la physionomie du match, dominé par Montpellier mais avec des Russes prêts à sauter sur la moindre défaillance des Champions de France.


 
Cette petite défaillance, Montpellier n’allait pas tarder à le connaître… Moscou solide en défense devant un Oleg Grams parfait et le 3-0 encaissé par les Bleus redonnait tout son piment au match ! Le match montait encore en qualité, le gaucher Shelmenko lâchait la foudre, Tchipourine recevait du caviar russe en pivot et Kovalev prenait les espaces sur son aile droite. Si Nikola Karabatic donnait son corps à la cause montpelliéraine, c’est son compère arrivé des bords de la Baltique, Vid Kavtincik, qui remettait son équipe dans le sens de la marche. Si le jeu atteignait de jolis sommets, il n’en était pas de même de la paire suédoise qui avait tendance à perdre un peu les pédales dans ce début de seconde mi-temps. La défense russe envoyait au-delà du permissible devant la passivité du duo ce qui avait pour conséquence de rendre le combat un peu trop rude.

Refusant de rentrer dans un combat de rue dans lequel ils ont pourtant souvent été gagnants dans l’antre de Bougnol, les joueurs de Montpellier repartaient de plus belle pour reprendre 5 buts d’avance avec un William Accambray lâchant son bras dans le bon timing. Et quand une seule des deux équipes prend des moyens illicites pour défendre, cela finit par se voir comme le nez au milieu de la figure… Les exclusions coûtaient très cher à Moscou, Nikola Karabatic mettait des mines à vous faire exploser les filets, Michael Guigou volait sur son aile et Montpellier continuait à dominer son match, même si les Russes revenaient à un jeu plus logique et payant notamment par un Timur Dibirov rivalisant de vitesse avec le Peter Pan d’Apt.

Le match était gagné et c’était déjà énorme, sauf que dans l’optique du match retour, le plus gros écart possible était nécessaire et le MAHB avait un peu tendance à gaspiller de vraies bonnes munitions de rendre une défaite en terre russe la plus douce possible. Au final un joli +5, avant le match tout le monde aurait signé pour un tel résultat, mais peut-être qu’un +8 ou +10 était largement dans ses cordes, ces 3 ou 5 buts auront peut-être une importance au moment du décompte final !

A Montpellier, Salle Bougnol
Le 8 novembre 2009 à 17h00
Montpellier AHB – Medvedi Tchekhov : 33 - 28 (Mi-temps : 19-14)
3 200 Spectateurs
Arbitres :
MM Rickard Canbro et Mikael Claesson (Suède)

Statistiques du match à suivre…


La peau de l’Ours accroché à Bougnol 

Champion's League

dimanche 8 novembre 2009 - © François Dasriaux

 4 min 0 de lecture

Face aux Ours de Tchekhov, Montpellier accueillait sans doute son principal rival dans la poule A de la Champion’s League. Autant dire que pour envisager une sortie en tête de cette poule il fallait que le MAHB domine les Russes et même fasse un écart pour le moins substantiel en attendant que Moscou perde encore le petit point de retard concédé sur les 3 premiers matches. A l’évidence c’était le grand rendez-vous pour Montpellier de ce début d’année. Pour ne pas le rater, la recette était très simple à annoncer. Ne pas laisser les Russes prendre leur rythme de croisière, ne jamais les laisser donner le tempo au match et les étouffer en jouant avec le plus de vitesse possible.

Et pour parfaitement appliquer cette recette, il était clair que tout passerait d’abord par la défense et dans le domaine, les légères inquiétudes de Dijon aurait pu rester dans les têtes héraultaises. Mais avec Daouda Karaboué, parfait dans le début de rencontre et un bloc toujours aussi mobile et articulé autour de « l’essentiellissime » David Juricek, tout le monde était dans le rythme demandé par un match de ce niveau. Comme offensivement, Nikola Karabatic, Wissem Hmam et Jan Sobol en contre attaque cela roulait pas mal du tout. Un vrai souci de faire vivre le ballon, cherchant la passe supplémentaire plutôt que de prendre une demi solution, restait juste à régler le problème Grams, le gardien russe retardant le plus possible l’échéance. Mais cela n’empêchait pas Montpellier de passer avec un joli +5 (10-5) le premier quart d’heure de jeu.

Il ne fallait trop rêver non plus, Moscou n’allait pas accepter d’en prendre 5 sur chaque quart d’heure, et presque logiquement le score n’enflait plus de façon aussi positive pour les hommes de Patrice Canayer. La rentrée de Filipov en demi-centre dynamisait vraiment l’attaque russe, elle retrouvait ses relations parfois magiques avec Michael Tchipourine en pivot et en plus le MAHB avait un peu tendance à gâcher quelques belles occasions de prendre encore plus d’aise au score. De ce nouvel équilibre résultait un + 5 à la mi-temps qui reflétait assez bien la physionomie du match, dominé par Montpellier mais avec des Russes prêts à sauter sur la moindre défaillance des Champions de France.


 
Cette petite défaillance, Montpellier n’allait pas tarder à le connaître… Moscou solide en défense devant un Oleg Grams parfait et le 3-0 encaissé par les Bleus redonnait tout son piment au match ! Le match montait encore en qualité, le gaucher Shelmenko lâchait la foudre, Tchipourine recevait du caviar russe en pivot et Kovalev prenait les espaces sur son aile droite. Si Nikola Karabatic donnait son corps à la cause montpelliéraine, c’est son compère arrivé des bords de la Baltique, Vid Kavtincik, qui remettait son équipe dans le sens de la marche. Si le jeu atteignait de jolis sommets, il n’en était pas de même de la paire suédoise qui avait tendance à perdre un peu les pédales dans ce début de seconde mi-temps. La défense russe envoyait au-delà du permissible devant la passivité du duo ce qui avait pour conséquence de rendre le combat un peu trop rude.

Refusant de rentrer dans un combat de rue dans lequel ils ont pourtant souvent été gagnants dans l’antre de Bougnol, les joueurs de Montpellier repartaient de plus belle pour reprendre 5 buts d’avance avec un William Accambray lâchant son bras dans le bon timing. Et quand une seule des deux équipes prend des moyens illicites pour défendre, cela finit par se voir comme le nez au milieu de la figure… Les exclusions coûtaient très cher à Moscou, Nikola Karabatic mettait des mines à vous faire exploser les filets, Michael Guigou volait sur son aile et Montpellier continuait à dominer son match, même si les Russes revenaient à un jeu plus logique et payant notamment par un Timur Dibirov rivalisant de vitesse avec le Peter Pan d’Apt.

Le match était gagné et c’était déjà énorme, sauf que dans l’optique du match retour, le plus gros écart possible était nécessaire et le MAHB avait un peu tendance à gaspiller de vraies bonnes munitions de rendre une défaite en terre russe la plus douce possible. Au final un joli +5, avant le match tout le monde aurait signé pour un tel résultat, mais peut-être qu’un +8 ou +10 était largement dans ses cordes, ces 3 ou 5 buts auront peut-être une importance au moment du décompte final !

A Montpellier, Salle Bougnol
Le 8 novembre 2009 à 17h00
Montpellier AHB – Medvedi Tchekhov : 33 - 28 (Mi-temps : 19-14)
3 200 Spectateurs
Arbitres :
MM Rickard Canbro et Mikael Claesson (Suède)

Statistiques du match à suivre…


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