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Le premier grand défi des juniors français

International

jeudi 5 avril 2012 - © Yves Michel

 9 min 15 de lecture

C’est à Dreux que les Juniors français tenteront de décrocher leur qualification pour l’Euro à Ankara en Turquie du 5 au 15 juillet prochains. De vendredi à dimanche, ils affronteront la Roumanie, la Hongrie et la Slovénie. 

Certains se connaissent depuis de longues années, se sont d’abord croisés sur les bancs d’un pôle espoirs puis d’un centre de formation et la plupart ont même intégré le groupe pro des principaux clubs français de D1. Après la génération 88-89 des Accambray-Barachet, 90-91 des Mahé-Porte, place désormais chez les juniors à celle des 92-93, avec comme ses devancières, des échéances toutes aussi importantes à honorer. Prévu ce week-end à Dreux, le tournoi de qualification au prochain championnat d’Europe à Ankara, cet été, en est une. L’équation est très simple : il suffit aux N’Guessan, Caussé (notre photo de tête), Bataille et autre Descat de se classer dans les deux premiers pour avoir le droit de passer le début du mois de juillet en Turquie.  


Vingt joueurs se sont retrouvés lundi à Vaulx-en-Velin pour un stage de préparation à ce tournoi avec dès mardi, un match amical contre leurs homologues helvètes. Comme à son habitude, Guy Petitgirard a procédé à une vaste revue d’effectif, intégrant même pour ne rien négliger, à temps de jeu égal, les quatre gardiens convoqués. C’est ce qui peut expliquer en partie, la défaite de l’équipe de France face à la Suisse 29-34. « La Suisse est vraiment une bonne équipe avec des joueurs qui ont l’habitude de se retrouver ensemble, précise le sélectionneur national, et la dernière fois que les Français les avaient affrontés, ça c’était terminé à moins 10. Chez nous, il y avait quelques éléments nouveaux et comme on voulait les voir, on a fait tourner. Nous sommes dans la continuité du travail débuté en début d’année au tournoi des 4 nations au Portugal. » Sur ce tournoi des 4 nations, les Tricolores n’avaient d’ailleurs pas été très performants en terminant en dernière position après deux défaites (contre l’Allemagne et l’Espagne) et un succès (face au Portugal).


Il faut désormais faire table rase du passé, d’autant que des cadres blessés sont venus garnir l’infirmerie. Ainsi, les Montpelliérains Cochard et Gutfreund, le Nantais Camarero et récemment le Chambérien Rondel et le Dunkerquois Emonet ont déclaré forfait. « C’est ça qui était un peu compliqué, souffle Guy Petitgirard, il y avait dans ce groupe un référentiel commun qui était à peu près bien stabilisé par rapport au nombre de matches disputés ensemble et les blessures de quelques cadres ont tendance à perturber la belle mécanique. » Le groupe a tout de même pu réintégrer des cadres qui avaient fait défaut depuis l’été et qui n’avaient donc pas participé au Mondial argentin.  


C’était le cas du demi-centre nantais O’Brian Nyateu (opéré des deux genoux) et de l’arrière gauche Timothey N’Guessan (double fracture ouverte tibia-péroné). Après une rentrée en douceur avec les pros de Chambéry, son nouveau club, l’ancien canonnier de Vernon (notre photo) reprend ses marques. « Actuellement, Timothey est un peu court physiologiquement, avoue le technicien national. Il lui manque du temps de jeu, un match complet dans les jambes et visiblement, il n’est pas encore tout à fait sécurisé par rapport à sa reprise. On va l’utiliser par intermittence et avec prudence. » 


Cette équipe de France juniors est en pleine évolution, ce n’est pas un vase clos et certains joueurs comme Mike Brasseleur (notre photo - Tremblay), Jérémy Toto (Créteil) et Quentin Mouret (Nîmes) sont venus rejoindre un groupe qui s’est construit une histoire depuis plus de quatre ans, qui a terminé 3ème aux Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2010 et 4ème lors du Mondial de sa catégorie, l’été dernier en Argentine. « Il faut qu’on nous laisse un peu de temps pour prendre quelques repères, réclame le capitaine de l’équipe juniors Théophile Caussé. Actuellement, on est en phase de découverte. Il y a de nouveaux joueurs à intégrer, d’autres qui reviennent de blessures, les anciens, mais comme le groupe vit bien, cela va se faire naturellement. Il est toutefois évident que d’ici juillet, les places seront très chères. Notre souci immédiat est de savoir jouer collectivement. »  A partir de vendredi sous les lambris du palais des sports de Dreux, les juniors tricolores seront à l’épreuve de la Roumanie et de la Hongrie, deux nations qu’ils ne connaissent pas et de la Slovénie, qu’ils ont croisée pour la dernière fois, en juin 2011, lors d’un tournoi en Suisse et ils avaient été battus 23-24. « Ce sont trois adversaires qu’il faudra prendre en considération, assure Guy Petitgirard, qui possèdent une vraie culture handball et pour la Slovénie et la Hongrie, des résultats probants chez les A. Concernant la Roumanie, les jeunes sont regroupés dans un centre national et ils s’entraînent toute l’année ensemble, donc il faudra être méfiants. » Les Tricolores qui depuis 2004 se qualifient régulièrement pour l’Euro, ont encore une fois, les moyens d’obtenir leur billet. Ils évolueront à domicile, dans un environnement familier. « L’idéal serait d’arriver samedi soir, avec deux victoires en poche, pronostique Théophile Caussé. On serait alors qualifié et le dimanche, on pourrait aborder la Slovénie sans pression. C’est notre premier grand rendez-vous en juniors, il est hors de question de le louper. En un an, on a tous progressé, on se sert de ce qu’on nous a appris, le groupe est facile à vivre, il n’y a aucune raison que ça ne marche pas. » Réponse ce week-end à Dreux. 


La liste des 20 pour le Tournoi de Dreux (qualification à l'Euro à Ankara)

Ils étaient vingt, il en fallait seize et Guy Petitgirard a du faire son choix. Il a décidé d’écarter deux joueurs de champ (l’ailier droit Romain Zerbib et le pivot Rémi Leventoux) et deux des quatre gardiens présents à Vaulx-en-Velin. Dans les buts, aux côtés du chambérien Mathieu Merceron, c’est le montpelliérain Rémi Desbonnet qui a été retenu pour notamment, « l’énergie et l’investissement qu’il a mis au service du groupe ». D’un gabarit atypique pour un gardien (182-81kg), l’Héraultais avait participé à la préparation du mondial en Argentine en juillet dernier. 

Gardiens:  Desbonnet (Montpellier) Merceron (Chambéry)
Arrières:  Bataille (Massy) Bonnefond (Montpellier) Boschi (St Raphaël) Brasseleur (Tremblay) Ferrandier (Créteil) Mouret (Nîmes) N'Guessan (Chambéry) Nyateu (Nantes) 
Pivots:  Bonilauri (Toulouse) Toto (Créteil)  
Ailiers:  Ballet (Créteil) Caussé (Dunkerque) Cramoisy (Massy) Descat (Créteil) 


Les matches (au Palais des Sports de Dreux - Allée du Général-Kœnig)

Vendredi 6 avril 18h30 Slovénie – Hongrie
20h30 France – Roumanie 

Samedi 7 avril 18h00 Hongrie – France
20h00 Roumanie – Slovénie

Dimanche 8 avril 14h30 Roumanie – Hongrie
16h30 France – Slovénie

Le premier grand défi des juniors français 

International

jeudi 5 avril 2012 - © Yves Michel

 9 min 15 de lecture

C’est à Dreux que les Juniors français tenteront de décrocher leur qualification pour l’Euro à Ankara en Turquie du 5 au 15 juillet prochains. De vendredi à dimanche, ils affronteront la Roumanie, la Hongrie et la Slovénie. 

Certains se connaissent depuis de longues années, se sont d’abord croisés sur les bancs d’un pôle espoirs puis d’un centre de formation et la plupart ont même intégré le groupe pro des principaux clubs français de D1. Après la génération 88-89 des Accambray-Barachet, 90-91 des Mahé-Porte, place désormais chez les juniors à celle des 92-93, avec comme ses devancières, des échéances toutes aussi importantes à honorer. Prévu ce week-end à Dreux, le tournoi de qualification au prochain championnat d’Europe à Ankara, cet été, en est une. L’équation est très simple : il suffit aux N’Guessan, Caussé (notre photo de tête), Bataille et autre Descat de se classer dans les deux premiers pour avoir le droit de passer le début du mois de juillet en Turquie.  


Vingt joueurs se sont retrouvés lundi à Vaulx-en-Velin pour un stage de préparation à ce tournoi avec dès mardi, un match amical contre leurs homologues helvètes. Comme à son habitude, Guy Petitgirard a procédé à une vaste revue d’effectif, intégrant même pour ne rien négliger, à temps de jeu égal, les quatre gardiens convoqués. C’est ce qui peut expliquer en partie, la défaite de l’équipe de France face à la Suisse 29-34. « La Suisse est vraiment une bonne équipe avec des joueurs qui ont l’habitude de se retrouver ensemble, précise le sélectionneur national, et la dernière fois que les Français les avaient affrontés, ça c’était terminé à moins 10. Chez nous, il y avait quelques éléments nouveaux et comme on voulait les voir, on a fait tourner. Nous sommes dans la continuité du travail débuté en début d’année au tournoi des 4 nations au Portugal. » Sur ce tournoi des 4 nations, les Tricolores n’avaient d’ailleurs pas été très performants en terminant en dernière position après deux défaites (contre l’Allemagne et l’Espagne) et un succès (face au Portugal).


Il faut désormais faire table rase du passé, d’autant que des cadres blessés sont venus garnir l’infirmerie. Ainsi, les Montpelliérains Cochard et Gutfreund, le Nantais Camarero et récemment le Chambérien Rondel et le Dunkerquois Emonet ont déclaré forfait. « C’est ça qui était un peu compliqué, souffle Guy Petitgirard, il y avait dans ce groupe un référentiel commun qui était à peu près bien stabilisé par rapport au nombre de matches disputés ensemble et les blessures de quelques cadres ont tendance à perturber la belle mécanique. » Le groupe a tout de même pu réintégrer des cadres qui avaient fait défaut depuis l’été et qui n’avaient donc pas participé au Mondial argentin.  


C’était le cas du demi-centre nantais O’Brian Nyateu (opéré des deux genoux) et de l’arrière gauche Timothey N’Guessan (double fracture ouverte tibia-péroné). Après une rentrée en douceur avec les pros de Chambéry, son nouveau club, l’ancien canonnier de Vernon (notre photo) reprend ses marques. « Actuellement, Timothey est un peu court physiologiquement, avoue le technicien national. Il lui manque du temps de jeu, un match complet dans les jambes et visiblement, il n’est pas encore tout à fait sécurisé par rapport à sa reprise. On va l’utiliser par intermittence et avec prudence. » 


Cette équipe de France juniors est en pleine évolution, ce n’est pas un vase clos et certains joueurs comme Mike Brasseleur (notre photo - Tremblay), Jérémy Toto (Créteil) et Quentin Mouret (Nîmes) sont venus rejoindre un groupe qui s’est construit une histoire depuis plus de quatre ans, qui a terminé 3ème aux Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2010 et 4ème lors du Mondial de sa catégorie, l’été dernier en Argentine. « Il faut qu’on nous laisse un peu de temps pour prendre quelques repères, réclame le capitaine de l’équipe juniors Théophile Caussé. Actuellement, on est en phase de découverte. Il y a de nouveaux joueurs à intégrer, d’autres qui reviennent de blessures, les anciens, mais comme le groupe vit bien, cela va se faire naturellement. Il est toutefois évident que d’ici juillet, les places seront très chères. Notre souci immédiat est de savoir jouer collectivement. »  A partir de vendredi sous les lambris du palais des sports de Dreux, les juniors tricolores seront à l’épreuve de la Roumanie et de la Hongrie, deux nations qu’ils ne connaissent pas et de la Slovénie, qu’ils ont croisée pour la dernière fois, en juin 2011, lors d’un tournoi en Suisse et ils avaient été battus 23-24. « Ce sont trois adversaires qu’il faudra prendre en considération, assure Guy Petitgirard, qui possèdent une vraie culture handball et pour la Slovénie et la Hongrie, des résultats probants chez les A. Concernant la Roumanie, les jeunes sont regroupés dans un centre national et ils s’entraînent toute l’année ensemble, donc il faudra être méfiants. » Les Tricolores qui depuis 2004 se qualifient régulièrement pour l’Euro, ont encore une fois, les moyens d’obtenir leur billet. Ils évolueront à domicile, dans un environnement familier. « L’idéal serait d’arriver samedi soir, avec deux victoires en poche, pronostique Théophile Caussé. On serait alors qualifié et le dimanche, on pourrait aborder la Slovénie sans pression. C’est notre premier grand rendez-vous en juniors, il est hors de question de le louper. En un an, on a tous progressé, on se sert de ce qu’on nous a appris, le groupe est facile à vivre, il n’y a aucune raison que ça ne marche pas. » Réponse ce week-end à Dreux. 


La liste des 20 pour le Tournoi de Dreux (qualification à l'Euro à Ankara)

Ils étaient vingt, il en fallait seize et Guy Petitgirard a du faire son choix. Il a décidé d’écarter deux joueurs de champ (l’ailier droit Romain Zerbib et le pivot Rémi Leventoux) et deux des quatre gardiens présents à Vaulx-en-Velin. Dans les buts, aux côtés du chambérien Mathieu Merceron, c’est le montpelliérain Rémi Desbonnet qui a été retenu pour notamment, « l’énergie et l’investissement qu’il a mis au service du groupe ». D’un gabarit atypique pour un gardien (182-81kg), l’Héraultais avait participé à la préparation du mondial en Argentine en juillet dernier. 

Gardiens:  Desbonnet (Montpellier) Merceron (Chambéry)
Arrières:  Bataille (Massy) Bonnefond (Montpellier) Boschi (St Raphaël) Brasseleur (Tremblay) Ferrandier (Créteil) Mouret (Nîmes) N'Guessan (Chambéry) Nyateu (Nantes) 
Pivots:  Bonilauri (Toulouse) Toto (Créteil)  
Ailiers:  Ballet (Créteil) Caussé (Dunkerque) Cramoisy (Massy) Descat (Créteil) 


Les matches (au Palais des Sports de Dreux - Allée du Général-Kœnig)

Vendredi 6 avril 18h30 Slovénie – Hongrie
20h30 France – Roumanie 

Samedi 7 avril 18h00 Hongrie – France
20h00 Roumanie – Slovénie

Dimanche 8 avril 14h30 Roumanie – Hongrie
16h30 France – Slovénie

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