Promu, le club d’Indre-et-Loire est déjà assuré de disputer les play-offs. Mais il vise désormais plus haut, avant de se déplacer à Nice. « On n’a pas envie que ça s’arrête », espère la pivot Camille Asperges.

Elles sont arrivées en toute discrétion et se sont fait leur place, petit à petit. Avec six défaites en autant de matchs joués, les Chambraisiennes ne pouvaient de toute façon pas fanfaronner. « On sait d’où on vient, on reste les pieds sur terre », répète d’ailleurs Guillaume Marques, l’entraîneur du CTHB. Mais voilà, depuis la victoire surprise face à Brest, « l’élément déclencheur », dit-il, le bilan est largement positif avec huit victoires et un nul en douze rencontres. La série actuelle de quatre victoires a même propulsé le promu en play-offs, une qualification assurée avant les deux dernières rencontres. Et l’objectif de maintien est donc largement atteint. «Comme promu, avec le deuxième plus petit budget, on visait le maintien, rappelle le coach. Il y avait deux moyens, via les play-downs ou les play-offs. On espérait secrètement les play-offs, mais vu notre début de saison… Alors on est très heureux d’être là. »

L’entame difficile s’explique par de nombreux facteurs. Des pépins physiques qui ont obligé certaines joueuses à ne pas évoluer à leur poste, l’apprentissage du niveau pour certaines individualités et surtout pour le collectif, des recrues à intégrer. La mayonnaise n’a pas pris tout de suite. Mais depuis, le collectif évolue à un tout autre niveau et certaines individualités émergent, comme Camille Asperges (photo de tête), appelée en équipe de France A’ en mars. « L’objectif du club a été atteint, maintenant c’est à nous, les joueuses, de fixer le nôtre, affirme la pivot. Mais on n’a encore rien de clair, on se focalise sur les deux derniers matchs à Nice puis contre Celles qui ne sont pas hyper faciles. C’est notre état d’esprit et cela nous réussit bien : on ne cherche pas à avoir trop loin, on fera les comptes après les deux derniers matchs. »

Des résultats dépendra le classement, donc la suite. Aujourd’hui, Chambray possède deux points de retard sur le 5e, Toulon, et quatre sur le 4e, Nantes, ces deux équipes n’ayant qu’un match à jouer (et à Metz pour les Nantaises). Deux victoires chambraisiennes et cela pourrait donc sentir le Top 5, au moins. « Si on a cette 5e place, on aura un quart de finale plus abordable, même si ce sera compliqué face à Besançon ou Nantes, juge Asperges. On pourra se fixer des objectifs ensuite. » « On ne s’interdit rien, renchérit Marques. Avec ce groupe, tout est faisable sur un aller-retour, il n’y a pas de limites. En tout cas, on jouera relâché et avec beaucoup d’ambition. »

Les autres matchs : ça joue les places d’honneur

Comme Chambray, Toulon et Besançon visent une place dans le Top 5 afin d’éviter l’un des trois gros (Metz, issy-paris et Brest) en quart de finale. La victoire semble à la portée des Franc-Comtoises, en déplacement chez un Fleury condamné au play-down mais qui espère remonter au classement (actuellement 10e) pour faire le plein de points avant la poule de maintien. Toulon aura droit à un test à domicile face à Brest, dans une revanche de la dernière finale de Coupe de France. Les Varoises, bien mieux ces dernières semaines, vont tenter de renverser des Bretonnes fatiguées et qu’elles pourraient retrouver en quart de finale. Dijon, actuel 8e, peut aussi espérer remonter un peu. Il faudra pour cela battre Metz, tout juste revenu de son quart de finale retour à Györ. Enfin, Issy-Paris doit encore sécuriser sa 2e place, ce qui sera fait si les Parisiennes ne s’inclinent pas à Celles-sur-Belle, certain de terminer dernier.