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LFH : les jeunes font leur place

LBE

vendredi 21 avril 2017 - © Pierre Menjot

 11 min 49 de lecture

Présentation de la 22° Journée de LFH. 
Elles ont tout juste 20 ans, voire moins, et pourtant, elles tiennent déjà un rôle important en première division. Deba, Kieffer, Sagna, Serdarevic… HandZone se penche sur les espoirs qui se sont affirmées, alors que se dispute la dernière journée de saison régulière ce week-end.

Gardienne : Léa Serdarevic, 21 ans, Toulon.
Quatre ans que la Béarnaise est intégrée au groupe professionnel de Toulon. Mais alors qu’elle allait débuter la saison comme numéro 2, Léa Serdarevic s’est vu propulsée numéro 1 après la blessure d’Alexandra Bettacchini (genou) dès la 3e journée. Résultat : 13 arrêts pour son premier match et, depuis, des statistiques très honnêtes (33,5% d’arrêts et même… 5 buts marqués), qui ont bien aidé Toulon à se qualifier en play-offs. Avec Camille Depuiset (18 ans), elles constituent une paire de gardiennes prometteuses.

Léa Serdarevic : "Le premier match, c'était le stress total"
« La saison a démarré comme prévu et d’un coup, la blessure d’Alex a fait que je me suis retrouvée titulaire. C’était ma chance de prouver que je pouvais tenir ce rôle-là, donc j’ai bossé davantage. Le premier match, c’était le stress total, la panique, et ça l’est encore avant chaque match : je ne suis pas bien, je dis à Dounia (Abdourahim) que je le sens pas. Puis une fois sur le terrain, je fais un arrêt, deux et c’est parti. Je sais que j’ai la chance, à mon âge, de me retrouver titulaire en D1. Cette année, je me régale. »

Ailière gauche : Constance Mauny, 18 ans, Chambray.
Avant même ses seize ans, Constance Mauny trimballait sa silhouette fluette et enfilait les buts sur les terrains de D2. Pas étonnant, donc, de voir cette pure Chambraisienne jouer le même rôle à l’étage supérieur, même face à des gardiennes d’un niveau supérieur. En Touraine, Mauny partage son temps de jeu avec Louise Thomé et réussit une belle saison (2,3 buts de moyenne à 64%). Elle y a prolongé pour une saison avant, peut-être, de changer de ville pour se lancer dans des études de kiné.

Constance Mauny : "Les gardiennes prennent plus de place"
« Je suis plutôt contente, je m’attendais à jouer autant l’an dernier, sauf si je faisais n’importe quoi en match (sourire). C’est une autre dynamique, c’est plus intensif, plus intéressant aussi. C’était dur au début, on a eu un peu de mal à démarrer mais une fois en route, on a pris confiance. Ma saison est un peu en dents de scie, je suis obligée de me donner plus de moyens pour marquer car j’ai l’impression que les gardiennes prennent plus de place dans les buts ! Dans l’équipe, je ne suis plus la petite jeune, j’ai des responsabilités donc je dois me montrer plus régulière. Et avec l’équipe, on veut aller le plus loin possible. L’équipe de France ? Cela reste dans un coin de ma tête, je me dis que je n’ai pas envie de faire tout ça pour rien. »

Ailière droite : Melvine Deba, 19 ans, Issy-Paris.
Elle avait été aperçue la saison dernière. Depuis quelques mois, elle explose complètement. Melvine Deba est la très bonne surprise de la saison d’Issy-Paris, à tel point que celle qui a débuté au Paris Sport Club prend petit à petit la place de l’expérimentée Karolina Zalewski. Sa gamme de tirs en fait une shooteuse fiable (69,6%, 2,1 buts par match), qui n’a pas peur de s’y frotter en défense non plus. La jeune fille, encore au centre de formation, a en plus la tête bien faite puisqu’elle étudie à Sciences Po (comme sa coéquipière Sophia Fehri).

Melvine Deba : "Pas parce que ça se passe bien que tout va se précipiter"
« Je suis contente de ma saison car je fais quelque-chose qui me plais, je me fais plaisir. Je me suis un peu surprise, j’ai énormément de temps de jeu, mais je ne me suis pas posé de questions, j’ai essayé de ne pas pénaliser l’équipe et de faire de mon mieux. J’ai encore énormément de choses à apprendre, je manque d’expérience, et ce n’est pas parce que ça se passe bien là que tout va se précipiter. Avec l’équipe, on est à deux doigts d’une finale de Coupe de France, et c’est vraiment un objectif fort d’aller à Bercy. Et personnellement, je veux continuer à prendre du plaisir, car j’aime ce que je fais. Et quand on aime, on ne compte pas les efforts. »

Arrière gauche : Ilona Kieffer, 19 ans, Besançon.
Il y a un an, Ilona Kieffer évoluait encore à Achenheim, en Nationale 1, et décidait de rejoindre le centre de formation de Besançon « car j’étais sûre de m’entraîner avec les professionnelles », dit-elle. Huit mois plus tard, l’Alsacienne a joué 17 matchs de D1, avec un vrai temps de jeu souvent, pour l’essentiel en défense (0,6 but par match). Dans un effectif jeune, celle qui se destine à une préparation pour devenir kiné croque à pleines dents son rôle de joker.

Ilona Kieffer : "Si on me fait confiance, ce n'est pas pour que j'invente le handball"
« J’avais pour objectif de progresser pour être sur quelques feuilles de match en équipe 1, donc c’est surprenant d’intégrer l’équipe en match. Le premier match était impressionnant, mais je me suis dit que c’était du bonus. Si on me fait confiance, ce n’est pas pour que j’invente le handball, donc je me suis reposée sur ce que je savais faire. Et en début de saison, ç’a marché. Je me sens comme une joueuse lambda car je suis intégrée dans l’équipe, mais en même temps je reste jeune, je suis là pour me former. Le stage en A’ a été un vrai bénéfice, cela permet de se situer et de voir le travail qui me reste à faire. »

Arrière droite : Jannela Blonbou, 18 ans, Nice.
La saison dernière, Aissatou Kouyaté avait livré une excellente fin de saison avec Nice au relais d’Alexandra Lacrabère. Kouyaté blessée (et depuis partie à Besançon), le club azuréen a sorti une autre perle de son centre de formation : Jannela Blonbou. La Guadeloupéenne est arrivée en 2015 dans le Sud de la France, qu’elle a préféré à d’autres clubs (Metz, Nantes…) pour obtenir du temps de jeu. Bien lui en a pris puisqu’elle se révèle offensivement cette saison (2,6 buts par match). Celle qui sait tout faire en attaque doit encore progresser sur sa stabilité. Mais son potentiel, à un poste en pénurie permanente, est à surveiller.

Jannela Blonbou : "Je regarde beaucoup ce que fait Marie Prudhomme"
« J’essaie de faire le maximum quand je suis sur le terrain, j’ai du temps de jeu et pour l’instant tout se passe bien. Ce n’est pas facile de faire confiance aux jeunes donc j’essaie de m’appliquer. Je regarde beaucoup ce que fait Marie (Prudhomme), qui a beaucoup d’expérience, j’échange beaucoup avec elle et j’apprends déjà énormément. Je suis du genre réservée, je parle mais j’aime bien être dans mon monde, me préserver ; je suis avec les pros mais ce n’est que du plus, je ne cherche pas vraiment à être une leader, à m’imposer. J’espère qu’on va se maintenir, que je vais continuer à progresser et que petit à petit je m’imposerai. »

Demi-centre : Soukeïna Sagna, 18 ans, Celles-sur-Belle.
Un talent brut, du jus dans les jambes, un bras puissant et adroit, un corps déjà athlétique : à 16 ans à peine, Soukeïna Sagna disputait ses premiers matchs professionnels avec Mios-Bègles et s’annonçait comme une promesse. La disparition du club lui a fait « perdre » 6 mois, passés en N1, mais la Girondine a fait le bon choix en rejoignant Celles-sur-Belle cet été, où elle bénéficie d’un temps de jeu de plus en plus important. Trublion sur la base arrière, joker à l’aile gauche, Sagna, qui a déjà signé professionnelle, tourne à 3,5 buts par match. Ça promet.

Soukeïna Sagna : "Je ne suis plus le petit bébé" 
« Je suis contente de ma saison, pour mon âge je me débrouille bien même si je peux mieux faire. Le travail paye à l’entraînement, le coach a plus confiance en moi, je connais mieux l’équipe aussi et je gagne en confiance. Il y avait un peu de stress au début, mais du bon stress, je me suis dit que je n’avais rien à perdre. J’ai des responsabilités alors que je suis jeune, ça fait toujours plaisir, mais on est sévère avec moi comme avec les autres pros. Je ne suis plus le petit bébé comme à l’UMBB. Avec du temps de jeu, j’espère me faire remarquer, puis un jour j’espère jouer dans un grand club français et après on verra… »

Pivot : Camille Mandret, 19 ans, Nantes.
Malgré son jeune âge, la pivot bénéficie d’une certaine expérience, avec deux saisons en N1 à Aulnay et une au centre de formation de Nice (un petit match en D1). En passant à Nantes, Camille Mandret a fait le bon choix, elle qui s’est imposée comme numéro 2 au poste, devant Priscilla Marchal. Si son temps de jeu varie d’un match à l’autre, elle ne loupe aucune feuille de match et s’aguerrit semaine après semaine. Son club compte sur elle pour la saison prochaine, comme numéro 2 derrière Elisabeth Chavez.

Camile Mandret : "Au début, j'ai eu un peu peur" 
« Je suis super contente, je ne m’attendais pas du tout à ça en arrivant, je ne pensais même pas faire partie du groupe, juste à l’entraînement. Donc cette année est très enrichissante. Au début, j’ai eu un peu peur, puis on prend vite l’habitude, les dirigeants ont su me mettre en confiance, me rassurer, et j’ai joué comme je savais jouer. En s’entraînant tous les jours, et en jouant la Coupe d’Europe, la Coupe de France, je progresse vite, c’est super. Mais je me considère quand même comme une jeune, je suis en première année de centre de formation et j’ai beaucoup de choses à apprendre. J’espère gagner en assurance, et signer un contrat professionnel à la fin de mes trois ans. »

Elles se sont aussi illustré…
Cette sélection n’a rien d’officiel et il a fallu faire des choix, mais nombreuses sont les joueuses à se montrer cette saison. En gardienne, la Dijonnaise Léna Le Borgne (22 ans, photo ci-dessus) grignote du temps de jeu et a tapé dans l’œil du staff de l’équipe de France, qui l’a pré-convoquée pour juin. Camille Depuiset (18 ans) constitue un binôme solide avec Serdarevic, alors qu’à Nice, Hatadou Sako (21 ans) confirme ce qu’elle faisait à Noisy en D2. La base arrière est aussi bien pourvue avec, à gauche, la Nantaise Karichma Ekoh (19 ans) ou la Messine Orlane Kanor (19 ans) et, à droite, l’émergence de Marie-Hélène Sajka à Metz (19 ans) comme la confirmation d’Océane Sercien Ugolin à Issy-Paris (19 ans, photo ci-dessous). Lisa Bruni (18 ans) a elle aussi plus de temps de jeu qu’attendu après la blessure de Blandine Dancette, et la Chambraisienne s’en tire bien, comme l’ailière droite Alicia Toublanc à Brest, où elle fait office de numéro 2 au poste désormais. En pivot, la Celloise Ines Abba (21 ans) est bien revenue d’une grosse blessure à un genou, alors que Cassandra Bekono se révèle précieuse à Chambray, notamment en défense. Enfin, une jeune étrangère sort aussi du lot : la Brésilienne Bruna de Paula (20 ans), excellente pioche de Fleury.

Les enjeux de la dernière journée
Metz – Dijon et Issy-Paris – Toulon : voilà déjà deux quarts de finale connus, peu importe ce qui arrive ce week-end. Brest est également assuré de sa 3e place mais derrière, tout est indécis.
Besançon semble le mieux placé pour gratter la 4e place. En recevant Nice, les Bisontines peuvent espérer gagner et profiter d’une défaite (ou d’un nul) de Nantes à Metz pour chipper la place aux Ligériennes.
Chambray, qui reçoit Celles-sur-Belle, finira au pire 6e. Ce sera compliqué de faire mieux : il faudrait que Besançon s’incline face à Nice et que Nantes ne perde pas à Metz pour se hisser au cinquième rang. Bref, ça sent le Brest – Chambray et le Besançon – Nantes.
Plus bas dans le classement, Nice et Fleury se disputent la 9e place pour faire le plein de points avant les play-downs. Avantage aux Niçoises qui sont sûres de rester 9es si elles ne perdent pas à Besançon, ou si Fleury ne gagne pas à Brest.

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BREST BRETAGNE HANDBALL - FLEURY LOIRET HANDBALL

Pronostic : Brest

Arbitres / Délégué (D) :
ARTES SYLVAIN
BOLLA BENJAMIN
Date et Heure :
Le 23/04/2017 A 17:00:00
Lieu :
BREST ARENA
140 Boulevard de Plymouth
BREST

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METZ HANDBALL - NANTES LOIRE ATLANTIQUE HB

Pronostic : Metz

Arbitres / Délégué (D) :
BUY OLIVIER
DUCLOS SEBASTIEN
Date et Heure :
Le 22/04/2017 A 20:00:00
Lieu :
Les Arènes
5 , avenue Louis le Débonnaire
METZ

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ES BESANCON FEMININ - OGC NICE COTE D'AZUR HANDBALL

Pronostic : Besançon

Arbitres / Délégué (D) :
ANICET JEAN-PATRICK
FERRANDIER FREDERIC
Date et Heure :
Le 21/04/2017 A 20:15:00
Lieu :
Palais des Sports
42 avenue Léo Lagrange
BESANCON

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ISSY PARIS HAND - CERCLE DIJON BOURGOGNE

Pronostic : Issy-Paris

Arbitres / Délégué (D) :
BOUNOUARA MOURAD
THOBIE RICHARD
Date et Heure :
Le 22/04/2017 A 18:00:00
Lieu :
ROBERT-CHARPENTIER
4/6 BD DES FRERES-VOISINS
ISSY LES MOULINEAUX

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CHAMBRAY TOURAINE HANDBALL - CELLES SUR BELLE

Pronostic : Chambray

Arbitres / Délégué (D) :
PARADIS ANNE-LAURE
TOURNANT ELODIE
Date et Heure :
Le 21/04/2017 A 20:30:00
Lieu :
Gymnase de la Fontaine Blanche
Rond Point du Maréchal Leclerc
CHAMBRAY LES TOURS

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LFH : les jeunes font leur place 

LBE

vendredi 21 avril 2017 - © Pierre Menjot

 11 min 49 de lecture

Présentation de la 22° Journée de LFH. 
Elles ont tout juste 20 ans, voire moins, et pourtant, elles tiennent déjà un rôle important en première division. Deba, Kieffer, Sagna, Serdarevic… HandZone se penche sur les espoirs qui se sont affirmées, alors que se dispute la dernière journée de saison régulière ce week-end.

Gardienne : Léa Serdarevic, 21 ans, Toulon.
Quatre ans que la Béarnaise est intégrée au groupe professionnel de Toulon. Mais alors qu’elle allait débuter la saison comme numéro 2, Léa Serdarevic s’est vu propulsée numéro 1 après la blessure d’Alexandra Bettacchini (genou) dès la 3e journée. Résultat : 13 arrêts pour son premier match et, depuis, des statistiques très honnêtes (33,5% d’arrêts et même… 5 buts marqués), qui ont bien aidé Toulon à se qualifier en play-offs. Avec Camille Depuiset (18 ans), elles constituent une paire de gardiennes prometteuses.

Léa Serdarevic : "Le premier match, c'était le stress total"
« La saison a démarré comme prévu et d’un coup, la blessure d’Alex a fait que je me suis retrouvée titulaire. C’était ma chance de prouver que je pouvais tenir ce rôle-là, donc j’ai bossé davantage. Le premier match, c’était le stress total, la panique, et ça l’est encore avant chaque match : je ne suis pas bien, je dis à Dounia (Abdourahim) que je le sens pas. Puis une fois sur le terrain, je fais un arrêt, deux et c’est parti. Je sais que j’ai la chance, à mon âge, de me retrouver titulaire en D1. Cette année, je me régale. »

Ailière gauche : Constance Mauny, 18 ans, Chambray.
Avant même ses seize ans, Constance Mauny trimballait sa silhouette fluette et enfilait les buts sur les terrains de D2. Pas étonnant, donc, de voir cette pure Chambraisienne jouer le même rôle à l’étage supérieur, même face à des gardiennes d’un niveau supérieur. En Touraine, Mauny partage son temps de jeu avec Louise Thomé et réussit une belle saison (2,3 buts de moyenne à 64%). Elle y a prolongé pour une saison avant, peut-être, de changer de ville pour se lancer dans des études de kiné.

Constance Mauny : "Les gardiennes prennent plus de place"
« Je suis plutôt contente, je m’attendais à jouer autant l’an dernier, sauf si je faisais n’importe quoi en match (sourire). C’est une autre dynamique, c’est plus intensif, plus intéressant aussi. C’était dur au début, on a eu un peu de mal à démarrer mais une fois en route, on a pris confiance. Ma saison est un peu en dents de scie, je suis obligée de me donner plus de moyens pour marquer car j’ai l’impression que les gardiennes prennent plus de place dans les buts ! Dans l’équipe, je ne suis plus la petite jeune, j’ai des responsabilités donc je dois me montrer plus régulière. Et avec l’équipe, on veut aller le plus loin possible. L’équipe de France ? Cela reste dans un coin de ma tête, je me dis que je n’ai pas envie de faire tout ça pour rien. »

Ailière droite : Melvine Deba, 19 ans, Issy-Paris.
Elle avait été aperçue la saison dernière. Depuis quelques mois, elle explose complètement. Melvine Deba est la très bonne surprise de la saison d’Issy-Paris, à tel point que celle qui a débuté au Paris Sport Club prend petit à petit la place de l’expérimentée Karolina Zalewski. Sa gamme de tirs en fait une shooteuse fiable (69,6%, 2,1 buts par match), qui n’a pas peur de s’y frotter en défense non plus. La jeune fille, encore au centre de formation, a en plus la tête bien faite puisqu’elle étudie à Sciences Po (comme sa coéquipière Sophia Fehri).

Melvine Deba : "Pas parce que ça se passe bien que tout va se précipiter"
« Je suis contente de ma saison car je fais quelque-chose qui me plais, je me fais plaisir. Je me suis un peu surprise, j’ai énormément de temps de jeu, mais je ne me suis pas posé de questions, j’ai essayé de ne pas pénaliser l’équipe et de faire de mon mieux. J’ai encore énormément de choses à apprendre, je manque d’expérience, et ce n’est pas parce que ça se passe bien là que tout va se précipiter. Avec l’équipe, on est à deux doigts d’une finale de Coupe de France, et c’est vraiment un objectif fort d’aller à Bercy. Et personnellement, je veux continuer à prendre du plaisir, car j’aime ce que je fais. Et quand on aime, on ne compte pas les efforts. »

Arrière gauche : Ilona Kieffer, 19 ans, Besançon.
Il y a un an, Ilona Kieffer évoluait encore à Achenheim, en Nationale 1, et décidait de rejoindre le centre de formation de Besançon « car j’étais sûre de m’entraîner avec les professionnelles », dit-elle. Huit mois plus tard, l’Alsacienne a joué 17 matchs de D1, avec un vrai temps de jeu souvent, pour l’essentiel en défense (0,6 but par match). Dans un effectif jeune, celle qui se destine à une préparation pour devenir kiné croque à pleines dents son rôle de joker.

Ilona Kieffer : "Si on me fait confiance, ce n'est pas pour que j'invente le handball"
« J’avais pour objectif de progresser pour être sur quelques feuilles de match en équipe 1, donc c’est surprenant d’intégrer l’équipe en match. Le premier match était impressionnant, mais je me suis dit que c’était du bonus. Si on me fait confiance, ce n’est pas pour que j’invente le handball, donc je me suis reposée sur ce que je savais faire. Et en début de saison, ç’a marché. Je me sens comme une joueuse lambda car je suis intégrée dans l’équipe, mais en même temps je reste jeune, je suis là pour me former. Le stage en A’ a été un vrai bénéfice, cela permet de se situer et de voir le travail qui me reste à faire. »

Arrière droite : Jannela Blonbou, 18 ans, Nice.
La saison dernière, Aissatou Kouyaté avait livré une excellente fin de saison avec Nice au relais d’Alexandra Lacrabère. Kouyaté blessée (et depuis partie à Besançon), le club azuréen a sorti une autre perle de son centre de formation : Jannela Blonbou. La Guadeloupéenne est arrivée en 2015 dans le Sud de la France, qu’elle a préféré à d’autres clubs (Metz, Nantes…) pour obtenir du temps de jeu. Bien lui en a pris puisqu’elle se révèle offensivement cette saison (2,6 buts par match). Celle qui sait tout faire en attaque doit encore progresser sur sa stabilité. Mais son potentiel, à un poste en pénurie permanente, est à surveiller.

Jannela Blonbou : "Je regarde beaucoup ce que fait Marie Prudhomme"
« J’essaie de faire le maximum quand je suis sur le terrain, j’ai du temps de jeu et pour l’instant tout se passe bien. Ce n’est pas facile de faire confiance aux jeunes donc j’essaie de m’appliquer. Je regarde beaucoup ce que fait Marie (Prudhomme), qui a beaucoup d’expérience, j’échange beaucoup avec elle et j’apprends déjà énormément. Je suis du genre réservée, je parle mais j’aime bien être dans mon monde, me préserver ; je suis avec les pros mais ce n’est que du plus, je ne cherche pas vraiment à être une leader, à m’imposer. J’espère qu’on va se maintenir, que je vais continuer à progresser et que petit à petit je m’imposerai. »

Demi-centre : Soukeïna Sagna, 18 ans, Celles-sur-Belle.
Un talent brut, du jus dans les jambes, un bras puissant et adroit, un corps déjà athlétique : à 16 ans à peine, Soukeïna Sagna disputait ses premiers matchs professionnels avec Mios-Bègles et s’annonçait comme une promesse. La disparition du club lui a fait « perdre » 6 mois, passés en N1, mais la Girondine a fait le bon choix en rejoignant Celles-sur-Belle cet été, où elle bénéficie d’un temps de jeu de plus en plus important. Trublion sur la base arrière, joker à l’aile gauche, Sagna, qui a déjà signé professionnelle, tourne à 3,5 buts par match. Ça promet.

Soukeïna Sagna : "Je ne suis plus le petit bébé" 
« Je suis contente de ma saison, pour mon âge je me débrouille bien même si je peux mieux faire. Le travail paye à l’entraînement, le coach a plus confiance en moi, je connais mieux l’équipe aussi et je gagne en confiance. Il y avait un peu de stress au début, mais du bon stress, je me suis dit que je n’avais rien à perdre. J’ai des responsabilités alors que je suis jeune, ça fait toujours plaisir, mais on est sévère avec moi comme avec les autres pros. Je ne suis plus le petit bébé comme à l’UMBB. Avec du temps de jeu, j’espère me faire remarquer, puis un jour j’espère jouer dans un grand club français et après on verra… »

Pivot : Camille Mandret, 19 ans, Nantes.
Malgré son jeune âge, la pivot bénéficie d’une certaine expérience, avec deux saisons en N1 à Aulnay et une au centre de formation de Nice (un petit match en D1). En passant à Nantes, Camille Mandret a fait le bon choix, elle qui s’est imposée comme numéro 2 au poste, devant Priscilla Marchal. Si son temps de jeu varie d’un match à l’autre, elle ne loupe aucune feuille de match et s’aguerrit semaine après semaine. Son club compte sur elle pour la saison prochaine, comme numéro 2 derrière Elisabeth Chavez.

Camile Mandret : "Au début, j'ai eu un peu peur" 
« Je suis super contente, je ne m’attendais pas du tout à ça en arrivant, je ne pensais même pas faire partie du groupe, juste à l’entraînement. Donc cette année est très enrichissante. Au début, j’ai eu un peu peur, puis on prend vite l’habitude, les dirigeants ont su me mettre en confiance, me rassurer, et j’ai joué comme je savais jouer. En s’entraînant tous les jours, et en jouant la Coupe d’Europe, la Coupe de France, je progresse vite, c’est super. Mais je me considère quand même comme une jeune, je suis en première année de centre de formation et j’ai beaucoup de choses à apprendre. J’espère gagner en assurance, et signer un contrat professionnel à la fin de mes trois ans. »

Elles se sont aussi illustré…
Cette sélection n’a rien d’officiel et il a fallu faire des choix, mais nombreuses sont les joueuses à se montrer cette saison. En gardienne, la Dijonnaise Léna Le Borgne (22 ans, photo ci-dessus) grignote du temps de jeu et a tapé dans l’œil du staff de l’équipe de France, qui l’a pré-convoquée pour juin. Camille Depuiset (18 ans) constitue un binôme solide avec Serdarevic, alors qu’à Nice, Hatadou Sako (21 ans) confirme ce qu’elle faisait à Noisy en D2. La base arrière est aussi bien pourvue avec, à gauche, la Nantaise Karichma Ekoh (19 ans) ou la Messine Orlane Kanor (19 ans) et, à droite, l’émergence de Marie-Hélène Sajka à Metz (19 ans) comme la confirmation d’Océane Sercien Ugolin à Issy-Paris (19 ans, photo ci-dessous). Lisa Bruni (18 ans) a elle aussi plus de temps de jeu qu’attendu après la blessure de Blandine Dancette, et la Chambraisienne s’en tire bien, comme l’ailière droite Alicia Toublanc à Brest, où elle fait office de numéro 2 au poste désormais. En pivot, la Celloise Ines Abba (21 ans) est bien revenue d’une grosse blessure à un genou, alors que Cassandra Bekono se révèle précieuse à Chambray, notamment en défense. Enfin, une jeune étrangère sort aussi du lot : la Brésilienne Bruna de Paula (20 ans), excellente pioche de Fleury.

Les enjeux de la dernière journée
Metz – Dijon et Issy-Paris – Toulon : voilà déjà deux quarts de finale connus, peu importe ce qui arrive ce week-end. Brest est également assuré de sa 3e place mais derrière, tout est indécis.
Besançon semble le mieux placé pour gratter la 4e place. En recevant Nice, les Bisontines peuvent espérer gagner et profiter d’une défaite (ou d’un nul) de Nantes à Metz pour chipper la place aux Ligériennes.
Chambray, qui reçoit Celles-sur-Belle, finira au pire 6e. Ce sera compliqué de faire mieux : il faudrait que Besançon s’incline face à Nice et que Nantes ne perde pas à Metz pour se hisser au cinquième rang. Bref, ça sent le Brest – Chambray et le Besançon – Nantes.
Plus bas dans le classement, Nice et Fleury se disputent la 9e place pour faire le plein de points avant les play-downs. Avantage aux Niçoises qui sont sûres de rester 9es si elles ne perdent pas à Besançon, ou si Fleury ne gagne pas à Brest.

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BREST BRETAGNE HANDBALL - FLEURY LOIRET HANDBALL

Pronostic : Brest

Arbitres / Délégué (D) :
ARTES SYLVAIN
BOLLA BENJAMIN
Date et Heure :
Le 23/04/2017 A 17:00:00
Lieu :
BREST ARENA
140 Boulevard de Plymouth
BREST

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METZ HANDBALL - NANTES LOIRE ATLANTIQUE HB

Pronostic : Metz

Arbitres / Délégué (D) :
BUY OLIVIER
DUCLOS SEBASTIEN
Date et Heure :
Le 22/04/2017 A 20:00:00
Lieu :
Les Arènes
5 , avenue Louis le Débonnaire
METZ

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ES BESANCON FEMININ - OGC NICE COTE D'AZUR HANDBALL

Pronostic : Besançon

Arbitres / Délégué (D) :
ANICET JEAN-PATRICK
FERRANDIER FREDERIC
Date et Heure :
Le 21/04/2017 A 20:15:00
Lieu :
Palais des Sports
42 avenue Léo Lagrange
BESANCON

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ISSY PARIS HAND - CERCLE DIJON BOURGOGNE

Pronostic : Issy-Paris

Arbitres / Délégué (D) :
BOUNOUARA MOURAD
THOBIE RICHARD
Date et Heure :
Le 22/04/2017 A 18:00:00
Lieu :
ROBERT-CHARPENTIER
4/6 BD DES FRERES-VOISINS
ISSY LES MOULINEAUX

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CHAMBRAY TOURAINE HANDBALL - CELLES SUR BELLE

Pronostic : Chambray

Arbitres / Délégué (D) :
PARADIS ANNE-LAURE
TOURNANT ELODIE
Date et Heure :
Le 21/04/2017 A 20:30:00
Lieu :
Gymnase de la Fontaine Blanche
Rond Point du Maréchal Leclerc
CHAMBRAY LES TOURS

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