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EURO F 2018: Tirage plutôt difficile pour la France

Euro

mardi 12 juin 2018 - © Yves Michel

 16 min 27 de lecture

En décembre prochain, au plus fort de l'Euro féminin, la France devra relever un double défi. Organiser une épreuve qui va attirer le gotha du handball planétaire mais aussi confirmer un statut. Pour autant, les Bleues championnes du Monde auront fort à faire dès le tour préliminaire avec comme adversaires la Russie championne olympique, le Monténégro et la Slovénie.

par Yves MICHEL


Onze ans après avoir accueilli un Mondial féminin, la France relève le défi d'organiser un Euro, ce qu'elle n'avait jamais réalisé jusque-là. Seize équipes parmi ce qui se fait de mieux sur la planète handball seront en compétition du 29 novembre au 16 décembre prochain. Qui succèdera à la Norvège, lauréate en 2014 et 2016 et surtout qui détient le record absolu de victoires avec 7 trophées décrochés depuis la création de l'épreuve européenne en 1994 ?

Les Bleues qui depuis deux ans ont inscrit leur nom aux palmarès des compétitions majeures (Bronze à l'Euro 2016, Argent aux J.O 2016 et surtout Or au Mondial 2017) figurent parmi les favorites et devront répondre à toutes les attentes, d'autant que les matches se jouent à la maison. Ce qui n'est pas une garantie pour accéder à la plus haute marche du podium. Au palmarès, seules trois équipes représentant les pays hôtes ont touché le Graal. Le Danemark en 1996 et 2002 et la Norvège en 2010.

Comme on pouvait s'y attendre, le tirage au sort dès le tour préliminaire est très prometteur et va occasionner des affiches très relevées. Et d'entrée la France sera confrontée à un choc puisque dès le 29 novembre, elle fera face à la Russie, championne olympique en titre et multi-médaillée sur la scène mondiale. Trois jours plus tard, les Tricolores seront opposées à la Slovénie, une formation qui leur a parfois joué des tours et qui a obtenu son billet pour l'Euro, au tout dernier moment, au titre de meilleur 3ème. Le mardi 4 décembre toujours à Nancy, les Françaises retrouveront... le Monténégro. Le nom du champion d'Europe 2012 est lié à jamais à l'histoire tricolore. 2012 justement, les partenaires de Bulatovic avaient privé celles de Raphaëlle Tervel d'une demi-finale olympique. Depuis six ans, le Monténégro n'a pas eu de résultat probant mais attention à un retour en force. 

                   Le tirage des 4 groupes de l'Euro féminin 

Groupe A

Groupe B

Groupe C

Groupe D

Nantes

Nancy

Montbéliard

Brest

DANEMARK

FRANCE

 HONGRIE

NORVEGE

SERBIE

MONTENEGRO

  ESPAGNE

ROUMANIE 

SUEDE

RUSSIE 

PAYS BAS  

ALLEMAGNE 

POLOGNE

SLOVENIE 

CROATIE

REP. TCHEQUE 

Les trois 1ères équipes de chaque groupe se qualifient pour le tour principal (du 6 au 12 décembre) qui aura lieu à Nantes pour le Groupe I (croisement entre groupes A et B) et à Nancy pour le Groupe II (croisement entre groupes C et D). Les finalités et matches de classement se déroulent à l'AccorHotels Arena à Paris du 14 au 16 décembre 2018.

Bien figurer au palmarès de cet Euro 2018 n'est pas négligeable puisque les trois équipes qui monteront sur le podium seront automatiquement qualifiées pour le Mondial 2019 qui aura lieu au Japon (la France tenante du titre est déjà qualifiée) et l'équipe championne d'Europe obtiendra son billet pour les Jeux Olympiques de 2020 qui se dérouleront également au Japon, à Tokyo.



Blandine Dancette était aux côtés de la Néerlandaise de Toulon Jessy Kramer (au 1er plan sur la photo), de la Norvégienne ancienne Isséenne Silje Solberg (2ème en suivant) et de la Danoise de Bucarest Line Jorgensen (à la gauche de la Française) ce mardi pour le tirage au sort du championnat d'Europe. L'ailière nantaise auréolée en décembre du titre de championne du Monde avec les Bleues a retrouvé le sourire et surtout la hargne après une année 2016 perturbée par une grave blessure au genou qui l'avait privée surtout des Jeux et d'une médaille d'argent.  


Blandine, l'Euro, c'est ce qu'il y a de plus difficile à disputer...
Un Euro c'est toujours difficile car les équipes sont assez homogènes. On a pris ce qui parait être un gros groupe mais il faut s'en accommoder, on n'a pas le choix.

Le titre de championnes du Monde fait de vous des favorites, qui plus est à domicile...
C'est sûr que de la part des autres équipes, il y a toujours une volonté de battre celle qui est la dernière titrée et celle qui évolue à domicile. A nous de nous extraire de tous ces pièges, même si le niveau de la poule est très élevé.

Jouer devant son public, ce sera particulier...
C'est avant tout une fierté, on sait qu'on va être soutenue et si jamais j'ai la chance d'être sélectionnée, c'est la 1ère fois que je vivrai une telle expérience. J'ai hâte d'y être et de réaliser un grand Euro.

L'Euro, c'est dans 6 mois et demi. C'est encore loin...
Je ne suis pas d'accord. Il n'est pas si loin que cela car la préparation commence dans moins d'une semaine (à Capbreton puis en Martinique), ça rentre progressivement dans les têtes et qu'il va falloir gagner sa place.

Comment va se gérer la pression qui va grandir ?
Chaque match international a son importance et son degré de pression. Il ne va pas falloir se laisser envahir. Pour réussir, l'équipe de France va devoir se concentrer sur elle-même et pas sur ce qu'il y a autour.

Tu as en tout cas eu la main lourde en tirant le Monténégro !
Oui mais ce n'est pas moi qui ait sorti la boule pour déterminer le groupe dans lequel le Monténégro serait affecté. C'est une équipe qu'on connait, très bonne, qui a changé d'entraîneur récemment et qui est capable de remonter en puissance. Il faudra aussi se méfier de la Russie qui est sortie des qualifications juste à la limite en gagnant d'un but contre l'Autriche et la Slovénie.

Le groupe A avec lequel vous allez croiser est aussi costaud...
Sacré challenge en effet mais ce n'est pas une surprise, sur un Euro, il n'y a que du gros. Il faudra être les mieux placées possibles pour accéder au dernier carré.

A titre perso, la frustration des Jeux est-elle évacuée ?
C'est sûr que sur le coup j'étais touchée car j'avais envie d'aller jusqu'au bout, de participer à tous les matches, de vivre pleinement ce qu'elles ont vécu, mais la blessure fait partie de la vie du sportif, il faut l'accepter. Je suis surt les terrains aujourd'hui, je peux courir, je peux m'exprimer, la frustration n'a plus sa place.


Michael Wiederer, le président de l'EHF entouré des handballeuses ambassadrices de l'Euro 2018 et de Sylvie Pascal-Lagarrigue, présidente du comité d'organisation de l'Euro.


EURO F 2018: Tirage plutôt difficile pour la France  

Euro

mardi 12 juin 2018 - © Yves Michel

 16 min 27 de lecture

En décembre prochain, au plus fort de l'Euro féminin, la France devra relever un double défi. Organiser une épreuve qui va attirer le gotha du handball planétaire mais aussi confirmer un statut. Pour autant, les Bleues championnes du Monde auront fort à faire dès le tour préliminaire avec comme adversaires la Russie championne olympique, le Monténégro et la Slovénie.

par Yves MICHEL


Onze ans après avoir accueilli un Mondial féminin, la France relève le défi d'organiser un Euro, ce qu'elle n'avait jamais réalisé jusque-là. Seize équipes parmi ce qui se fait de mieux sur la planète handball seront en compétition du 29 novembre au 16 décembre prochain. Qui succèdera à la Norvège, lauréate en 2014 et 2016 et surtout qui détient le record absolu de victoires avec 7 trophées décrochés depuis la création de l'épreuve européenne en 1994 ?

Les Bleues qui depuis deux ans ont inscrit leur nom aux palmarès des compétitions majeures (Bronze à l'Euro 2016, Argent aux J.O 2016 et surtout Or au Mondial 2017) figurent parmi les favorites et devront répondre à toutes les attentes, d'autant que les matches se jouent à la maison. Ce qui n'est pas une garantie pour accéder à la plus haute marche du podium. Au palmarès, seules trois équipes représentant les pays hôtes ont touché le Graal. Le Danemark en 1996 et 2002 et la Norvège en 2010.

Comme on pouvait s'y attendre, le tirage au sort dès le tour préliminaire est très prometteur et va occasionner des affiches très relevées. Et d'entrée la France sera confrontée à un choc puisque dès le 29 novembre, elle fera face à la Russie, championne olympique en titre et multi-médaillée sur la scène mondiale. Trois jours plus tard, les Tricolores seront opposées à la Slovénie, une formation qui leur a parfois joué des tours et qui a obtenu son billet pour l'Euro, au tout dernier moment, au titre de meilleur 3ème. Le mardi 4 décembre toujours à Nancy, les Françaises retrouveront... le Monténégro. Le nom du champion d'Europe 2012 est lié à jamais à l'histoire tricolore. 2012 justement, les partenaires de Bulatovic avaient privé celles de Raphaëlle Tervel d'une demi-finale olympique. Depuis six ans, le Monténégro n'a pas eu de résultat probant mais attention à un retour en force. 

                   Le tirage des 4 groupes de l'Euro féminin 

Groupe A

Groupe B

Groupe C

Groupe D

Nantes

Nancy

Montbéliard

Brest

DANEMARK

FRANCE

 HONGRIE

NORVEGE

SERBIE

MONTENEGRO

  ESPAGNE

ROUMANIE 

SUEDE

RUSSIE 

PAYS BAS  

ALLEMAGNE 

POLOGNE

SLOVENIE 

CROATIE

REP. TCHEQUE 

Les trois 1ères équipes de chaque groupe se qualifient pour le tour principal (du 6 au 12 décembre) qui aura lieu à Nantes pour le Groupe I (croisement entre groupes A et B) et à Nancy pour le Groupe II (croisement entre groupes C et D). Les finalités et matches de classement se déroulent à l'AccorHotels Arena à Paris du 14 au 16 décembre 2018.

Bien figurer au palmarès de cet Euro 2018 n'est pas négligeable puisque les trois équipes qui monteront sur le podium seront automatiquement qualifiées pour le Mondial 2019 qui aura lieu au Japon (la France tenante du titre est déjà qualifiée) et l'équipe championne d'Europe obtiendra son billet pour les Jeux Olympiques de 2020 qui se dérouleront également au Japon, à Tokyo.



Blandine Dancette était aux côtés de la Néerlandaise de Toulon Jessy Kramer (au 1er plan sur la photo), de la Norvégienne ancienne Isséenne Silje Solberg (2ème en suivant) et de la Danoise de Bucarest Line Jorgensen (à la gauche de la Française) ce mardi pour le tirage au sort du championnat d'Europe. L'ailière nantaise auréolée en décembre du titre de championne du Monde avec les Bleues a retrouvé le sourire et surtout la hargne après une année 2016 perturbée par une grave blessure au genou qui l'avait privée surtout des Jeux et d'une médaille d'argent.  


Blandine, l'Euro, c'est ce qu'il y a de plus difficile à disputer...
Un Euro c'est toujours difficile car les équipes sont assez homogènes. On a pris ce qui parait être un gros groupe mais il faut s'en accommoder, on n'a pas le choix.

Le titre de championnes du Monde fait de vous des favorites, qui plus est à domicile...
C'est sûr que de la part des autres équipes, il y a toujours une volonté de battre celle qui est la dernière titrée et celle qui évolue à domicile. A nous de nous extraire de tous ces pièges, même si le niveau de la poule est très élevé.

Jouer devant son public, ce sera particulier...
C'est avant tout une fierté, on sait qu'on va être soutenue et si jamais j'ai la chance d'être sélectionnée, c'est la 1ère fois que je vivrai une telle expérience. J'ai hâte d'y être et de réaliser un grand Euro.

L'Euro, c'est dans 6 mois et demi. C'est encore loin...
Je ne suis pas d'accord. Il n'est pas si loin que cela car la préparation commence dans moins d'une semaine (à Capbreton puis en Martinique), ça rentre progressivement dans les têtes et qu'il va falloir gagner sa place.

Comment va se gérer la pression qui va grandir ?
Chaque match international a son importance et son degré de pression. Il ne va pas falloir se laisser envahir. Pour réussir, l'équipe de France va devoir se concentrer sur elle-même et pas sur ce qu'il y a autour.

Tu as en tout cas eu la main lourde en tirant le Monténégro !
Oui mais ce n'est pas moi qui ait sorti la boule pour déterminer le groupe dans lequel le Monténégro serait affecté. C'est une équipe qu'on connait, très bonne, qui a changé d'entraîneur récemment et qui est capable de remonter en puissance. Il faudra aussi se méfier de la Russie qui est sortie des qualifications juste à la limite en gagnant d'un but contre l'Autriche et la Slovénie.

Le groupe A avec lequel vous allez croiser est aussi costaud...
Sacré challenge en effet mais ce n'est pas une surprise, sur un Euro, il n'y a que du gros. Il faudra être les mieux placées possibles pour accéder au dernier carré.

A titre perso, la frustration des Jeux est-elle évacuée ?
C'est sûr que sur le coup j'étais touchée car j'avais envie d'aller jusqu'au bout, de participer à tous les matches, de vivre pleinement ce qu'elles ont vécu, mais la blessure fait partie de la vie du sportif, il faut l'accepter. Je suis surt les terrains aujourd'hui, je peux courir, je peux m'exprimer, la frustration n'a plus sa place.


Michael Wiederer, le président de l'EHF entouré des handballeuses ambassadrices de l'Euro 2018 et de Sylvie Pascal-Lagarrigue, présidente du comité d'organisation de l'Euro.


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