On s’y attendait, les Bleuettes ont déroulé face à un Kazakhstan trop limité pour rivaliser et ont remporté leur 4° match de suite sur le score de 42 à 17. Au-delà de cette victoire un peu anecdotique, on se dit qu’il faudra sans doute élever le niveau pour affronter l’attaque mitraillette de la Corée du Sud en défense, où quelques errements auront par moment frisé avec le manque de rigueur, comme en attaque, où la facilité a parfois gagné un peu tout le monde.

Et en mauvaise nouvelle de la journée, c’est l’absence sur la feuille de match de Mélina Peillon (photo de tête), métronome au 7 mètres et animatrice talentueuse sur le côté droit qui laisse Julie Leblevec seule pour occuper l’aile droite bleue mais qui va le faire parfaitement puisqu'elle sera élue meilleure joueuse française du match. Sauf qu'Eva Jarrige et Emma Jacques n’étant vraiment pas à l’aise sur ce poste. A voir si la petite perle de Fleury pourra être apte lundi face à la Corée. Mais avant de se consacrer exclusivement aux filles du matin calme, il fallait faire le boulot face à ce Kazakhstan battu largement par la Tunisie la veille. Pourtant, au bout de 6 minutes le Kazakhstan menait 4-3 le match, on se disait qu’il y avait un petit hic dans tout cela. Sans prendre vraiment les Kazakhes pour une spécialité charcutière parisienne, les Tricolores avait oublié un peu leur sérieux et leur application, surtout défensive dans l’affaire. Tout cela va rapidement rentrer dans l’ordre avec en 5 minutes un 6-0 cinglant et salutaire pour le stress du banc de touche. Remises sur les bons rails, les Françaises vont alterner le bon, avec une Ninon Pora très percutante en demi-centre et une Ilona Di Rocco (Photo ci-dessous) qui va prendre parfaitement le relais. Et le moins bon avec une partie de vendange à 6 mètres qui n’aurait pas fait désordre à bas niveau départemental. Bref, quelques sautes d’humeur dans le jeu des Bleuettes, mais en face il y avait tellement peu à craindre que tout cela était presque écrit. Hormis une demi-centre de poche, Aida Zhaparova, et une ailière droite avec quelques belles qualités, Kristina Stepanova, et une gardienne qui fait bien le boulot, Arukhan Zhanibekkyzy, il n’y avait rien de bien consistant au Kazakhstan. Résultat le 20-9 à la pause était d’une froide logique.

Restait à finir le travail sans casse, sérieusement et c'est ce que vont tenter de faire les Françaises pendant 30 minutes. Bon, on passera sur les petits gestes techniques un peu foireux, enfin surtout ratés. Le genre de petits trucs dans lesquels on a qu’un seul droit, celui de réussir, sinon cela agace prodigieusement le banc. Mais d’un autre côté, si on ne tente pas ça pendant ces matches là, ce n’est pas sur un ballon de qualification pour la finale qu’on le fera… L’effectif aura bien tourné, Laurent Puigségur s’est même payé le luxe de laisser Clarisse Mairot 60 minutes sur le banc, Pauletta Foppa n’a joué que 9 petites minutes, Laura Lasm 12 et Suzanne Wajoka 20. Avec une Floriane André qui va atteindre les 77% d’arrêts et n’encaisser que 3 petits buts, les Françaises vont se lancer dans un festival de contre-attaques et de montées de balles qui va porter le score à un assez lourd 42 à 17 : + 25… De quoi repasser devant la Corée du Sud au goal average général avant son match face à l’Espagne qui ne devrait pas forcément être une partie de plaisir pour les Coréennes. Et si ce petit plus pouvait offrir le luxe aux Bleues de se contenter du nul lundi pour décrocher la première place ? Parfois la réussite ou l’échec en sport tiennent à tellement peu de choses…

A Kielce, Hall Politechnika
Le samedi 11 aout à 11h00
Championnat du monde U18F
France - Kazakhstan : 42 - 17 (Mi-temps : 20-9)
300 spectateurs
Arbitres : MM Akram Alzayyat et Yasser Eial (Jordanie)

Evolution du score : 4-4 5°, 9-4 10°, 11-6 15°, 15-6 20°, 18-6 25°, 20-9 MT - 23-12 35°, 25-12 40°, 29-15 45°, 34-16 50°, 39-16 55°, 42-17 FT.

Statistiques du match

France

Kazakhstan