En dépit d’une excellente entame de match, les vésuliennes auront au grés d’une fin de match palpitante concédé leur second revers de la saison à domicile.
Dès l’entame de match, Vesoul réussissait, malgré une certaine infériorité physique à tromper une équipe parisienne aux grands gabarits.
Tout de suite dans le vif du sujet, les partenaires de Loubna IDDIDER imposaient aux filles de Ludovic MOLINI un jeu d’attaque menée par une Caroline DABBONNOT insolente de réussite en cette première mi-temps (5/7 buts), d’autant que Noisy en laissant quelques balles faciles glisser entre des mains maladroites laissait son hôte prendre un premier avantage à la 6ème minute de jeu (04-02).
Chahutées par le feu follet VICHOT, le bloc défensif parisien éprouvait les pires difficultés à lire les attaques locales.
Appelant dès lors l’expérimentée Mezuéla SERVIER, par ailleurs ex capitaine de l’équipe de France féminine à un secours urgent.
En difficulté, les visiteuses voyaient leurs espoirs matérialisées après un doublé de leur expérimenté arrière qui immédiatement après la conclusion d’un superbe kung-fu ramenait son équipe à égalité à la 8ème minute de jeu (04-04).
Lançant en conséquence une course poursuite qui allait perdurer tout le long de cette première mi-temps.
Rythmée par les exploits de ses pièces maîtresses respectives, Elsa VICHOT pour le CSV et Mézuela SERVIER du coté visiteur les deux formations proposaient au nombreux public présent hier soir une partie des plus palpitantes et spectaculaire à l’image de ce second kung-fu signé SERVIER.
Jamais distancées de plus de deux unités, les co-équipières de Marianne POURRE s’accrochaient au rythme local et aux contre-attaques victorieuses d’Anne Sophie PARISOT.
Un plaisant combat au combien révélateur de l’excellent niveau de cette deuxième division française, mais trop loufoquement jugé pour pouvoir être vanté .
Méritantes, les deux équipes allaient néanmoins faire fis des aberrations centrales et continuaient dès les prémices de cette seconde période un prenant chassé croisé.
Plus adroite dans ses tirs, à peine plus précises dans ses passes, les visiteuses profitaient enfin des effets de leur diesel offensif abandonnant un pourcentage non négligeable de balles tombées.
Tant et si bien que les gardiennes CARREY et VIVOT devaient se surpasser afin d’éviter une importante avarie locale.
Sabrina CARREY stoppait ainsi deux penaltys consécutifs, un exploit qu’elle allait payer au prix fort, puisqu’après avoir détourné le jet de 7 mètres de Mezuela SERVIER puis un immédiat et second tir résultant d’une reprise de la même tireuses, la déterminée gardienne était contrainte à abandonner sur blessure (touchée aux ligaments croisés) des camardes qu’elles ne se résignait alors à quitter. Encourageant alors les siennes depuis son brancard d’infortune.
SERVIER fatiguée, multi utilisée, à l’image de cet intérim effectuée par l’ex international sur l’aile en remplacement de l’ailière Peggy CHAPPE, Lucie DELAPORTE prenait alors la relève d’une attaque transcendée par la perspective de l’exploit.
Laissant ainsi dans la toute fin de match CHAPPE, BOIRAUD puis finalement DELAPORTE inscrire un cruel et définitif 3-0 (25-24 à la 55ème puis 25-27 à la 60ème).
Presque trop sévère pour résumé une partie équilibrée, le score permettait cependant aux visiteuses, pourtant promus en ce début de saison la conservation de leur titre provisoire de dauphin du championnat.
Mezuela SERVIER (n°10 Noisy le Grand HB):
« J’ai l’impression que nos deux équipes ont commencé cette partie dans un faux rythme, il me semble qu’il n’y a pas trop eu d’intensité, même si le résultat final s’est joué jusqu’à la fin. On étaient à mon, avis à valeur égale ce soir, même si sur la fin nous faisons la différence sur quelques shoots. »
Y.D : Qu’est ce qui fait la force de votre équipe aujourd’hui ?
M.S: La force de Noisy le grand, réside probablement en son groupe. Ce groupe est soudé, malgré les imperfections de chacune . C’est probablement cela, cette âme qui gomme ces erreurs sur lesquels nous travaillons encore. Cette motivation est la clefs de tout, on a beau avoir les meilleures joueuses du monde, si ces joueuses ne savent pas jouer ensemble, cela ne fait rien de bon.
Y.D : Après une accession réalisée en début de saison, le challenge de Noisy résiderait il dans une seconde est immédiate promotion ?
M.S: Non, nous venons, de monter, notre objectif est de nous maintenir, mais si en prenant matchs par matchs cette montrée venait à s’offrir à nous alors pourquoi pas. Dans un premier temps, nous ne nous projetons rien de particulier. A trop se projeter, on ne vit pas le moment présent.
Elsa VICHOT (n°11 CS Vesoul)
« Nous sommes très déçues, jusqu’au bout ce match aura été accroché, on avait pourtant largement les moyens de gagner cette rencontre, et encore une fois, nous échouons. En montrant nos faiblesses toujours ces mêmes cinq dernières minutes qui s’avèrent pour nous fatales, est-ce psychologique, physique peut etre les deux probablement.
Cela fait deux matchs consécutifs où nous répétons le même scénario, je suis extrêmement déçue, car encore une fois nous avions les moyens de décrocher cette victoire et…nous échouons. En perdant une de nos joueuses qui plus est !»
Y.D : Et pourtant, vous aviez réussi à gêner considérablement cette équipe, notamment au niveau de leur base arrière…
E.V : C’est vrai que l’on réussi à les déstabiliser dans leur base arrière, mais elles avaient toujours des décalages aux ailes que l’on a jamais vraiment réussi à fermer complètement. Elles ont donc pu bénéficier de ces supers décalages et marquer des buts faciles à l’aile. Même si l’on arrive à fermer le centre, si sur les ailes les ballons passent, il est trop difficile de faire quoique ce soit derrière.
Y.D : Prochain objectif pour Vesoul…
E.V : Nous nous déplacerons la semaine prochaine à Nantes, une équipe à notre portée, mais malheureusement le problème résidera en ce long déplacement et en les indisponibilités de certaines de nos joueuses, ce sera donc encore un déplacement périlleux dans l’atmosphère toute particulière amenée par ces deux défaites consécutives.
Il faudra vraiment se battre pour ramener cette victoire, un combat contre les nantaises de Florence SAUVAL et contre notre propre moral.
Fiche Technique: