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Sabrina Zazaï de A à Z

LBE

mercredi 24 mars 2021 - © Laurent Hoppe

 9 min 9 de lecture

Avant de retourner à Besançon, l'ailière droit de 26 ans a encore une dizaine de rencontres de play-down à vivre sous le maillot de Mérignac. Avant celle de samedi à Plan-de-Cuques, déterminante pour l'avenir de la lanterne rouge dans l'élite, elle s'épanche sur ses choix de carrière, sa personnalité, les souvenirs déjà cumulés sur les parquets et le sable. Dans l'ordre alphabétique...

A... comme ailière

« Au pôle de Chambéry (elle y est restée une saison), j'étais un peu arrière, un peu ailière, de temps en temps demi-centre à l'entraînement. On m'a vite mis à l'aile, parce que c'était le poste où je pouvais évoluer et progresser. Je ne cache pas que j'aurais aimé être sur la base arrière, toucher un peu plus de ballons, faire plus de passes. J'aime beaucoup influencer le jeu, et malheureusement, à l'aile, ce n'est pas ce qu'on nous demande. Mais c'est la vie... Je suis très contente d'être ailière. »

B... comme beach-handball

« Ca fait un moment que je n'ai pas vu le sable ! », s'esclaffe l'Iséroise, qui a notamment participé au Mondial 2017 à Kazan (Russie) avec les Bleues de Valérie Nicolas. « Malheureusement ou heureusement, je suis une joueuse fantasque, qui aime le spectacle et les gestes techniques. C'a m'a un peu joué des jours pendant ma carrière. Avec le beach, ce côté de mon jeu et de ma personnalité peut ressortir. Pouvoir laisser exprimer cette folie, qu'on ne peut pas forcément faire dans le hand parce qu'on est vite catégorisée ''fofolle'', ça me plaît. Ca m'a permis d'être plus régulière et focus en indoor. C'est une échappatoire : tu te fais plaisir, il y a beaucoup de partage entre les nations. Les compétitions ne veulent vraiment pas s'apparenter à de l'indoor. »

C... comme confinement et coronavirus

« Je suis heureuse que le championnat ait pu être sauvé. Il y a eu de gros sacrifices financiers de la part des clubs. De la part des joueuses aussi : se faire tester toutes les semaines, éviter un maximum de contacts, réduire encore plus sa vie sociale, qui n'est pas forcément très développée en tant que sportive de haut niveau... Ma famille, par exemple, je ne l'ai vue que deux fois cette année, sachant que je la voyais beaucoup plus quand j'étais en Hongrie... En tant que professionnelles, on a la chance de pouvoir continuer, mais pour les clubs amateurs, l'année a été vraiment pourrie. Avec le huis clos, hormis les déplacements, jouer à domicile ou à l'extérieur, ça ne change pas grand chose. A Mérignac, avoir notre public aurait été un gros avantage. Personnellement, je n'ai joué qu'une seule fois à domicile devant lui, c'était notre victoire face à Nice (24-21, le 24 octobre). »

 

E... comme ES Besançon

« Avec Pôle Sud 38, on a joué un huitième de finale de Coupe de France face à Besançon (21-27, le 8 janvier 2012). J'avais fait un bon match, et Florence Sauval est venue me voir à la fin et m'a dit : ''Est-ce que tu veux intégrer le centre de formation de Besançon ?'' J'ai dit ''Pourquoi pas'', et ma petite carrière de handballeuse a commencé comme ça... J'ai fait trois années de centre de formation, et une année en service civique. Il y avait trois ailières en forme : Marine Dupuis, Amanda Kolczynski et Chloé Bouquet (épouse Valentini). J'étais la moins présente sur le terrain, ou dans les petits papiers de Raph (Tervel). »

En 2017, « Besançon voulait me garder en tant que semi-pro. C'était hors de question, j'aurais dû trouver un travail à côté alors que je continuais mes études en master. Chloé a signé à ma place, et je ne regrette absolument pas mon choix. Eux aussi, j'imagine, vu la carrière que Chloé est en train de faire... Malgré mon départ, Besançon reste l'équipe où handballistiquement parlant, j'étais la plus épanouie. J'adorais le projet de jeu de Raph, défense-montée de balle, avec des ailières très libres dans le jeu d'attaque. C'est ce que je recherche. J'ai toujours gardé le contact avec les bénévoles, les supporters, les dirigeants. » Sabrina Zazaï les reverra tous avec plaisir, bientôt : fin janvier, elle s'est engagée avec l'ESBF pour les deux saisons à venir. « J'y retourne dans un esprit revanchard, je ne le cache pas. Sébastien Mizoule (successeur de Tervel sur le banc des pros) était déjà entraîneur du centre quand j'y étais, à ma dernière année. Il connaît mon caractère, sait comment je fonctionne. Je suis contente qu'il ait pensé à moi. »

F... comme famille

« Le sport a toujours été notre dada, mais je suis la seule handballeuse de la famille, toutes générations confondues ! A la base, moi, c'est foot », s'exclame cette supportrice invétérée du Real Madrid et de Cristiano Ronaldo. « Mon père est un ancien professionnel, mon frère a joué jusqu'à 20 ans. J'ai fait du foot avant le hand, et c'est une blessure qui m'a amené dans le handball. »

G... comme génie civil

« J'ai obtenu mon diplôme d'ingénieure l'année dernière. J'ai terminé à distance, pendant que j'étais en Hongrie. J'y suis allée un peu par hasard, parce qu'à la base, je voulais faire architecte... J'ai fait des stages pendant que j'étais à Besançon, et être sur le chantier, ce n'est pas forcément quelque chose qui me branche. L'année prochaine, je reprendrai une formation de designer d'intérieur. Le but, c'est d'étoffer au maximum mon CV, de toucher un peu à tout, pour avoir plusieurs opportunités quand j'aurai terminé avec le hand... et avoir ma propre boîte, être auto-entrepreneuse. Le patronat, non merci ! »

I... comme idoles

Tous partagent le credo de la numéro 31 mérignacaise : « donner du spectacle aux gens ». Il s'agit de Luc Abalo, Uwe Gensheimer (des ailiers, tiens tiens)... et d'une coéquipière actuelle. « Mon match de reprise après le Covid, c'était à Paris. Juste avant de rentrer sur le terrain, je pleure dans les bras d'Audrey Deroin en lui disant : ''Dada, tu ne te rends pas compte ! C'est une fierté pour moi de jouer avec toi. Tu es une de celles que je regardais quand j'étais petite.'' »

 

M... comme Mérignac

Au printemps 2020, « j'avais signé un contrat 1+1. Philippe Carrara et Pascal Morganti (membre du bureau directeur du MHB) comptaient sur moi, mon état d'esprit était ce qu'ils recherchaient. Après, les résultats ont fait que Philippe n'a pas été reconduit en tant que coach. Avec la venue de Christophe (Chagnard), mon statut a changé, ce que je peux comprendre. Il ne me connaissait pas, a fait son sept majeur avec les joueuses qu'il connaissait le mieux, les plus expérimentées. Du coup, j'ai eu moins de temps de jeu, après un début de saison retardé parce que j'ai eu le Covid. Au moment des entretiens individuels, Christophe et Raphaël Benedetto, le directeur sportif, m'ont dit que financièrement et sportivement, ils ne savaient pas où Mérignac en serait la saison prochaine, et que malheureusement, s'il y a un poste à sacrifier si Sanne (van Olphen) et Stine (Svangaard) partent, ce serait celui d'ailière droit, pour pouvoir recruter sur la base arrière. Ils ne pouvaient pas me promettre de me garder, donc l'année optionnelle de contrat a été annulée, et j'ai été laissée libre de chercher un club si j'en avais besoin. J'étais déçue car je me sens bien dans l'équipe, la région. Mais ce sont des décisions plus fortes que nous. »

P... comme play-down et Plan-de-Cuques

Samedi, à l'heure du couvre-feu, Mérignac (sixième et dernier du groupe maintien) rendra visite aux Provençales, quatrièmes avec cinq longueurs de plus. « On doit gagner ce match, c'est clair et net. Si on n'a pas les trois points, ça va être très, très, très compliqué d'attaquer la phase aller-retour dans de bonnes conditions. Si on ne gagne pas à Plan-de-Cuques, il faudra aller gagner à l'extérieur et pour l'instant, on n'a pas réussi à le faire. Il y a encore beaucoup de matches, rien n'est fait. On va y croire jusqu'au bout, on va travailler et je suis persuadée qu'on va y arriver. Je n'ai pas envie de partir en notant sur mon CV ''descente en D2''. »

 

S... comme Szekesfehervar

Le club magyar dans lequel elle a débuté la saison dernière... sans pouvoir la terminer, pandémie oblige. « J'ai toujours dit à mon agent que si une expérience à l'étranger se présentait, on y allait. La Hongrie, c'est pour moi le meilleur championnat d'Europe, le contrat était intéressant. Toutes les conditions étaient réunies. Malheureusement, ça a pris le tournant que ça a pris, mais ça reste une excellente expérience. J'ai découvert un nouveau championnat, en tant qu'étrangère. Il fallait honorer ce statut, avec beaucoup plus de responsabilités. Je comprends mieux les étrangères qui viennent en France, maintenant : nouvelle langue, nouvel environnement, nouvelles traditions... Il faut s'accrocher pour vivre ces changements-là. J'ai été très bien accueillie dans la ville, à 40 minutes de Budapest, l'une des plus belles villes que j'ai visitées de ma vie. J'ai joué contre Györ, la meilleure équipe du monde. Je n'ai aucun regret. C'est en train de s'arranger petit à petit avec l'avocat, pour les soucis contractuels qui n'ont pas été respectés à la fin de mon contrat. Je raconterai à mes enfants que j'ai fait un an en Hongrie ! »

 

T... comme Toulon

Avant de s'expatrier, Sabrina Zazaï a signé son premier contrat professionnel dans le Var. Elle y a passé « deux années pleines » entre 2017 et 2019. « Thierry Vincent m'a accordé tout de suite sa confiance, en me faisant rentrer dans le sept majeur directement. J'ai beaucoup joué, j'avais beaucoup de responsabilités, je tirais les penaltys. Mon seul regret, c'est qu'au moment de mon départ, Olivier Krumbholz dévoile une liste de préparation à Capbreton, une revue d'effectif. Il laissait ses joueuses habituelles au repos, en appelait de nouvelles. Je me suis dit que j'aurais peut-être enfin ma chance, l'équipe de France A ayant toujours été un objectif. Quand j'ai vu le nom des joueuses, sachant qu'une d'elles était en D2, je me suis dit que soit faire du beach me catégorisait, soit qu'il préparait la génération Paris 2024 et que je n'étais pas dans ses petits papiers. Ca m'a mis un petit coup au moral de ne pas voir mon nom dans cette liste, car je sortais d'une belle année. Ca aurait été légitime de faire au moins un stage de préparation. Mais je ne suis peut-être pas faite pour aller en équipe de France. »

Z... comme Zazaï

Plus qu’un patronyme, pour sa porteuse. « Dans le monde du hand, tout le monde m’appelle Zazaï. On m’a très rarement appelé Sabrina. Je pense que ça révèle quelque chose de ma personnalité, dans le sens où je reste quelqu’un d’assez fantasque. Mon nom de famille, c’est ma fierté, donc ça ne me dérange absolument pas que les gens m’appellent Zazaï. Au contraire, je le prends vraiment bien. Je trouve cela attachant, sympa. »

 

Sabrina Zazaï de A à Z 

LBE

mercredi 24 mars 2021 - © Laurent Hoppe

 9 min 9 de lecture

Avant de retourner à Besançon, l'ailière droit de 26 ans a encore une dizaine de rencontres de play-down à vivre sous le maillot de Mérignac. Avant celle de samedi à Plan-de-Cuques, déterminante pour l'avenir de la lanterne rouge dans l'élite, elle s'épanche sur ses choix de carrière, sa personnalité, les souvenirs déjà cumulés sur les parquets et le sable. Dans l'ordre alphabétique...

A... comme ailière

« Au pôle de Chambéry (elle y est restée une saison), j'étais un peu arrière, un peu ailière, de temps en temps demi-centre à l'entraînement. On m'a vite mis à l'aile, parce que c'était le poste où je pouvais évoluer et progresser. Je ne cache pas que j'aurais aimé être sur la base arrière, toucher un peu plus de ballons, faire plus de passes. J'aime beaucoup influencer le jeu, et malheureusement, à l'aile, ce n'est pas ce qu'on nous demande. Mais c'est la vie... Je suis très contente d'être ailière. »

B... comme beach-handball

« Ca fait un moment que je n'ai pas vu le sable ! », s'esclaffe l'Iséroise, qui a notamment participé au Mondial 2017 à Kazan (Russie) avec les Bleues de Valérie Nicolas. « Malheureusement ou heureusement, je suis une joueuse fantasque, qui aime le spectacle et les gestes techniques. C'a m'a un peu joué des jours pendant ma carrière. Avec le beach, ce côté de mon jeu et de ma personnalité peut ressortir. Pouvoir laisser exprimer cette folie, qu'on ne peut pas forcément faire dans le hand parce qu'on est vite catégorisée ''fofolle'', ça me plaît. Ca m'a permis d'être plus régulière et focus en indoor. C'est une échappatoire : tu te fais plaisir, il y a beaucoup de partage entre les nations. Les compétitions ne veulent vraiment pas s'apparenter à de l'indoor. »

C... comme confinement et coronavirus

« Je suis heureuse que le championnat ait pu être sauvé. Il y a eu de gros sacrifices financiers de la part des clubs. De la part des joueuses aussi : se faire tester toutes les semaines, éviter un maximum de contacts, réduire encore plus sa vie sociale, qui n'est pas forcément très développée en tant que sportive de haut niveau... Ma famille, par exemple, je ne l'ai vue que deux fois cette année, sachant que je la voyais beaucoup plus quand j'étais en Hongrie... En tant que professionnelles, on a la chance de pouvoir continuer, mais pour les clubs amateurs, l'année a été vraiment pourrie. Avec le huis clos, hormis les déplacements, jouer à domicile ou à l'extérieur, ça ne change pas grand chose. A Mérignac, avoir notre public aurait été un gros avantage. Personnellement, je n'ai joué qu'une seule fois à domicile devant lui, c'était notre victoire face à Nice (24-21, le 24 octobre). »

 

E... comme ES Besançon

« Avec Pôle Sud 38, on a joué un huitième de finale de Coupe de France face à Besançon (21-27, le 8 janvier 2012). J'avais fait un bon match, et Florence Sauval est venue me voir à la fin et m'a dit : ''Est-ce que tu veux intégrer le centre de formation de Besançon ?'' J'ai dit ''Pourquoi pas'', et ma petite carrière de handballeuse a commencé comme ça... J'ai fait trois années de centre de formation, et une année en service civique. Il y avait trois ailières en forme : Marine Dupuis, Amanda Kolczynski et Chloé Bouquet (épouse Valentini). J'étais la moins présente sur le terrain, ou dans les petits papiers de Raph (Tervel). »

En 2017, « Besançon voulait me garder en tant que semi-pro. C'était hors de question, j'aurais dû trouver un travail à côté alors que je continuais mes études en master. Chloé a signé à ma place, et je ne regrette absolument pas mon choix. Eux aussi, j'imagine, vu la carrière que Chloé est en train de faire... Malgré mon départ, Besançon reste l'équipe où handballistiquement parlant, j'étais la plus épanouie. J'adorais le projet de jeu de Raph, défense-montée de balle, avec des ailières très libres dans le jeu d'attaque. C'est ce que je recherche. J'ai toujours gardé le contact avec les bénévoles, les supporters, les dirigeants. » Sabrina Zazaï les reverra tous avec plaisir, bientôt : fin janvier, elle s'est engagée avec l'ESBF pour les deux saisons à venir. « J'y retourne dans un esprit revanchard, je ne le cache pas. Sébastien Mizoule (successeur de Tervel sur le banc des pros) était déjà entraîneur du centre quand j'y étais, à ma dernière année. Il connaît mon caractère, sait comment je fonctionne. Je suis contente qu'il ait pensé à moi. »

F... comme famille

« Le sport a toujours été notre dada, mais je suis la seule handballeuse de la famille, toutes générations confondues ! A la base, moi, c'est foot », s'exclame cette supportrice invétérée du Real Madrid et de Cristiano Ronaldo. « Mon père est un ancien professionnel, mon frère a joué jusqu'à 20 ans. J'ai fait du foot avant le hand, et c'est une blessure qui m'a amené dans le handball. »

G... comme génie civil

« J'ai obtenu mon diplôme d'ingénieure l'année dernière. J'ai terminé à distance, pendant que j'étais en Hongrie. J'y suis allée un peu par hasard, parce qu'à la base, je voulais faire architecte... J'ai fait des stages pendant que j'étais à Besançon, et être sur le chantier, ce n'est pas forcément quelque chose qui me branche. L'année prochaine, je reprendrai une formation de designer d'intérieur. Le but, c'est d'étoffer au maximum mon CV, de toucher un peu à tout, pour avoir plusieurs opportunités quand j'aurai terminé avec le hand... et avoir ma propre boîte, être auto-entrepreneuse. Le patronat, non merci ! »

I... comme idoles

Tous partagent le credo de la numéro 31 mérignacaise : « donner du spectacle aux gens ». Il s'agit de Luc Abalo, Uwe Gensheimer (des ailiers, tiens tiens)... et d'une coéquipière actuelle. « Mon match de reprise après le Covid, c'était à Paris. Juste avant de rentrer sur le terrain, je pleure dans les bras d'Audrey Deroin en lui disant : ''Dada, tu ne te rends pas compte ! C'est une fierté pour moi de jouer avec toi. Tu es une de celles que je regardais quand j'étais petite.'' »

 

M... comme Mérignac

Au printemps 2020, « j'avais signé un contrat 1+1. Philippe Carrara et Pascal Morganti (membre du bureau directeur du MHB) comptaient sur moi, mon état d'esprit était ce qu'ils recherchaient. Après, les résultats ont fait que Philippe n'a pas été reconduit en tant que coach. Avec la venue de Christophe (Chagnard), mon statut a changé, ce que je peux comprendre. Il ne me connaissait pas, a fait son sept majeur avec les joueuses qu'il connaissait le mieux, les plus expérimentées. Du coup, j'ai eu moins de temps de jeu, après un début de saison retardé parce que j'ai eu le Covid. Au moment des entretiens individuels, Christophe et Raphaël Benedetto, le directeur sportif, m'ont dit que financièrement et sportivement, ils ne savaient pas où Mérignac en serait la saison prochaine, et que malheureusement, s'il y a un poste à sacrifier si Sanne (van Olphen) et Stine (Svangaard) partent, ce serait celui d'ailière droit, pour pouvoir recruter sur la base arrière. Ils ne pouvaient pas me promettre de me garder, donc l'année optionnelle de contrat a été annulée, et j'ai été laissée libre de chercher un club si j'en avais besoin. J'étais déçue car je me sens bien dans l'équipe, la région. Mais ce sont des décisions plus fortes que nous. »

P... comme play-down et Plan-de-Cuques

Samedi, à l'heure du couvre-feu, Mérignac (sixième et dernier du groupe maintien) rendra visite aux Provençales, quatrièmes avec cinq longueurs de plus. « On doit gagner ce match, c'est clair et net. Si on n'a pas les trois points, ça va être très, très, très compliqué d'attaquer la phase aller-retour dans de bonnes conditions. Si on ne gagne pas à Plan-de-Cuques, il faudra aller gagner à l'extérieur et pour l'instant, on n'a pas réussi à le faire. Il y a encore beaucoup de matches, rien n'est fait. On va y croire jusqu'au bout, on va travailler et je suis persuadée qu'on va y arriver. Je n'ai pas envie de partir en notant sur mon CV ''descente en D2''. »

 

S... comme Szekesfehervar

Le club magyar dans lequel elle a débuté la saison dernière... sans pouvoir la terminer, pandémie oblige. « J'ai toujours dit à mon agent que si une expérience à l'étranger se présentait, on y allait. La Hongrie, c'est pour moi le meilleur championnat d'Europe, le contrat était intéressant. Toutes les conditions étaient réunies. Malheureusement, ça a pris le tournant que ça a pris, mais ça reste une excellente expérience. J'ai découvert un nouveau championnat, en tant qu'étrangère. Il fallait honorer ce statut, avec beaucoup plus de responsabilités. Je comprends mieux les étrangères qui viennent en France, maintenant : nouvelle langue, nouvel environnement, nouvelles traditions... Il faut s'accrocher pour vivre ces changements-là. J'ai été très bien accueillie dans la ville, à 40 minutes de Budapest, l'une des plus belles villes que j'ai visitées de ma vie. J'ai joué contre Györ, la meilleure équipe du monde. Je n'ai aucun regret. C'est en train de s'arranger petit à petit avec l'avocat, pour les soucis contractuels qui n'ont pas été respectés à la fin de mon contrat. Je raconterai à mes enfants que j'ai fait un an en Hongrie ! »

 

T... comme Toulon

Avant de s'expatrier, Sabrina Zazaï a signé son premier contrat professionnel dans le Var. Elle y a passé « deux années pleines » entre 2017 et 2019. « Thierry Vincent m'a accordé tout de suite sa confiance, en me faisant rentrer dans le sept majeur directement. J'ai beaucoup joué, j'avais beaucoup de responsabilités, je tirais les penaltys. Mon seul regret, c'est qu'au moment de mon départ, Olivier Krumbholz dévoile une liste de préparation à Capbreton, une revue d'effectif. Il laissait ses joueuses habituelles au repos, en appelait de nouvelles. Je me suis dit que j'aurais peut-être enfin ma chance, l'équipe de France A ayant toujours été un objectif. Quand j'ai vu le nom des joueuses, sachant qu'une d'elles était en D2, je me suis dit que soit faire du beach me catégorisait, soit qu'il préparait la génération Paris 2024 et que je n'étais pas dans ses petits papiers. Ca m'a mis un petit coup au moral de ne pas voir mon nom dans cette liste, car je sortais d'une belle année. Ca aurait été légitime de faire au moins un stage de préparation. Mais je ne suis peut-être pas faite pour aller en équipe de France. »

Z... comme Zazaï

Plus qu’un patronyme, pour sa porteuse. « Dans le monde du hand, tout le monde m’appelle Zazaï. On m’a très rarement appelé Sabrina. Je pense que ça révèle quelque chose de ma personnalité, dans le sens où je reste quelqu’un d’assez fantasque. Mon nom de famille, c’est ma fierté, donc ça ne me dérange absolument pas que les gens m’appellent Zazaï. Au contraire, je le prends vraiment bien. Je trouve cela attachant, sympa. »

 

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