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Les U17 français très à l'aise en Slovaquie

International

dimanche 4 juillet 2021 - © Yves Michel

 6 min 12 de lecture

C'était leur dernier rendez-vous dans cette catégorie d'âge. Avant de passer à l'étage supérieur, les moins de 17 tricolores ont parfaitement négocié le Tournoi des 4 Nations à Bratislava en Slovaquie. C'était aussi l'occasion pour Pascal Person de tourner une belle page avant de prendre la succession d'Eric Quintin à la tête des U18-U19.

Qui va s’en plaindre ? La trajectoire est parfaite pour les minots de la génération 2004-2005, qui plus est dans une période compliquée par la situation sanitaire. Sevrés de compétitions internationales comme leurs aînés juniors (U20 – U21) et jeunes (même si les U19 disputeront un Euro programmé en août prochain en Croatie), les U17 masculins ont pu dès le 17 mai au cours de plusieurs stages en France mais aussi en Allemagne puis depuis vendredi en Slovaquie, se frotter à des nations majeures dans leur catégorie d’âge. A Bratislava, le bilan est on ne peut plus positif. Trois succès en autant d’oppositions face à la Slovaquie, l’Espagne et Israël. Dans l’attitude, le respect des consignes, la solidarité collective, les joueurs de Pascal Person ont atteint leur objectif. Et ce, avant de se retrouver dès septembre, à l’étage supérieur. 

le groupe des 18 Français U17 présents à Bratislava :

Gardiens: Stanis SOULLIER (Grenoble SMHMI), Johna CLAMARON (Montpellier HB), Graciel QUERE (Tremblay HB)
ARG: Reyhan ZUZO (Villeurbanne HB), Keyliane TRAORE (US Créteil), Nziki FOSSOU NANA'S (Paris Sport Club)
DC: Ethan BANDARANAYAKE (Villeurbanne HB), Alban SIMONNET (Saran Loiret HB), Michal BARAN (Angers HB)
ARD: Tristan MICHEL (Caen HB), Henri KIRTZ (Compiègne HB)
ALG: Pierre-Alexis FAVRIL (C'Chartres MHB), Enzo PIERSON-LAUNAY (HBC Nantes)
PVT: Mathys LOBGEOIS (Compiègne HB), Edgar BOURILLON (US Créteil), Sacha FRATTARUOLO (Grenoble SMHMI)
ALD: Sabi SARRE (US Créteil), Thomas MARTINON (Villeurbanne HB)

Encadrement: Pascal Person, Thierry Jaffiol, Gaël Michaud



les résultats : 

Slovaquie – France          28-32  (MT: 16-14)
Match très serré avant que les Bleuets prennent le large dans le dernier quart d’heure (+5) et empêchent les joueurs locaux de revenir au score. 

Espagne – France             25-29 (MT : 14-16)
Les Tricolores ont fait le break dès la 6è (+3) avant d’être rattrapés et se faire dépasser par la Rojita à l’entame du dernier quart d’heure. Le collectif a bien réagi en infligeant un 6-0 à son adversaire et en clôturant tout en maîtrise. 

France – Israël                  39-28 (MT : 22-14)
Avec un 6-1 en 6’, les Français n’ont jamais été mis en danger par l’adversaire le plus faible du tournoi. 

Parmi les éléments les plus en vue niveau stats, l’ailier gauche de Chartres, Pierre-Alexis Favril (18 buts en 3 jours), l’arrière gauche de Villeurbanne, Reyhan Zuzo (13 buts) et les arrières gauchers Tristan Michel (12 réalisations) et Henri Kirtz (photo ci-dessus - 9 buts)



L’attrait de ce Tournoi des 4 Nations dans la capitale slovaque va au-delà de l’aspect sportif. Il valide la fin d’un cycle pour l’incontournable mentor du Pôle d’Eaubonne (au sortir de l’été, Pascal Person va lui aussi changer d’univers et remplacer Éric Quintin à la tête des U18-U19) mais aussi marque l’entrée officielle de Guillaume Joli, dans le cercle très fermé des entraîneurs fédéraux. Dans quelques semaines, l’ancien ailier droit de l’équipe de France, passé comme joueur notamment par Chambéry et Dunkerque et devenu depuis 2019, responsable du pôle d’accession de Lyon, sera en charge des moins de 17 nationaux. 

Il devra relever un sacré défi dans la continuité du travail accompli par Pascal Person qui a bien voulu répondre à nos questions avant de quitter la Slovaquie. 

Pascal, quels enseignements peut-on tirer de cette période commencée à la mi-mai ?
Je dirai que malgré un contexte peu évident, on a pu passer en revue la génération 2004-2005. Au départ, on a réuni 80 athlètes, ce qui n’est pas rien ! On voulait redonner du sens à tous ces joueurs et remobiliser tous les entraîneurs de Pôles. En Slovaquie, on avait sélectionné les meilleurs du moment. 

Avec une majorité de 2004 (14 sur les 18 présents)…
Oui, cela signifie tout simplement qu’il nous faut travailler un peu plus dans la détection et le suivi des 2005 pour que ces éléments qui ont été privés d’inter-ligues comme d’ailleurs les 2004, puissent s’étalonner au niveau international. 

Avec donc un changement majeur puisque tu grimpes d’un cran dans la filière…
La filière masculine est d’une grande richesse avec trois cadres différents qui ont été très complémentaires pour le parcours de formation du jeune joueur. Et même si Eric (Quintin) prend une autre direction (vers le beach), si on incorpore Guillaume (Joli), on va garder la même philosophie. 

L’approche d’un gamin de 16 ans est différente de celle d’un U18. A titre personnel, quelle sera la tienne ? 
Mais je n’ai jamais changé de philosophie ! Je suis avant tout un éducateur et je continuerai à avoir des règles éducatives incontournables pour que les joueurs revêtent le maillot tricolore. Et surtout depuis quelque temps, on a développé toute la notion de la performance mentale et on va encore l’accentuer. Mais déjà avec les U17, dans les six derniers mois de chaque cycle, on se plaçait dans la recherche du résultat. 

Que dire de l’intégration de Guillaume Joli ? 
Déjà, il n’est pas là parce que c’est un ancien international. Il est surtout responsable de Pôle et la Fédération se doit de mettre en avant de futurs jeunes entraîneurs. Il faut penser à un certain renouvellement de la pyramide en concernant ceux qui gèrent les Pôles. En les enrichissant de séquences internationales, on va élever notre niveau d’exigence au quotidien. 

La formation des gardiens est accentuée avec la présence de Karaboué, de Ploquin et l'arrivée d'Annonay…
Mais Annonay par exemple, est demandeur ! Il veut entrer dans la formation et devenir entraîneur. Cette année il était avec moi à Eaubonne pour valider son titre 4, il va poursuivre la saison prochaine avec le titre 5 et en même temps, dans le staff des U18, venir découvrir le niveau international et amener sa compétence. 

Quel sentiment éprouves-tu quand tu vois des jeunes comme Dika Mem, s’imposer chez les A ?
Déjà cela signifie que la patience récompense l’éclosion des talents. C’est sûr que c’est une satisfaction et cela nous encourage encore plus à continuer de travailler dans cette voie. Aujourd’hui, que Hugo Descat, Dylan Nahi ou Dika soit au plus haut niveau de la représentation du hand français, c’est une fierté personnelle mais surtout un exemple pour ceux qui arrivent.

Il y a du talent dans le hand français, quelle est selon toi, la clé de la réussite ? 
Je vais me répéter mais je pense qu’il faut savoir être patient avec les uns et les autres, chaque joueur est différent, certains vont être matures à 17-18 ans, d’autres un peu plus tard. Il est fondamental d’être dans l’accompagnement et pas dans le "one shot" avec les athlètes. 

Les Favril, Zuzo, Kirtz et autre Michel sont-ils les talents de demain ? 
Ne compte pas sur moi pour individualiser untel ou untel ! Je dirai juste que c’est à nous de les faire éclore petit à petit par rapport à leurs capacités, à travers la filière, pour les amener aux portes de France A. 

Les U17 français très à l'aise en Slovaquie  

International

dimanche 4 juillet 2021 - © Yves Michel

 6 min 12 de lecture

C'était leur dernier rendez-vous dans cette catégorie d'âge. Avant de passer à l'étage supérieur, les moins de 17 tricolores ont parfaitement négocié le Tournoi des 4 Nations à Bratislava en Slovaquie. C'était aussi l'occasion pour Pascal Person de tourner une belle page avant de prendre la succession d'Eric Quintin à la tête des U18-U19.

Qui va s’en plaindre ? La trajectoire est parfaite pour les minots de la génération 2004-2005, qui plus est dans une période compliquée par la situation sanitaire. Sevrés de compétitions internationales comme leurs aînés juniors (U20 – U21) et jeunes (même si les U19 disputeront un Euro programmé en août prochain en Croatie), les U17 masculins ont pu dès le 17 mai au cours de plusieurs stages en France mais aussi en Allemagne puis depuis vendredi en Slovaquie, se frotter à des nations majeures dans leur catégorie d’âge. A Bratislava, le bilan est on ne peut plus positif. Trois succès en autant d’oppositions face à la Slovaquie, l’Espagne et Israël. Dans l’attitude, le respect des consignes, la solidarité collective, les joueurs de Pascal Person ont atteint leur objectif. Et ce, avant de se retrouver dès septembre, à l’étage supérieur. 

le groupe des 18 Français U17 présents à Bratislava :

Gardiens: Stanis SOULLIER (Grenoble SMHMI), Johna CLAMARON (Montpellier HB), Graciel QUERE (Tremblay HB)
ARG: Reyhan ZUZO (Villeurbanne HB), Keyliane TRAORE (US Créteil), Nziki FOSSOU NANA'S (Paris Sport Club)
DC: Ethan BANDARANAYAKE (Villeurbanne HB), Alban SIMONNET (Saran Loiret HB), Michal BARAN (Angers HB)
ARD: Tristan MICHEL (Caen HB), Henri KIRTZ (Compiègne HB)
ALG: Pierre-Alexis FAVRIL (C'Chartres MHB), Enzo PIERSON-LAUNAY (HBC Nantes)
PVT: Mathys LOBGEOIS (Compiègne HB), Edgar BOURILLON (US Créteil), Sacha FRATTARUOLO (Grenoble SMHMI)
ALD: Sabi SARRE (US Créteil), Thomas MARTINON (Villeurbanne HB)

Encadrement: Pascal Person, Thierry Jaffiol, Gaël Michaud



les résultats : 

Slovaquie – France          28-32  (MT: 16-14)
Match très serré avant que les Bleuets prennent le large dans le dernier quart d’heure (+5) et empêchent les joueurs locaux de revenir au score. 

Espagne – France             25-29 (MT : 14-16)
Les Tricolores ont fait le break dès la 6è (+3) avant d’être rattrapés et se faire dépasser par la Rojita à l’entame du dernier quart d’heure. Le collectif a bien réagi en infligeant un 6-0 à son adversaire et en clôturant tout en maîtrise. 

France – Israël                  39-28 (MT : 22-14)
Avec un 6-1 en 6’, les Français n’ont jamais été mis en danger par l’adversaire le plus faible du tournoi. 

Parmi les éléments les plus en vue niveau stats, l’ailier gauche de Chartres, Pierre-Alexis Favril (18 buts en 3 jours), l’arrière gauche de Villeurbanne, Reyhan Zuzo (13 buts) et les arrières gauchers Tristan Michel (12 réalisations) et Henri Kirtz (photo ci-dessus - 9 buts)



L’attrait de ce Tournoi des 4 Nations dans la capitale slovaque va au-delà de l’aspect sportif. Il valide la fin d’un cycle pour l’incontournable mentor du Pôle d’Eaubonne (au sortir de l’été, Pascal Person va lui aussi changer d’univers et remplacer Éric Quintin à la tête des U18-U19) mais aussi marque l’entrée officielle de Guillaume Joli, dans le cercle très fermé des entraîneurs fédéraux. Dans quelques semaines, l’ancien ailier droit de l’équipe de France, passé comme joueur notamment par Chambéry et Dunkerque et devenu depuis 2019, responsable du pôle d’accession de Lyon, sera en charge des moins de 17 nationaux. 

Il devra relever un sacré défi dans la continuité du travail accompli par Pascal Person qui a bien voulu répondre à nos questions avant de quitter la Slovaquie. 

Pascal, quels enseignements peut-on tirer de cette période commencée à la mi-mai ?
Je dirai que malgré un contexte peu évident, on a pu passer en revue la génération 2004-2005. Au départ, on a réuni 80 athlètes, ce qui n’est pas rien ! On voulait redonner du sens à tous ces joueurs et remobiliser tous les entraîneurs de Pôles. En Slovaquie, on avait sélectionné les meilleurs du moment. 

Avec une majorité de 2004 (14 sur les 18 présents)…
Oui, cela signifie tout simplement qu’il nous faut travailler un peu plus dans la détection et le suivi des 2005 pour que ces éléments qui ont été privés d’inter-ligues comme d’ailleurs les 2004, puissent s’étalonner au niveau international. 

Avec donc un changement majeur puisque tu grimpes d’un cran dans la filière…
La filière masculine est d’une grande richesse avec trois cadres différents qui ont été très complémentaires pour le parcours de formation du jeune joueur. Et même si Eric (Quintin) prend une autre direction (vers le beach), si on incorpore Guillaume (Joli), on va garder la même philosophie. 

L’approche d’un gamin de 16 ans est différente de celle d’un U18. A titre personnel, quelle sera la tienne ? 
Mais je n’ai jamais changé de philosophie ! Je suis avant tout un éducateur et je continuerai à avoir des règles éducatives incontournables pour que les joueurs revêtent le maillot tricolore. Et surtout depuis quelque temps, on a développé toute la notion de la performance mentale et on va encore l’accentuer. Mais déjà avec les U17, dans les six derniers mois de chaque cycle, on se plaçait dans la recherche du résultat. 

Que dire de l’intégration de Guillaume Joli ? 
Déjà, il n’est pas là parce que c’est un ancien international. Il est surtout responsable de Pôle et la Fédération se doit de mettre en avant de futurs jeunes entraîneurs. Il faut penser à un certain renouvellement de la pyramide en concernant ceux qui gèrent les Pôles. En les enrichissant de séquences internationales, on va élever notre niveau d’exigence au quotidien. 

La formation des gardiens est accentuée avec la présence de Karaboué, de Ploquin et l'arrivée d'Annonay…
Mais Annonay par exemple, est demandeur ! Il veut entrer dans la formation et devenir entraîneur. Cette année il était avec moi à Eaubonne pour valider son titre 4, il va poursuivre la saison prochaine avec le titre 5 et en même temps, dans le staff des U18, venir découvrir le niveau international et amener sa compétence. 

Quel sentiment éprouves-tu quand tu vois des jeunes comme Dika Mem, s’imposer chez les A ?
Déjà cela signifie que la patience récompense l’éclosion des talents. C’est sûr que c’est une satisfaction et cela nous encourage encore plus à continuer de travailler dans cette voie. Aujourd’hui, que Hugo Descat, Dylan Nahi ou Dika soit au plus haut niveau de la représentation du hand français, c’est une fierté personnelle mais surtout un exemple pour ceux qui arrivent.

Il y a du talent dans le hand français, quelle est selon toi, la clé de la réussite ? 
Je vais me répéter mais je pense qu’il faut savoir être patient avec les uns et les autres, chaque joueur est différent, certains vont être matures à 17-18 ans, d’autres un peu plus tard. Il est fondamental d’être dans l’accompagnement et pas dans le "one shot" avec les athlètes. 

Les Favril, Zuzo, Kirtz et autre Michel sont-ils les talents de demain ? 
Ne compte pas sur moi pour individualiser untel ou untel ! Je dirai juste que c’est à nous de les faire éclore petit à petit par rapport à leurs capacités, à travers la filière, pour les amener aux portes de France A. 

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