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La LBE sur le pas de tir

LBE

mardi 7 septembre 2021 - © François Dasriaux

 6 min 16 de lecture

Dans quelques heures, la fusée LBE version 2021-2022 va être mise en action. Une saison qui, tout le monde l’espère, aura la joie d’avoir un début, un milieu et une fin cohérente ! Avec 26 journées, un champion à l’issue de tout cela, un relégué qui sera la victime expiatoire de la saison et quelques jolies places pour un avenir européen. Après des années de Play Off, Play Down, pandémie et autres changements en cours de saison, une histoire linéaire, simple à suivre et palpitante sera la meilleure publicité pour un championnat qui a tellement d’atouts à faire valoir.

 


Car des atouts il y en a, et pas qu’un peu dans cette ligue professionnelle féminine française. D’abord un jeu qui de plus en plus séduit même les plus réticents. Beaucoup s’accordent à dire que les plus beaux matches de ces dernières saisons ont été des matches féminins comme la finale 2018-2019 de la ligue des Champions, sans parler du France – Russie en finale des JO qui a été d’une tenue et d’un niveau plus que remarquable tout supporterisme mis à part. Bref, un championnat lisible, on l’espère tous, un niveau de jeu qui ne fait que grossir et une lutte qui s’annonce ouverte à tous les niveaux, il y a de quoi être emballé à l’avance par cette nouvelle mouture de la compétition de l’élite française féminine. De haut en bas, on verra si le duo Brest – Metz arrivera à être challengé pour le titre. Si, par exemple, Nantes, sous son nouveau nom « Les Neptunes de Nantes » et sa nouvelle puissance, arrivera à se glisser entre ces deux cadors. Et pourquoi pas Paris 92 qui, certes, a considérablement modifié son groupe, mais qui sur le papier à des armes évidentes pour chahuter les costauds de la LBE. La lutte pour l’Europe sera elle aussi surement grandiose ! Avec théoriquement 3 places, mais possiblement 4, clairement ces places là vont être au centre de pas mal de débats cette saison.



Besançon, historique qui est en reconstruction après l’ère flamboyante de Raphaëlle Tervel, Bourg de Péage qui peu à peu grimpe dans la hiérarchie et devient un véritable candidat, Chambray qui a réussi à intégrer la saison dernière le club des Européens, Dijon qui veut maintenant regarder vers le haut et a annoncé ses envies, Fleury toujours placé, souvent qualifié qui reste une valeur sure de la LBE et pourquoi pas Toulon ou Nice, les Azuréens, qui rêvent de revenir vers les sommets ! Tout ce beau monde a, au départ, des ambitions qui sont légitimes. Reste maintenant à les transformer en belles victoires et résultats convaincants. Tous ne le pourront pas et seuls 3 ou 4 gagneront le sésame EHF en fin de saison, mais on risque de voir une lutte sur les 26 journées et la clef de tout cela devrait mettre un moment à être décrochée.



Enfin, la place à éviter à tout prix ! Celle de 14° qui condamnera son détenteur à un envoi ou renvoi en D2F. Une place sur 14 soit 7% de chances statistiques ! Mais voilà, on se dit que certains ont quand même beaucoup plus (ou moins) de chances de récolter ce ticket pour la D2F ! A commencer par évidemment Celles sur Belle, le promu qui devra montrer qu’il a la taille LBE très vite, sa superbe saison en D2F l’a préparé à ça, reste maintenant à valider la chose. Mais Plan de Cuques, le promu de la saison dernière, Mérignac, en galère de résultats depuis 2 saisons, mais aussi Dijon, Nice ou Toulon, qui sur un malentendu pourraient se retrouver à la bagarre pour se maintenir, voire un club lambda dont la mayonnaise tournerait vinaigre, beaucoup pourraient se retrouver sous la menace et là aussi on se dit que les 26 journées seront sans doute bien acharnées.



La préparation, longue pour certains, chaotique parfois pour d’autres est terminée, retour avec quelques-uns des coaches de LBE sur tout cela avec une projection sur la première journée et les semaines à suivre.

Thierry Vincent (Entraineur de Celles sur Belle) « La préparation a été tronquée parce qu’on a eu un arrêt de 10 jours pour cause de COVID, avec 3 joueuses et moi-même de touchés et à l'isolement. Donc le temps de reprendre, on a bien perdu 15 jours, pour finir on est en retard sur la prépa même si on a essayé de rattraper ça par le travail collectif et qu’on a été heureusement été invité au tournoi de Brest ce qui nous a permis de remplacer les matches qu’on devait faire en Espagne. Voilà aujourd'hui ou on en est, mais on attaque dès mercredi et on verra si on est prêt. Face à Fleury, une équipe très solide du championnat, chez nous avant de jouer Brest et Nantes, ça serait bien de marquer notre territoire. Côté recrues, on a une très bonne intégration des 3 recrues, même si Da Costa n’est arrivée qu’il y a 8 jours. Elles nous apportent plus de densité physique, du répondant dans les entrainements et de la variété dans le jeu. »


Christophe Chagnard (Entraineur de Mérignac)« On a avait surtout l’envie d’amener tout le monde à un certain niveau physique tout en évitant les petits bobos. Pour l’instant on a réussi à concilier les deux sur une prépa de 7 semaines avec une petite coupure au milieu, une grosse partie physique sur les 3 premières semaines et ensuite on a progressivement monté le niveau dans les matches, dont un dernier en Espagne qui, je l’espère, va nous remettre dans le droit chemin parce qu’on a pris un peu cher (10 buts). On sait d’où on vient, la saison dernière les filles ont su réagir, mais cette saison il faut qu’on soit plus dans l’action que dans la réaction. Il y a de la qualité dans ce groupe, il faut maintenant le prouver sur le terrain. D’entrée on reçoit Dijon qui nous a battu 4 fois la saison dernière, mais c’est un autre championnat une autre saison, il faut que l’on soit plus conquérant, surtout dans les matches à domicile. Il faut prouver que l’on a notre place en LBE en étant ambitieux et déterminé ! »

 

Pablo Morel (Entraineur de Brest) « La préparation a été plutôt intéressante, on a pris notre temps, on a essayé de se découvrir, parce qu’il y a eu beaucoup de changements malgré tout avec pas mal de matches amicaux qui nous ont permis de tenter des choses et de monter progressivement en charge physiquement, notamment quand on a récupéré les joueuses internationales. Là on tourne le dernier chapitre (ndlr contre Paris 92) de la page préparation. Je sens que l’on progresse, tout n’est pas parfait mais il y a une véritable implication sur le projet défensif et ça me plait ! On arrive à mettre du rythme dans notre jeu, mais il faut encore que l’on trouve les affinités entre les joueuses mais la progression est là ! »

Propos recueilli par P. Riou

 

Yacine Messaoudi (Entraineur du Paris 92) « On a fait une préparation assez particulière avec la récupération des joueuses internationales au compte goutte. En plus c’est encore plus compliqué car on a un groupe complètement renouvelé et ça demande beaucoup, beaucoup de temps sur les associations et en même temps on doit régler quelques pépins physiques. On a essayé de se jauger face aux grosses cylindrées pour pouvoir répondre présent lors des premières journées et notamment lors de la première journée à la maison face à Chambray et derrière on a un calendrier très dense et encore pourtant, beaucoup de travail à effectuer. »

Propos recueilli par P. Riou

La LBE sur le pas de tir 

LBE

mardi 7 septembre 2021 - © François Dasriaux

 6 min 16 de lecture

Dans quelques heures, la fusée LBE version 2021-2022 va être mise en action. Une saison qui, tout le monde l’espère, aura la joie d’avoir un début, un milieu et une fin cohérente ! Avec 26 journées, un champion à l’issue de tout cela, un relégué qui sera la victime expiatoire de la saison et quelques jolies places pour un avenir européen. Après des années de Play Off, Play Down, pandémie et autres changements en cours de saison, une histoire linéaire, simple à suivre et palpitante sera la meilleure publicité pour un championnat qui a tellement d’atouts à faire valoir.

 


Car des atouts il y en a, et pas qu’un peu dans cette ligue professionnelle féminine française. D’abord un jeu qui de plus en plus séduit même les plus réticents. Beaucoup s’accordent à dire que les plus beaux matches de ces dernières saisons ont été des matches féminins comme la finale 2018-2019 de la ligue des Champions, sans parler du France – Russie en finale des JO qui a été d’une tenue et d’un niveau plus que remarquable tout supporterisme mis à part. Bref, un championnat lisible, on l’espère tous, un niveau de jeu qui ne fait que grossir et une lutte qui s’annonce ouverte à tous les niveaux, il y a de quoi être emballé à l’avance par cette nouvelle mouture de la compétition de l’élite française féminine. De haut en bas, on verra si le duo Brest – Metz arrivera à être challengé pour le titre. Si, par exemple, Nantes, sous son nouveau nom « Les Neptunes de Nantes » et sa nouvelle puissance, arrivera à se glisser entre ces deux cadors. Et pourquoi pas Paris 92 qui, certes, a considérablement modifié son groupe, mais qui sur le papier à des armes évidentes pour chahuter les costauds de la LBE. La lutte pour l’Europe sera elle aussi surement grandiose ! Avec théoriquement 3 places, mais possiblement 4, clairement ces places là vont être au centre de pas mal de débats cette saison.



Besançon, historique qui est en reconstruction après l’ère flamboyante de Raphaëlle Tervel, Bourg de Péage qui peu à peu grimpe dans la hiérarchie et devient un véritable candidat, Chambray qui a réussi à intégrer la saison dernière le club des Européens, Dijon qui veut maintenant regarder vers le haut et a annoncé ses envies, Fleury toujours placé, souvent qualifié qui reste une valeur sure de la LBE et pourquoi pas Toulon ou Nice, les Azuréens, qui rêvent de revenir vers les sommets ! Tout ce beau monde a, au départ, des ambitions qui sont légitimes. Reste maintenant à les transformer en belles victoires et résultats convaincants. Tous ne le pourront pas et seuls 3 ou 4 gagneront le sésame EHF en fin de saison, mais on risque de voir une lutte sur les 26 journées et la clef de tout cela devrait mettre un moment à être décrochée.



Enfin, la place à éviter à tout prix ! Celle de 14° qui condamnera son détenteur à un envoi ou renvoi en D2F. Une place sur 14 soit 7% de chances statistiques ! Mais voilà, on se dit que certains ont quand même beaucoup plus (ou moins) de chances de récolter ce ticket pour la D2F ! A commencer par évidemment Celles sur Belle, le promu qui devra montrer qu’il a la taille LBE très vite, sa superbe saison en D2F l’a préparé à ça, reste maintenant à valider la chose. Mais Plan de Cuques, le promu de la saison dernière, Mérignac, en galère de résultats depuis 2 saisons, mais aussi Dijon, Nice ou Toulon, qui sur un malentendu pourraient se retrouver à la bagarre pour se maintenir, voire un club lambda dont la mayonnaise tournerait vinaigre, beaucoup pourraient se retrouver sous la menace et là aussi on se dit que les 26 journées seront sans doute bien acharnées.



La préparation, longue pour certains, chaotique parfois pour d’autres est terminée, retour avec quelques-uns des coaches de LBE sur tout cela avec une projection sur la première journée et les semaines à suivre.

Thierry Vincent (Entraineur de Celles sur Belle) « La préparation a été tronquée parce qu’on a eu un arrêt de 10 jours pour cause de COVID, avec 3 joueuses et moi-même de touchés et à l'isolement. Donc le temps de reprendre, on a bien perdu 15 jours, pour finir on est en retard sur la prépa même si on a essayé de rattraper ça par le travail collectif et qu’on a été heureusement été invité au tournoi de Brest ce qui nous a permis de remplacer les matches qu’on devait faire en Espagne. Voilà aujourd'hui ou on en est, mais on attaque dès mercredi et on verra si on est prêt. Face à Fleury, une équipe très solide du championnat, chez nous avant de jouer Brest et Nantes, ça serait bien de marquer notre territoire. Côté recrues, on a une très bonne intégration des 3 recrues, même si Da Costa n’est arrivée qu’il y a 8 jours. Elles nous apportent plus de densité physique, du répondant dans les entrainements et de la variété dans le jeu. »


Christophe Chagnard (Entraineur de Mérignac)« On a avait surtout l’envie d’amener tout le monde à un certain niveau physique tout en évitant les petits bobos. Pour l’instant on a réussi à concilier les deux sur une prépa de 7 semaines avec une petite coupure au milieu, une grosse partie physique sur les 3 premières semaines et ensuite on a progressivement monté le niveau dans les matches, dont un dernier en Espagne qui, je l’espère, va nous remettre dans le droit chemin parce qu’on a pris un peu cher (10 buts). On sait d’où on vient, la saison dernière les filles ont su réagir, mais cette saison il faut qu’on soit plus dans l’action que dans la réaction. Il y a de la qualité dans ce groupe, il faut maintenant le prouver sur le terrain. D’entrée on reçoit Dijon qui nous a battu 4 fois la saison dernière, mais c’est un autre championnat une autre saison, il faut que l’on soit plus conquérant, surtout dans les matches à domicile. Il faut prouver que l’on a notre place en LBE en étant ambitieux et déterminé ! »

 

Pablo Morel (Entraineur de Brest) « La préparation a été plutôt intéressante, on a pris notre temps, on a essayé de se découvrir, parce qu’il y a eu beaucoup de changements malgré tout avec pas mal de matches amicaux qui nous ont permis de tenter des choses et de monter progressivement en charge physiquement, notamment quand on a récupéré les joueuses internationales. Là on tourne le dernier chapitre (ndlr contre Paris 92) de la page préparation. Je sens que l’on progresse, tout n’est pas parfait mais il y a une véritable implication sur le projet défensif et ça me plait ! On arrive à mettre du rythme dans notre jeu, mais il faut encore que l’on trouve les affinités entre les joueuses mais la progression est là ! »

Propos recueilli par P. Riou

 

Yacine Messaoudi (Entraineur du Paris 92) « On a fait une préparation assez particulière avec la récupération des joueuses internationales au compte goutte. En plus c’est encore plus compliqué car on a un groupe complètement renouvelé et ça demande beaucoup, beaucoup de temps sur les associations et en même temps on doit régler quelques pépins physiques. On a essayé de se jauger face aux grosses cylindrées pour pouvoir répondre présent lors des premières journées et notamment lors de la première journée à la maison face à Chambray et derrière on a un calendrier très dense et encore pourtant, beaucoup de travail à effectuer. »

Propos recueilli par P. Riou