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Le sursaut d'orgueil de la "Roja"

International

samedi 16 avril 2022 - © Yves Michel

 4 min 14 de lecture

Après leur cuisant revers (44-33), deux jours plus tôt à Paris, les Espagnols ont réagi. De belle manière dans un Phare de Chambéry plein à craquer. Les Français sont totalement passés à côté de leur entame et de leur 1ère mi-temps, avant de se reprendre et d'échouer à une petite longueur (31-32).

A les voir lutter pour égaliser à moins d'une minute de la fin, qui aurait pu imaginer qu'en 1ère période, les Français avaient été menés de huit longueurs (10-18 à la 26è) et que surtout, deux jours plus tôt à Bercy, les Espagnols avaient été asphyxiés et avaient lourdement perdu leur confrontation (44-33) ? Pour leurs retrouvailles avec le public de Chambéry, les Tricolores n'ont pas su réaliser l'entame qu'ils pouvaient espérer. Le manque d'implication défensive, les échecs en attaque mais surtout la volonté de leur adversaire à redresser la tête leur ont été fatals. 

Sans tout remettre en question, Jordi Ribera est resté fidèle à ses fondamentaux, imposant ce qui a fait la force de son équipe ses dernières années, le jeu à sept à deux pivots. Autant lors de la 1ère confrontation, le stratagème n'avait pas parfaitement fonctionné, autant en Savoie, les Français n'ont pas trouvé les solutions. Ils ont été muselés par des Espagnols plus patients, plus constructifs et plus futés.  La roublardise du vétéran Gedeon Guardiola, l'à-propos de l'ancien Aixois Garcianda, la pointe de vitesse et la finition du benjamin de la sélection Dani Fernandez (attendu la saison prochaine à Stuttgart) et l'efficacité aux moments clé du gardien Sergey Hernandez ont permi aux vice-champions d'Europe d'étendre leur mainmise sur le 1er acte. En fait, les joueurs de Guillaume Gille ont couru après le score dès la 10ème minute, raté des immanquables (trois tirs à côté de la cage vide) et ont eu du mal à toucher terre jusqu'à la pause (13-19). 



Le huis clos des vestiaires sera profitable aux Bleus qui vont donner des signes de révolte et contraindre leur adversaire à la faute. Deux jets de 7m parfaitement convertis par Descat, une interception et un tir dans la cage vide de Fabrégas, un missile de Mem et à la faveur de ce 4-0, en à peine 5 minutes, la France avait refait une partie de son retard. Mais la "Roja" était déterminée à ne laisser aucun espoir à son hôte. En surnombre après l'exclusion de Nikola Karabatic, les Espagnols vont remettre du rythme et de l'intensité. Et du coup, de la distance au tableau d'affichage avec Alex Dujshebaev dans le rôle du maître à jouer. Pourtant, dans le money time, les impacts et la mobilité de Dika Mem et de Tim N'Guessan ont été plus précis. Les spectateurs se sont mis à y croire et à se dire que le match nul, serait un moindre mal.  Pure illusion puisque l'Espagne va garder la tête et son but d'avance (31-32). « On espérait conclure la semaine avec une deuxième victoire, mais c’est lié à notre production, insuffisante dans beaucoup de domaines, mais aussi à la qualité espagnole, analyse Guillaume Gille. Quand on lâche autant de ballons, quand on n’arrive pas à être efficace, on se met en difficulté et on se met à gamberger. Mais c’est le niveau de cette équipe, avec tout son talent mais aussi ses difficultés à trouver la bonne option tactique dans les moments où on est moins en confiance. Le bilan de la semaine reste positif, car on est capable de délivrer de belles choses même si la prestation de ce soir est moins aboutie. Le vrai visage de cette équipe n’est peut-être pas stabilisé. Elle est capable de perdre un peu le fil et de lâcher des ballons assez simples, se mettant ainsi en difficulté. »

Ce match à Chambéry était le dernier pour les Bleus avant une longue coupure. Le groupe ne se retrouvera qu'en octobre prochain (entre le 10 et le 16) afin d'affronter la Lettonie et l'Italie pour les deux 1ers tours de qualification à l'Euro 2024. 


Au Phare de Chambéry, samedi 16 avril 2022
FRANCE - ESPAGNE           31-32   (mi-temps: 13-19)

5000 spectateurs
Arbitres: Charlotte et Julie Bonaventura (France)

Evolution du score:  2-4 (5) 5-9 (10) 7-11 (15) 8-12 (20) 10-17 (25) 13-19 (MT) 17-19 (35) 19-23 (40) 22-25 (45) 25-28 (50) 27-29 (55) 31-32 (FIN)

France : Gérard (8 arrêts / 30 tirs), Desbonnet (2 arrêts / 11 tirs); Y. Lenne, Minne (1/2), Lagarde, M. Richardson (1/1), Mem (5/8), Tournat (1/1), N. Karabatic (1/4), Mahé (4/6 dont 2/2 pén), N’Guessan (3/6), Fabregas (2/2), Descat (7/9 dont 6/7 pén), Porte, Kounkoud (2/3), Nahi (4/7 dont 1/1 pén), Konan, Briet

Espagne : Corrales (0 arrêt / 6 tirs dont 0/6 pén), Hernandez (9 arrêts / 33 tirs dont 1/4 pén); Gurbindo (2/3), Pecina (1/1), A.Dujshebaev (2/4), Sole (4/4), Figueras (1/2), Garciandia (3/5), Serdio (2/2), Garcia (0/2), Arino (2/4), G.Guardiola (4/5), Valera (2/3), Izquierdo (1/1), Marquez (1/1), D. Dujshebaev (3/6), Serrano (1/1), Fernandez (3/3)

Le sursaut d'orgueil de la "Roja" 

International

samedi 16 avril 2022 - © Yves Michel

 4 min 14 de lecture

Après leur cuisant revers (44-33), deux jours plus tôt à Paris, les Espagnols ont réagi. De belle manière dans un Phare de Chambéry plein à craquer. Les Français sont totalement passés à côté de leur entame et de leur 1ère mi-temps, avant de se reprendre et d'échouer à une petite longueur (31-32).

A les voir lutter pour égaliser à moins d'une minute de la fin, qui aurait pu imaginer qu'en 1ère période, les Français avaient été menés de huit longueurs (10-18 à la 26è) et que surtout, deux jours plus tôt à Bercy, les Espagnols avaient été asphyxiés et avaient lourdement perdu leur confrontation (44-33) ? Pour leurs retrouvailles avec le public de Chambéry, les Tricolores n'ont pas su réaliser l'entame qu'ils pouvaient espérer. Le manque d'implication défensive, les échecs en attaque mais surtout la volonté de leur adversaire à redresser la tête leur ont été fatals. 

Sans tout remettre en question, Jordi Ribera est resté fidèle à ses fondamentaux, imposant ce qui a fait la force de son équipe ses dernières années, le jeu à sept à deux pivots. Autant lors de la 1ère confrontation, le stratagème n'avait pas parfaitement fonctionné, autant en Savoie, les Français n'ont pas trouvé les solutions. Ils ont été muselés par des Espagnols plus patients, plus constructifs et plus futés.  La roublardise du vétéran Gedeon Guardiola, l'à-propos de l'ancien Aixois Garcianda, la pointe de vitesse et la finition du benjamin de la sélection Dani Fernandez (attendu la saison prochaine à Stuttgart) et l'efficacité aux moments clé du gardien Sergey Hernandez ont permi aux vice-champions d'Europe d'étendre leur mainmise sur le 1er acte. En fait, les joueurs de Guillaume Gille ont couru après le score dès la 10ème minute, raté des immanquables (trois tirs à côté de la cage vide) et ont eu du mal à toucher terre jusqu'à la pause (13-19). 



Le huis clos des vestiaires sera profitable aux Bleus qui vont donner des signes de révolte et contraindre leur adversaire à la faute. Deux jets de 7m parfaitement convertis par Descat, une interception et un tir dans la cage vide de Fabrégas, un missile de Mem et à la faveur de ce 4-0, en à peine 5 minutes, la France avait refait une partie de son retard. Mais la "Roja" était déterminée à ne laisser aucun espoir à son hôte. En surnombre après l'exclusion de Nikola Karabatic, les Espagnols vont remettre du rythme et de l'intensité. Et du coup, de la distance au tableau d'affichage avec Alex Dujshebaev dans le rôle du maître à jouer. Pourtant, dans le money time, les impacts et la mobilité de Dika Mem et de Tim N'Guessan ont été plus précis. Les spectateurs se sont mis à y croire et à se dire que le match nul, serait un moindre mal.  Pure illusion puisque l'Espagne va garder la tête et son but d'avance (31-32). « On espérait conclure la semaine avec une deuxième victoire, mais c’est lié à notre production, insuffisante dans beaucoup de domaines, mais aussi à la qualité espagnole, analyse Guillaume Gille. Quand on lâche autant de ballons, quand on n’arrive pas à être efficace, on se met en difficulté et on se met à gamberger. Mais c’est le niveau de cette équipe, avec tout son talent mais aussi ses difficultés à trouver la bonne option tactique dans les moments où on est moins en confiance. Le bilan de la semaine reste positif, car on est capable de délivrer de belles choses même si la prestation de ce soir est moins aboutie. Le vrai visage de cette équipe n’est peut-être pas stabilisé. Elle est capable de perdre un peu le fil et de lâcher des ballons assez simples, se mettant ainsi en difficulté. »

Ce match à Chambéry était le dernier pour les Bleus avant une longue coupure. Le groupe ne se retrouvera qu'en octobre prochain (entre le 10 et le 16) afin d'affronter la Lettonie et l'Italie pour les deux 1ers tours de qualification à l'Euro 2024. 


Au Phare de Chambéry, samedi 16 avril 2022
FRANCE - ESPAGNE           31-32   (mi-temps: 13-19)

5000 spectateurs
Arbitres: Charlotte et Julie Bonaventura (France)

Evolution du score:  2-4 (5) 5-9 (10) 7-11 (15) 8-12 (20) 10-17 (25) 13-19 (MT) 17-19 (35) 19-23 (40) 22-25 (45) 25-28 (50) 27-29 (55) 31-32 (FIN)

France : Gérard (8 arrêts / 30 tirs), Desbonnet (2 arrêts / 11 tirs); Y. Lenne, Minne (1/2), Lagarde, M. Richardson (1/1), Mem (5/8), Tournat (1/1), N. Karabatic (1/4), Mahé (4/6 dont 2/2 pén), N’Guessan (3/6), Fabregas (2/2), Descat (7/9 dont 6/7 pén), Porte, Kounkoud (2/3), Nahi (4/7 dont 1/1 pén), Konan, Briet

Espagne : Corrales (0 arrêt / 6 tirs dont 0/6 pén), Hernandez (9 arrêts / 33 tirs dont 1/4 pén); Gurbindo (2/3), Pecina (1/1), A.Dujshebaev (2/4), Sole (4/4), Figueras (1/2), Garciandia (3/5), Serdio (2/2), Garcia (0/2), Arino (2/4), G.Guardiola (4/5), Valera (2/3), Izquierdo (1/1), Marquez (1/1), D. Dujshebaev (3/6), Serrano (1/1), Fernandez (3/3)

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