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Sarah Valero : Dijon à la sauce béarnaise

LBE

vendredi 25 août 2023 - © Laurent Hoppe

 5 min 21 de lecture

La JDA s’avance au départ de la nouvelle saison avec une pancarte d’européen et un changement de capitaine. La pivot originaire des Pyrénées-Atlantiques voudra être digne de son double nouveau statut afin de confirmer la cinquième place de fin de saison dernière, à partir de mercredi prochain, et pourquoi pas attirer l’attention du nouveau sélectionneur espagnol…

Battre Achenheim, Saint-Maur, Toulon et Besançon en enfilade, ça ferait douze points sur douze en championnat. Au mois d’août, ce quadruplé n’apporte que de l’optimisme, et c’est déjà pas mal. Mercredi soir à Auxerre, Dijon a encore battu un codivisionnaire, en l’espèce l’ESBF (32-26). Sa campagne amicale, presque terminée, n’a connu qu’un accroc en sept matches, des œuvres des Danoises de Ringkobing. Appréciable, à l’aube d’une saison de LBE qui commencera à Plan-de-Cuques, le 30 août, et à un mois du retour des Bourguignonnes en Coupe d’Europe. Six ans après leur dernier passage en C2, elles recevront Molde le 23 septembre, au deuxième tour aller de la Ligue EHF (retour le 30, en Norvège).

 

Pour son cinquième exercice aux manettes de la JDA, Christophe Mazel dispose quasiment du même effectif que celui qui avait coiffé au poteau Paris 92 et Besançon, pour le cinquième et dernier strapontin continental. Le même, moins Laura Lasm (Brasov), Elisabet Cesareo (Malaga) et Carmen Campos. La capitaine partie à Dortmund, sa succession a été vite réglée. Sarah Valero (à gauche sur notre photo) était sa suppléante en mai, quand l’Espagnole était blessée ? Elle gardera le brassard à la rentrée. Une prise de galon raccord avec la progression de la pivot de 25 ans, internationale française chez les jeunes, puis espagnole en A. La Paloise de naissance, qui a précédemment joué à Bordes (N1), Octeville (D2) et Guardes, de l’autre côté des Pyrénées (2018-21), était ainsi la troisième meilleure scoreuse dijonnaise en 2022-23. 70 buts, autant que Manon Gravelle sur la base arrière. Ca forge un statut…

 

A moins d’une semaine de la vraie rentrée, Sarah, Dijon est-il déjà prêt ?

« Il y aura toujours des petits points à fignoler, même quand la saison aura commencé. Mais pour le moment, on est plutôt bien. Il nous reste un match amical à jouer (ce vendredi à Ivry, contre Brest) pour faire les derniers arrangements. »

Dijon n’a pas recruté à l’intersaison, fait confiance à son centre de formation. La relative stabilité du groupe facilite-t-elle les réglages, la prise de marques ?

« Oui, pour connaître la partenaire à côté, mais il y a quand même du travail. On a dû réapprendre à se connaître, parce que les joueuses ne défendent pas forcément au même poste que l’année dernière. » 

Cet été, il faut aussi apprendre à jouer, à enclencher sans Carmen Campos…

« Carmen était une demi-centre expérimentée. Sans elle, on cherche d’autres solutions. On essaie certaines choses qui marchent, d’autres moins. On a encore jusqu’à mercredi pour s’ajuster. »

Entre vous deux, la transmission du brassard de capitaine semble naturelle…

« La saison dernière, j’étais vice-capitaine. Avec Carmen, on partageait les mêmes points de vue. On se connaissait depuis Guardes, où on a joué deux saisons ensemble. Quand elle s’est blessée en fin d’année dernière, je suis passée capitaine. La passation s’est plus faite comme ça. »

Devenir capitaine ''titulaire'', ça change quoi ?

« Il y a plus d’implication. On gère plus de choses extrasportives. Cette année, le groupe est très jeune. J’essaie de m’impliquer au maximum pour aider l’équipe, pour que tout le monde y soit bien. Je ne suis pas la plus âgée, mais pas loin ! (rires) »

Quel cap fixez-vous pour votre troisième saison dijonnaise ?

« Depuis mon arrivée, j’ai vu le club évoluer dans le bon sens. L’année dernière, on a réussi à atteindre nos objectifs. Les atteindre c’est bien, le plus dur c’est d’y rester. On va tout faire cette saison pour essayer, au moins, de rester dans la continuité. L’équipe va continuer à évoluer au fur et à mesure de la saison. J’ai foi en elle. »

A Plan-de-Cuques et Chambray-les-Tours (10 septembre), comme à domicile contre Nice (2 septembre), soigner l’entame de championnat sera primordial…

« Oui, parce qu’avec la Coupe d’Europe, les matches vont s’enchaîner très rapidement. Le moindre point perdu nous coûtera. On attaque par un déplacement à Plan-de-Cuques où l’année dernière, on n’avait vraiment pas fait un bon match (perdu 33-24). Nice est une équipe toujours dure à battre, et on avait perdu à Chambray en fin d’année dernière, quand on jouait l’Europe avec elles (30-25, à l'avant-dernière journée). Tous les matches seront importants cette année, mais commencer des victoires, pour marquer son territoire, le sera aussi. »

Quelles sont les ambitions de la JDA en Ligue EHF ?

« Quand on se bat une saison entière pour se qualifier, quand on se qualifie à la dernière journée, être éliminé sur un match n’est pas du tout l’objectif. On prépare déjà Molde. On sait déjà qu’en cas de victoire, si on arrive à faire le travail, on ira à Nantes au troisième tour (en octobre). »

Née dans le Béarn, vous avez acquis la nationalité espagnole à 16 ans, par ascendants. Comment s’exprime cette double culture dans votre handball ?

« Mon jeu a un peu changé quand je suis partie en Espagne. En France, c’est plus physique, ça tire plus de loin. En Espagne, on joue très au près. On se sert un peu plus du pivot dans les blocs, on est au près jusqu’à trouver le trou ou le glissement qu’on peut faire. J’ai appris à jouer d’une manière en France, d’une autre en Espagne. J’ai réussi à peu près à rassembler les deux. Ces deux dernières années, c’était assez intéressant parce que j’avais Carmen qui est Espagnole, des arrières qui jouent comme des Françaises. Du coup, j’avais un mélange des deux. Cette année, on s’adapte, petit à petit. »

Avec la sélection ibérique, vous avez disputé le barrage pour le Mondial (remporté contre l’Autriche, en avril dernier), gagné les Jeux Méditerranéens 2022. Espérez-vous y revenir pour le championnat du monde de décembre, et pourquoi pas les Jeux de Paris ?

« En tant que joueuse, on veut toujours essayer de faire plus. Après, il y a eu un changement d’entraîneur (Ambros Martin a remplacé Jose Ignacio Prades courant mai). Je n’ai pas été rappelée aux stages (de juin et juillet), je ne sais pas si je suis ou non dans ses petits papiers… Je fais mon travail ici. Si j’ai la chance d’être appelée, ce sera avec plaisir. Sinon, je continuerai à travailler pareil. »

Sarah Valero : Dijon à la sauce béarnaise 

LBE

vendredi 25 août 2023 - © Laurent Hoppe

 5 min 21 de lecture

La JDA s’avance au départ de la nouvelle saison avec une pancarte d’européen et un changement de capitaine. La pivot originaire des Pyrénées-Atlantiques voudra être digne de son double nouveau statut afin de confirmer la cinquième place de fin de saison dernière, à partir de mercredi prochain, et pourquoi pas attirer l’attention du nouveau sélectionneur espagnol…

Battre Achenheim, Saint-Maur, Toulon et Besançon en enfilade, ça ferait douze points sur douze en championnat. Au mois d’août, ce quadruplé n’apporte que de l’optimisme, et c’est déjà pas mal. Mercredi soir à Auxerre, Dijon a encore battu un codivisionnaire, en l’espèce l’ESBF (32-26). Sa campagne amicale, presque terminée, n’a connu qu’un accroc en sept matches, des œuvres des Danoises de Ringkobing. Appréciable, à l’aube d’une saison de LBE qui commencera à Plan-de-Cuques, le 30 août, et à un mois du retour des Bourguignonnes en Coupe d’Europe. Six ans après leur dernier passage en C2, elles recevront Molde le 23 septembre, au deuxième tour aller de la Ligue EHF (retour le 30, en Norvège).

 

Pour son cinquième exercice aux manettes de la JDA, Christophe Mazel dispose quasiment du même effectif que celui qui avait coiffé au poteau Paris 92 et Besançon, pour le cinquième et dernier strapontin continental. Le même, moins Laura Lasm (Brasov), Elisabet Cesareo (Malaga) et Carmen Campos. La capitaine partie à Dortmund, sa succession a été vite réglée. Sarah Valero (à gauche sur notre photo) était sa suppléante en mai, quand l’Espagnole était blessée ? Elle gardera le brassard à la rentrée. Une prise de galon raccord avec la progression de la pivot de 25 ans, internationale française chez les jeunes, puis espagnole en A. La Paloise de naissance, qui a précédemment joué à Bordes (N1), Octeville (D2) et Guardes, de l’autre côté des Pyrénées (2018-21), était ainsi la troisième meilleure scoreuse dijonnaise en 2022-23. 70 buts, autant que Manon Gravelle sur la base arrière. Ca forge un statut…

 

A moins d’une semaine de la vraie rentrée, Sarah, Dijon est-il déjà prêt ?

« Il y aura toujours des petits points à fignoler, même quand la saison aura commencé. Mais pour le moment, on est plutôt bien. Il nous reste un match amical à jouer (ce vendredi à Ivry, contre Brest) pour faire les derniers arrangements. »

Dijon n’a pas recruté à l’intersaison, fait confiance à son centre de formation. La relative stabilité du groupe facilite-t-elle les réglages, la prise de marques ?

« Oui, pour connaître la partenaire à côté, mais il y a quand même du travail. On a dû réapprendre à se connaître, parce que les joueuses ne défendent pas forcément au même poste que l’année dernière. » 

Cet été, il faut aussi apprendre à jouer, à enclencher sans Carmen Campos…

« Carmen était une demi-centre expérimentée. Sans elle, on cherche d’autres solutions. On essaie certaines choses qui marchent, d’autres moins. On a encore jusqu’à mercredi pour s’ajuster. »

Entre vous deux, la transmission du brassard de capitaine semble naturelle…

« La saison dernière, j’étais vice-capitaine. Avec Carmen, on partageait les mêmes points de vue. On se connaissait depuis Guardes, où on a joué deux saisons ensemble. Quand elle s’est blessée en fin d’année dernière, je suis passée capitaine. La passation s’est plus faite comme ça. »

Devenir capitaine ''titulaire'', ça change quoi ?

« Il y a plus d’implication. On gère plus de choses extrasportives. Cette année, le groupe est très jeune. J’essaie de m’impliquer au maximum pour aider l’équipe, pour que tout le monde y soit bien. Je ne suis pas la plus âgée, mais pas loin ! (rires) »

Quel cap fixez-vous pour votre troisième saison dijonnaise ?

« Depuis mon arrivée, j’ai vu le club évoluer dans le bon sens. L’année dernière, on a réussi à atteindre nos objectifs. Les atteindre c’est bien, le plus dur c’est d’y rester. On va tout faire cette saison pour essayer, au moins, de rester dans la continuité. L’équipe va continuer à évoluer au fur et à mesure de la saison. J’ai foi en elle. »

A Plan-de-Cuques et Chambray-les-Tours (10 septembre), comme à domicile contre Nice (2 septembre), soigner l’entame de championnat sera primordial…

« Oui, parce qu’avec la Coupe d’Europe, les matches vont s’enchaîner très rapidement. Le moindre point perdu nous coûtera. On attaque par un déplacement à Plan-de-Cuques où l’année dernière, on n’avait vraiment pas fait un bon match (perdu 33-24). Nice est une équipe toujours dure à battre, et on avait perdu à Chambray en fin d’année dernière, quand on jouait l’Europe avec elles (30-25, à l'avant-dernière journée). Tous les matches seront importants cette année, mais commencer des victoires, pour marquer son territoire, le sera aussi. »

Quelles sont les ambitions de la JDA en Ligue EHF ?

« Quand on se bat une saison entière pour se qualifier, quand on se qualifie à la dernière journée, être éliminé sur un match n’est pas du tout l’objectif. On prépare déjà Molde. On sait déjà qu’en cas de victoire, si on arrive à faire le travail, on ira à Nantes au troisième tour (en octobre). »

Née dans le Béarn, vous avez acquis la nationalité espagnole à 16 ans, par ascendants. Comment s’exprime cette double culture dans votre handball ?

« Mon jeu a un peu changé quand je suis partie en Espagne. En France, c’est plus physique, ça tire plus de loin. En Espagne, on joue très au près. On se sert un peu plus du pivot dans les blocs, on est au près jusqu’à trouver le trou ou le glissement qu’on peut faire. J’ai appris à jouer d’une manière en France, d’une autre en Espagne. J’ai réussi à peu près à rassembler les deux. Ces deux dernières années, c’était assez intéressant parce que j’avais Carmen qui est Espagnole, des arrières qui jouent comme des Françaises. Du coup, j’avais un mélange des deux. Cette année, on s’adapte, petit à petit. »

Avec la sélection ibérique, vous avez disputé le barrage pour le Mondial (remporté contre l’Autriche, en avril dernier), gagné les Jeux Méditerranéens 2022. Espérez-vous y revenir pour le championnat du monde de décembre, et pourquoi pas les Jeux de Paris ?

« En tant que joueuse, on veut toujours essayer de faire plus. Après, il y a eu un changement d’entraîneur (Ambros Martin a remplacé Jose Ignacio Prades courant mai). Je n’ai pas été rappelée aux stages (de juin et juillet), je ne sais pas si je suis ou non dans ses petits papiers… Je fais mon travail ici. Si j’ai la chance d’être appelée, ce sera avec plaisir. Sinon, je continuerai à travailler pareil. »

Résultats de la dernière journée

Jour.  Equ Rec  Equ Vis  Score  Stats  Date 
#22 Metz Besançon 15/05/2024 20:00
#22 Mérignac Dijon 27/04/2024 20:00
#22 Paris 92 St Maur 35 26 26/04/2024 20:30
#22 Strasbourg Achenheim Toulon 27/04/2024 20:30
#22 Plan de Cuques Chambray 28/04/2024 15:00
#22 Nice Brest 26 34 21/04/2024 16:00
#22 St Amand les Eaux Nantes 27/04/2024 19:30

Prochaine journée

Journée  Equ Rec  Equ Vis  Date 
#23 Besançon Toulon 04/05/2024 20:00
#23 Dijon Paris 92 03/05/2024 20:00
#23 Brest Metz 08/05/2024 20:00
#23 Nantes Nice 05/05/2024 17:00
#23 Strasbourg Achenheim Mérignac 04/05/2024 20:30
#23 St Maur Plan de Cuques 03/05/2024 20:30
#23 Chambray St Amand les Eaux 03/05/2024 20:00

Classement

Place Journée  Equipe  MJ  Vic  Nul  Déf 
1 Brest 66 22 22 0 0
2 Metz 61 21 20 0 1
3 Paris 92 56 22 17 0 5
4 Nantes 51 21 15 0 6
5 Chambray 48 21 13 1 7
6 Plan de Cuques 43 21 11 0 10
7 Dijon 41 21 8 4 9
8 Besançon 41 21 9 2 10
9 Nice 37 22 7 1 14
10 St Amand les Eaux 33 21 6 0 15
11 Mérignac 32 21 5 1 15
12 Toulon 29 21 4 0 17
13 Strasbourg Achenheim 29 21 4 0 17
14 St Maur 29 22 3 1 18