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Sacré baptême pour Karl Konan

Champion's League

mardi 12 septembre 2023 - © Yves Michel

 7 min 6 de lecture

A 28 ans, Karl Konan découvre la Ligue des Champions. Ce mercredi, Montpellier accueille le FC Barcelone, club le plus titré dans cette compétition qui depuis l'an passé est contraint de revoir sa dimension financière à la baisse.

Après huit saisons passées à Aix où il a pu progresser, Karl Konan est arrivé à Montpellier en juillet 2022. Avec de réelles ambitions afin d'étoffer une carte de visite orpheline de titres nationaux et internationaux. Ce mercredi (20h45 à la Sud de France Arena), le club héraultais renoue avec la Ligue des Champions en accueillant le FC Barcelone, 11 fois vainqueur du trophée. A 28 ans, le joueur fera ses premiers pas dans une compétition qu'il n'a jamais disputée. L'envie et l'impatience ne manquent pas d'autant que sa saison peut être riche en rebondissements avec en point de mire, une participation aux J.O l'été prochain. 

Avant Barcelone, il était important de bien débuter le championnat.. 

Tout à fait, c’était même primordial de le faire de cette manière (succès à Chartres (38-22) par rapport à tous les objectifs qu’on s’est fixés. Ça met en confiance, ça valide aussi tout ce qu’on a mis en place pendant la préparation avec l’intégration des nouveaux. Comme le coach disait, il reste 50 matches et si ces matches pouvaient ressembler à ce 1er, on signe tout de suite. 

En défense notamment, les repères existent déjà…
Il y avait pas mal de choses à stabiliser, on ne prend que 22 buts, les gardiens ont fait le job, c’est aussi un motif de satisfaction. Cela a pris un peu de temps pendant la prépa mais les affinités se développent, c’est bien. 

Seras-tu exclusivement utilisé en défense ou va-t-on te voir un peu plus au shoot ? 
Il faudrait poser la question à Patrice ! (rires) Je sais que je peux aider en attaque, sur le poste d’arrière ou même pivot, on en a parlé, l’essentiel c’est d’être au service de mes partenaires et de prendre du plaisir sur le terrain. Mais la défense reste mon point fort. 

Chartres ne figure pas parmi les cadors, le niveau d’exigence va monter…
Oui, c’est sûr. On nous attend sur les grandes échéances, on en est tous conscients. Mais justement, c’est important de mettre autant d’envie et de sérieux dans les confrontations où on part favoris. 

Et ça démarre avec Barcelone…
Pour ma part, il y a beaucoup d’excitation et d’impatience car je vais disputer ma 1ère Ligue des Champions et jouer Barcelone qui l’a si souvent gagnée et qui a été le dernier finaliste, c’est très motivant. On doit afficher nos ambitions et montrer qu’on est au niveau du Barça. Je suis venu à Montpellier pour côtoyer ce qui se fait de mieux. J'y suis, autant en profiter. 

Barça, Veszprém, Magdebourg dans le groupe, est-ce un niveau supérieur à Montpellier ? 
Je ne pense pas car notre effectif est de qualité et il y a sur tous les postes, une réelle expérience. Collectivement avec beaucoup de cohésion, je nous crois capables de réaliser de belles choses. Il n’y a aucun complexe à avoir même si on se méfiera de tous nos adversaires. 

Ligue des Champions, Ligue Européenne… ce sont deux mondes différents…
Depuis quelques années, la Ligue Européenne a pris de l’épaisseur avec des confrontations dignes du plus haut niveau mais la Ligue des Champions est plus exigeante. C’est un investissement du début jusqu’à la fin face aux meilleurs joueurs du monde. 

On vous attend aussi en championnat… Est-ce que le MHB a les capacités de jouer sur tous les tableaux ? 
C’est vrai que c’est un très gros challenge parce que Nantes ne l’a pas réussi et que jusqu’à présent, il n’y a que Paris qui parvient à mener de pair les deux compétitions. Il faut énormément d’implication mais on sait à quoi s’attendre lorsqu’on signe ici. 

A titre perso, n’y-a-t-il pas une revanche à prendre après une saison perturbée par une blessure ? 
Clairement, cela a été compliqué et j’ai éprouvé de la frustration parce que je commençais à prendre un peu de place en équipe de France et c’était mes débuts à Montpellier. J’ai raté pas mal de matches importants (dont le Mondial). On se dit que ça fait partie du jeu, c’était la 1ère fois que je me blessais de manière conséquente (fracture au pied), il faut arriver à l’accepter et repartir avec encore plus de motivation. 

D’autant que cette année 2024 sera particulière avec l’Euro et les JO…  
C’est un programme très chargé, après, j’essaie de me focaliser sur chaque échéance. Dans l’immédiat, c’est le club et ce qui nous est proposé. Ensuite, on verra. Les Jeux, les places au sein de l’équipe sont très chères. Ce sera à moi de prouver que je peux y être. 

En prévision, la préparation physique change-t-elle ? 
Oui, forcément. Tout le monde fait plus attention à soi et soigne un peu plus la récupération pour arriver frais sur la fin. C’est une chance à saisir tous les quatre ans, il n’y a pas de place à l’improvisation. En plus, ça se déroulera en France. 

Comment as-tu encaissé la décision de Patrice Canayer de quitter le club en juin ? 
Franchement, j’ai été surpris et même choqué parce que je ne m’y attendais pas du tout. C’est en grande partie, grâce et à cause de lui que j’ai choisi Montpellier pour bénéficier de son expérience donc ça m’a marqué. C’est un grand Monsieur du handball et avec ce qui l’incarne, on ne peut que respecter son choix. Il va falloir essayer de lui offrir une très belle dernière saison avec un ou plusieurs trophées. 


Le Barça freine son train de vie 

C’est si peu habituel que le titre a barré la plupart des unes des quotidiens sportifs espagnols. Samedi, le Barça a été tenu en échec sur le parquet de Bidasoa Irun (26-26). La formation catalane qui n'a plus perdu en Asobal depuis novembre 2021, n’avait pas concédé un nul depuis mai 2022. Au-delà de ce qui pourrait paraître anecdotique tant le 31ème titre national de son histoire ne devrait pas lui échapper, la situation du club est moins fringante que par le passé. Pour éponger le déficit accusé par la structure multisports, le budget de la section handball, est réduit cette année, de 15 à 20%. De plus de 9 millions, l’enveloppe allouée tombe à 7,5 millions d’euros. Des choix ont d’ores et déjà été faits. A l’intersaison, Ludovic Fabregas et Luka Cindric n’ont pas été conservés, le pivot tricolore a signé à Veszprém (Hongrie), le meneur croate au Dinamo Bucarest (Roumanie). En contrepartie, le recrutement des deux jeunes pivots Javi Rodriguez (ex Logrono) et Jaime Gallego (ex Torrelavega) est passé plutôt inaperçu. En même temps, le gardien Gonzalo Perez de Vargas a précisé qu’il quitterait le club en juin 2025 pour Kiel. Ce qui a poussé le coach Carlos Ortega à lui retirer le brassard de capitaine au profit du Français Dika Mem (photo ci-dessus). Pour encore un peu plus plomber l’ambiance, pendant la préparation, le demi-centre Domen Makuc s’est gravement blessé au genou. 9 à 12 mois d’arrêt pour le jeune Slovène. Pol Valera restant le seul spécialiste sur ce poste clé, Melvyn Richardson voire Dika Mem ou Blaz Janc peuvent l’épauler car la direction du club a indiqué qu'elle n'appellerait pas de renfort. Au vu de tous ces paramètres, le Barça peut-il jouer le même rôle sur la Ligue des Champions que lors des précédentes éditions avec deux succès en 2021 et 2022 et une place de 3ème cette année ? Le match face à Montpellier sera un excellent révélateur. Les dernières confrontations officielles remontent à 2018-2019 et les Héraultais avaient lourdement chuté tant à l’aller en Catalogne qu’au retour (déficit de 8 buts à chaque fois). La saison précédente, lorsque le MHB avait remporté le trophée à Cologne, les deux équipes s’étaient affrontées en 8èmes. A deux buts près, les Espagnols n’avaient pas pu aller plus loin.   



Le groupe B de la Ligue des Champions 
Barça (Espagne - 16 finales / 11 fois vainqueur / la dernière en 2022 - Timothey N'Guessan, Dika Mem, Melvyn Richardson)
Magdebourg (Allemagne - 4 finales / 4 fois vainqueur / tenant du trophée)
Montpellier (2 finales / 2 fois vainqueur en 2003 et 2018)
Celje (Slovénie - 1 finale / 1 fois vainqueur en 2004)
Veszprém (Hongrie - 4 finales / aucun trophée - Kentin Mahé, Hugo Descat, Ludovic Fabregas, Nedim Remili)
FC Porto (Portugal)
Wisla Plock (Pologne)
GOG Handbold (Danemark)

Sacré baptême pour Karl Konan  

Champion's League

mardi 12 septembre 2023 - © Yves Michel

 7 min 6 de lecture

A 28 ans, Karl Konan découvre la Ligue des Champions. Ce mercredi, Montpellier accueille le FC Barcelone, club le plus titré dans cette compétition qui depuis l'an passé est contraint de revoir sa dimension financière à la baisse.

Après huit saisons passées à Aix où il a pu progresser, Karl Konan est arrivé à Montpellier en juillet 2022. Avec de réelles ambitions afin d'étoffer une carte de visite orpheline de titres nationaux et internationaux. Ce mercredi (20h45 à la Sud de France Arena), le club héraultais renoue avec la Ligue des Champions en accueillant le FC Barcelone, 11 fois vainqueur du trophée. A 28 ans, le joueur fera ses premiers pas dans une compétition qu'il n'a jamais disputée. L'envie et l'impatience ne manquent pas d'autant que sa saison peut être riche en rebondissements avec en point de mire, une participation aux J.O l'été prochain. 

Avant Barcelone, il était important de bien débuter le championnat.. 

Tout à fait, c’était même primordial de le faire de cette manière (succès à Chartres (38-22) par rapport à tous les objectifs qu’on s’est fixés. Ça met en confiance, ça valide aussi tout ce qu’on a mis en place pendant la préparation avec l’intégration des nouveaux. Comme le coach disait, il reste 50 matches et si ces matches pouvaient ressembler à ce 1er, on signe tout de suite. 

En défense notamment, les repères existent déjà…
Il y avait pas mal de choses à stabiliser, on ne prend que 22 buts, les gardiens ont fait le job, c’est aussi un motif de satisfaction. Cela a pris un peu de temps pendant la prépa mais les affinités se développent, c’est bien. 

Seras-tu exclusivement utilisé en défense ou va-t-on te voir un peu plus au shoot ? 
Il faudrait poser la question à Patrice ! (rires) Je sais que je peux aider en attaque, sur le poste d’arrière ou même pivot, on en a parlé, l’essentiel c’est d’être au service de mes partenaires et de prendre du plaisir sur le terrain. Mais la défense reste mon point fort. 

Chartres ne figure pas parmi les cadors, le niveau d’exigence va monter…
Oui, c’est sûr. On nous attend sur les grandes échéances, on en est tous conscients. Mais justement, c’est important de mettre autant d’envie et de sérieux dans les confrontations où on part favoris. 

Et ça démarre avec Barcelone…
Pour ma part, il y a beaucoup d’excitation et d’impatience car je vais disputer ma 1ère Ligue des Champions et jouer Barcelone qui l’a si souvent gagnée et qui a été le dernier finaliste, c’est très motivant. On doit afficher nos ambitions et montrer qu’on est au niveau du Barça. Je suis venu à Montpellier pour côtoyer ce qui se fait de mieux. J'y suis, autant en profiter. 

Barça, Veszprém, Magdebourg dans le groupe, est-ce un niveau supérieur à Montpellier ? 
Je ne pense pas car notre effectif est de qualité et il y a sur tous les postes, une réelle expérience. Collectivement avec beaucoup de cohésion, je nous crois capables de réaliser de belles choses. Il n’y a aucun complexe à avoir même si on se méfiera de tous nos adversaires. 

Ligue des Champions, Ligue Européenne… ce sont deux mondes différents…
Depuis quelques années, la Ligue Européenne a pris de l’épaisseur avec des confrontations dignes du plus haut niveau mais la Ligue des Champions est plus exigeante. C’est un investissement du début jusqu’à la fin face aux meilleurs joueurs du monde. 

On vous attend aussi en championnat… Est-ce que le MHB a les capacités de jouer sur tous les tableaux ? 
C’est vrai que c’est un très gros challenge parce que Nantes ne l’a pas réussi et que jusqu’à présent, il n’y a que Paris qui parvient à mener de pair les deux compétitions. Il faut énormément d’implication mais on sait à quoi s’attendre lorsqu’on signe ici. 

A titre perso, n’y-a-t-il pas une revanche à prendre après une saison perturbée par une blessure ? 
Clairement, cela a été compliqué et j’ai éprouvé de la frustration parce que je commençais à prendre un peu de place en équipe de France et c’était mes débuts à Montpellier. J’ai raté pas mal de matches importants (dont le Mondial). On se dit que ça fait partie du jeu, c’était la 1ère fois que je me blessais de manière conséquente (fracture au pied), il faut arriver à l’accepter et repartir avec encore plus de motivation. 

D’autant que cette année 2024 sera particulière avec l’Euro et les JO…  
C’est un programme très chargé, après, j’essaie de me focaliser sur chaque échéance. Dans l’immédiat, c’est le club et ce qui nous est proposé. Ensuite, on verra. Les Jeux, les places au sein de l’équipe sont très chères. Ce sera à moi de prouver que je peux y être. 

En prévision, la préparation physique change-t-elle ? 
Oui, forcément. Tout le monde fait plus attention à soi et soigne un peu plus la récupération pour arriver frais sur la fin. C’est une chance à saisir tous les quatre ans, il n’y a pas de place à l’improvisation. En plus, ça se déroulera en France. 

Comment as-tu encaissé la décision de Patrice Canayer de quitter le club en juin ? 
Franchement, j’ai été surpris et même choqué parce que je ne m’y attendais pas du tout. C’est en grande partie, grâce et à cause de lui que j’ai choisi Montpellier pour bénéficier de son expérience donc ça m’a marqué. C’est un grand Monsieur du handball et avec ce qui l’incarne, on ne peut que respecter son choix. Il va falloir essayer de lui offrir une très belle dernière saison avec un ou plusieurs trophées. 


Le Barça freine son train de vie 

C’est si peu habituel que le titre a barré la plupart des unes des quotidiens sportifs espagnols. Samedi, le Barça a été tenu en échec sur le parquet de Bidasoa Irun (26-26). La formation catalane qui n'a plus perdu en Asobal depuis novembre 2021, n’avait pas concédé un nul depuis mai 2022. Au-delà de ce qui pourrait paraître anecdotique tant le 31ème titre national de son histoire ne devrait pas lui échapper, la situation du club est moins fringante que par le passé. Pour éponger le déficit accusé par la structure multisports, le budget de la section handball, est réduit cette année, de 15 à 20%. De plus de 9 millions, l’enveloppe allouée tombe à 7,5 millions d’euros. Des choix ont d’ores et déjà été faits. A l’intersaison, Ludovic Fabregas et Luka Cindric n’ont pas été conservés, le pivot tricolore a signé à Veszprém (Hongrie), le meneur croate au Dinamo Bucarest (Roumanie). En contrepartie, le recrutement des deux jeunes pivots Javi Rodriguez (ex Logrono) et Jaime Gallego (ex Torrelavega) est passé plutôt inaperçu. En même temps, le gardien Gonzalo Perez de Vargas a précisé qu’il quitterait le club en juin 2025 pour Kiel. Ce qui a poussé le coach Carlos Ortega à lui retirer le brassard de capitaine au profit du Français Dika Mem (photo ci-dessus). Pour encore un peu plus plomber l’ambiance, pendant la préparation, le demi-centre Domen Makuc s’est gravement blessé au genou. 9 à 12 mois d’arrêt pour le jeune Slovène. Pol Valera restant le seul spécialiste sur ce poste clé, Melvyn Richardson voire Dika Mem ou Blaz Janc peuvent l’épauler car la direction du club a indiqué qu'elle n'appellerait pas de renfort. Au vu de tous ces paramètres, le Barça peut-il jouer le même rôle sur la Ligue des Champions que lors des précédentes éditions avec deux succès en 2021 et 2022 et une place de 3ème cette année ? Le match face à Montpellier sera un excellent révélateur. Les dernières confrontations officielles remontent à 2018-2019 et les Héraultais avaient lourdement chuté tant à l’aller en Catalogne qu’au retour (déficit de 8 buts à chaque fois). La saison précédente, lorsque le MHB avait remporté le trophée à Cologne, les deux équipes s’étaient affrontées en 8èmes. A deux buts près, les Espagnols n’avaient pas pu aller plus loin.   



Le groupe B de la Ligue des Champions 
Barça (Espagne - 16 finales / 11 fois vainqueur / la dernière en 2022 - Timothey N'Guessan, Dika Mem, Melvyn Richardson)
Magdebourg (Allemagne - 4 finales / 4 fois vainqueur / tenant du trophée)
Montpellier (2 finales / 2 fois vainqueur en 2003 et 2018)
Celje (Slovénie - 1 finale / 1 fois vainqueur en 2004)
Veszprém (Hongrie - 4 finales / aucun trophée - Kentin Mahé, Hugo Descat, Ludovic Fabregas, Nedim Remili)
FC Porto (Portugal)
Wisla Plock (Pologne)
GOG Handbold (Danemark)

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