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La France digère bien la Macédoine

Euro

mercredi 10 janvier 2024 - © Yves Michel

 5 min 55 de lecture

Malgré un 1er quart d'heure poussif, une défense qui a mis du temps à s'imposer et des échecs au tir, la France a pris la mesure de la Macédoine du Nord (39-29) et réussit son entrée dans l'Euro. Dans un cadre inédit puisque le parquet et les tribunes étaient installées pour cette unique soirée, dans un stade de football. Les Bleus qui n'ont jamais douté sur ce match inaugural, ont désormais jusqu'à dimanche pour récupérer avant d'affronter la Suisse à Berlin.

Des dix-neuf joueurs présents dans le groupe à Düsseldorf, il fallait que trois d’entre eux soient sacrifiés avant d’honorer ce 1er rendez-vous de l’Euro. Sans grande surprise, Yanis Lenne insuffisamment remis de ses problèmes dorsaux, Samir Bellahcène et Timothey N’Guessan dont la sélection par Guillaume Gille est la plus contestée, se sont retrouvés dans les tribunes. Perdus au milieu de cette marée humaine qui a établi un record pour un match de handball. Si des retardataires étaient attendus pour le match de la soirée entre l’Allemagne et la Suisse, 50 000 spectateurs au moins ont garni les travées de la Merkur-Spiel Arena. 

Pour rester sur du positif, tout est résumé avec cette impression de Ludovic Fabregas à la fin de la rencontre. « On a fait un bon match pour notre entrée dans la compétition, peu importe la manière. » Les Tricolores ont parfaitement bien débuté imposant un 1er break mais ensuite, ils se sont laissés embarquer par le rythme imposé par les Macédoniens. A l’aise dans le jeu de transition, boosté par la réussite de leur gardien Mitrevski (11 parades au total), ils ont tenu tête à des Français mis en difficulté notamment par le pivot Peshevski et le jeune arrière Djonov (les deux termineront meilleurs buteurs de leur camp avec respectivement 7 et 6 réalisations) et en échec au tir. Avec deux buts à remonter, le temps pour Guillaume Gille de poser son 1er temps mort. Avec plus d’application dans la finition, la France va profiter des espaces laissés par la Macédoine. Les ballons bien exploités sur les ailes, notamment par Hugo Descat (6/6 en 1ère alors qu’il n’est entré en seconde période que pour convertir un 7m) vont inverser la tendance. Sans que cela se traduise véritablement au tableau d’affichage. Malgré quelques arrêts décisifs de Rémi Desbonnet, la défense tricolore n’était pas assez vigilante. La rentrée de Karl Konan va apporter un peu plus de stabilité. L’apparition d’Elohim Prandi dans un contexte où les joueurs des Balkans gardaient le contact, sera elle aussi salvatrice. Le 1er acte sera conclu par un kung-fu magistralement déclenché par le Parisien avec à la finition Melvyn Richardson (17-13). 

On savait, on se doutait que les rotations allaient faire la différence. Qu’en changeant par exemple toute sa base avant (avec Kounkoud et Nahi sur les ailes et Tournat au pivot), Guillaume Gille allait apporter la note fraîcheur au retour des vestiaires. Dans les cages, comme lors du 1er match de préparation contre la Tunisie, Rémi Desbonnet avait laissé la place à son partenaire à Montpellier, Charles Bolzinger. Le longiligne portier n’aura même pas le temps d’apprécier l’ambiance vue du parquet. Il sera sollicité dès la 1ère tentative macédonienne. Djonov va continuer à être dangereux mais définitivement, la France va prendre l’ascendant sur la rencontre. Et l’écart va s’envoler. Surtout après la parade du gardien héraultais sur un 7 mètres, l’extrémité de sa jambe droite à hauteur de sa tête pour stopper la trajectoire du tir du pourtant très expert Kuzmanovski. La Macédoine n’était plus dans le tempo et n’avait plus de solutions en attaque. Même s’ils vont encore manquer de précision et trouver les poteaux, les Français vont maintenir et aggraver leur avance (39-29). « C’est un match d’entrée de tournoi, avoue Guillaume Gille au micro de BeIn, face à une équipe qu’on connait peu et qui nous a donné du fil à retordre. Ce que je retiens surtout, c’est nous qui avons un peu dicté les bons et les mauvais moments de cette rencontre. La satisfaction est que l’ensemble du groupe a pu rentrer correctement dans la compétition. Après, c’est vrai, sur le jeu, il y a beaucoup de choses à redire mais c’est plutôt logique sur un 1er match d’un Euro. » Les Bleus vont avoir désormais un déplacement à effectuer vers Berlin et surtout quatre jours pour récupérer avant d’affronter dimanche, la Suisse qui dans le match de gala, ce jeudi dans une ambiance de folie se mesurait à l’Allemagne. (voir ICI


A Düsseldorf (Allemagne), Merkur-Spiel Arena 
France – Macédoine du N.      39 – 29  (MT : 17-13)
Spectateurs : 53 586
Arbitres : Mirza Kurtagic & Mattias Wetterwik (Suède)

Evolution du score : 4-2 (5) 6-7 (10) 8-10 (15) 12-10 (20) 14-12 (25) 17-13 (MT) 20-15 (35) 24-18 (40) 28-21 (45) 31-25 (50) 35-26 (55) 39-29 (FIN)

France : Desbonnet (7 ar./20), Bolzinger (5 ar./21) – Remili (1/5), Prandi (4/8), Richardson (2/4), Mem (5/10), Tournat (2/2), Karabatic N. (1/4), Mahé (3/3), Karabatic L. (1/1), Fabregas (3/3), Descat (7/7), Porte (1/3), Kounkoud (3/3), Nahi (6/6), Konan 

Les réactions.....

Rémi Desbonnet (gardien de l'EDF): "C’était un premier match typique dans une grande compétition. On a mis du temps à se mettre dedans, moi-même, il y a un ou deux ballons que je pense devoir sortir. Mais on a su monter le niveau défensif après le temps-mort et dans la deuxième moitié de la première période. Après, il faut relativiser, on gagne quand même de dix buts un premier match dans un Euro, ce n’est pas mal. On aurait aimé se mettre à l’abri avant mais le résultat reste positif. On va continuer à monter en pression et essayer d’avancer encore un peu. Quand j’étais sur le terrain, je n’ai pas pu trop profiter de l’ambiance, mais pendant les hymnes, quand tu rentres sur le terrain, tu sens qu’un truc se passe. On ne vit pas tout ça tous les jours et on a quand même de la chance."

Nedim Remili (DC de l'EDF): "Les débuts de compétition, c’est toujours pareil, il faut savoir faire le lien entre la préparation et les matchs qui comptent. Ce soir n’a pas été différent. On a encore besoin de rodage, on est au point individuellement mais collectivement on peut encore progresser. Ça s’est vu sur certaines séquences ce soir, même si le résultat ne s’en ressent pas. Tout le monde a pu rentrer, tout le monde a pu mettre son but et entrer dans sa compétition, maintenant il faut continuer à avancer. Il n’y a que quand je suis revenu sur le banc que j’ai pu profiter de l’ambiance mais j’ai envie de remercier l’Allemagne de nous avoir pris dans son groupe. Je faisais le malin en disant qu’elle allait être à moitié vide mais finalement, les Allemands sont venus et c’est cool. On les a un peu échauffés pour le gros show qui va venir. Mais je sais la chance qu’on a de jouer des moments comme ça, et j’ai essayé d’en profiter au maximum."

La France digère bien la Macédoine  

Euro

mercredi 10 janvier 2024 - © Yves Michel

 5 min 55 de lecture

Malgré un 1er quart d'heure poussif, une défense qui a mis du temps à s'imposer et des échecs au tir, la France a pris la mesure de la Macédoine du Nord (39-29) et réussit son entrée dans l'Euro. Dans un cadre inédit puisque le parquet et les tribunes étaient installées pour cette unique soirée, dans un stade de football. Les Bleus qui n'ont jamais douté sur ce match inaugural, ont désormais jusqu'à dimanche pour récupérer avant d'affronter la Suisse à Berlin.

Des dix-neuf joueurs présents dans le groupe à Düsseldorf, il fallait que trois d’entre eux soient sacrifiés avant d’honorer ce 1er rendez-vous de l’Euro. Sans grande surprise, Yanis Lenne insuffisamment remis de ses problèmes dorsaux, Samir Bellahcène et Timothey N’Guessan dont la sélection par Guillaume Gille est la plus contestée, se sont retrouvés dans les tribunes. Perdus au milieu de cette marée humaine qui a établi un record pour un match de handball. Si des retardataires étaient attendus pour le match de la soirée entre l’Allemagne et la Suisse, 50 000 spectateurs au moins ont garni les travées de la Merkur-Spiel Arena. 

Pour rester sur du positif, tout est résumé avec cette impression de Ludovic Fabregas à la fin de la rencontre. « On a fait un bon match pour notre entrée dans la compétition, peu importe la manière. » Les Tricolores ont parfaitement bien débuté imposant un 1er break mais ensuite, ils se sont laissés embarquer par le rythme imposé par les Macédoniens. A l’aise dans le jeu de transition, boosté par la réussite de leur gardien Mitrevski (11 parades au total), ils ont tenu tête à des Français mis en difficulté notamment par le pivot Peshevski et le jeune arrière Djonov (les deux termineront meilleurs buteurs de leur camp avec respectivement 7 et 6 réalisations) et en échec au tir. Avec deux buts à remonter, le temps pour Guillaume Gille de poser son 1er temps mort. Avec plus d’application dans la finition, la France va profiter des espaces laissés par la Macédoine. Les ballons bien exploités sur les ailes, notamment par Hugo Descat (6/6 en 1ère alors qu’il n’est entré en seconde période que pour convertir un 7m) vont inverser la tendance. Sans que cela se traduise véritablement au tableau d’affichage. Malgré quelques arrêts décisifs de Rémi Desbonnet, la défense tricolore n’était pas assez vigilante. La rentrée de Karl Konan va apporter un peu plus de stabilité. L’apparition d’Elohim Prandi dans un contexte où les joueurs des Balkans gardaient le contact, sera elle aussi salvatrice. Le 1er acte sera conclu par un kung-fu magistralement déclenché par le Parisien avec à la finition Melvyn Richardson (17-13). 

On savait, on se doutait que les rotations allaient faire la différence. Qu’en changeant par exemple toute sa base avant (avec Kounkoud et Nahi sur les ailes et Tournat au pivot), Guillaume Gille allait apporter la note fraîcheur au retour des vestiaires. Dans les cages, comme lors du 1er match de préparation contre la Tunisie, Rémi Desbonnet avait laissé la place à son partenaire à Montpellier, Charles Bolzinger. Le longiligne portier n’aura même pas le temps d’apprécier l’ambiance vue du parquet. Il sera sollicité dès la 1ère tentative macédonienne. Djonov va continuer à être dangereux mais définitivement, la France va prendre l’ascendant sur la rencontre. Et l’écart va s’envoler. Surtout après la parade du gardien héraultais sur un 7 mètres, l’extrémité de sa jambe droite à hauteur de sa tête pour stopper la trajectoire du tir du pourtant très expert Kuzmanovski. La Macédoine n’était plus dans le tempo et n’avait plus de solutions en attaque. Même s’ils vont encore manquer de précision et trouver les poteaux, les Français vont maintenir et aggraver leur avance (39-29). « C’est un match d’entrée de tournoi, avoue Guillaume Gille au micro de BeIn, face à une équipe qu’on connait peu et qui nous a donné du fil à retordre. Ce que je retiens surtout, c’est nous qui avons un peu dicté les bons et les mauvais moments de cette rencontre. La satisfaction est que l’ensemble du groupe a pu rentrer correctement dans la compétition. Après, c’est vrai, sur le jeu, il y a beaucoup de choses à redire mais c’est plutôt logique sur un 1er match d’un Euro. » Les Bleus vont avoir désormais un déplacement à effectuer vers Berlin et surtout quatre jours pour récupérer avant d’affronter dimanche, la Suisse qui dans le match de gala, ce jeudi dans une ambiance de folie se mesurait à l’Allemagne. (voir ICI


A Düsseldorf (Allemagne), Merkur-Spiel Arena 
France – Macédoine du N.      39 – 29  (MT : 17-13)
Spectateurs : 53 586
Arbitres : Mirza Kurtagic & Mattias Wetterwik (Suède)

Evolution du score : 4-2 (5) 6-7 (10) 8-10 (15) 12-10 (20) 14-12 (25) 17-13 (MT) 20-15 (35) 24-18 (40) 28-21 (45) 31-25 (50) 35-26 (55) 39-29 (FIN)

France : Desbonnet (7 ar./20), Bolzinger (5 ar./21) – Remili (1/5), Prandi (4/8), Richardson (2/4), Mem (5/10), Tournat (2/2), Karabatic N. (1/4), Mahé (3/3), Karabatic L. (1/1), Fabregas (3/3), Descat (7/7), Porte (1/3), Kounkoud (3/3), Nahi (6/6), Konan 

Les réactions.....

Rémi Desbonnet (gardien de l'EDF): "C’était un premier match typique dans une grande compétition. On a mis du temps à se mettre dedans, moi-même, il y a un ou deux ballons que je pense devoir sortir. Mais on a su monter le niveau défensif après le temps-mort et dans la deuxième moitié de la première période. Après, il faut relativiser, on gagne quand même de dix buts un premier match dans un Euro, ce n’est pas mal. On aurait aimé se mettre à l’abri avant mais le résultat reste positif. On va continuer à monter en pression et essayer d’avancer encore un peu. Quand j’étais sur le terrain, je n’ai pas pu trop profiter de l’ambiance, mais pendant les hymnes, quand tu rentres sur le terrain, tu sens qu’un truc se passe. On ne vit pas tout ça tous les jours et on a quand même de la chance."

Nedim Remili (DC de l'EDF): "Les débuts de compétition, c’est toujours pareil, il faut savoir faire le lien entre la préparation et les matchs qui comptent. Ce soir n’a pas été différent. On a encore besoin de rodage, on est au point individuellement mais collectivement on peut encore progresser. Ça s’est vu sur certaines séquences ce soir, même si le résultat ne s’en ressent pas. Tout le monde a pu rentrer, tout le monde a pu mettre son but et entrer dans sa compétition, maintenant il faut continuer à avancer. Il n’y a que quand je suis revenu sur le banc que j’ai pu profiter de l’ambiance mais j’ai envie de remercier l’Allemagne de nous avoir pris dans son groupe. Je faisais le malin en disant qu’elle allait être à moitié vide mais finalement, les Allemands sont venus et c’est cool. On les a un peu échauffés pour le gros show qui va venir. Mais je sais la chance qu’on a de jouer des moments comme ça, et j’ai essayé d’en profiter au maximum."

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Le match

 mercredi 10 janvier 2024

Joueurs du match

 Top Joueur
Eval : 20 | Buts : 6 | Pd : 0 | Int : 2
 Top Gardien
Eval : 2 | Arr Tot : 7 / 20 (35 %)

Résultats de la dernière journée

Jour.  Equ Rec  Equ Vis  Score  Stats  Date 
#3 France Allemagne 33 30 16/01/2024 20:30
#3 Macédoine du Nord Suisse 29 27 16/01/2024 18:00

Prochaine journée

Journée  Equ Rec  Equ Vis  Date 
Aucune journée supplémentaire

Classement

Place Journée  Equipe  MJ  Vic  Nul  Déf 
1 France 5 3 2 1 0
2 Allemagne 4 3 2 0 1
3 Macédoine du Nord 2 3 1 0 2
4 Suisse 1 3 0 1 2