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Des Bleues en désordre de marche

International

jeudi 4 juillet 2024 - © Laurent Hoppe

 3 min 49 de lecture

A trois semaines de défendre leur titre olympique, les Françaises ont renoué avec la défaite à Pau. Inhabituellement permissives en défense, tout aussi instables dans l'autre zone de vérité, elles ont laissé filer leur premier match de préparation, gagné haut la main par la Norvège (22-34). Cléopâtre Darleux n'imaginait sans doute pas un retour en sélection aussi rude... Des ajustements express s'imposent pour faire meilleure figure lors du test-match de samedi, ultime juge de paix pour la sélection définitive des Jeux.

La rigueur, l'inspiration ont-elles été oubliées au stage de Capbreton ? Si oui, il est encore temps de faire l'aller-retour d'ici à samedi, 18 heures, jour et heure du second amical France – Norvège, toujours dans la capitale béarnaise. Une revanche qui portera bigrement son nom, et que les joueuses d'Olivier Krumbholz se devront d'abord à elles-mêmes.

 

Le contexte préolympique a beau être connu, appeler à une certaine indulgence à la suite de la première défaite des championnes olympiques et du monde depuis la petite finale de l'Euro 2022 (soit 22 rencontres), il est des attitudes interpellantes. Troublantes. Qui laissent aussi perplexes que les visages de Laura Glauser, Pauletta Foppa et Déborah Lassource, le trio laissé en tribune ce jeudi. Il y a fort longtemps, probablement depuis la seconde période de la finale du Mondial 2021, face aux mêmes Scandinaves, que la défense tricolore n'avait pas envoyé autant de signaux de détresse. D'impuissance devant une coalition de centre-gauche en démonstration dès le premier quart d'heure. A la mène, Henny Reistad (9/10) a revêtu son apparat de meilleure joueuse de la planète 2023. L'arrière Kristine Breistøl (5/6) a eu un gros temps d'avance sur ses vis-à-vis, Sanna Solberg (5/6) était en apesanteur à l'aile.

 

L'hémisphère dominant a inscrit dix des quatorze buts norvégiens de l'acte I... et avancé le retour international de Cléopâtre Darleux, 19 mois après sa dernière sélection. On jouait la 19ème minute quand la Brestoise (jusqu'à nouvel ordre) a succédé à Hatadou Sako, qui n'avait eu que deux parades à se mettre sous la dent. Celle qui rêve de disputer à la fin du mois ses troisièmes Jeux n'a pas fait de miracles, statistiquement parlant. Mais dans l'optique du « duel à trois » (merci L'Equipe TV) pour les deux places de gardiennes à prendre, la Haut-Rhinoise a tout de même remis un pied dans la porte avec entrain. Et la connaissance du contexte olympique pourrait, en fin de compte, jouer en sa faveur...

 

Le futur rempart de Györ a repris sa place en seconde mi-temps, paré un peu plus de tirs. Sans réussir, néanmoins, à inverser la tendance lourde. Nettement plus inspirée, excellente dans le repli défensif, la Norvège a passé deux dizaines de buts à des Françaises à l'image de la météo nationale du début d'été. Elles ont alterné le chaud et le froid. La pivot Oriane Ondono s'est montrée sur quelques stops défensifs autoritaires, Méline Nocandy était l'arrière avec le plus de jus. Dans la litanie de ce qu'il faudra revoir, outre l'instabilité défensive par-delà le recours à différents systèmes, la timidité de Grace Zaadi (un jet de 7 mètres, aucun tir dans le jeu), des ailières pénalisées par le peu de ballons de contre exploitables, la qualité de certaines passes.

 

Comme si la « fessée » – le mot est d'Olivier Krumbholz – administrée par les compatriotes de l'éternelle Katrine Lunde (13 arrêts) ne suffisait pas, Chloé Valentini a été strappée sur le haut de la cuisse gauche, et Orlane Kanor a reçu une béquille sur le bas dans un duel avec Brattset. En attendant le prochain communiqué médical, les deux pépins prouvent que physiquement aussi, les Bleues ont sacrément souffert...

 

FRANCE – NORVEGE : 22-34 (11-15)

Jeudi 4 juillet 2024, à Pau. 4144 spectateurs. Arbitres : Mmes Kuttler et Merz (ALL).

FRANCE : Bouktit 3/5 ; Flippes 2/6 ; Horacek 5/8 (2/3 penaltys) ; Nze Minko 0/2 ; Toublanc 2/2 (1/1 penalty) ; Valentini 3/4 ; puis Grandveau 1/1 ; Granier 1/1 ; O. Kanor 0/1 ; C. Lassource ; Nocandy 3/4 ; Ondono 1/3 ; Zaadi 1/1 (sur penalty).

Gardiennes : Sako (7/34 arrêts en 49 mn, dont 0/5 penaltys) puis Darleux (1/5 arrêts en 11 mn).

2 minutes : Horacek (12'), Zaadi (31'), Flippes (48'), Grandveau (54'), Granier (54'). 13 pertes de balle.

Sélectionneur : O. Krumbholz.

Evolution du score : 2-3 (5') ; 3-6 (10') ; 5-9 (15') ; 7-12 (20') ; 8-13 (25') ; 12-19 (35') ; 13-22 (40') ; 15-26 (45') ; 18-28 (50') ; 18-30 (55').

Des Bleues en désordre de marche 

International

jeudi 4 juillet 2024 - © Laurent Hoppe

 3 min 49 de lecture

A trois semaines de défendre leur titre olympique, les Françaises ont renoué avec la défaite à Pau. Inhabituellement permissives en défense, tout aussi instables dans l'autre zone de vérité, elles ont laissé filer leur premier match de préparation, gagné haut la main par la Norvège (22-34). Cléopâtre Darleux n'imaginait sans doute pas un retour en sélection aussi rude... Des ajustements express s'imposent pour faire meilleure figure lors du test-match de samedi, ultime juge de paix pour la sélection définitive des Jeux.

La rigueur, l'inspiration ont-elles été oubliées au stage de Capbreton ? Si oui, il est encore temps de faire l'aller-retour d'ici à samedi, 18 heures, jour et heure du second amical France – Norvège, toujours dans la capitale béarnaise. Une revanche qui portera bigrement son nom, et que les joueuses d'Olivier Krumbholz se devront d'abord à elles-mêmes.

 

Le contexte préolympique a beau être connu, appeler à une certaine indulgence à la suite de la première défaite des championnes olympiques et du monde depuis la petite finale de l'Euro 2022 (soit 22 rencontres), il est des attitudes interpellantes. Troublantes. Qui laissent aussi perplexes que les visages de Laura Glauser, Pauletta Foppa et Déborah Lassource, le trio laissé en tribune ce jeudi. Il y a fort longtemps, probablement depuis la seconde période de la finale du Mondial 2021, face aux mêmes Scandinaves, que la défense tricolore n'avait pas envoyé autant de signaux de détresse. D'impuissance devant une coalition de centre-gauche en démonstration dès le premier quart d'heure. A la mène, Henny Reistad (9/10) a revêtu son apparat de meilleure joueuse de la planète 2023. L'arrière Kristine Breistøl (5/6) a eu un gros temps d'avance sur ses vis-à-vis, Sanna Solberg (5/6) était en apesanteur à l'aile.

 

L'hémisphère dominant a inscrit dix des quatorze buts norvégiens de l'acte I... et avancé le retour international de Cléopâtre Darleux, 19 mois après sa dernière sélection. On jouait la 19ème minute quand la Brestoise (jusqu'à nouvel ordre) a succédé à Hatadou Sako, qui n'avait eu que deux parades à se mettre sous la dent. Celle qui rêve de disputer à la fin du mois ses troisièmes Jeux n'a pas fait de miracles, statistiquement parlant. Mais dans l'optique du « duel à trois » (merci L'Equipe TV) pour les deux places de gardiennes à prendre, la Haut-Rhinoise a tout de même remis un pied dans la porte avec entrain. Et la connaissance du contexte olympique pourrait, en fin de compte, jouer en sa faveur...

 

Le futur rempart de Györ a repris sa place en seconde mi-temps, paré un peu plus de tirs. Sans réussir, néanmoins, à inverser la tendance lourde. Nettement plus inspirée, excellente dans le repli défensif, la Norvège a passé deux dizaines de buts à des Françaises à l'image de la météo nationale du début d'été. Elles ont alterné le chaud et le froid. La pivot Oriane Ondono s'est montrée sur quelques stops défensifs autoritaires, Méline Nocandy était l'arrière avec le plus de jus. Dans la litanie de ce qu'il faudra revoir, outre l'instabilité défensive par-delà le recours à différents systèmes, la timidité de Grace Zaadi (un jet de 7 mètres, aucun tir dans le jeu), des ailières pénalisées par le peu de ballons de contre exploitables, la qualité de certaines passes.

 

Comme si la « fessée » – le mot est d'Olivier Krumbholz – administrée par les compatriotes de l'éternelle Katrine Lunde (13 arrêts) ne suffisait pas, Chloé Valentini a été strappée sur le haut de la cuisse gauche, et Orlane Kanor a reçu une béquille sur le bas dans un duel avec Brattset. En attendant le prochain communiqué médical, les deux pépins prouvent que physiquement aussi, les Bleues ont sacrément souffert...

 

FRANCE – NORVEGE : 22-34 (11-15)

Jeudi 4 juillet 2024, à Pau. 4144 spectateurs. Arbitres : Mmes Kuttler et Merz (ALL).

FRANCE : Bouktit 3/5 ; Flippes 2/6 ; Horacek 5/8 (2/3 penaltys) ; Nze Minko 0/2 ; Toublanc 2/2 (1/1 penalty) ; Valentini 3/4 ; puis Grandveau 1/1 ; Granier 1/1 ; O. Kanor 0/1 ; C. Lassource ; Nocandy 3/4 ; Ondono 1/3 ; Zaadi 1/1 (sur penalty).

Gardiennes : Sako (7/34 arrêts en 49 mn, dont 0/5 penaltys) puis Darleux (1/5 arrêts en 11 mn).

2 minutes : Horacek (12'), Zaadi (31'), Flippes (48'), Grandveau (54'), Granier (54'). 13 pertes de balle.

Sélectionneur : O. Krumbholz.

Evolution du score : 2-3 (5') ; 3-6 (10') ; 5-9 (15') ; 7-12 (20') ; 8-13 (25') ; 12-19 (35') ; 13-22 (40') ; 15-26 (45') ; 18-28 (50') ; 18-30 (55').

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