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La surprise liée à l'évidence

Jeux Olympiques

jeudi 8 août 2024 - © Yves Michel

 4 min 33 de lecture

C'est une première pour la Slovénie aux Jeux Olympiques et une qualification pour le carré final plutôt inattendue. Les partenaires de Jure Dolenec réalisent l'exploit de battre la Norvège (28-33) et retrouveront en demi-finales le Danemark, grand favori de la compétition qui a écarté la Suède de justesse (32-31). La France n'est pas invitée à la soirée de vendredi. Seules l'Allemagne opposée à l'Espagne et la Slovénie face donc au Danemark ont reçu le carton d'invitation.

Qui en début de tournoi, aurait prédit que la Slovénie figurerait dans le carré final ? Pas grand monde. Et c’est plutôt rafraîchissant que ce pays qui sur chaque génération sort des talents exportables dans les meilleurs championnats européens, bouscule le pronostic. L'exploit est d'autant plus retentissant que la sélection des Balkans dispute ses 4èmes Jeux et que son meilleur classement remonte à trois ans, à Tokyo avec une 6ème place. A la veille de ce quart, l'entraîneur Uros Zorman avait eu l'honnêteté de reconnaître qu'il avait demandé à ses joueurs de lever le pied lors du dernier match de poule contre les Allemands, pour ne pas tomber en quarts sur la France et hériter d'un adversaire moins dangereux. La défaite des Tricolores ce mercredi, a tout chamboulé et on ne saura jamais si le technicien avait raison de procéder à de tels calculs, toujours est-il que la Norvège lui a parfaitement convenu. Sans pression mais déterminés à passer cet obstacle couperet, les Slovènes ne se sont pas économisés. Ils vont lâcher les chevaux, emballer la rencontre avec leurs pointes acérées Alex Vlah (11 buts) et Blaz Janc (9), si bien qu'après seulement treize minutes, ils avaient fait le break (6-9). En face, les Nordiques n'avaient trouvé de répondant qu'avec les impacts du francophile Alexander Blonz (7 buts). Cet écart, Jure Dolenec et ses partenaires vont le consolider et même le faire fructifier, ne laissant aucun espoir à la Norvège de venir le contester. Si Tobias Groendahl tentera de réagir en fin de seconde période, sa production sera insuffisante pour renverser la tendance. Une défense de fer avec Blagotinsek en vigie inviolable, un gardien Ferlin, efficace aux moments-clé, un distributeur, Zarabec, parfaitement inspiré, le gain du match ne souffre d'aucune contestion (28-33). 



Même salle... deux ambiances et surtout deux scénarios. Car sur le match précédent qui devait désigner l'adversaire, le Danemark et la Suède n'ont été départagés que dans les ultimes secondes. Comme il l'avait confié aux médias de son pays, Mikkel Hansen qui doit stopper sa carrière après ces Jeux de Paris, était conscient que ce quart pouvait être le dernier de sa vie de sportif de haut niveau. Tiens, un point commun avec Nikola Karabatic et Vincent Gérard. Sauf qu'à la différence des Français, le stratège danois va prolonger de quatre jours, son bail dans les Hauts-de-France. Pour écarter le voisin, cela n'a pas été de tout repos. Malgré une excellente entame avec Joergensen  et Pytlick dans le rôle des dynamiteurs, le Danemark a accusé le coup et n'a pas bénéficié d'une prestation de haut rang de ses gardiens. Niklas Landin est passé complètement au travers du 1er acte (à peine 3 arrêts), Emil Nielsen qui prendra le relais par la suite ne sera guère plus efficient (4). En face, le vétéran du PSG, Andreas Palicka va s'illustrer avec un peu plus d'autorité. Bref, si Simon Pytlick (photo ci-dessus) va attirer la lumière (9/14), son camarade Mathias Gidsel sera inhabituellement moins en vue. Le rapport de force s'équilibrant peu avant la pause et notamment en seconde période avec des Suédois qui vont parvenir à plusieurs fois, passer devant, on pouvait envisager que l'épilogue se joue sur un coup de dé ou plutôt sur un ballon. Tiens, cela ne vous rappelle rien, dans la même salle nordiste, quelques heures plus tôt ? D'autant que les Danois vont opter pour le 7 contre 6. A deux minutes du buzzer, Joergensen trouvait la faille et donnait un avantage suffisant (32-30). Felix Claar va lui répondre. Sur les 1'30 restantes, tout pouvait arriver. Il parait qu'il y a même des situations où tout peut basculer en seulement six secondes ! Le Danemark aurait dû plier la rencontre en obtenant un 7m. Mikkel Hansen qui avait réalisé un sans faute sur l'exercice, va trouver la transversale. Temps mort suédois et sur la dernière possession, Oscar Bergendahl va tenter sa chance mais son tir sera détourné par Nielsen. Fin du psychodrame dans la confusin (32-31) et à la Suède qui réclamait elle aussi, un 7m, les arbitres Charlotte et Julie Bonaventura ne vont accorder aucune légitimité.  

C'est un carré final sans doute le moins attendu qui ponctuera le tournoi de hand masculin des Jeux Olympiques organisés en France. Trois des lauréats ont connu une qualification plutôt pénible. L'Espagne et l'Allemagne après prolongation, le Danemark au forceps au bout de l'heure. Des trois, seuls les Danois ont décroché le titre en 2016 à Rio aux dépens des Français (l'Allemagne avait terminé 3ème, douze ans après l'argent d'Athènes), les Nordiques étaient finalistes il y a trois ans à Tokyo (l'Espagne était montée pour la 4ème fois sur la 3ème marche). Tout est donc ouvert et avec ce sentiment de n'avoir rien gagné sur l'autel de l'olympisme, la Slovénie et son insouciance et son esprit guerrier peut renverser la table. 

Dès vendredi, toujours à  Villeneuve d'Ascq, DEMI-FINALES

ALLEMAGNE

ESPAGNE

16h30

SLOVENIE

DANEMARK

21h30

La surprise liée à l'évidence 

Jeux Olympiques

jeudi 8 août 2024 - © Yves Michel

 4 min 33 de lecture

C'est une première pour la Slovénie aux Jeux Olympiques et une qualification pour le carré final plutôt inattendue. Les partenaires de Jure Dolenec réalisent l'exploit de battre la Norvège (28-33) et retrouveront en demi-finales le Danemark, grand favori de la compétition qui a écarté la Suède de justesse (32-31). La France n'est pas invitée à la soirée de vendredi. Seules l'Allemagne opposée à l'Espagne et la Slovénie face donc au Danemark ont reçu le carton d'invitation.

Qui en début de tournoi, aurait prédit que la Slovénie figurerait dans le carré final ? Pas grand monde. Et c’est plutôt rafraîchissant que ce pays qui sur chaque génération sort des talents exportables dans les meilleurs championnats européens, bouscule le pronostic. L'exploit est d'autant plus retentissant que la sélection des Balkans dispute ses 4èmes Jeux et que son meilleur classement remonte à trois ans, à Tokyo avec une 6ème place. A la veille de ce quart, l'entraîneur Uros Zorman avait eu l'honnêteté de reconnaître qu'il avait demandé à ses joueurs de lever le pied lors du dernier match de poule contre les Allemands, pour ne pas tomber en quarts sur la France et hériter d'un adversaire moins dangereux. La défaite des Tricolores ce mercredi, a tout chamboulé et on ne saura jamais si le technicien avait raison de procéder à de tels calculs, toujours est-il que la Norvège lui a parfaitement convenu. Sans pression mais déterminés à passer cet obstacle couperet, les Slovènes ne se sont pas économisés. Ils vont lâcher les chevaux, emballer la rencontre avec leurs pointes acérées Alex Vlah (11 buts) et Blaz Janc (9), si bien qu'après seulement treize minutes, ils avaient fait le break (6-9). En face, les Nordiques n'avaient trouvé de répondant qu'avec les impacts du francophile Alexander Blonz (7 buts). Cet écart, Jure Dolenec et ses partenaires vont le consolider et même le faire fructifier, ne laissant aucun espoir à la Norvège de venir le contester. Si Tobias Groendahl tentera de réagir en fin de seconde période, sa production sera insuffisante pour renverser la tendance. Une défense de fer avec Blagotinsek en vigie inviolable, un gardien Ferlin, efficace aux moments-clé, un distributeur, Zarabec, parfaitement inspiré, le gain du match ne souffre d'aucune contestion (28-33). 



Même salle... deux ambiances et surtout deux scénarios. Car sur le match précédent qui devait désigner l'adversaire, le Danemark et la Suède n'ont été départagés que dans les ultimes secondes. Comme il l'avait confié aux médias de son pays, Mikkel Hansen qui doit stopper sa carrière après ces Jeux de Paris, était conscient que ce quart pouvait être le dernier de sa vie de sportif de haut niveau. Tiens, un point commun avec Nikola Karabatic et Vincent Gérard. Sauf qu'à la différence des Français, le stratège danois va prolonger de quatre jours, son bail dans les Hauts-de-France. Pour écarter le voisin, cela n'a pas été de tout repos. Malgré une excellente entame avec Joergensen  et Pytlick dans le rôle des dynamiteurs, le Danemark a accusé le coup et n'a pas bénéficié d'une prestation de haut rang de ses gardiens. Niklas Landin est passé complètement au travers du 1er acte (à peine 3 arrêts), Emil Nielsen qui prendra le relais par la suite ne sera guère plus efficient (4). En face, le vétéran du PSG, Andreas Palicka va s'illustrer avec un peu plus d'autorité. Bref, si Simon Pytlick (photo ci-dessus) va attirer la lumière (9/14), son camarade Mathias Gidsel sera inhabituellement moins en vue. Le rapport de force s'équilibrant peu avant la pause et notamment en seconde période avec des Suédois qui vont parvenir à plusieurs fois, passer devant, on pouvait envisager que l'épilogue se joue sur un coup de dé ou plutôt sur un ballon. Tiens, cela ne vous rappelle rien, dans la même salle nordiste, quelques heures plus tôt ? D'autant que les Danois vont opter pour le 7 contre 6. A deux minutes du buzzer, Joergensen trouvait la faille et donnait un avantage suffisant (32-30). Felix Claar va lui répondre. Sur les 1'30 restantes, tout pouvait arriver. Il parait qu'il y a même des situations où tout peut basculer en seulement six secondes ! Le Danemark aurait dû plier la rencontre en obtenant un 7m. Mikkel Hansen qui avait réalisé un sans faute sur l'exercice, va trouver la transversale. Temps mort suédois et sur la dernière possession, Oscar Bergendahl va tenter sa chance mais son tir sera détourné par Nielsen. Fin du psychodrame dans la confusin (32-31) et à la Suède qui réclamait elle aussi, un 7m, les arbitres Charlotte et Julie Bonaventura ne vont accorder aucune légitimité.  

C'est un carré final sans doute le moins attendu qui ponctuera le tournoi de hand masculin des Jeux Olympiques organisés en France. Trois des lauréats ont connu une qualification plutôt pénible. L'Espagne et l'Allemagne après prolongation, le Danemark au forceps au bout de l'heure. Des trois, seuls les Danois ont décroché le titre en 2016 à Rio aux dépens des Français (l'Allemagne avait terminé 3ème, douze ans après l'argent d'Athènes), les Nordiques étaient finalistes il y a trois ans à Tokyo (l'Espagne était montée pour la 4ème fois sur la 3ème marche). Tout est donc ouvert et avec ce sentiment de n'avoir rien gagné sur l'autel de l'olympisme, la Slovénie et son insouciance et son esprit guerrier peut renverser la table. 

Dès vendredi, toujours à  Villeneuve d'Ascq, DEMI-FINALES

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Résultats de la dernière journée

Jour.  Equ Rec  Equ Vis  Score  Stats  Date 
#13 Allemagne Danemark 26 39 11/08/2024 13:30
#13 Espagne Slovénie 23 22 11/08/2024 09:00

Prochaine journée

Journée  Equ Rec  Equ Vis  Date 
Aucune journée supplémentaire

Classement

Place Journée  Equipe  MJ  Vic  Nul  Déf 
1 Danemark 6 3 3 0 0
2 Espagne 4 3 2 0 1
3 Allemagne 4 3 2 0 1
4 Slovénie 2 3 1 0 2
5 Egypte 0 1 0 0 1
6 Norvège 0 1 0 0 1
7 France 0 1 0 0 1
8 Suède 0 1 0 0 1