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Même pas peur chez les Champions du Monde !

International

samedi 15 mars 2025 - © Dylan Ragot

 4 min 46 de lecture

Les Bleus frappent fort et gâchent un peu la fête danoise ! Après une belle victoire, mercredi soir, les hommes de Guillaume Gille ont récidivé chez le champion du Monde en s’imposant (38-40) dans un money-time qui aura été bien particulier.

Battre les champions du monde, invaincus depuis 26 matchs, n’est déjà pas donné à tout le monde. Alors réitérer l’exploit, chez eux, le jour où ils célèbrent leur quatrième étoile, relève presque de l’impossible. Pourtant, ce match dépasse largement le cadre d’une simple rencontre. Certes, l’EHF Euro Cup n’est pas une compétition majeure, mais pour les Bleus, éviter la défaite, c’est confirmer leur statut de leader au classement.

L’avaient-ils bien en tête ? Difficile à croire en voyant leur entame de match. Rien à voir avec la fin de leur dernière confrontation. Les Français passent complètement à côté du début de match, au point qu’on se demande s’ils sont réellement sortis du vestiaire (7-2 après 5’).

Guillaume Gille ne tarde pas à réagir : temps mort, recadrage express, et coup de fouet salvateur. Enfin réveillés, les Bleus entrent dans leur match. Dika Mem et Elohim Prandi prennent leurs responsabilités, inscrivant plus de 50 % des buts français en première période (9/16), tandis que Nedim Remili, lui, reste muet (0/3). Derrière, la défense se resserre et gagne en agressivité, offrant à Charles Bolzinger l’occasion de briller. Le portier français multiplie les parades (5 arrêts à partir de la 10’), confirmant qu’entre mercredi et aujourd’hui, il a marqué des points.

Avec Remili en difficulté, c’est Melvyn Richardson qui prend les commandes du jeu tricolore. Au quart d’heure de jeu, les Danois connaissent leur premier passage à vide. Les Bleus en profitent et, efficaces au tir, recollent au score avec un 4-0 (12-12 à la 20’). La fin de période est plus équilibrée. Une contre-attaque danoise redonne un court avantage aux Rouges, mais les Français ont su réagir. Et c’est bien là l’essentiel.

Une pluie de buts en fin de match 

Heureusement, la reprise n’a rien à voir avec l’entame de match ! Même si les champions du monde refont un petit écart, les Bleus réagissent immédiatement avec des intentions plus directes et une détermination sans faille, à l’image de cette récupération de balle signée Ludovic Fabregas (37’). Les Français infligent un nouveau 3-0 pour continuer d’inquiéter leurs adversaires alors que l’on entre dans le dernier tiers du match.

Elohim Prandi, décevant lors du Mondial, prouve définitivement qu’il a tourné la page. Quand les Bleus se heurtent à la défense danoise, le Parisien dégaine ses missiles, rappelant à tous qu’il est un joueur à part. Devant, la France reste efficace, mais derrière, la défense peine à contenir les offensives adverses. Bolzinger, pourtant brillant en début de match, ne trouve plus la solution (2 arrêts en 20’). Guillaume Gille tente alors un dernier coup en lançant Rémi Desbonnet pour les dix dernières minutes. Mais ce match n’est clairement pas celui des gardiens : Danois (17 % d’arrêts) et Français (16 %) souffrent face à la précision des tireurs.

Le duel devient un mano a mano. But danois, réponse française, puis encore un but danois… À mesure que le money-time approche, la tension monte. Dans la Sydbank Arena de Kolding, les 5000 spectateurs retiennent leur souffle, tandis que Nikolaj Jakobsen, furieux, s’agite sur le banc.

À trois minutes du terme, le sélectionneur danois prend un temps mort. On s’attend à une ultime consigne tactique, mais il en est tout autre. En guise d’hommage, Jakobsen fait ovationné Henrik Møllgaard, qui dispute là son dernier match sous le maillot national. Une célébration rare en plein match, qui arrache un sourire au coach danois. Trois minutes de pause, mais un match toujours en cours !

Les Bleus doivent rester concentrés pour décrocher un nouvel exploit. Mais ils se compliquent la tâche : alors qu’ils mènent de deux buts, Dika Mem écope d’une exclusion de deux minutes totalement évitable. Pas de panique, la France gère l’infériorité numérique. C’est même à ce moment que Nedim Remili inscrit son seul but du match, scellant définitivement la victoire tricolore (38-40). Les 10 buts de Mathias Gidsel, meilleur joueur du monde, n’auront rien changé.

Il fallait remonter à 2020 pour voir le Danemark subir deux défaites consécutives. Les Bleus, eux, signent leur 14e victoire en 15 matchs cette saison. L’EHF Euro Cup leur tend désormais les bras : un simple nul lors des deux prochaines rencontres, au mois de mai en Suède et face à la Norvège (à Rouen), suffira à assurer le sacre. La France conclut cette trêve sur une note plus que positive. Si la défaite contre la Croatie au Mondial laisse encore des regrets, ce succès prouve que le potentiel des Bleus est immense.

EHF Euro Cup, Poule Unique J4
Kolding (DEN) - Sydbank Arena Kolding, samedi 15 mars
Danemark – France : 38-40 (MT : 17-16)
Arbitres : William Weijmans & Rick Wolbertus (Pays-Bas)

Evolution du score : 7-2 (5) 9-5 (10) 12-9 (15) 12-12 (20) 14-14 (25) 17-16 (MT) (35) 22-21 (40) 25-25 (45) 30-30 (50) 33-34 (55) 38-40 (FIN) 

France : 
Bolzinger (7 arrêts sur 38 tirs = 19%), Desbonnet (0 arrêt sur 8 tirs = 0%) - Lenne (2/2), Remili (1/5), Bos, Lagarde, Prandi (8/10), M.Richardson (6/8), Mem (7/9), Tournat, Fabregas (5/5),  Descat (3/4 dont 2/2 à 7m), Kounkoud (2/3), Nahi (4/4), Konan, Briet (2/3).

Danemark : 
Green (4 arrêts sur 20 tirs = 20%), Møller (4 arrêts sur 28 tirs = 14%) - Kirkelokke (2/2), M.Landin (3/4), Jakobsen (9/9 dont 6/6 à 7m), Jensen (1/1), Gidsel (10/14), Møllgaard, Jorgensen (2/2), Hansen, Andersson (1/2), Holm (2/4), Bergholt, Madsen (2/4), Moller (3/3), Munk (3/4).

Même pas peur chez les Champions du Monde !  

International

samedi 15 mars 2025 - © Dylan Ragot

 4 min 46 de lecture

Les Bleus frappent fort et gâchent un peu la fête danoise ! Après une belle victoire, mercredi soir, les hommes de Guillaume Gille ont récidivé chez le champion du Monde en s’imposant (38-40) dans un money-time qui aura été bien particulier.

Battre les champions du monde, invaincus depuis 26 matchs, n’est déjà pas donné à tout le monde. Alors réitérer l’exploit, chez eux, le jour où ils célèbrent leur quatrième étoile, relève presque de l’impossible. Pourtant, ce match dépasse largement le cadre d’une simple rencontre. Certes, l’EHF Euro Cup n’est pas une compétition majeure, mais pour les Bleus, éviter la défaite, c’est confirmer leur statut de leader au classement.

L’avaient-ils bien en tête ? Difficile à croire en voyant leur entame de match. Rien à voir avec la fin de leur dernière confrontation. Les Français passent complètement à côté du début de match, au point qu’on se demande s’ils sont réellement sortis du vestiaire (7-2 après 5’).

Guillaume Gille ne tarde pas à réagir : temps mort, recadrage express, et coup de fouet salvateur. Enfin réveillés, les Bleus entrent dans leur match. Dika Mem et Elohim Prandi prennent leurs responsabilités, inscrivant plus de 50 % des buts français en première période (9/16), tandis que Nedim Remili, lui, reste muet (0/3). Derrière, la défense se resserre et gagne en agressivité, offrant à Charles Bolzinger l’occasion de briller. Le portier français multiplie les parades (5 arrêts à partir de la 10’), confirmant qu’entre mercredi et aujourd’hui, il a marqué des points.

Avec Remili en difficulté, c’est Melvyn Richardson qui prend les commandes du jeu tricolore. Au quart d’heure de jeu, les Danois connaissent leur premier passage à vide. Les Bleus en profitent et, efficaces au tir, recollent au score avec un 4-0 (12-12 à la 20’). La fin de période est plus équilibrée. Une contre-attaque danoise redonne un court avantage aux Rouges, mais les Français ont su réagir. Et c’est bien là l’essentiel.

Une pluie de buts en fin de match 

Heureusement, la reprise n’a rien à voir avec l’entame de match ! Même si les champions du monde refont un petit écart, les Bleus réagissent immédiatement avec des intentions plus directes et une détermination sans faille, à l’image de cette récupération de balle signée Ludovic Fabregas (37’). Les Français infligent un nouveau 3-0 pour continuer d’inquiéter leurs adversaires alors que l’on entre dans le dernier tiers du match.

Elohim Prandi, décevant lors du Mondial, prouve définitivement qu’il a tourné la page. Quand les Bleus se heurtent à la défense danoise, le Parisien dégaine ses missiles, rappelant à tous qu’il est un joueur à part. Devant, la France reste efficace, mais derrière, la défense peine à contenir les offensives adverses. Bolzinger, pourtant brillant en début de match, ne trouve plus la solution (2 arrêts en 20’). Guillaume Gille tente alors un dernier coup en lançant Rémi Desbonnet pour les dix dernières minutes. Mais ce match n’est clairement pas celui des gardiens : Danois (17 % d’arrêts) et Français (16 %) souffrent face à la précision des tireurs.

Le duel devient un mano a mano. But danois, réponse française, puis encore un but danois… À mesure que le money-time approche, la tension monte. Dans la Sydbank Arena de Kolding, les 5000 spectateurs retiennent leur souffle, tandis que Nikolaj Jakobsen, furieux, s’agite sur le banc.

À trois minutes du terme, le sélectionneur danois prend un temps mort. On s’attend à une ultime consigne tactique, mais il en est tout autre. En guise d’hommage, Jakobsen fait ovationné Henrik Møllgaard, qui dispute là son dernier match sous le maillot national. Une célébration rare en plein match, qui arrache un sourire au coach danois. Trois minutes de pause, mais un match toujours en cours !

Les Bleus doivent rester concentrés pour décrocher un nouvel exploit. Mais ils se compliquent la tâche : alors qu’ils mènent de deux buts, Dika Mem écope d’une exclusion de deux minutes totalement évitable. Pas de panique, la France gère l’infériorité numérique. C’est même à ce moment que Nedim Remili inscrit son seul but du match, scellant définitivement la victoire tricolore (38-40). Les 10 buts de Mathias Gidsel, meilleur joueur du monde, n’auront rien changé.

Il fallait remonter à 2020 pour voir le Danemark subir deux défaites consécutives. Les Bleus, eux, signent leur 14e victoire en 15 matchs cette saison. L’EHF Euro Cup leur tend désormais les bras : un simple nul lors des deux prochaines rencontres, au mois de mai en Suède et face à la Norvège (à Rouen), suffira à assurer le sacre. La France conclut cette trêve sur une note plus que positive. Si la défaite contre la Croatie au Mondial laisse encore des regrets, ce succès prouve que le potentiel des Bleus est immense.

EHF Euro Cup, Poule Unique J4
Kolding (DEN) - Sydbank Arena Kolding, samedi 15 mars
Danemark – France : 38-40 (MT : 17-16)
Arbitres : William Weijmans & Rick Wolbertus (Pays-Bas)

Evolution du score : 7-2 (5) 9-5 (10) 12-9 (15) 12-12 (20) 14-14 (25) 17-16 (MT) (35) 22-21 (40) 25-25 (45) 30-30 (50) 33-34 (55) 38-40 (FIN) 

France : 
Bolzinger (7 arrêts sur 38 tirs = 19%), Desbonnet (0 arrêt sur 8 tirs = 0%) - Lenne (2/2), Remili (1/5), Bos, Lagarde, Prandi (8/10), M.Richardson (6/8), Mem (7/9), Tournat, Fabregas (5/5),  Descat (3/4 dont 2/2 à 7m), Kounkoud (2/3), Nahi (4/4), Konan, Briet (2/3).

Danemark : 
Green (4 arrêts sur 20 tirs = 20%), Møller (4 arrêts sur 28 tirs = 14%) - Kirkelokke (2/2), M.Landin (3/4), Jakobsen (9/9 dont 6/6 à 7m), Jensen (1/1), Gidsel (10/14), Møllgaard, Jorgensen (2/2), Hansen, Andersson (1/2), Holm (2/4), Bergholt, Madsen (2/4), Moller (3/3), Munk (3/4).

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