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Pour Frédéric Pérez, c'est la médaille du coeur

France

samedi 29 mars 2025 - © Yves Michel

 3 min 19 de lecture

Sa démarche et son regard parfois un peu ténébreux ont fait le tour de toutes les salles de France et même au-delà. C'est par le bronze que Frédéric Pérez avait inscrit son nom avec ceux des J.O de Barcelone au fronton du handball tricolore, c'est ce même métal qui cette fin de semaine, a récompensé la section sportive qu'il dirige au lycée Raymond-Naves de Toulouse au championnat de France UNSS. Une dernière breloque avant de prendre fin juin, sa retraite de l'Education Nationale.

Le symbole est fort. Le bronze vient à nouveau frapper à la porte de Frédéric Pérez. Comme si la couleur de l'airain lui collait indélébilement à sa peau de handballeur. 
 
8 août 1992... Au sein de la bande "à" Daniel Costantini, le gardien de buts qui trois semaines plus tôt a fêté ses 31 ans, décroche le bronze des Jeux de Barcelone aux dépens de l'Islande. Avec les Thiébaut, Mahé, Lathoud, Stoecklin, Eric Quintin et autres Gardent, il marque l'époque puisque le hand français remporte la 1ère médaille de son histoire. 

Sa carrière dans la cage tricolore touche à sa fin et après un dernier passage en club aux "Spacers de Toulouse" il se consacre à l'enseignement et plus particulièrement à la formation. Le pôle de Toulouse-Raymond Naves n'aura aucun secret pour lui et dans cet établissement, il bénéficie de la bienveillance du maître absolu, Jean Weber. Aux côtés d'Alain Raynal, il signe un bail emphytéotique dans le quartier de Croix Daurade. 

Un peu plus de deux décennies plus tard, l'homme qui entre-temps, a apporté son expertise à l'équipe de France juniors masculine et à France "A" féminine, est toujours animé par la même passion. 

Depuis un an, avec ses "garnements" comme il les appelle, Frédéric Pérez a retrouvé la sensation de briller au plus haut niveau. Il conduit la section sportive au titre de champion de France UNSS et cet accessit suprême permet à l'équipe amputée de neuf terminales qui ont quitté l'établissement, de participer victorieusement aux Gymnasiades (sorte de J.O scolaires) organisées en octobre au Bahreïn. 

Et même si désormais, la date de la retraite au sein de l'Education Nationale est programmée au 1er juillet prochain, l'homme n'en a pas terminé avec ce qui l'anime. Comme remettre ce titre national en jeu, qui plus est à Tournefeuille (Haute Garonne), quasiment à la maison.

La demi-finale sera fatale aux Toulousains (incapables de sortir de l'emprise du futur champion de France aixois) et c'est sur un scénario à la Hitchcock, que se soldera l'issue de la petite finale face à Valence. 3h30 ont séparé les deux rencontres. C'est sur le mental, la fraîcheur que se fera la décision. Au moins, éviter la terrible roulette russe du but en or en cas d'égalité au terme des 40 minutes. A 2 secondes du terme, Naves bénéficie d'un jet de 7m. Il fallait du sang froid pour exécuter la tâche. Mathis Jean s'y est collé. Quelle fin de saison pour celui qui il y a moins d'un an, était victime d'une rupture des croisés mais également n'était pas conservé au pôle de Toulouse dont les résultats sont de plus en plus décevants. Frédéric Pérez a remis le joueur balmanais sur les rails et lui a fait confiance. Et il a gagné son pari. Deux feintes de tir, une fixation du gardien valentinois un peu trop avancé et un lob parfaitement dosé. 19-18... suffisant pour permettre à Matteo Anduze et consorts d'exulter et de s'offrir la 3ème place sur la "boîte". 

Fred Perez lui, a esquissé un léger sourire, comme soulagé plus pour ses joueurs que pour lui, que l'aventure ne se termine pas en queue de poisson. Mais très vite, il doit se rendre à la réalité. Son groupe a été fêté mais la salle attend le "sorcier du village". Que personne n'imagine d'ailleurs à la retraite dans trois mois ! 

C'est pour vous faire revivre ce moment privilégié inside que nous vous proposons cette video....

Pour Frédéric Pérez, c'est la médaille du coeur 

France

samedi 29 mars 2025 - © Yves Michel

 3 min 19 de lecture

Sa démarche et son regard parfois un peu ténébreux ont fait le tour de toutes les salles de France et même au-delà. C'est par le bronze que Frédéric Pérez avait inscrit son nom avec ceux des J.O de Barcelone au fronton du handball tricolore, c'est ce même métal qui cette fin de semaine, a récompensé la section sportive qu'il dirige au lycée Raymond-Naves de Toulouse au championnat de France UNSS. Une dernière breloque avant de prendre fin juin, sa retraite de l'Education Nationale.

Le symbole est fort. Le bronze vient à nouveau frapper à la porte de Frédéric Pérez. Comme si la couleur de l'airain lui collait indélébilement à sa peau de handballeur. 
 
8 août 1992... Au sein de la bande "à" Daniel Costantini, le gardien de buts qui trois semaines plus tôt a fêté ses 31 ans, décroche le bronze des Jeux de Barcelone aux dépens de l'Islande. Avec les Thiébaut, Mahé, Lathoud, Stoecklin, Eric Quintin et autres Gardent, il marque l'époque puisque le hand français remporte la 1ère médaille de son histoire. 

Sa carrière dans la cage tricolore touche à sa fin et après un dernier passage en club aux "Spacers de Toulouse" il se consacre à l'enseignement et plus particulièrement à la formation. Le pôle de Toulouse-Raymond Naves n'aura aucun secret pour lui et dans cet établissement, il bénéficie de la bienveillance du maître absolu, Jean Weber. Aux côtés d'Alain Raynal, il signe un bail emphytéotique dans le quartier de Croix Daurade. 

Un peu plus de deux décennies plus tard, l'homme qui entre-temps, a apporté son expertise à l'équipe de France juniors masculine et à France "A" féminine, est toujours animé par la même passion. 

Depuis un an, avec ses "garnements" comme il les appelle, Frédéric Pérez a retrouvé la sensation de briller au plus haut niveau. Il conduit la section sportive au titre de champion de France UNSS et cet accessit suprême permet à l'équipe amputée de neuf terminales qui ont quitté l'établissement, de participer victorieusement aux Gymnasiades (sorte de J.O scolaires) organisées en octobre au Bahreïn. 

Et même si désormais, la date de la retraite au sein de l'Education Nationale est programmée au 1er juillet prochain, l'homme n'en a pas terminé avec ce qui l'anime. Comme remettre ce titre national en jeu, qui plus est à Tournefeuille (Haute Garonne), quasiment à la maison.

La demi-finale sera fatale aux Toulousains (incapables de sortir de l'emprise du futur champion de France aixois) et c'est sur un scénario à la Hitchcock, que se soldera l'issue de la petite finale face à Valence. 3h30 ont séparé les deux rencontres. C'est sur le mental, la fraîcheur que se fera la décision. Au moins, éviter la terrible roulette russe du but en or en cas d'égalité au terme des 40 minutes. A 2 secondes du terme, Naves bénéficie d'un jet de 7m. Il fallait du sang froid pour exécuter la tâche. Mathis Jean s'y est collé. Quelle fin de saison pour celui qui il y a moins d'un an, était victime d'une rupture des croisés mais également n'était pas conservé au pôle de Toulouse dont les résultats sont de plus en plus décevants. Frédéric Pérez a remis le joueur balmanais sur les rails et lui a fait confiance. Et il a gagné son pari. Deux feintes de tir, une fixation du gardien valentinois un peu trop avancé et un lob parfaitement dosé. 19-18... suffisant pour permettre à Matteo Anduze et consorts d'exulter et de s'offrir la 3ème place sur la "boîte". 

Fred Perez lui, a esquissé un léger sourire, comme soulagé plus pour ses joueurs que pour lui, que l'aventure ne se termine pas en queue de poisson. Mais très vite, il doit se rendre à la réalité. Son groupe a été fêté mais la salle attend le "sorcier du village". Que personne n'imagine d'ailleurs à la retraite dans trois mois ! 

C'est pour vous faire revivre ce moment privilégié inside que nous vous proposons cette video....

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