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Tom Poyet, cap au Nord

LMSL

mercredi 2 avril 2025 - © Yves Michel

 4 min 26 de lecture

Après 17 années quasi ininterrompues à Nîmes, Tom Poyet quittera son club de cœur à la fin de la saison pour s’expatrier en Suède et tenter une nouvelle aventure à Sävehof. Le pivot champion du Monde u21 en 2019 se remet en question pour sortir d’une certaine routine.

Quitter l’USAM n’est jamais anodin, surtout lorsque le joueur concerné y a grandi de l’école de hand alors qu’il avait 6 ans à ses débuts chez les pros et son accomplissement parmi l’élite. Tom Poyet va quitter son espace de confort, ses proches, ses amis, son cadre de vie pour se lancer dans une nouvelle aventure. A plus de 2000 km des Arènes et de la Maison Carrée et surtout du Parnasse qu’il connait dans ses moindres recoins. Le pivot de l’USAM tente le pari du championnat suédois, dans un des clubs les plus prestigieux du pays, IK Sävehof. Pour une durée de deux saisons. 

Tom Poyet a débuté relativement tôt en D1. Le 26 octobre 2016, à pas tout à fait 17 ans. Contre le voisin de Montpellier largement dominateur ce soir-là (37-30). La date reste gravée à jamais dans sa mémoire puisqu’il avait inscrit son 1er but en D1. C’est d’ailleurs le seul match auquel il participera durant l’exercice 2016-2017. 

Par la suite, il n’a fait que progresser et a pris l’habitude de s’installer sur le banc de l’équipe 1. Entre temps, Tom a eu l’opportunité d’intégrer l’équipe de France jeunes. Il fait partie d’une génération dorée née en 1998 et 1999 qui a trusté quasiment tous les trophées. Aux côtés d’Elohim Prandi qui a posé ses valises dans la cité gardoise, il participe au titre de vice-champion d’Europe u20 en 2018 en Slovénie et de champion du Monde u21 en 2019 en Espagne (photo ci-dessous). Face à la concurrence sur le poste avec Kabeche, Nieto et Salou, il choisit de s’expatrier du côté de Valence et faire un tour en Proligue pour s’endurcir. Partir pour mieux revenir. En 2020, il retrouve le maillot vert et ne le quittera plus. Son contrat courait jusqu’en 2026 mais d’un commun accord avec la direction du club, il a décidé de quitter le Gard, un an plutôt. A la découverte d’une terre totalement inconnue. Comme pour se remettre en question, progresser et sortir d’une certaine routine.  



Pourquoi quitter Nîmes ? 
En janvier février, j’ai fait un bilan de mi-saison avec le club qui m’a assuré de sa confiance mais qui m’a aussi dit que si j’avais une opportunité ailleurs, je pouvais la saisir. J’étais sous contrat encore un an et demi et je me suis dit que c’était peut-être le bon moment de me remettre en question d’autant que je n’étais pas satisfait de mon temps de jeu. Et même si évoluer en défense m’a toujours plu, je voulais aussi jouer en attaque. Et ce n’est pas trop dans les plans du coach. 

Tu aurais pu continuer ici…
J’ai été en surpris car je pensais que le club était un peu plus attaché à moi. Je me voyais jouer à Nîmes jusqu’à la fin de ma carrière. En fait, tout cela m’a ouvert les yeux et avec mon agent (Bhakti Ong), on a décidé de chercher ailleurs. Il y a eu des propositions qui ne m’enchantaient pas plus que ça et quand le projet de Sävehof est arrivé, je me suis dit : C’est exactement cela qu’il me faut ! 

Une sorte de remise en question en même temps ? 
Oui avec une sorte d’excitation, un vrai booster. Les 1ers contacts que j’ai eu avec les dirigeants suédois ont été très positifs et je n’ai pas trop hésité. J’ai vraiment accroché avec Jonathan (Stenbäcken) le manager de Sävehof, le coach (Linus Ekman) et leur proposition, leur conception du handball, le fonctionnement du club m’ont très vite séduit.

Est-ce que l’exemple de ton ami Noah Gaudin qui est parti au Danemark a été inspirant ? 
Oui bien sûr même si ce n’est pas le même contexte mais Noah a montré que c’est tout à fait possible pour un jeune Français de s’expatrier très loin de ses bases. En plus, à Sävehof, je sais où je mets les pieds. 

Avec une incertitude de disputer la Ligue Européenne ? 
Pour le moment, Sävehof est dans le top 5 de la Ligue suédoise et Malmö et Karlskrona qui sont devant, n’ont peut-être pas les finances pour jouer l’Europe, donc on verra.

Que retiendras tu de cette 1ère tranche de vie passée à Nîmes ? 
Déjà je ne peux qu’être satisfait du chemin parcouru. Si on m’avait dit… Mais surtout ce qui va me marquer, ce sont les expériences humaines que j’aurai vécues aux côtés de mecs exceptionnels. L’aventure n’est pas terminée car il y a le boulot à finir, on est sur une bonne dynamique avec pourquoi pas, une place européenne à aller chercher. 



Selon Jonathan Stenbäcken, directeur sportif de IK Sävehof
« Nous sommes très heureux d’avoir réussi à attirer Tom. C'est un joueur avec une attitude et un physique incroyables, et nous sommes convaincus qu'il contribuera grandement à notre défense. Avec son expérience du championnat français et de ses performances en Europe, il améliorera la qualité de l'entraînement et l'équipe deviendra meilleure. Nous sommes impatients que Tom nous rejoigne et participe à la compétition. »

Tom Poyet, cap au Nord 

LMSL

mercredi 2 avril 2025 - © Yves Michel

 4 min 26 de lecture

Après 17 années quasi ininterrompues à Nîmes, Tom Poyet quittera son club de cœur à la fin de la saison pour s’expatrier en Suède et tenter une nouvelle aventure à Sävehof. Le pivot champion du Monde u21 en 2019 se remet en question pour sortir d’une certaine routine.

Quitter l’USAM n’est jamais anodin, surtout lorsque le joueur concerné y a grandi de l’école de hand alors qu’il avait 6 ans à ses débuts chez les pros et son accomplissement parmi l’élite. Tom Poyet va quitter son espace de confort, ses proches, ses amis, son cadre de vie pour se lancer dans une nouvelle aventure. A plus de 2000 km des Arènes et de la Maison Carrée et surtout du Parnasse qu’il connait dans ses moindres recoins. Le pivot de l’USAM tente le pari du championnat suédois, dans un des clubs les plus prestigieux du pays, IK Sävehof. Pour une durée de deux saisons. 

Tom Poyet a débuté relativement tôt en D1. Le 26 octobre 2016, à pas tout à fait 17 ans. Contre le voisin de Montpellier largement dominateur ce soir-là (37-30). La date reste gravée à jamais dans sa mémoire puisqu’il avait inscrit son 1er but en D1. C’est d’ailleurs le seul match auquel il participera durant l’exercice 2016-2017. 

Par la suite, il n’a fait que progresser et a pris l’habitude de s’installer sur le banc de l’équipe 1. Entre temps, Tom a eu l’opportunité d’intégrer l’équipe de France jeunes. Il fait partie d’une génération dorée née en 1998 et 1999 qui a trusté quasiment tous les trophées. Aux côtés d’Elohim Prandi qui a posé ses valises dans la cité gardoise, il participe au titre de vice-champion d’Europe u20 en 2018 en Slovénie et de champion du Monde u21 en 2019 en Espagne (photo ci-dessous). Face à la concurrence sur le poste avec Kabeche, Nieto et Salou, il choisit de s’expatrier du côté de Valence et faire un tour en Proligue pour s’endurcir. Partir pour mieux revenir. En 2020, il retrouve le maillot vert et ne le quittera plus. Son contrat courait jusqu’en 2026 mais d’un commun accord avec la direction du club, il a décidé de quitter le Gard, un an plutôt. A la découverte d’une terre totalement inconnue. Comme pour se remettre en question, progresser et sortir d’une certaine routine.  



Pourquoi quitter Nîmes ? 
En janvier février, j’ai fait un bilan de mi-saison avec le club qui m’a assuré de sa confiance mais qui m’a aussi dit que si j’avais une opportunité ailleurs, je pouvais la saisir. J’étais sous contrat encore un an et demi et je me suis dit que c’était peut-être le bon moment de me remettre en question d’autant que je n’étais pas satisfait de mon temps de jeu. Et même si évoluer en défense m’a toujours plu, je voulais aussi jouer en attaque. Et ce n’est pas trop dans les plans du coach. 

Tu aurais pu continuer ici…
J’ai été en surpris car je pensais que le club était un peu plus attaché à moi. Je me voyais jouer à Nîmes jusqu’à la fin de ma carrière. En fait, tout cela m’a ouvert les yeux et avec mon agent (Bhakti Ong), on a décidé de chercher ailleurs. Il y a eu des propositions qui ne m’enchantaient pas plus que ça et quand le projet de Sävehof est arrivé, je me suis dit : C’est exactement cela qu’il me faut ! 

Une sorte de remise en question en même temps ? 
Oui avec une sorte d’excitation, un vrai booster. Les 1ers contacts que j’ai eu avec les dirigeants suédois ont été très positifs et je n’ai pas trop hésité. J’ai vraiment accroché avec Jonathan (Stenbäcken) le manager de Sävehof, le coach (Linus Ekman) et leur proposition, leur conception du handball, le fonctionnement du club m’ont très vite séduit.

Est-ce que l’exemple de ton ami Noah Gaudin qui est parti au Danemark a été inspirant ? 
Oui bien sûr même si ce n’est pas le même contexte mais Noah a montré que c’est tout à fait possible pour un jeune Français de s’expatrier très loin de ses bases. En plus, à Sävehof, je sais où je mets les pieds. 

Avec une incertitude de disputer la Ligue Européenne ? 
Pour le moment, Sävehof est dans le top 5 de la Ligue suédoise et Malmö et Karlskrona qui sont devant, n’ont peut-être pas les finances pour jouer l’Europe, donc on verra.

Que retiendras tu de cette 1ère tranche de vie passée à Nîmes ? 
Déjà je ne peux qu’être satisfait du chemin parcouru. Si on m’avait dit… Mais surtout ce qui va me marquer, ce sont les expériences humaines que j’aurai vécues aux côtés de mecs exceptionnels. L’aventure n’est pas terminée car il y a le boulot à finir, on est sur une bonne dynamique avec pourquoi pas, une place européenne à aller chercher. 



Selon Jonathan Stenbäcken, directeur sportif de IK Sävehof
« Nous sommes très heureux d’avoir réussi à attirer Tom. C'est un joueur avec une attitude et un physique incroyables, et nous sommes convaincus qu'il contribuera grandement à notre défense. Avec son expérience du championnat français et de ses performances en Europe, il améliorera la qualité de l'entraînement et l'équipe deviendra meilleure. Nous sommes impatients que Tom nous rejoigne et participe à la compétition. »

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