Par la suite, il n’a fait que progresser et a pris l’habitude de s’installer sur le banc de l’équipe 1. Entre temps, Tom a eu l’opportunité d’intégrer l’équipe de France jeunes. Il fait partie d’une génération dorée née en 1998 et 1999 qui a trusté quasiment tous les trophées. Aux côtés d’Elohim Prandi qui a posé ses valises dans la cité gardoise, il participe au titre de vice-champion d’Europe u20 en 2018 en Slovénie et de champion du Monde u21 en 2019 en Espagne (photo ci-dessous). Face à la concurrence sur le poste avec Kabeche, Nieto et Salou, il choisit de s’expatrier du côté de Valence et faire un tour en Proligue pour s’endurcir. Partir pour mieux revenir. En 2020, il retrouve le maillot vert et ne le quittera plus. Son contrat courait jusqu’en 2026 mais d’un commun accord avec la direction du club, il a décidé de quitter le Gard, un an plutôt. A la découverte d’une terre totalement inconnue. Comme pour se remettre en question, progresser et sortir d’une certaine routine.

Pourquoi quitter Nîmes ?
En janvier février, j’ai fait un bilan de mi-saison avec le club qui m’a assuré de sa confiance mais qui m’a aussi dit que si j’avais une opportunité ailleurs, je pouvais la saisir. J’étais sous contrat encore un an et demi et je me suis dit que c’était peut-être le bon moment de me remettre en question d’autant que je n’étais pas satisfait de mon temps de jeu. Et même si évoluer en défense m’a toujours plu, je voulais aussi jouer en attaque. Et ce n’est pas trop dans les plans du coach.
Tu aurais pu continuer ici…
J’ai été en surpris car je pensais que le club était un peu plus attaché à moi. Je me voyais jouer à Nîmes jusqu’à la fin de ma carrière. En fait, tout cela m’a ouvert les yeux et avec mon agent (Bhakti Ong), on a décidé de chercher ailleurs. Il y a eu des propositions qui ne m’enchantaient pas plus que ça et quand le projet de Sävehof est arrivé, je me suis dit : C’est exactement cela qu’il me faut !
Une sorte de remise en question en même temps ?
Oui avec une sorte d’excitation, un vrai booster. Les 1ers contacts que j’ai eu avec les dirigeants suédois ont été très positifs et je n’ai pas trop hésité. J’ai vraiment accroché avec Jonathan (Stenbäcken) le manager de Sävehof, le coach (Linus Ekman) et leur proposition, leur conception du handball, le fonctionnement du club m’ont très vite séduit.
Est-ce que l’exemple de ton ami Noah Gaudin qui est parti au Danemark a été inspirant ?
Oui bien sûr même si ce n’est pas le même contexte mais Noah a montré que c’est tout à fait possible pour un jeune Français de s’expatrier très loin de ses bases. En plus, à Sävehof, je sais où je mets les pieds.
Avec une incertitude de disputer la Ligue Européenne ?
Pour le moment, Sävehof est dans le top 5 de la Ligue suédoise et Malmö et Karlskrona qui sont devant, n’ont peut-être pas les finances pour jouer l’Europe, donc on verra.
Que retiendras tu de cette 1ère tranche de vie passée à Nîmes ?
Déjà je ne peux qu’être satisfait du chemin parcouru. Si on m’avait dit… Mais surtout ce qui va me marquer, ce sont les expériences humaines que j’aurai vécues aux côtés de mecs exceptionnels. L’aventure n’est pas terminée car il y a le boulot à finir, on est sur une bonne dynamique avec pourquoi pas, une place européenne à aller chercher.

Selon Jonathan Stenbäcken, directeur sportif de IK Sävehof
« Nous sommes très heureux d’avoir réussi à attirer Tom. C'est un joueur avec une attitude et un physique incroyables, et nous sommes convaincus qu'il contribuera grandement à notre défense. Avec son expérience du championnat français et de ses performances en Europe, il améliorera la qualité de l'entraînement et l'équipe deviendra meilleure. Nous sommes impatients que Tom nous rejoigne et participe à la compétition. »