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Le PSG sombre à Coubertin

Champion's League

jeudi 3 avril 2025 - © Dylan Ragot

 4 min 30 de lecture

Cette soirée s’annonçait belle, elle a finalement tourné au cauchemar. Le Paris SG a peut-être connu l’un des pires matchs sous l’ère QSI, ridiculisée dans tous les secteurs de jeu, par une valeureuse équipe hongroise de Szeged qui décroche son billet pour les quarts de finale de Ligue des champions.

A Paris, au Stade Pierre de Coubertin.

On espérait que le PSG surfent sur une belle semaine européenne, après les deux exploits de Limoges et Nantes, c’est tout l’inverse qui s’est produit. Inefficace au tir, trop fragile en défense, avec des gardiens impuissants, les joueurs de la capitale étaient bien loin du niveau attendu en Coupe d’Europe.

Pourtant dès le coup d’envoi, l’ambiance est assourdissante, les ultras du PSG sont présents en nombre. Mais, à l’inverse de Nantes hier soir, la salle Pierre-de-Coubertin n’est pas pleine. Pour rappel, les hommes de Raul Gonzalez s’étaient imposés d’un but à l’aller la semaine dernière. Un match nul suffirait à les qualifier, tandis qu’une victoire d’un but de Szeged les enverrait aux tirs au but. 

En face, Szeged aligne comme toujours une équipe athlétique, à l’image du pivot Bence Banhidi (2,07 m) ou de l’arrière droit norvégien Magnus Röd (2,04 m), qui gênent la base arrière parisienne dès les premières minutes. Seul Kamil Syprzak parvient à s’en sortir. Prandi, un peu râleur, ouvre son compteur à la 10e minute en redonnant l’avantage au PSG. 

Le premier quart d’heure de ce match retour rappelle celui de l’aller : la rencontre est très équilibrée et aucune équipe ne parvient à prendre un réel ascendant. Mais ce qui va plomber le PSG, c’est surtout l’inefficacité au tir (55 %), alors que Szeged affiche une réussite insolente (85 %). Palicka entre à cinq minutes de la pause, mais rien ne change (22% d’arrêts). En face, Mikler réalise un gros match avec quinze parades (38% d'arrêts). 

Dans les dix dernières minutes de la première mi-temps, Paris sombre complètement, encaissant un cinglant 8-2. Szeged prend six longueurs d’avance à la pause (11-17). Un moment clé, comme le souligne le capitaine Luka Karabatic : « C’est vraiment au cœur de la première mi-temps qu’on perd le match. On a pris un éclat pendant 10 minutes où on n’a pas su poser le jeu, être patients. On a été trop brouillons et on a perdu confiance. »


Szeged n’a jamais laissé le moindre espoir

La reprise est violente, un peu trop même. Quatre exclusions (deux de chaque côté) sont distribuées en quatre minutes, ce qui donne le ton de la suite. Paris accuse toujours six buts de retard, et son inefficacité persiste. Même Kamil Syprzak se met à rater ses jets de 7 mètres : la mission devient impossible pour les Parisiens. 

La défense du PSG est trop laxiste et laisse des espaces aux ailiers adverses. Et lorsqu’on sait qu’un certain Mario Sostaric, meilleur buteur de la compétition, est en embuscade, ça ne pardonne pas : il sanctionne Paris à sept reprises.L’attaque à sept présente des avantages, à condition de ne pas perdre de ballons… Or, les Parisiens enchaînent les imprécisions, et Szeged en profite pour marquer à plusieurs reprises dans une cage vide.

Les tirs de loin reposent essentiellement sur Yahia Omar, mais l’Égyptien, arrivé l’été dernier comme recrue phare, passe complètement à côté de son match en deuxième période (0/5).Les joueurs de Raul Gonzalez semblent résignés. Le match prend des proportions humiliantes, rappelant le quart de finale contre le FC Barcelone la saison passée. Sauf que ce soir, en face, ce n’est pas la meilleure équipe d’Europe… 

Alors y-a-t-il encore un espoir lorsque Szeged mène de 10 buts à l’entame du dernier quart d’heure ? Les têtes sont basses, c'est fini. Dépité à la fin du match, Raul Gonzalez ne cache pas sa frustration : « Cette défaite est dure à avaler. La première mi-temps a été compliquée, on a dû prendre des risques ensuite pour revenir, ce qui nous a exposés encore plus. Le constat est simple : on n’était pas prêts pour ce match. »

Le score final est lourd (25-35). Paris quitte la Ligue des champions dès les huitièmes de finale, une première depuis 2013… La désillusion est immense et semble marquer la fin d’un cycle, comme l’explique Elohim Prandi : « Chaque année, la Ligue des champions est compliquée. Je ne blâme personne, je suis fier des gars et on va continuer à travailler. Il va y avoir du changement avec un nouveau coach, un nouveau système, de nouvelles recrues… On verra l’année prochaine. » 

Nantes sera donc le seul représentant français en quarts de finale. Pour Paris, il faudra digérer cette élimination au plus vite avant le retour du championnat ce week-end et la demi-finale de Coupe de France mercredi prochain.

EHF Champions League, huitième de finale retour
Stade Pierre de Coubertin, Paris, jeudi 03 avril
Paris SG – Szeged : 25-35 (MT : 11-17)  sur les deux matches: 56-65
Arbitres : Daniel Accoto Martins & Roberto Accoto Martins (Portugal)
Évolution du score : 1-1 (5) 4-3 (10) 7-6 (15) 9-10 (20) 10-12 (25) 11-17 (MT) 13-20 (35) 15-23 (40) 17-26 (45) 19-30 (50) 23-34 (55) 25-35 (FIN)

Quarts de finales de la Ligue des Champions (match aller, 22-23 avril) :
Veszprem (HON) - Magdeburg (ALL)
Barcelone (ESP) - Szeged (HON)
Sporting (POR) - Nantes 
Aalborg (DAN) - Fuchse Berlin (ALL) 


Le PSG sombre à Coubertin 

Champion's League

jeudi 3 avril 2025 - © Dylan Ragot

 4 min 30 de lecture

Cette soirée s’annonçait belle, elle a finalement tourné au cauchemar. Le Paris SG a peut-être connu l’un des pires matchs sous l’ère QSI, ridiculisée dans tous les secteurs de jeu, par une valeureuse équipe hongroise de Szeged qui décroche son billet pour les quarts de finale de Ligue des champions.

A Paris, au Stade Pierre de Coubertin.

On espérait que le PSG surfent sur une belle semaine européenne, après les deux exploits de Limoges et Nantes, c’est tout l’inverse qui s’est produit. Inefficace au tir, trop fragile en défense, avec des gardiens impuissants, les joueurs de la capitale étaient bien loin du niveau attendu en Coupe d’Europe.

Pourtant dès le coup d’envoi, l’ambiance est assourdissante, les ultras du PSG sont présents en nombre. Mais, à l’inverse de Nantes hier soir, la salle Pierre-de-Coubertin n’est pas pleine. Pour rappel, les hommes de Raul Gonzalez s’étaient imposés d’un but à l’aller la semaine dernière. Un match nul suffirait à les qualifier, tandis qu’une victoire d’un but de Szeged les enverrait aux tirs au but. 

En face, Szeged aligne comme toujours une équipe athlétique, à l’image du pivot Bence Banhidi (2,07 m) ou de l’arrière droit norvégien Magnus Röd (2,04 m), qui gênent la base arrière parisienne dès les premières minutes. Seul Kamil Syprzak parvient à s’en sortir. Prandi, un peu râleur, ouvre son compteur à la 10e minute en redonnant l’avantage au PSG. 

Le premier quart d’heure de ce match retour rappelle celui de l’aller : la rencontre est très équilibrée et aucune équipe ne parvient à prendre un réel ascendant. Mais ce qui va plomber le PSG, c’est surtout l’inefficacité au tir (55 %), alors que Szeged affiche une réussite insolente (85 %). Palicka entre à cinq minutes de la pause, mais rien ne change (22% d’arrêts). En face, Mikler réalise un gros match avec quinze parades (38% d'arrêts). 

Dans les dix dernières minutes de la première mi-temps, Paris sombre complètement, encaissant un cinglant 8-2. Szeged prend six longueurs d’avance à la pause (11-17). Un moment clé, comme le souligne le capitaine Luka Karabatic : « C’est vraiment au cœur de la première mi-temps qu’on perd le match. On a pris un éclat pendant 10 minutes où on n’a pas su poser le jeu, être patients. On a été trop brouillons et on a perdu confiance. »


Szeged n’a jamais laissé le moindre espoir

La reprise est violente, un peu trop même. Quatre exclusions (deux de chaque côté) sont distribuées en quatre minutes, ce qui donne le ton de la suite. Paris accuse toujours six buts de retard, et son inefficacité persiste. Même Kamil Syprzak se met à rater ses jets de 7 mètres : la mission devient impossible pour les Parisiens. 

La défense du PSG est trop laxiste et laisse des espaces aux ailiers adverses. Et lorsqu’on sait qu’un certain Mario Sostaric, meilleur buteur de la compétition, est en embuscade, ça ne pardonne pas : il sanctionne Paris à sept reprises.L’attaque à sept présente des avantages, à condition de ne pas perdre de ballons… Or, les Parisiens enchaînent les imprécisions, et Szeged en profite pour marquer à plusieurs reprises dans une cage vide.

Les tirs de loin reposent essentiellement sur Yahia Omar, mais l’Égyptien, arrivé l’été dernier comme recrue phare, passe complètement à côté de son match en deuxième période (0/5).Les joueurs de Raul Gonzalez semblent résignés. Le match prend des proportions humiliantes, rappelant le quart de finale contre le FC Barcelone la saison passée. Sauf que ce soir, en face, ce n’est pas la meilleure équipe d’Europe… 

Alors y-a-t-il encore un espoir lorsque Szeged mène de 10 buts à l’entame du dernier quart d’heure ? Les têtes sont basses, c'est fini. Dépité à la fin du match, Raul Gonzalez ne cache pas sa frustration : « Cette défaite est dure à avaler. La première mi-temps a été compliquée, on a dû prendre des risques ensuite pour revenir, ce qui nous a exposés encore plus. Le constat est simple : on n’était pas prêts pour ce match. »

Le score final est lourd (25-35). Paris quitte la Ligue des champions dès les huitièmes de finale, une première depuis 2013… La désillusion est immense et semble marquer la fin d’un cycle, comme l’explique Elohim Prandi : « Chaque année, la Ligue des champions est compliquée. Je ne blâme personne, je suis fier des gars et on va continuer à travailler. Il va y avoir du changement avec un nouveau coach, un nouveau système, de nouvelles recrues… On verra l’année prochaine. » 

Nantes sera donc le seul représentant français en quarts de finale. Pour Paris, il faudra digérer cette élimination au plus vite avant le retour du championnat ce week-end et la demi-finale de Coupe de France mercredi prochain.

EHF Champions League, huitième de finale retour
Stade Pierre de Coubertin, Paris, jeudi 03 avril
Paris SG – Szeged : 25-35 (MT : 11-17)  sur les deux matches: 56-65
Arbitres : Daniel Accoto Martins & Roberto Accoto Martins (Portugal)
Évolution du score : 1-1 (5) 4-3 (10) 7-6 (15) 9-10 (20) 10-12 (25) 11-17 (MT) 13-20 (35) 15-23 (40) 17-26 (45) 19-30 (50) 23-34 (55) 25-35 (FIN)

Quarts de finales de la Ligue des Champions (match aller, 22-23 avril) :
Veszprem (HON) - Magdeburg (ALL)
Barcelone (ESP) - Szeged (HON)
Sporting (POR) - Nantes 
Aalborg (DAN) - Fuchse Berlin (ALL) 


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