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Valentin Porte est toujours un homme de passion(s)

EHF League

lundi 28 avril 2025 - © Yves Michel

 6 min 54 de lecture

A la veille du quart de finale retour de la Ligue Européenne face au FC Porto que le MHB aborde avec un but d'avance, Valentin Porte savoure le moment présent. Depuis qu'il a mis un terme à son aventure tricolore, il consacre plus de temps à sa famille, ses proches et à ses passions dont le padel qu'il aimerait pratiquer plus assidûment.

Au fil des années, Valentin Porte est resté fidèle à la belle image qu'il a toujours véhiculée. A 35 ans, la passion est son moteur. Pour sa famille et ses proches avant tout, pour le handball qui lui a tant donné et pour les plaisirs simples de la vie comme partir en week-end ou participer à un tournoi de padel. Un petit luxe rendu possible depuis qu'il a surtout mis un terme à sa carrière en équipe de France. 

Au MHB, où il va boucler sa 8ème saison, il est la pierre angulaire, le capitaine sur qui tout le monde peut compter. Et devant les  défis qui attendent le club durant cette fin avril et tout le mois de mai, en Ligue Européenne (face au FC Porto et plus si qualification ce mardi soir), en championnat (avec le mano a mano face à Nantes) et en finale de coupe de France (contre le PSG), son expérience est un atout majeur.

L’actualité immédiate, c’est le renfort de Benjamin Richert. Il tombe au bon moment…
Le club a été réactif, Chambéry a été top de le lâcher et nous, ça va nous faire du bien d’avoir deux ailiers droits de métier pour la fin de saison. C’est en plus le meilleur choix qu’il puisse arriver en avance (Benjamin fait partie du recrutement pour la saison prochaine), il va prendre ses marques, c’est bien pour tout le monde. Même s’il n’est pas qualifié pour l’Europe. 

Ce sera le 3ème joker médical pour le MHB cette saison, d’autres clubs n’ont pas été épargnés. Quelle lecture faut-il faire de la situation? 
La question est pertinente… Et je ne te cache pas que je me la pose depuis une dizaine de jours car il y a aussi des exemples à l’étranger à Magdebourg et Melsungen par exemple, et cela fait réfléchir. Ça tombe de partout avec des blessures qui sont assez graves et souvent les mêmes. Nous, 4 tendons d’Achille en deux ans, notre kiné soulignait qu’avant cela, il en avait eu un en 30 ans ! Je n’ai pour le moment pas d’explication, je sais que des médecins vont se pencher sur la question mais cela interpelle vraiment. 

Ce qui arrive à Yanis Lenne est terrible…
Cela me fait encore plus de peine parce que c’est un mec tellement bien, tellement attaché au club, il nous avait annoncé son départ (pour Veszprém) tout en reconnaissant que c’était dur d’avoir pris cette décision. Il a bossé pour être au top et terminer sur une bonne note et là, tout s’écroule (rupture du tendon d’Achille), c’est dramatique. 

Toujours est-il qu’il faudra faire avec les moyens du bord pour entamer la dernière partie…
Je trouve que la saison est positive, on a commencé avec un nouveau staff et il a fallu que tout se mette en route. Le déplacement à Nantes par exemple est arrivé vite et on a fait beaucoup trop d’erreurs pour nous imposer, on a concédé un nul à domicile face à Toulouse, on perd à Paris et on échoue de peu au retour chez nous contre Nantes à un moment où on avait pas mal de blessés. Globalement, je dirai qu’on a montré de belles choses et qu’on est monté en puissance. 

Vous espérez encore dépasser Nantes ? 
Il faut qu’on se concentre sur nous et on ne sait pas ce que peut réserver une saison. Nantes est capable de trébucher chez des mal classés, on est revenu à un point, tout est possible. 

Ce mardi, quart retour de Ligue Européenne. Est-ce un avantage de se présenter avec un but de mieux ? 
Bien évidemment mais on reste concentrés. Il y a un an pratiquement jour pour jour, on arrivait à Kiel avec neuf buts d’avance et on sait ce qui s'est passé (les Allemands ont renversé la situation en gagnant de 10)

Cela reste-t-il un traumatisme ? 
Pas vraiment même si sur le coup, ça a du mal à passer. Tu te demandes comment c’est possible car jusque-là, personne ne nous avait mis dix buts d’écart. On ne va pas vivre avec le passé. La leçon, c’est qu’il faut rester humble et aborder la rencontre avec sérieux.

D’autant que Porto ne va pas renoncer…
On en est parfaitement conscients mais on ne va pas leur rendre la tâche facile. C’est une équipe ultra expérimentée, on le sait, ils se connaissent parfaitement, il faudra se montrer très vigilants. On a l’expérience de ce type de confrontation et on est super motivés. 

Vous êtes également engagés en Coupe de France avec une finale contre le PSG (le 18 mai)
Personnellement, c’est une compét qui me tient à cœur et en plus, je ne l’ai jamais gagnée. Pour ce groupe qui vit bien, ça serait génial de le faire. Beaucoup vont quitter le club cet été, cela clôturerait idéalement le cycle. 

En parlant de cycle, tu as conclu celui en tricolore, l’été dernier, que fais-tu désormais du temps libre que tu as récupéré ? 
Je prends beaucoup plus de temps pour moi déjà, pour ma famille que je ne voyais pas beaucoup, là, on ne rate plus les occasions. C’est un vrai bonheur. Et puis souffler 3-4 jours, partir en week-end avec ma compagne, cela me fait du bien et je vois la vie différemment. 


En te consacrant aussi au padel ? 
Ah ! ça c’est mon plaisir d’autant que ma compagne est une ex professionnelle et qu’on partage bien-sûr la même passion (Wendy Barsotti est actuellement dans le top 15 français). 

Il y a quand même une différence de niveau ! 
Elle était 4ème française et 115è mondiale… 

On peut évoquer ton classement… autour de la 2600ème place ? 
(rires) Je vais même t’avouer qu’aujourd’hui, comme je ne fais pas beaucoup de gros tournois, je suis assimilé autour de 3000ème… Je n’ai pas assez de temps pour m’y consacrer comme il le faudrait, je pratique à droite, à gauche pour m’amuser. Avec mon classement pourri, tout le monde me prend pour un naze et aller les chercher, c’est encore plus drôle. 

Tu partages toujours cette passion avec Rémi Desbonnet ? 
Oui et on est au même niveau, on est partenaire en tournois, c’est toujours sympa car on se connait bien. 

2027, fin de ton contrat avec le MHB, fin aussi de carrière pro?
L’avenir le dira. Cela dépendra surtout de mon état de forme, de mon envie… C’est sûr que si dans deux ans, je n’avance plus et que je prends moins de plaisir, j’arrêterai et si je peux faire encore une saison ou deux, je verrai. Pour moi, la question n’est pas encore à l’ordre du jour. 



Si Montpellier est engagé dans la phase retour des quarts de finale de la Ligue Européenne contre le FC Porto, un 2ème club français défendra également ses chances. Tout est possible mais la tâche s'avère ardue pour Limoges qui a arraché le partage des points (26-26) à l'aller à Beaublanc et qui se rend à Kiel (3è de la Ligue des Champions la saison passée) en outsider. Les hommes d'Alberto Entrerrios qui n'auront finalement rien à perdre ont-ils les moyens de réaliser ce qui s'apparenterait à un incroyable exploit ? En play-offs, au tour précédent, ils ont bien réussi (mais chez eux) à renverser la situation et remonter un handicap de sept buts face aux Suisses de Kriens-Lucerne. A noter que depuis le début de la compétition en octobre, Kiel n'a pas perdu une seule rencontre avec comme matches-référence des écarts assez conséquents infligés aux Portugais de Porto ou à leur voisin en Bundesliga, Melsungen.

les quarts de finale de la LIgue Européenne (ce mardi 20h45)

 

 

Aller

 Flensburg (All)

 GOG (Dan)

 29-26

 Irun (Esp)

 Melsungen (All)

 27-28

 Montpellier (Fra)

 Porto (Por)

 30-29

 Kiel (All)

 Limoges (Fra)

 26-26

Valentin Porte est toujours un homme de passion(s) 

EHF League

lundi 28 avril 2025 - © Yves Michel

 6 min 54 de lecture

A la veille du quart de finale retour de la Ligue Européenne face au FC Porto que le MHB aborde avec un but d'avance, Valentin Porte savoure le moment présent. Depuis qu'il a mis un terme à son aventure tricolore, il consacre plus de temps à sa famille, ses proches et à ses passions dont le padel qu'il aimerait pratiquer plus assidûment.

Au fil des années, Valentin Porte est resté fidèle à la belle image qu'il a toujours véhiculée. A 35 ans, la passion est son moteur. Pour sa famille et ses proches avant tout, pour le handball qui lui a tant donné et pour les plaisirs simples de la vie comme partir en week-end ou participer à un tournoi de padel. Un petit luxe rendu possible depuis qu'il a surtout mis un terme à sa carrière en équipe de France. 

Au MHB, où il va boucler sa 8ème saison, il est la pierre angulaire, le capitaine sur qui tout le monde peut compter. Et devant les  défis qui attendent le club durant cette fin avril et tout le mois de mai, en Ligue Européenne (face au FC Porto et plus si qualification ce mardi soir), en championnat (avec le mano a mano face à Nantes) et en finale de coupe de France (contre le PSG), son expérience est un atout majeur.

L’actualité immédiate, c’est le renfort de Benjamin Richert. Il tombe au bon moment…
Le club a été réactif, Chambéry a été top de le lâcher et nous, ça va nous faire du bien d’avoir deux ailiers droits de métier pour la fin de saison. C’est en plus le meilleur choix qu’il puisse arriver en avance (Benjamin fait partie du recrutement pour la saison prochaine), il va prendre ses marques, c’est bien pour tout le monde. Même s’il n’est pas qualifié pour l’Europe. 

Ce sera le 3ème joker médical pour le MHB cette saison, d’autres clubs n’ont pas été épargnés. Quelle lecture faut-il faire de la situation? 
La question est pertinente… Et je ne te cache pas que je me la pose depuis une dizaine de jours car il y a aussi des exemples à l’étranger à Magdebourg et Melsungen par exemple, et cela fait réfléchir. Ça tombe de partout avec des blessures qui sont assez graves et souvent les mêmes. Nous, 4 tendons d’Achille en deux ans, notre kiné soulignait qu’avant cela, il en avait eu un en 30 ans ! Je n’ai pour le moment pas d’explication, je sais que des médecins vont se pencher sur la question mais cela interpelle vraiment. 

Ce qui arrive à Yanis Lenne est terrible…
Cela me fait encore plus de peine parce que c’est un mec tellement bien, tellement attaché au club, il nous avait annoncé son départ (pour Veszprém) tout en reconnaissant que c’était dur d’avoir pris cette décision. Il a bossé pour être au top et terminer sur une bonne note et là, tout s’écroule (rupture du tendon d’Achille), c’est dramatique. 

Toujours est-il qu’il faudra faire avec les moyens du bord pour entamer la dernière partie…
Je trouve que la saison est positive, on a commencé avec un nouveau staff et il a fallu que tout se mette en route. Le déplacement à Nantes par exemple est arrivé vite et on a fait beaucoup trop d’erreurs pour nous imposer, on a concédé un nul à domicile face à Toulouse, on perd à Paris et on échoue de peu au retour chez nous contre Nantes à un moment où on avait pas mal de blessés. Globalement, je dirai qu’on a montré de belles choses et qu’on est monté en puissance. 

Vous espérez encore dépasser Nantes ? 
Il faut qu’on se concentre sur nous et on ne sait pas ce que peut réserver une saison. Nantes est capable de trébucher chez des mal classés, on est revenu à un point, tout est possible. 

Ce mardi, quart retour de Ligue Européenne. Est-ce un avantage de se présenter avec un but de mieux ? 
Bien évidemment mais on reste concentrés. Il y a un an pratiquement jour pour jour, on arrivait à Kiel avec neuf buts d’avance et on sait ce qui s'est passé (les Allemands ont renversé la situation en gagnant de 10)

Cela reste-t-il un traumatisme ? 
Pas vraiment même si sur le coup, ça a du mal à passer. Tu te demandes comment c’est possible car jusque-là, personne ne nous avait mis dix buts d’écart. On ne va pas vivre avec le passé. La leçon, c’est qu’il faut rester humble et aborder la rencontre avec sérieux.

D’autant que Porto ne va pas renoncer…
On en est parfaitement conscients mais on ne va pas leur rendre la tâche facile. C’est une équipe ultra expérimentée, on le sait, ils se connaissent parfaitement, il faudra se montrer très vigilants. On a l’expérience de ce type de confrontation et on est super motivés. 

Vous êtes également engagés en Coupe de France avec une finale contre le PSG (le 18 mai)
Personnellement, c’est une compét qui me tient à cœur et en plus, je ne l’ai jamais gagnée. Pour ce groupe qui vit bien, ça serait génial de le faire. Beaucoup vont quitter le club cet été, cela clôturerait idéalement le cycle. 

En parlant de cycle, tu as conclu celui en tricolore, l’été dernier, que fais-tu désormais du temps libre que tu as récupéré ? 
Je prends beaucoup plus de temps pour moi déjà, pour ma famille que je ne voyais pas beaucoup, là, on ne rate plus les occasions. C’est un vrai bonheur. Et puis souffler 3-4 jours, partir en week-end avec ma compagne, cela me fait du bien et je vois la vie différemment. 


En te consacrant aussi au padel ? 
Ah ! ça c’est mon plaisir d’autant que ma compagne est une ex professionnelle et qu’on partage bien-sûr la même passion (Wendy Barsotti est actuellement dans le top 15 français). 

Il y a quand même une différence de niveau ! 
Elle était 4ème française et 115è mondiale… 

On peut évoquer ton classement… autour de la 2600ème place ? 
(rires) Je vais même t’avouer qu’aujourd’hui, comme je ne fais pas beaucoup de gros tournois, je suis assimilé autour de 3000ème… Je n’ai pas assez de temps pour m’y consacrer comme il le faudrait, je pratique à droite, à gauche pour m’amuser. Avec mon classement pourri, tout le monde me prend pour un naze et aller les chercher, c’est encore plus drôle. 

Tu partages toujours cette passion avec Rémi Desbonnet ? 
Oui et on est au même niveau, on est partenaire en tournois, c’est toujours sympa car on se connait bien. 

2027, fin de ton contrat avec le MHB, fin aussi de carrière pro?
L’avenir le dira. Cela dépendra surtout de mon état de forme, de mon envie… C’est sûr que si dans deux ans, je n’avance plus et que je prends moins de plaisir, j’arrêterai et si je peux faire encore une saison ou deux, je verrai. Pour moi, la question n’est pas encore à l’ordre du jour. 



Si Montpellier est engagé dans la phase retour des quarts de finale de la Ligue Européenne contre le FC Porto, un 2ème club français défendra également ses chances. Tout est possible mais la tâche s'avère ardue pour Limoges qui a arraché le partage des points (26-26) à l'aller à Beaublanc et qui se rend à Kiel (3è de la Ligue des Champions la saison passée) en outsider. Les hommes d'Alberto Entrerrios qui n'auront finalement rien à perdre ont-ils les moyens de réaliser ce qui s'apparenterait à un incroyable exploit ? En play-offs, au tour précédent, ils ont bien réussi (mais chez eux) à renverser la situation et remonter un handicap de sept buts face aux Suisses de Kriens-Lucerne. A noter que depuis le début de la compétition en octobre, Kiel n'a pas perdu une seule rencontre avec comme matches-référence des écarts assez conséquents infligés aux Portugais de Porto ou à leur voisin en Bundesliga, Melsungen.

les quarts de finale de la LIgue Européenne (ce mardi 20h45)

 

 

Aller

 Flensburg (All)

 GOG (Dan)

 29-26

 Irun (Esp)

 Melsungen (All)

 27-28

 Montpellier (Fra)

 Porto (Por)

 30-29

 Kiel (All)

 Limoges (Fra)

 26-26

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