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Téo Jarry va toucher son rêve de gosse

International

lundi 5 mai 2025 - © Yves Michel

 4 min 45 de lecture

Téo Jarry fait partie des six nouveaux joueurs retenus cette semaine pour l'EHF Cup en Suède et à Rouen contre la Norvège, par Guillaume Gille. A 25 ans, l'ailier gauche du Fénix Toulouse va vivre une expérience exceptionnelle qui pour lui ne sonnait pas comme une évidence tant son parcours sportif est atypique.

C’est le genre d’opportunité qu’il ne faut certainement pas rater. Quand Danijel Andjelkovic, son coach à Toulouse, lui a annoncé devant tout le groupe, que cette semaine, il irait faire un tour en Suède avec l’équipe de France A, Téo Jarry ne s’attendait pas du tout à ce type d’information. « C’est un rêve de gosse. Le genre d’objectif que tu te fixes lorsque tu commences à te débrouiller avec un ballon. On se dit… Je pourrai y arriver, si j’ai aussi un peu de chance mais cela ne m’a jamais obsédé. » Que de chemin parcouru pour le gamin du quartier de la Roseraie qui a commencé par le Fenix handball dès son plus jeune âge, bifurqué par le basket avant de revenir à la résine et à une balle plus petite ! Trois ans dans un club de la banlieue toulousaine (l’AS L’Union) puis retour au Fénix. Sélection départementale sous l’œil bienveillant de maman, CTF reconnue et puis 1ère déception. Le pôle de Toulouse refuse sa candidature. « J’ai cette particularité par rapport à la plupart de ceux qui sont en France A. Je ne suis pas entré au Pôle, je n’avais sans doute pas la maturité nécessaire, j’étais en retard, j’ai grandi en peu de temps. Cela m’a donné encore plus de force pour réussir. Je ne dis pas que c’est totalement grâce à ça, loin de là mais j’ai vraiment bossé. Cela montre aux jeunes de Toulouse et d’ailleurs que tout est possible tant qu’on y croit et qu’on met tous les ingrédients. » Pas de pôle, pas de sélection en France Jeunes, il fait de plus partie de la génération 2000-2001, touchée de plein fouet par le Covid. En club, l’ailier gauche est parmi les plus assidus. Celui qui ne rechigne jamais à prolonger les entraînements. Son 1er match avec les pros ? Un soir de septembre 2019 à Tremblay. La sortie est réussie. 2/3 sur la feuille de stats. Mais au Fenix, Nemanja Ilic s’impose depuis cinq saisons sur le poste et encore aujourd’hui, le Serbe tient toujours le haut de la rampe. Du coup, le temps de jeu de Téo en pâtit. « Cela ne m’inquiète pas, les coachs m’ont montré qu’ils avaient confiance. La position de Nemanja est incontestable vu ses performances. Je prends ce qu’il y a à prendre. J’ai décidé de rester à Toulouse en prolongeant en mars dernier (jusqu’en 2028), je vais continuer à travailler pour gagner ma place petit à petit, la barre est haute mais le challenge me plait. » Depuis l’annonce de sa sélection, l’intéressé n’a rien changé à son quotidien. 

Ce dimanche, il était encore dans les tribunes à encourager ses potes du centre de formation. « Heureusement que cela ne change pas. C’est vrai, j’ai été appelé en France A mais cela ne me confère aucun passe-droit. Je reste le petit jeune du club qui est bien là où il est. » Ce lundi, le réveil a sonné très tôt. Départ de Toulouse-Blagnac à 6h00, escale à Munich pour retrouver Benoit Kounkoud et Dylan Nahi et direction Göteborg où l’attend peut-être sa 1ère sélection en Bleu. « Ce serait un honneur, un réel plaisir. Déjà être là, au milieu de ces joueurs prestigieux, pour la plupart multi récompensés, c’est énorme. Il y a surtout un stage avec c’est vrai, deux matchs. On est trois (avec Dylan Nahi et Guéric Vincent) sur le même poste. Je verrai bien. » Si ce n’est pas en Suède, ce sera très certainement à Rouen, quatre jours plus tard. Avec les frissons avant même le coup d’envoi lorsque retentira la Marseillaise. « Je la connais par cœur (sourires). Le doc’ (Pierre Sébastien du Fénix et jusqu’en 2021 de France A) m’a un peu chambré pour ça. Je fais partie des derniers qui l’ont apprise en classe. » Cette semaine, Téo Jarry et cinq autres partenaires âgés de 20 à 28 ans fêteront leur baptême chez les plus grands.  



EHF CUP... mode d'emploi

  • Pour ‘’occuper’’ la France, la Norvège, la Suède et le Danemark qualifiés d’office au championnat d’Europe 2026 en tant que respectivement vainqueur de l’édition précédente et pays organisateurs de la prochaine, l’EHF a eu l’idée de créer une épreuve rassemblant ces quatre nations. 
  • Classement actuel: avec 4 succès face au Danemark (domicile et extérieur), contre la Suède et en Norvège, la France est en tête avec 8 points. Il reste deux rencontres à disputer. Seule la Suède avec un sans-faute notamment un succès sur les Bleus de plus de 7 buts et deux défaites pour les Tricolores, peut encore se classer 1ère. Mais la probabilité est assez faible.

  • les matches de la France: mercredi 7 à 19h à Göteborg contre la Suède et dimanche 11 à 18h à Rouen contre la Norvège
  • Effectif français : dans ces circonstances, Guillaume Gille a choisi de se passer de certains de ses cadres dont Hugo Descat, Ludovic Fabregas, Nedim Remili (Veszprém) et Dika Mem (Barcelone) qui ont été très sollicités cette saison. L’occasion pour le coach tricolore de revoir des éléments comme Benjamin Richert, Noah Gaudin, Théo Monar et Valentin Kieffer mais surtout de convoquer pour la 1ère fois, six bizuts. Parmi lesquels Téo Jarry (Toulouse) Tom Pelayo (Dunkerque) Wallem Peleka (PSG) Mouhamadou Sidibé (Aix) Guéric Vincent (Nîmes) Aymeric Zaepfel (Ivry).

Téo Jarry va toucher son rêve de gosse 

International

lundi 5 mai 2025 - © Yves Michel

 4 min 45 de lecture

Téo Jarry fait partie des six nouveaux joueurs retenus cette semaine pour l'EHF Cup en Suède et à Rouen contre la Norvège, par Guillaume Gille. A 25 ans, l'ailier gauche du Fénix Toulouse va vivre une expérience exceptionnelle qui pour lui ne sonnait pas comme une évidence tant son parcours sportif est atypique.

C’est le genre d’opportunité qu’il ne faut certainement pas rater. Quand Danijel Andjelkovic, son coach à Toulouse, lui a annoncé devant tout le groupe, que cette semaine, il irait faire un tour en Suède avec l’équipe de France A, Téo Jarry ne s’attendait pas du tout à ce type d’information. « C’est un rêve de gosse. Le genre d’objectif que tu te fixes lorsque tu commences à te débrouiller avec un ballon. On se dit… Je pourrai y arriver, si j’ai aussi un peu de chance mais cela ne m’a jamais obsédé. » Que de chemin parcouru pour le gamin du quartier de la Roseraie qui a commencé par le Fenix handball dès son plus jeune âge, bifurqué par le basket avant de revenir à la résine et à une balle plus petite ! Trois ans dans un club de la banlieue toulousaine (l’AS L’Union) puis retour au Fénix. Sélection départementale sous l’œil bienveillant de maman, CTF reconnue et puis 1ère déception. Le pôle de Toulouse refuse sa candidature. « J’ai cette particularité par rapport à la plupart de ceux qui sont en France A. Je ne suis pas entré au Pôle, je n’avais sans doute pas la maturité nécessaire, j’étais en retard, j’ai grandi en peu de temps. Cela m’a donné encore plus de force pour réussir. Je ne dis pas que c’est totalement grâce à ça, loin de là mais j’ai vraiment bossé. Cela montre aux jeunes de Toulouse et d’ailleurs que tout est possible tant qu’on y croit et qu’on met tous les ingrédients. » Pas de pôle, pas de sélection en France Jeunes, il fait de plus partie de la génération 2000-2001, touchée de plein fouet par le Covid. En club, l’ailier gauche est parmi les plus assidus. Celui qui ne rechigne jamais à prolonger les entraînements. Son 1er match avec les pros ? Un soir de septembre 2019 à Tremblay. La sortie est réussie. 2/3 sur la feuille de stats. Mais au Fenix, Nemanja Ilic s’impose depuis cinq saisons sur le poste et encore aujourd’hui, le Serbe tient toujours le haut de la rampe. Du coup, le temps de jeu de Téo en pâtit. « Cela ne m’inquiète pas, les coachs m’ont montré qu’ils avaient confiance. La position de Nemanja est incontestable vu ses performances. Je prends ce qu’il y a à prendre. J’ai décidé de rester à Toulouse en prolongeant en mars dernier (jusqu’en 2028), je vais continuer à travailler pour gagner ma place petit à petit, la barre est haute mais le challenge me plait. » Depuis l’annonce de sa sélection, l’intéressé n’a rien changé à son quotidien. 

Ce dimanche, il était encore dans les tribunes à encourager ses potes du centre de formation. « Heureusement que cela ne change pas. C’est vrai, j’ai été appelé en France A mais cela ne me confère aucun passe-droit. Je reste le petit jeune du club qui est bien là où il est. » Ce lundi, le réveil a sonné très tôt. Départ de Toulouse-Blagnac à 6h00, escale à Munich pour retrouver Benoit Kounkoud et Dylan Nahi et direction Göteborg où l’attend peut-être sa 1ère sélection en Bleu. « Ce serait un honneur, un réel plaisir. Déjà être là, au milieu de ces joueurs prestigieux, pour la plupart multi récompensés, c’est énorme. Il y a surtout un stage avec c’est vrai, deux matchs. On est trois (avec Dylan Nahi et Guéric Vincent) sur le même poste. Je verrai bien. » Si ce n’est pas en Suède, ce sera très certainement à Rouen, quatre jours plus tard. Avec les frissons avant même le coup d’envoi lorsque retentira la Marseillaise. « Je la connais par cœur (sourires). Le doc’ (Pierre Sébastien du Fénix et jusqu’en 2021 de France A) m’a un peu chambré pour ça. Je fais partie des derniers qui l’ont apprise en classe. » Cette semaine, Téo Jarry et cinq autres partenaires âgés de 20 à 28 ans fêteront leur baptême chez les plus grands.  



EHF CUP... mode d'emploi

  • Pour ‘’occuper’’ la France, la Norvège, la Suède et le Danemark qualifiés d’office au championnat d’Europe 2026 en tant que respectivement vainqueur de l’édition précédente et pays organisateurs de la prochaine, l’EHF a eu l’idée de créer une épreuve rassemblant ces quatre nations. 
  • Classement actuel: avec 4 succès face au Danemark (domicile et extérieur), contre la Suède et en Norvège, la France est en tête avec 8 points. Il reste deux rencontres à disputer. Seule la Suède avec un sans-faute notamment un succès sur les Bleus de plus de 7 buts et deux défaites pour les Tricolores, peut encore se classer 1ère. Mais la probabilité est assez faible.

  • les matches de la France: mercredi 7 à 19h à Göteborg contre la Suède et dimanche 11 à 18h à Rouen contre la Norvège
  • Effectif français : dans ces circonstances, Guillaume Gille a choisi de se passer de certains de ses cadres dont Hugo Descat, Ludovic Fabregas, Nedim Remili (Veszprém) et Dika Mem (Barcelone) qui ont été très sollicités cette saison. L’occasion pour le coach tricolore de revoir des éléments comme Benjamin Richert, Noah Gaudin, Théo Monar et Valentin Kieffer mais surtout de convoquer pour la 1ère fois, six bizuts. Parmi lesquels Téo Jarry (Toulouse) Tom Pelayo (Dunkerque) Wallem Peleka (PSG) Mouhamadou Sidibé (Aix) Guéric Vincent (Nîmes) Aymeric Zaepfel (Ivry).

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