Il restait à peine trois secondes au chrono et dans l'Arena les spectateurs pensaient bien qu'en trompant la vigilance de Bolzinger, Elohim Prandi avait fait l'essentiel puisque le PSG venait de reprendre la tête (32-33) et pourrait savourer, deux journées avant la clôture du championnat, son 12ème titre national. C'était sans compter sur la roublardise et l'opportunité de Jaime Fernandez. Le petit ailier espagnol de Montpellier, souvent relégué sur le banc pendant la saison et qui rend d'immenses services depuis la blessure du Suédois Pellas, a été servi sur un plateau par son gardien encore prolifique ce samedi (13 arrêts) et a décoché un puissant tir, passant en revue toute la défense parisienne. Egalisation quasiment sur le buzzer. Quand on sait quel était l'état de la formation héraultaise avant le coup d'envoi avec une infirmerie que Karl Konan, Diego Simonnet et Sebastian Karlsson avaient rejoint cette semaine, s'additionnant aux forfaits de longue date de Kyllian Villeminot, Yanis Lenne et Lukas Pellas, ce résultat vaut exploit. Surtout par rapport au scénario de la rencontre.
Les Parisiens malgré le Polonais Kamil Syprzak (10 buts à 71%) n'ont qu'à s'en prendre à eux mêmes. Ils n'ont pas su tenir une situation largement à leur avantage. C'est simple concernant le bilan chiffré, ils ont fait la course en tête de la 1ère minute (avec un break d'entrée à 0-3) à 16 secondes du terme ! Pendant toute la 1ère mi-temps, le MHB a tenté de refaire son retard, revenant à une longueur au retour des vestiaires puis sous l'impulsion et la vigilance d'Andreas Palicka dans la cage, ils ont su exploiter les ballons grattés et basculer avec cinq longueurs de mieux à la 50è. Mais ce qui est à souligner avant tout, c'est que les partenaires de Valentin Porte n'ont jamais baissé les bras. Les corps sont meurtris en cette fin d'exercice avec les sollicitations supplémentaires en coupe de France et en Ligue Européenne mais pendant le laps de temps qu'il restait, Montpellier a su se montrer moins maladroit que son adversaire. Pour égaliser donc à 16 petites secondes grâce au talentueux Benjamin Richert. La suite et l'épilogue, on les connait.
Les joueurs de Paris pouvaient donc valider un nouveau titre, le 11ème d'affilée dès ce soir, mais le partage des points concédé dans l'Hérault leur impose la patience. Ils auront l’opportunité de le faire, soit mercredi face à Istres ou trois jours plus tard face à Chambéry. Ils ne seront plus dès lors, qu’à 2 trophées pour égaler le record du MHB.
De son côté, Montpellier n’est pas encore mathématiquement écarté de la course à la Ligue des Champions. Pour cela, il faut que les joueurs d’Erick Mathé gagnent leurs deux derniers matches (à Nîmes et à Aix) et que ceux de Greg Cojean (qui auront également à l'esprit, tout juste derrière, la participation au Final Four à Cologne), perdent à Chambéry et à Tremblay. Avec un GAP favorable par rapport au MHB, la probabilité de se retrouver sur la 3è marche du podium est infime.

Ce dimanche, suite et fin de cette 28ème journée, Toulouse accueille Limoges. Entre les deux représentants français (avec Montpellier) en Ligue Européenne, l'enjeu ne sera pas le même. Pour les Hauts-Viennois, il s'agira de bien terminer la saison sans espoir d'accrocher une place pour l'Europe. Pour le Fénix, il en est autrement. Au classement, les hommes de Danijel Andjelkovic sont au coude à coude avec Nîmes et surtout se sont faits doubler par St Raphaël. Ils possèdent également une différence de buts négative par rapport à leurs deux rivaux immédiats. La conclusion peut réserver quelques surprises avec un calendrier en apparence défavorable à Nîmes qui doit accueillir Montpellier (mais comme on l'a constaté, le MHB est amoindri) et terminer par un déplacement à... St Raphaël qui possède un GAP positif sur les Gardois. Cette année encore, la Starligue conservera du suspens jusqu'à son terme.
Le point sur les "autres" Européens potentiels avec le GAP entre chacun
| | Pts | St Raphaël | Nîmes | Toulouse |
4 | St Raphaël | 33 | | +4 | +19 |
5 | Nîmes | 32 | -4 | | +7 |
6 | Toulouse | 32 | -19 | -7 | |
Reste à jouer concernant ces 3 équipes Journée 29 | Journée 30 (le 7/6) |
Nîmes-Montpellier (le 3/6) | St Raphaël-Nîmes |
Ivry-St Raphaël (le 3/6) | Créteil-Toulouse |
Toulouse-Dunkerque (le 4/6) | |
En queue de Classement...
Ivry qui a enregistré un nouveau revers, cette fois à Dunkerque (27-24), sera sans surprise relégué à l’étage inférieur. L'écart se resserre entre trois équipes pour savoir qui accompagnera les Ivryens en Proligue.
En allant s’imposer à Istres (30-34), Créteil s’offre un bol d’air sur un concurrent direct. Les Provençaux qui semblaient pouvoir se tirer d'affaire, ont montré leurs limites à se sublimer à domicile. Cette contreperformance pourrait leur être fatale puisqu’il leur reste un déplacement au PSG et surtout la réception de Cesson, autre composante du trio des potentiels relégables.
Les Bretons qui avaient réussi une bonne opération la semaine dernière en allant s’imposer à Créteil, ont logiquement et lourdement chuté à Nantes (33-22). Cesson qui mercredi accueille Chartres, peut en cas de succès, prendre une option favorable. C’est souhaitable pour les partenaires de Robin Molinié qui non seulement se déplacent à Istres lors de la 30ème journée et comptent un GAP négatif par rapport à leur adversaire. Chartres n’est certainement pas à l’abri même si le ballotage est relativement favorable avec toutefois une visite à Cesson puis la réception d'Ivry dont on peut souhaiter un sursaut d'orgueil avant de quitter l'élite.
Le point sur la fin de classement avec le GAP entre chacun
| | Pts | Chartres | Istres | Cesson | Créteil |
12 | Chartres | 18 | | -1 | -5 | +8 |
13 | Istres | 17 | +1 | | +5 | -9 |
14 | Cesson | 17 | +5 | -5 | | +7 |
15 | Créteil | 16 | -8 | +9 | -7 | |
Reste à jouer concernant ces 5 équipes
Journée 29 (le 4/6) | Journée 30 (le 7/6) |
PSG-Istres | Istres-Cesson |
Cesson-Chartres | Chartres-Ivry |
Créteil-Tremblay
| Créteil-Toulouse |