Il était évident que le Maroc n'avait aucun point commun avec le Mexique, l'adversaire de la veille. Et lorsqu'on a vu les vice-champions du Monde danois éprouver les pires difficultés à prendre le dessus sur cette équipe et passer 40 minutes à rester à portée des Bouydarne, Mansari, Saa et autre Razgui, il n'est pas anormal que les Tricolores aient éprouvé les mêmes difficultés à sortir du traquenard dans lequel ils pouvaient être entraîné. Sauf que pour eux, cela a pris beaucoup plus de temps que les Nordiques qui ont réussi à plier l'affaire à l'entame du dernier quart d'heure.
Dans un système où Guillaume Joli tient à utiliser tout son effectif et à réaliser des rotations avec deux des 18 joueurs invités à suivre le match depuis les tribunes, Noa Rataboul avait laissé sa place dans la cage à Romann Carle et Noa Narcisse faisait son apparition au détriment de Rémi Peyre. Un changement bien senti par le staff puisque les deux "entrants" du jour seront décisifs en seconde période. A un moment où les Marocains pouvaient reprendre espoir.
Cette équipe qu'on ne connaissait pas a été étonnante de vivacité et de talent. Ceux qui s'etaient illustrés face au Danemark avaient gardé de la fraîcheur. D'ailleurs, trois des quatre précédemment cités, continuent à faire leur apprentissage dans des structures françaises.
Sous l'impulsion d'un Reyhan Zuzo encore une fois omniprésent, la France va vite prendre les devants et semer le doute chez l'adversaire. La copie rendue était sans tache, les articulations limpides, le rendement optimal. Et puis, cette rigueur a cédé à une certaine imprécision qui a laissé des espaces et le géant Bouydarne (2.05) relayé par El Ouadrhiri en ont profité pour réduire l'écart. Un temps faible tricolore à ce moment-là que le gardien Stanis Soullier a su (heureusement) contenir. La France en difficulté en attaque placée, il faudra quelques fulgurances individuelles pour atteindre la pause avec une marge suffisante (18-15). Par comparaison, la veille, c'est exactement cet écart de trois longueurs que les Marocains avaient concédé aux Danois au terme de la 1ère période.
Les Bleuets vont mettre du temps à trouver la clé pour faire sauter la palissade qui se dressait face à eux. Persistant à multiplier les pertes de balles (12 sur l'ensemble) et en subissant l'impact physique des Marocains qui ne semblaient pas fléchir. Deux buts seulement de différence à l'entame des dix de der. Et puis Naël Tighiouart et Noa Narcisse, bien épaulés par la vigilance de Romann Carle (photo de tête) dans sa cage, sont passés par là et ont connu la réussite. Un sursaut salvateur qui va laisser le Maroc sans réaction (30-25 à la 56è). Et cette avance va augmenter, Tighiouart concluant sur une 9ème réalisation personnelle (35-28).
Deux matches, deux victoires, comme le Danemark qui a cartonné face au Mexique (48-20), la France est d'ores et déjà qualifiée pour le Tour Principal qui débute lundi. Avant ce rendez-vous au cours duquel elle va retrouver la Roumanie et vraisemblablement les Iles Féroé, il y a une échéance qu'il ne faudra pas rater. Le clou du spectacle dans ce groupe E, une confrontation (samedi à 18h30) face aux Danois. Décisive pour déterminer la tête et surtout pour les vainqueurs, conserver le bénéfice du résultat. La tendance est en faveur des Nordiques. En un peu peu plus d'un an (depuis le Tiby 2024), ils se sont imposés à trois reprises. Jamais très largement. A Katowice, les cartes sont rebattues. A qui profitera le mieux la journée de repos de ce vendredi ?
Tour Préliminaire – Groupe E – Mondial U21
A Katowice (Pologne) GKS Arena - Jeudi 19 juin 2025
France – Maroc 35-28 (MT : 18-15)
Arbitres : Zan Puksic & Miha Satler (Slovénie)
Evolution du score : 2-2 (5) 7-3 (10) 11-6 (15) 14-12 (20) 16-13 (25) 18-15 (MT) 20-15 (35) 21-19 (40) 22-20 (45) 25-21 (50) 29-24 (55) 35-28 (FIN)
FRANCE: Soullier (7 ar./22) Carle (7 ar./20) - Kirtz (3/5) Baran (2/3) Zuzo ( 5/9 dt 3/4 à 7m) Gourdel (3/3) Claude (1/2) Narcisse (3/3) Favril (3/5) Baladi (0/1) Tighiouart (9/11 dt 5/6 à 7m) Wenkegheu (1/1) Karamoko (3/3) Desblancs. (2/4) Sidibé, Michel