21 buts encaissés en seulement une demi-heure, autant en seconde période, c’est énorme ! Surtout pour une équipe de France qui ambitionnait de basculer vers le tour principal avec une capitalisation maximale. La Norvège a annihilé les illusions françaises. « On a été battu par une équipe beaucoup plus engagée que nous, souffle Franck Prouff. Elle a gagné ses duels offensifs et défensifs alors qu’il nous a manqué cet engagement. » Comment en ouverture du tournoi, cette équipe nordique a pu être bousculée par l’Argentine que les Bleuets ont par la suite submergée ? « La production contre les Argentins devait nous amener sur la voie de la performance en défense, poursuit le patron des U19. Les Norvégiens ont été en capacité à envoyer de loin et à imposer leur physique. » Le physique mais également leur talent. Et ce n’est pas faute d’avoir identifié le danger. Vetle Mellemstrand Bore avait une pancarte dans le dos. Il a surfé bien en haut sur la vague, usant de l’étendue de sa palette. Avec son compère de la base arrière Eggum, ils ont perforé, contourné, dynamité un arc français totalement distendu.

"On s'est fait marcher dessus"

Et quand ils ont été pris en stricte avec une feuille de route largement en leur faveur, le rendement n’a pas baissé. Le pivot Loke ou un certain Ciljan Sagosen (oui, oui le frère cadet de Sander) en ont profité. « On avait validé des options en fermant des secteurs de jeu mais dès les 1ères défenses, on a vu qu’ils se promenaient dedans. On s’est fait marcher dessus. Ils ont joué des montées de balle, on s’est fait aplatir en permanence. » Si Noé Thuillier est une des rares satisfactions pour sa régularité (8/8), si on ne peut pas reprocher à Cyprien Sol (photo de tête), la franchise de son engagement et si Timothé Riss (un peu tardivement) a su retrouver quelques velléités de résistance, c’est tout ce qu’on retiendra de positif côté français. La journée de repos tombe au bon moment, juste avant d’escalader deux imposantes pyramides. L’Allemagne et la Slovénie. « Ce statut de favori face à la Norvège (par rapport à chaque prestation contre l’Argentine) nous a peut-être un petit peu grisé et fait entrer avec un peu de légèreté dans le match. En tout cas, il y a quelque chose qui nous a inhibés. Le rapport de force sur ce qui arrive est complètement l’inverse. On sera obligé d’attaquer bille en tête ces oppositions pour espérer des résultats. » 



Qu'attendre de la suite ? 
Focus sur le tour principal qui débute ce lundi et où évidemment, le niveau ne sera plus le même pour Simon Rebel et ses partenaires. Au programme, l’Allemagne, 5ème lors du dernier Euro U18 il y a un an et la Slovénie, 9ème d’une compétition que les Tricolores avaient clôturé à la 12ème place. Et c’est justement au Monténégro qu’ils avaient affronté pour la dernière fois la Mannschaft. Une défaite (23-27) et un scénario des plus improbables avec dix buts à remonter à la pause en étant totalement passés à côté du sujet dans le 1er acte. Il ne faudra pas qu'ils connaissent pareil scénario car deux fessées en 48h seraient très dures à digérer. Depuis le début du Mondial égyptien, les Allemands ont assuré l’essentiel. Un score fleuve contre l’Uruguay, un nul arraché à la dernière minute contre les Iles Féroé et ce samedi, un succès probant (30-25) sur la Slovénie. Dans le sillage de leur talentueux arrière droit Mai Marguc (cadet de Gasper et de Gal qui évoluent à l’aile droite respectivement à Veszprém et Nexe), les joueurs des Balkans qui étaient en tête à la mi-temps, ont pris l’orage dès la reprise en encaissant un 6-0.

Riss (7 ar./35) Grosjean (1 ar./13) - Burdet Mathis (2/3) Dupuy (3/3) Peyrabout (1/1) Barelle (3/2) Gourguechon (5/9) Tsobgny Siwe (1/3) Rebel (2/2) Delattre (1/5) Gendronneau (1/2) Thuillier (8/8 dt 5/5 à 7m) Sol (3/4) Baradat (4/6) Felix-Andrieu (0/1) Sonko Basin
Ceux qui ont fait la différence côté norvégien: 
Bore (MVP du match) 11/15 (dt 2/3 à 7m) Loke (6/6) Eggum (6/9) Sagosen Ciljan (5/6) Birgisson (5/7) Vatnedal (5/6)