Commencer sa campagne européenne sur le parquet du champion d’Europe en titre n’a rien d’une promenade de santé. Cette saison, c’est le PSG qui a hérité de cette mission délicate. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le début de saison parisien n’a pas encore rassuré. Défaits nettement par Montpellier en finale du Trophée des champions (23-29) fin août, les Parisiens ont ensuite peiné à convaincre en championnat face à Dunkerque (32-28).

Ce déplacement en Allemagne représentait donc un véritable test pour les hommes de Stefan Madsen, arrivé cet été en remplacement de Raúl González. Mais l’entraîneur danois devait déjà composer avec une infirmerie bien remplie : Emil Mellegård (genou), Jacob Holm (tendon d’Achille), Mikkel Løvkvist (cuisse) et Mathieu Grébille (ischios) étaient absents, tandis que le joker médical, Sindre Heldal, n’était pas qualifié pour cette première journée.

Le ton est donné d’entrée : rythme élevé, attaques rapides, contacts musclés… La Ligue des champions est bel et bien de retour. Et cette fois, le PSG entre mieux dans son match que lors de ses précédentes sorties, prenant rapidement les devants. La connexion entre la base arrière et le pivot Kamil Syprzak fonctionne à merveille, le Polonais inscrivant déjà cinq buts dans le premier quart d’heure.

Mais quelques imprécisions au tir, notamment de Yahia Omar et Elohim Prandi, permettent à Magdeburg de recoller (11-10, 14’). Avec 21 buts marqués en seulement 14 minutes, difficile d’imaginer que les gardiens soient réellement entrés dans leur match… La base arrière allemande, très percutante, fait souffrir Paris et exploite les manques liés aux absences. Dès que les rotations s’enchaînent, les Allemands en profitent. Malgré tout, Paris rejoint les vestiaires avec une avance de quatre buts (21-17).

La marche était trop haute

Au retour des vestiaires, les Parisiens changent de visage défensivement. Avec une « fausse » 5-1 où Peleka vient troubler la base arrière adverse, l’équilibre se rétablit. Magdeburg se tourne alors vers ses ailiers et son pivot. Mais côté parisien, un problème persiste : l’absence de parades. Les gardiens de Stefan Madsen passent complètement à côté de leur début de saison européenne. À l’inverse, dans la cage allemande, Sergey Hernandez Ferrer multiplie les arrêts face aux tireurs parisiens. L’écart se creuse inexorablement. Fatigués, faute de rotations suffisantes, les titulaires parisiens manquent de lucidité, comme Yahia Omar qui envoie un tir hors cadre seul face au gardien à la 44e minute.

Entré pour ses premières minutes en Champions League, Noah Gaudin, recrue estivale, apporte fraîcheur et envie, inscrivant deux buts encourageants. Mais l’écart est déjà fait : à dix minutes de la fin, Paris accuse six longueurs de retard. Le dernier temps mort demandé par Madsen ne change rien à l’issue. Le PSG s’incline logiquement sur le parquet du champion d’Europe (37-31). Une entrée en matière douloureuse, mais pas forcément surprenante compte tenu des circonstances. Paris devra impérativement rebondir la semaine prochaine à Coubertin, avec la réception de Pelister, un adversaire plus abordable sur le papier.

La suite de la Ligue des champions arrive très vite : dès demain, l’autre représentant français, le HBC Nantes, retrouvera Berlin, quelques mois après sa cruelle élimination en demi-finale du Final Four à Cologne.